LA COMPETITION AUTOMOBILE     

Dernière mise à jour : 12/05/2010

24 Heures du Mans

Volet 4 : de 1990 à 2009 (en cours)

Comme d'autres le font, n'hésitez pas à me contacter pour ajouter un commentaire, effectuer une rectification ou apporter une information complémentaire. Vous pouvez également me joindre pour tout simplement ajouter une ou plusieurs photos d'une voiture en course. Merci beaucoup à ceux qui, de fait, participent à l'illustration de cette page.

Années 90 - Deux succès pour Peugeot

La Jaguar XJR12, victorieuse en 1990.
Après une nouvelle victoire d'une Jaguar XJR12 en 1990, avec Nielsen, Cobb et Brundle, les japonais viennent troubler les européens et remportent l'édition 1991 grâce à la Mazda 787 B de Weidler, Herbert et Gachot, un pilote français à suivre. Puis, en 1992, Peugeot frappe un grand coup en s'imposant avec sa 905 pilotée par Warwick, Dalmas et Blundell. Un an plus tard, la firme sochalienne double la mise grâce à Brabham, Helary et Bouchut. Ce seront les deux dernières victoires d'une voiture française au Mans jusqu'à ce jour.

La Peugeot 905 de 1992, qui offre la première victoire au Mans à la marque Sochalienne et la Peugeot 905 EVO 1 de 1993.
Après une nouvelle victoire d'une Jaguar XJR12 en 1990, avec Nielsen, Cobb et Brundle, les japonais viennent troubler les européens et remportent l'édition 1991 grâce à la Mazda 787 B de Weidler, Herbert et Gachot, un pilote français à suivre. Puis, en 1992, Peugeot frappe un grand coup en s'imposant avec sa 905 pilotée par Warwick, Dalmas et Blundell. Un an plus tard, la firme sochalienne double la mise grâce à Brabham, Helary et Bouchut. Ce seront les deux dernières victoires d'une voiture française au Mans jusqu'à ce jour.
Et une pour les japonais avec Mazda

La Mazda 787B n° 55 de Weidler, Herbert et Gachot, victorieuse en 1991.
Domination Porsche à peine contrariée
En 1994, une Dauer remporte l'épreuve. Dalmas, Baldi et Haywood n'ont pas ménagé une vieille connaissance qui ronronne au sein de la structure de la voiture, ce bon moteur Porsche. Si McLaren remporte l'édition 1995 avec la F1 GTR pilotée par Dalmas, encore lui, Lehto et Sekiya, ce sont des TWR-Porsche qui s'imposent en 1996 et 1997. avec Reuter, Wurtz et Jones puis Alboreto, Johansson et Kristensen. En 1998, Porsche remporte son 13e trophée avec la GT1 98 pilotée par McNish, Aiello et Ortelli. Ce sera également le dernier en date au Mans.

La Dauer Porsche 962 LM de 1994 et la McLaren F1 GTR de 1995

La TWR Porsche de 1996, de 1997 et la Porsche GT1 de 1998
Porsche s'efface devant BMW, mais Audi pointe le nez...
En 1999, BMW remporte sa première victoire, avec notre cher Dalmas, accompagné de Winkelhock et Martini.

La BMW V12 LMR de 1999

1990

Nielsen/Cobb/Brundle - Jaguar XJR12 n° 3
Lammers/Wallace/Konrad - Jaguar XJR12 n° 2
Needell/Sears/Reid - Porsche 962C n° 45
Nissan
Nissan ne lésine pas sur les moyens cette année et ce sont cinq voitures qui sont inscrites au Mans, soit quatre R90 CK et une R90 CP. Tout commence bien puisque Mark Blundell signe la pole position au volant de la R90 CK n° 24 qu'il partage avec Julian Bailey et Gianfranco Brancatelli. Sans problème de transmission qui la stoppe au bout de 142 tour, la Nissan aurait pu jouer la victoire. Le reste de la course sera pas meilleur que les années précédentes malgré les moyens engagés. Dès le départ, après 1 heure de course, la n° 25 de Kenny Acheson, Martin Donnelly et Olivier Grouillard connaît des problèmes de boite de vitesses. La R90 CP n° 83 de Geoff Brabham, Chip Robinson, et Derek Daly abandonne au 251e tour, pour des problèmes électriques. Au final, seules deux voitures sont classées. La R90CK n° 84 de Bob Earl, Michael Roe et Steve Millen est 17e, la R90 CP n° 23 de Masahiro Hasemi, Kazuyoshi Hoshino et Toshio Suzuki est 5e.

R90 CP n° 83 de Geoff Brabham, Chip Robinson, et Derek Daly
A noter que Courage a engagé une Nissan R89C, à moteur Nissan. Portant le n° 82 et pilotée par Hervé Regout, Costas Los et Alain Cudini, elle abandonne après 300 tours.
Porsche
Fidèle à Porsche, Walter Brun partage cette année la 962C avec Jesus Pareja et Oscar Larrauri. Dans les derniers tours, à un quart d'heure de l'arrivée, l'équipage doit abandonner alors que la voiture se trouve à la seconde place du classement général.

Jaguar

Silk Cut Jaguar XJR-12 n° 3 de Brundle, Nielsen et Cobb
De retour chez TWR (Tom Walkinshaw Racing) en 1990, après avoir laissé l'Endurance pour la F1, Martin Brundle revient au Mans pour défendre les couleurs de Jaguar (Silk Cut Jaguar). A bord de la voiture n° 3, une XJR 12 LM qu'il partage avec John Nielsen, Price Cobb, il remporte l'édition 1990 devant l'autre Jaguar, la n° 2 de Jan Lammers, Andy Wallace et Franz Konrad. Pour la marque anglaise, la victoire est cependant pas tout à fait totale puisque deux de ses voitures ne sont pas à l'arrivée. La n° 1 pilotées respectivement par Alain Ferté et David Leslie, et la n° 4 pilotée Michel Ferté, Davy Jones et Eliseo Salazar, ont connu des pannes mécaniques, pompe à eau pour la n° 1 et moteur pour la n° 4.

1991

Weidler/Herbert/Gachot - Mazda 787B n° 55
Jones/Boesel/Ferté - Jaguar XJR12 n° 35
Wollek/Fabi/Acheson - Jaguar XJR12 n° 34

1992

Warwick/Dalmas/Blundell - Peugeot 905B EVO 1 Bis LM n° 1
Sekiya/Raphanel/Acheson - Toyota TS010 n° 33
Baldi/Alliot/Jabouille - Peugeot 905B EVO 1 Bis LM n° 2

1993

Hélary/Bouchut/Brabham - Peugeot 905B EVO 1 C n° 3
Boutsen/Dalmas/Fabi - Peugeot 905B EVO 1 C n° 1
Alliot/Baldi/Jabouille - Peugeot 905B EVO 1 C n° 2
Peugeot

Eric Helary remporte l'épreuve mancelle dès sa première participation
Porsche

Porsche Carrera RSR engagée par la Scuderia Chico d'Oro et pilotée par Claude Haldi, Olivier Haberthur et Charles Margueron, 18e au général

1994

Dalmas/Haywood/Baldi - Dauer (Porsche) 962 GT LM - Porsche n° 36
Irvine/Martini/Krosnoff - Toyota 94C-V LM (RV94) n° 1
Stuck Jr/Sullivan/Boutsen - Dauer (Porsche) 962 GT LM - Porsche n° 35

1995

Dalmas/Sekiya/Letho - McLaren F1 GTR - BMW n° 59
Wollek/Andretti/Hélary - Courage C34 - Porsche n° 13
Wallace/Bell/Bell - McLaren F1 GTR - BMW n° 51
Nissan
Après le bannissement des turbos et la crise économique qui sévit au Japon, Nissan abandonne le groupe C, mais des voitures de la marque seront toujours présentes au Mans. D'ailleurs, en 1994, deux 300ZX construites en Californie sont alignées par le Cunningham Racing et l'une d'elles, la n° 75 de Steve Millen, Johnny O'Connell et John Morton se classe à la 5e place, remportant en même temps la catégorie IMSA/GTS. Cette année, Nissan revient officiellement avec deux Skyline GTR en catégorie GT1, les deux voitures pilotées par deux équipages 100% japonais. La marque obtient une 10e place grâce à la n° 23 de Hideo Fukuyama, Masahiko Kondou et Syunji Kasuya. Pour l'autre voiture, la n° 23 pilotée par Kazuyoshi Hishino, Toshio Suzuki et Masahiko Kageyama, ce sera l'abandon après 272 tours. La marque reviendra en 96 mais ne glanera qu'une 15e place. Suite à ce constat plutôt mauvais, la marque japonaise prendra la décision de se munir d'une arme capable de lui apporter la victoire au Mans.
Courage
Depuis 1987, Yves Courage fait confiance aux moteurs Porsche, sans réelle contre-partie. Présent chaque année, avec une nouvelle voiture, il obtient des résultats modestes mais ne baisse pas les bras, malgré une opposition de plus en plus forte. En 1993, les Cougar deviennent des Courage et malgré le départ de Peugeot et Toyota, les chances de briller sont encore minces. En 1995, il parvient à réunir un équipage de talent, avec Mario Andretti, Bob Wollek et Eric Hélary. La Courage C34 tourne rond et la victoire est à portée de main. Malheureusement, la pluie va en décider autrement. Mario Andretti part à la faute et doit rentrer au stand pour réparer et changer les capots. Pendant ce temps, la McLaren F1 GTR n° 59 du Kokusai Kaihatsu Racing passe en tête. Pilotée par Yannick Dalmas, Masanori Sekiya et J.J. Lehto, elle ne quittera plus cette position, reléguant la Courage à la seconde place. Cette deuxième place n'est pas pour Courage un bon résultat, même si la voiture termine première de sa catégorie. De plus, le projet C41 Chevrolet mené en parallèle n'a rien donné. la voiture n° 13 pilotée par Henri Pescarolo, Franck Lagorce et Eric Bernard n'a pas terminé la course, des problèmes électriques menant l'équipage à l'abandon après seulement 26 tours.

   

1996

Jones/Wurz/Reuter - TWR Porsche WSC95 n° 7
Stuck jr/Boutsen/Wollek - Porsche 911 GT1 n° 25
Wendlinger/Dalmas/Goodyear - Porsche 911 GT1 n° 26
TWR
Heureux en Tourisme avec un titre en DTM, Manuel Reuter revient aux 24 Heures du Mans. Engagé sur la TWR Joest Porsche XSC 95 n° 7, qu'il partage avec Davy Jones et Alexander Wurz, il remporte la course avec brio, devant les deux Porsche 911 officielles de Stuck Jr, Boutsen et Wollek, Wendlinger, Dalmas et Goodyear.

    

1997

Alboreto/Johansson/Kristensen - TWR Porsche WSC95 n° 7
Gounon/Raphanel/Olofsson - McLaren F1 GTR - BMW n° 41
Kox/Ravaglia/Hélary - McLaren F1 GTR - BMW n° 43
Hommage
Sebastien Enjolras s'éteint lors des séances qualificatives de 1997. Il pilotait la WR LM97 Peugeot. Le samedi vers 12 h 40, dans la partie rapide après Arnage, le capot arrière de sa voiture se détache. Inconduisible, la WR part en looping, percute le rail de sécurité qui décapite le pilote. Le jeune Sébastien, à la carrière prometteuse, perd brutalement la vie.
Porsche
Avec la nouvelle réglementation de l'ACO, qui équilibre les chances entre les Prototypes et les GT1, l'usine Porsche arrive au Mans avec un désire de revanche. Elle engage donc deux 911 GT1, la n° 26 pour les pilotes Emmanuel Collard, Ralph Kelleners et Yannick Dalmas, et la n° 25 pour Hans-Joachim Stuck Jr, Thierry Boutsen et Bob Wollek. Les deux voitures n'iront pas au bout de l'épreuve, la n° 25 abandonnant au 238e tour, après une sortie de piste et des problèmes de boite. La n° 26 sera victime d'un incendie, abandonnant après 327 tours.

Dans cette catégorie, on trouve d'autres Porsche 911, engagées par des écuries privées. Ainsi, la meilleure classée à l'arrivée est la 911 GT1 de l'écurie Schübel Engineering. N° 33, pilotée par Pedro Lamy, Armin Halne et Patrice Goueslard, elle se classe 5e au général, mais 3e en catégorie derrière deux McLaren BMW. A la huitième place au général, on trouve la 911 GT1 n° 27 engagée par BMS Scuderia Italia et pilotée par Pierluigi Martini, Christian Pescatore et Antonio Hermann de Azevedo. Les autres Porsche engagées en GT1 sont toutes rentrées au stand pour diverses raisons. La n° 29 de la Sté J.B. Jabouille Bouresche et pilotée par Jürgen von Gartzen, Olivier Thévenin et Alain Ferté abandonna au 236e tour. La n° 30 engagée par Kremer Racing et pilotée par Christophe Bouchut, Andy Evans et Bertrand Gachot abandonna au 207e tour. Enfin, la n° 32 engagée par Roock Racing et pilotée par Allan McNish, Stéphane Ortelli et Karl Wendlinger abandonna après 8 tour suite à un accident. Les autres 911 sont engagées en GT2 et la meilleure à l'arrivée est celle inscrite par Elf Haberthur Racing, la n° 78 pilotée par Michel Neugarten, Guy Martinolle et Jean-Claude Lagniez, 9e au général et victorieux dans la catégorie GT2.
Dans la catégorie phare, Joest Racing a engagée la TWR Porsche WSC 95 n° 7. Pilotée par Michele Alboreto, Stefan Johansson et Tom Kristensen, elle tient tête aux McLaren F1 GTR - BMW et remporte l'épreuve Mancelle. Alboreto part en tête, après avoir signé la pole position mais, avant la courbe Dunlop, il se fait doubler par la Porsche 911 GT1 de Wolleck et par la Nissan R390 de Van de Poele. Au troisième tour, Alboreto reprend le commandement et bat le record du tour deux tours plus tard. Il se retrouve ensuite devant la Nissan et la Porsche de Collard. Quelques heures plus tard, deux 911 GT1 sont au commandement, devant la Porsche Joest. Les McLaren menaçantes suivent. Au fil de la nuit, quelques voitures sombrent, comme les Nissan, la Panoz Dams ou la Courage Andretti. Certaines ne repartiront pas. Maintenant un rytme élevé, la Porsche Joest suit les 911 GT1. Au petit matin, Wollek qui s'énerve derrière une McLaren, commet une bévue à Arnage et tape dans les rails. Dalmas reprend la tête et vers 14 Heures, au abord de Mulsanne, la Porsche s'enflamme. C'est fini pour les deux 911 officielles mais celle de Joest reste en course. La victoire est confirmée à 16 heures. Malgré la décision de Porsche de ne plus fournir de pièces aux utilisateurs de prototypes, Joest renouvelle son succès de 1996 avec la Porsche TWR Porsche WSC 95, pole position, record du tour et victoire.

La 911 GT1 de Michele Alboreto, Stefan Johansson et Tom Kristensen, Engagée par Joest Racing et victorieuse
Nissan
Nissan est bien décidé à monter sur le podium et à défier les Porsche dans la catégorie GT1. Pour cela, il faut des voitures capables de tenir la distance et disposer d'un bon châssis et d'un moteur fiable. Kunihiko Kakimoto, directeur de Nismo (pour Nissan Motosport), trouve un allié de choix, le Tom Walkhinshaw Racing.

Trois voitures sont au départ sous la tutelle de l'écurie Nissan Motorsports. Ces R390 GT1 sont confiées à Ricardo Patresse, Eric van de Poele et Aguri Suzuki pour la n° 22, à Martin Brundle, Jörg Müller et Wayne Taylor pour la n° 21 et enfin, à Kazuyoshi Hoshino, Eric Comas et Masahiko Kageyama pour la n° 23. Eric van de Poele obtient le 3e chrono absolu mais ne réitère pas cette performance en course. La voiture connaît des problèmes mécaniques et abandonne au 121e tour. les nouveaux radiateurs ne supportent pas les vibrations du V8 et la boite de vitesse surchauffe, comme sur les deux autres voitures. Peu de temps après, en cherchant à rattraper le temps perdu dans les stands, Jörg Müller sort de la piste. Ce sera l'abandon au 139e tour. la rescapée, malgré ses problèmes, parvient toutefois à se classer 12e au général. Cet échec va pousser Nismo et TWR à se remettrent au travail pour améliorer la fiabilité des R390.

Les Nissan groupées et la n° 21 de Brundle, Müller et Taylor
McLaren
Les McLaren F1 GTR restent en retrait des Porsche, mais restent des prétendantes à la victoire. BMW Motosport soutient les 2 voitures n° 41 et 43, pilotées respectivement par Peter Kox, Robert Ravaglia et Eric Hilary, et J.J Letho, Steve Soper et Nelson Piquet. De son côté, Gulf Team Davidoff McLaren a engagé 3 autres McLaren F1, la n° 39 pilotée par Ray Bellm, Andrew Gilbert-Scott et Masanori Sekiyala, la n° 40 pilotée par John Nielsen, Thomas Bscher et Chris Goodwin, et la n° 41 pilotée par Jean-Marc Gounon, Pierre-Henri Raphanel et Anders Olofsson. Une autre McLaren est sur la piste, celle du team japonais Lark. Elle porte le n° 44 et confiée à Akihiko Nakaya, Keiichi Tsuchiya et Gary Ayles. Dans les premières heures, la lutte entre les deux écuries tourne au profit de Gulf. Le matin, deux McLaren sont à la chasse derrière la Porsche Joest, Raphanel devant Kox. Cependant, la McLaren n° 39 de Gilbert Scott s'embrasse et doit abandonner au 326e tour. C'est la troisième McLaren a quitter le circuit après l'accident de la n°44 du Team Lark au 88e tour et l'accident de la n° 42 de BMW Motorsport au 238e tour. Au final, McLaren se classe 2e et 3e au général, la n° 41 devant la n° 43. Pour BMW, le résultat est insuffisant puisqu'ils sont devancés par un modèle similaire engagé par Gulf et qui remporte de plus la catégorie GT1.

Seconde au classement, la McLaren n° 41 de Gulf devance la McLaren n° 43 soutenue par BMW Motorsport

Eric Helary, 3e, partage la Mclaren avec Peter Kox et Robert Ravaglia
Panoz
Don Panoz aligne trois Esperante GTR1, réparties dans l'équipe Dams et dans l'équipe David Price Racing. Tout commence mal pour la marque puisque Franck Lagorce, à bord de la n° 52 de Dams, heurte la Nissan n°23 pilotée par Kazuyoshi Hoshino pendant le tour de chauffe. Le capot de la Panoz est détruit et sa roue avant gauche crevée. Elle repartira mais avec un beau retard. Au 149e tour, elle est victime d'une fuite d'huile et se retire. Franck Lagorce, Eric Bernard et Jean-Christophe Bouillion peuvent raccrocher les casques. Reste en piste les deux Espérante du David Price Racing n° 54 et n° 55. Finalement, aucune des deux Panoz ira au bout de l'épreuve. La première est la n° 55 de David Brabham, Perry McCarthy et Doc Bundy. Au 236e tour, c'est au tour de la n° 54 d'Andy Wallace, James Weaver et Butch Leitzinger.

Lister
Deux Lister Storm sont au départ, mais elles ne semblent pas inquiéter les favoris. Comme les Lotus, elles ne pourront rivaliser avec les autres voitures engagées dans la catégorie GT1. Les deux voitures ne termineront pas l'épreuve. Engagées par Newcastle United Lister Storm, la n° 46 de Julian Bailey, Thomas Erdos et Martin Skaife sera la dernière en piste avant son arrêt définitif au 77e tour. La n° 45 de Geoff Lees, Tiff Needell et Georges Fouché abandonna au 21e tour suite à un accident. Ces deux voitures étaient motorisées par Jaguar.
Courage
Yves Courage a engagé trois voitures dont une C41 dotée d'un flat 6 Porsche turbocompressé porte les couleurs de Michel Vaillant, un héros de BD qui a bâti une grande partie de ses aventures dans la Sarthe. Elle porte le n° 13 et est confiée à Didier Cottaz, Jérome Policand et Marc Goossens. Elle finira à la 4e place au général. Les deux autres voitures sont des C36. La n° 9 est confiée à Mario et Mickaël Andretti et Olivier Grouillard, la n° 10 à Fredrick Ekblom, Jean-Louis Ricci et Jean-Paul Libert.

    

Une autre Courage est en piste, celle de La Filière Elf. Cette C36 n° 8 est pilotée par Henri Pescarolo, Jean-Pierre Belloc et Emmanuel Clérico. Elle parviendra à se hisser à la 7e place au général.

Kremer
Dans la catégorie Proto, la Kremer K8 n° 5 de Tomas Saldana, Carl Rosenblad et Jürgen Lässig fait pâle figure face aux TWR Porsche de Joest et les Courage C41. Elles pourront toutefois se confronter aux deux Ferrari engagées dans la même catégorie. Malheureusement, elle abandonne au 103e tour. Kremer Racing n'aura pas plus de chance avec la Porsche 911 engagée en GT1. La n° 30 pilotée par Christophe Bouchut, Andy Evans et Bertrand Gachot abandonnera au 207e tour. Ce n'est pas une bonne année pour Kremer qui avait déjà perdu une voiture pendant les préliminaires. La n° 6 de Giovanni Lavaggi, Jean-Luc Maury-Laribiere et Bernard Chauvin était sortie de la piste avec Lavaggi au volant.
Ferrari
Deux Ferrari sont au départ, en catégorie Proto. La première 333 SP est engagée par Michel Ferté avec le soutien de la société Pilot. Elle est pilotée par Michel Ferté, Adrian Campos et Charles Nearburg avec le n° 4. Cette voiture reprend du service après deux années passées chez un collectionneur américain. Elle abandonnera après 3 heures de course, suite à une panne d'essence dans le 18e tour. Moretti Racing aura plus de chance, sa n° 3 pilotée par Gianpiero Moretti, Didier Theys et Max Papis parvient à terminer l'épreuve, à la 6e place. Cette jolie performance est d'autant plus importante que c'est la première 333SP à terminer et le premier Proto Ferrari à rejoindre l'arrivée depuis 1974.

La 333SP de l'écurie Moretti n° 43 soutenue par BMW Motorsport
Mazda
Pour Mazda, comme pour BRM Nissan, les ambitions se limitent à l'espoir de voir le drapeau à damiers. Malheureusement, la Kudzu DLM-4 MS97 Mazda n° 15 de Yojiro Terada, Jim Dowing et Franck Fréon casse une suspension à une heure de l'arrivée. Elle termine toutefois la course mais à la dernière place. Cette dernière place aurait du revenir à la Courage C36 d'Elklom, Ricci et Libert qui termine du coup avant dernier.
Chrysler
Pour Chrysler, l'espoir repose sur les Viper GTS-R d'Oreca et celles de Chamberlain. Ces deux écuries comptent bien ravir la catégorie GT2 à Porsche. Malheureusement, en début de soirée, la n° 62 du Viper Team Oreca et pilotée par Tommu Archer, Soheil Ayari et Marc Duez est out. Ayari a détruit la voiture sur le mur de la nouvelle portion du circuit. Oreca perd une seconde voiture, la n° 61 de Philippe Gache, Olivier Beretta et Dominique Dupuy, suite à un accident. La n° 63 de Justin Bell, Pierre Yver et John Morton rejoindra toutefois l'arrivée à la 14e place, tout comme la Viper de Chamberlain, la n° 64 de Hans Hugenholtz, Jari Nurminen et Chris Gleason, 15e au général.

1998

Aïllo/Mc Nish/Ortelli - Porsche 911 GT1 98 n° 26
Gounon/Raphanel/Olofsson - Porsche 911 GT1 98 n° 25
Suzuki/Hoshino/Kageyama - Nissan R390 GT1 n° 32
Nissan

Trois Nissan officielles sont au départ. La livrée noire et rouge a disparu pour une robe à damier bleu clair. John Nielsen, Franck Lagorce et Michael Krumm prennent le volant de la 30, Aguri Suzuki, Jan Lammers, Eric Comas et Andrea Montermini de la 31, Kazuyoshi Hoshino et Masahiko Kageyama héritent de la 32. Après un début de course discret, les voitures tiennent la cadence et à mi-course, la n° 30 pointe à la 3e place. Malheureusement, un changement de disque un peu long et des problèmes avec le support d'aileron et le fond plat repoussent cette voiture à la 5e place. Toutefois, la R390 de Lammers, Comas et Montermini terminent à la 3e place, offrant enfin un podium au Mans à la marque japonaise. La n° 30 termine finalement 5e et la n° 32 à la 6e place. Trop proche de l'esprit GT, les R390 GT1 échouent face aux prototypes déguisés en GT que sont les Porsche 911 GT1 98. Cependant, elles se révèlent plus fiables que les Mercedes CLK et les Toyota GT One. Mais la carrière des R390 s'arrête là, elles laisseront en 1999 la place à un vrai prototype.

L'écurie japonaise Nova Engineering engage, de son côté, un châssis 97 portant le n° 33, mais cette voiture ne dispose pas des aides au pilotage. Confiée à Satoshi Motoyama, Masami Kageyama et Takuyo Kurosawa, elle termine à la 10e place.

Courage
En 1998, Courage laissait Porsche pour collaborer avec Nissan. Mais la déception est encore au rendez-vous. Pire, les Courage C51 Nissan ne parviennent même pas à relier l'arrivée. La n° 14 de Fredrik Ekblom, Patrick Gay et Tetsuya Tsuchiya est hors course après 126 tours, la n° 13 de Didier Cottaz, Marc Goossens et Jean-Philippe Belloc rentre au stand après 232 tours. Consolation, la C41 Porsche termine l'épreuve en se classant 15e au général. La voiture, pilotée par Yojiro Terada, Franck Fréon et Olivier Thévenin sauve l'honneur de la société Courage Compétition. Autre bonne nouvelle, la Courage C36 de la Filière Elf, termine également la course. Cette n° 15 pilotée par Henri Pescarolo, Olivier Grouillard et Franck Montagny dispose elle aussi d'un moteur Porsche.

1999

Winkelhock/Martini/Dalmas - BMW V12 LMR n° 15
Katayama/Tsuchiya/Suzuki - Toyota GTOne n° 3
Biela/Theys/Pirro - Audi R8R n° 8
Réglementation
Mise en place de la nouvelle catégorie LM GT.
Porsche
Après les 911, 911S ou T, les Carrera, RS ou RSR, puis la RSR Turbo, Porsche développa les 934 et 935. Les 911 GT2 maintiendront ensuite la présence de la marque sur le devant de la scène avant que le programme 911 GT1 soit arrêté. En 1998, Porsche décide de fournier à ses clients une nouvelle arme, la 911 GT3 R pour venir se battre en catégorie LM GT dès 1999. C'est Roland Kussmaul qui prend en charge ce projet en exploitant la base de la 996. Qualifiées avec succès, deux de ces voitures sont au départ cette année et confiées à deux Team différents, Champion Racing Dave Maraj (n°80) et Manthey Racing GmbH (n° 81). la première au classement est la n° 81, 13e au général, pilotée par Uwe Alzen, Patrick Huisman et Luca Riccitelli, qui décroche dans le même temps la victoire en catégorie LM GT. La n° 80 pilotée par Dirk Müller, Bob Wollek et Bernd Mayländer terminent 19e. Juste devant cette dernière, on trouve cependant une 911 GT2, la n° 64 de l'écurie Konrad Motorsport, voiture pilotée par Franz Konrad, Peter Kitchaket Charles Slater.
Toyota
Après la 9e place obtenue l'année précédente par Ukyo Katayama, Keiichi Tsuchiya et Toshio Suzuki, avec la Toyota GT One, et l'abandon des deux autres voitures engagées, Toyota Motorsport revient cette année pour tenter de monter sur le podium. La voiture n° 3 reçoit l'équipage 100% japonais, avec Katayama, Tsuchiya et Suzuki. Ils terminent à la seconde place au général. Une belle place pour la marque japonaise qui regrette sûrement la perte, une nouvelle fois, de deux autres voitures, la n° 2 de Thierry Boutsen, Ralph Kelleners et Allan Mc Nish ayant terminée sa course après un accrochage et une sortie de piste au pont Dunlop, accrochage au 173e tour entre Boutsen et la Porsche 911 GT2 n° 66 de Maisonneuve. Ce terrible accident, à 3h du matin, choqua énormément Boutsen qui décida de mettre un terme définitif à sa carrière après cette course. La n° 1 de Martin Brundle, d'Emmanuel Collard et de Vincenzo Sospiri a été victime, au 90e tour, d'une sortie de piste à la chicane Nissan (la première des Hunaudières). Après un retour sur la piste, la voiture s'arrêtera à Arnage. Après cette épreuve, Toyota abandonne Le Mans pour se consacrer à la F1.

Toyota GT One de Brundle, Collard et Sospiri

2000

Biela/Kristensen/Pirro - Audi R8R 2000 n° 8
Aïello/Mc Nish/Ortelli - Audi R8R 2000 n° 9
Abt/Alboreto/Capello - Audi R8R 2000 n° 7
Audi
C'est Audi qui inaugure la nouvelle décennie avec sa R8, quatre fois victorieuse dans les 5 premières années. Trois victoires signé par le même équipage, Biela, Kristensen et Pirro. Kristensen qu'on retrouvera d'ailleurs en 2004 au volant de l'Audi victorieuse avec Capello et Ara.
Courage
Courage Compétition n'engage pas de voiture cette année, préférant une pause pour entrevoir l'avenir. Seuls les teams privés vont perpétuer la tradition en alignant des Courage, comme c'est le cas de Philippe Gache et d'Henri Pescarolo. Philippe Gache choisit une C60 à moteur Judd, qu'il conduira avec Gary Formato et Didier Cottaz. Ils devront malheureusement abandonner au 219e tour. La C52 Peugeot n° 16 Pescarolo Sport sera plus chanceuse. Olivier Grouillard, Sébastien Bourdais et Emmanuel Clerico terminent à une belle 4e place.

Porsche
12 Porsche sont au départ cette année, des 911 (996) GT3 R mais aussi des 911 GT2. La meilleure sera la 911 GT2 n° 60 de l'écurie Konrad Motosport, 14e au général et pilotée par Charles Slater, Tom Kendall, et Jürgen von Gartzen, engagée en GTS. La suivante est la 911 (996) GT3-R n° 73 du Team Taisan Advan, pilotée par Hideo Fukuyama, Atsushi Yogou et Bruno Lambert, classé 16e au général et victorieuse dans la catégorie LM GT. La victoire en catégorie LM GT aurait du revenir à la 911 GT3-R n° 83 du Dick Barbour Racing, pilotée par Dirk Müller, Lucas Luhr et Bob Wollek, mais cette voiture est disqualifiée à cause d'un réservoir de carburant non conforme.

2001

Biela/Pirro/Kristensen - Infineon Audi R8 2001 n° 1
Aïello/Capello/Pescatori - Infineon Audi R8 2001 n° 2
Wallace/Leitzinger/Van de Poele - Bentley Exp Speed 8 - Audi n° 8
Hommage
En 2001, le monde automobile perd un pilote de renom, Michele Alboreto. S'il n'est pas mort au Mans comme tous les autres, c'est toutefois dans le but d'y participer qu'il intégra l'équipe Audi en 2000. Il trouva alors la mort au volant du proto de l'Audi Sport au cours d'essais sur le circuit de Lausitzring. Au Mans, ce sont Laurent Aïello, Rinaldo Capello et Christian Pescatori qui prendront le volant de la voiture du Team.
Dallara Chrysler
Mécontent du châssis Reynard employé en 2000, Chrysler et Oreca s'adressent à Gianpaolo Dallara pour concevoir la LMP1. Pour Dallara, qui est plus spécialisé dans les monoplaces, le défi est de taille. Pas tant que cela puisque Dallara a déjà dessiner les Audi R8 qui ont remporté les 24 Heures en 2000. En 2001, Chrysler fournit donc le moteur, l'électronique et la transmission alors qu'Oreca se charge de l'exploitation et de la logistique. Un mariage Américano-italo-français qui va payer puisque l'équipage composé d'Olivier Beretta, Karl Wendlinger et Pedro Lamy placeront leur Chrysler LMP Dallara n° 16 au pied du podium, 4e de l'édition. La voiture n° 14, pilotée par Ni Amorim, Seiji Ara et Masahiko Kondo, ne termine pas la course, un début d'incendie dans le compartiment moteur l'élimine après 243 tours. La n° 15 de Franck Montagny, Stéphane Sarrazin et Yannick Dalmas rendra l'âme au cours de la nuit. Malgré la 4e place, qui laisse entrevoir quelques espoirs, Chrysler annonce en fin d'année l'arrêt du programme endurance pour des raisons économiques. Avec ce retrait, Oreca se retrouve sans moteur pour 2002.
Porsche

Face aux progrès de la concurrence, Porsche commercialise la 911 (996) GT3-RS, un nouveau modèle qui prend une belle 6e place au classement général grâce à l'aquipage Gabrio Rosa, Fabio Babini et Luca Drudi de l'écurie Seikel Motosport. Portant le n° 83, elle décroche la 1ère place en catégorie LM GT.

Derrière, à la 7e place, on trouve la 911 (996) GT3-RS n° 77 de Freisinger Motosport, pilotée par Gunnar Jeannette, Romain Dumas et Philippe Haezebrouck. Suivent, à la 9e, 10e, 11e et 12e places, quatre autres GT3-RS, dont la n° 80 de Jean-Luc Chéreau, Patrice Goueslard et Sébastien Dumez (Larbre Compétition).
MG - Lola
Au début des années 2000, la nouvelle surprend, le groupe Rover décide de ressusciter la légende MG en passant un accord avec Lola. Un an plus tard, en 2001, la firme anglaise revient dans la Sarthe. C'est Martin Birrane, ancien pilote et patron de Lola qui scelle le lien avec le groupe Rover. Un équipe se met en place, dont Nick Stephenson qui devient directeur dans les deux entités. David Bowes, membre du consortium Phoenix, le propriétaire de Rover, devient Directeur du management chez Lola. Pour son retour au Mans, le groupe choisit de s'attaquer à la catégorie des LM P675. Ingénieur chez Lola, Franck Dernie prend la direction du projet EX 257, aidé par Peter Stevens, le directeur du design chez MG-Rover. La coque de la EX 257 sera dessinée par Julian Sole. Pour la mécanique, on choisit un quatre cylindres turbocompressé qui donnera 500 chevaux. Il sera fourni par AER, Advanced Engine Research. Engagées par le Chamberlain Motorsport, les deux Lola-MG EX 257 sont pilotées par Mark Blundell, Julian Bailey et Kevin McGarrity pour la n° 33, par Anthony Reid, Warren Hughes et Johnny Kane pour la n° 34. Au début de la course, sur une piste détrempée, les deux barquettes tiennent la cadence, McGarrity se classant même à la huitième place au général. Malheureusement, à la tombée de la nuit, une surchauffe du moteur oblige la n°34 à rentrer définitivement à son stand, après seulement 30 tours. Vers 4 h 30 du matin, une casse moteur met un terme à la chevauchée de la seconde voiture dans son 92e tour. Les stands Lola-MG se ferment sur cette première participation.

La Lola-MG EX 257 d'Anthony Reid, Warren Hughes et Jonny Kane
Bentley

Bentley, pour son retour au Mans et son projet EXP Speed 8, a choisit des équipages de qualité et d'expérience. La voiture n° 8, pilotée par Andy Wallace, Butch Leitzinger et Eric Van de Poele termine à la troisième place. Pour Bentley, c'est un très bon résultat après une absence de 71 ans. L'autre voiture, la n° 7 pilotée par Martin Brundle, Stéphane Ortelli et Guy Smith, ne voit pas la fin de la course. Elle devra s'arrêter après 56 tour, suite à un début d'incendie. Signalons que la voiture est motorisé par Audi, l'heureux gagnant de cette édition 2001.

2002

Biela/Pirro/Kristensen - Audi R8 n° 1
Capello/Herbert/Pescatori - Audi R8 n° 2
Werner/peter/Krumm - Audi R8 n° 3
Dallara Judd

Les deux Dallara Judd d'Oreca en scène
En 2002, Oreca dispose d'un châssis performant mais sans moteur puisque Chrysler s'est retiré. C'est vers John Judd que se tourne l'écurie qui voit arriver en lieu et place du Chrysler V8 un V10 plus performant. La carrosserie est redessinée et il reste à trouver un partenaire. C'est avec le soutien du fabricant de jeux vidéo PlayStation qu'Oreca va pouvoir tester longuement les améliorations apportées à la voiture. Deux nouvelles voitures naissent ainsi et en juin, c'est un véritable commando qui part à l'assaut de l'ogre Audi. Au final, c'est encore trois Audi qui monopolise le podium et une Bentley qui vient souffler la 4e place aux Oreca-Dallara LMP 02 Judd. Olivier Beretta, Eric Comas et Pedro Lamy terminent 5e avec la n° 15, Stéphane Sarrazin, Franck Montagny et Nicolas Minassian terminent 6e avec la n° 14. Faute de pouvoir disposer du soutien d'un grand constructeur, Oreca délaisse provisoirement l'endurance.

      

La Dallara Judd n° 14 du team Oreca, pilotée par Stéphane Sarrazin, Franck Montagny et Nicolas Minassian et la n° 15 de Olivier Beretta, Eric Comas et Pedro Lamy.

Porsche
Porsche décroche une nouvelle fois la victoire en catégorie GT, avec la 911 GT3-RS n° 81 du Racer's Group, 16e et pilotée par Kevin A. Buckler, Lucas Lühr et Timo Bernhard. Juste derrière, à la 17e place, la GT3-RS de Freisinger Motosport, n° 80 pilotée par Romain Dumas, Sascha Maassens et Jörg Bergmeister.

MG - Lola

La Lola-MG de KnighHawk Racing
Deux écuries américaines investissent et achètent des Lola-MG EX257, L'Intersport Racing et le Team KnightHawk. Après des essais et des bons résultats, dont une victoire en catégorie à Sebring par le team Intersport Racing, les voitures arrivent en juin au Mans. Par rapport à 2001, seuls les numéros changent, les équipages demeurent les mêmes, et la n° 27 Intersport est confiée à Mark Blundell, Julian Bailey et Kevin McGarrity. La seconde MG-Lola du team, la n°26, est confiée à Anthony Reid, Warren Hughes et Johnny Kane. Pour la n° 30 de KnighHawk Racing, ce sont Steve Knight, Mel Hawkins et Duncan Dayton qui sont au volant. Après des qualifications plutôt satisfaisantes, les Lola-MG en course sont les seules à perturber l'Armada Audi. Elles font mieux que la Dallara-Oreca et la Dome S101. Au terme de la seconde heure, les Lola-MG occupent les 4e et 6e places. Chez Intersport, c'est la n° 28 qui subit la première défaillance. La boite de vitesses donne des signes de faiblesse et contraint l'équipage à l'abandon au 129e tour. La série noire continue avec la n°27. Après un changement d'alternateur et de capot moteur, Blundell doit abandonner, le moteur rendant l'âme après 219 tours. Chez KnightHawk, la n0 30 est depuis longtemps hors course après un incendie au 102e tour. Ce triste résultat marque la fin des Lola-MG officielles au Mans.

Les Lola-MG du MG Sport & Racing Ltd

2003

Capello/Kristensen/Smith - Bentley Exp Speed 8 n° 7
Blundell/Brabham/Herbert - Bentley Exp Speed 8 n° 8
Lehto/Pirro/Johansson - Audi R8 n° 6
Kristensen glane encore une victoire en 2003 en pilotant une Bentely Speed 8 qu'il mène à la victoire avec Capello et Smith. La marque anglaise n'avait plus gagné au Mans depuis 1930. Mais Kristensen ne s'arrête pas à ce quatrième sacre et remporte l'édition 2005 avec cette fois une Audi R8. il partage cette cinquième victoire, un record, avec Capello et Ara.
Porsche
Les années se suivent et se ressemblent. Porsche est toujours en course et continue de rafler les couronnes. La victoire en catégorie GT revient cette année à la 911 GT3-RS n°93 de Sascha Maassen, Emmanuel Collard et Lukas Luhr, 14e au général.

Ferrari
Après des années sans succès, une Ferrari parvient cette année à se classer au 24 Heures du Mans. La 550 Maranello engagée par Prodrive Racing termine à la 10e position. De plus, cette n° 88 pilotée par Tomas Enge, Peter Kox et Jamie Davis remporte la victoire dans sa catégorie GTS. Cet réussite déclenche la mise en route, par l"usine Ferrari, d'un nouveau programme, celui de lancer sa propre voiture dérivée non pas de la F550 mais de la F575M. Sur le principe, les voitures sont identiques mais la 575 apparue en 2002 se caractérise par son moteur où la cylindrée a été portée de 5,5 à 5,75 litres. Le M signifie Modifiée car la voiture adopte quelques modifications diverses. Elle sera engagée la saison suivante.
MG - Lola

La Lola-MG EX257 du team privé Intersport Racing
Dyson Racing complète son effectif au Mans avec la EX 257 du Team KnightHawk. Une nouvelle carrosserie est adaptée au châssis et les essais confortent l'équipe. A Sear Point, la Lola-MG EX 257 remporte une victoire grâce à Weaver et Leitzinger, qui, dans le même temps, infligent la seule défaite de l'année aux Audi R8. Cependant, les 24 Heures du MAns ne sont pas au programme. C'est la Lola-MG du team Intersport Racing que l'on retrouve dans l'épreuve mancelle. Portant le n° 27 et pilotée par John Field, Duncan Dayton et Rick Sutherland, elle perpétue la tradition des abandons. Elle rentre définitivement au stand au cours de la nuit avec un moteur HS. En fait, le moteur AER est trop capricieux et l'écurie décide de ne plus faire appel au motoriste. Il faudra trouver un autre moteur plus fiable pour l'édition 2004.
Courage

La Courage Judd n° 13 de Jonathan Cochet, Stéphane Grégoire et Jean-Marc Gounon devant les 2 Courage Peugeot de Pescarolo Sport
A la conquête de la victoire, au général comme en catégorie, les Courage sont face à des adversaires de taille. Les Bentley et les Audi bataillent au premier rang. Derrière, les Panoz Elan et les Dome S101 sont par contre des candidats à battre. Finalement, les trois Courage engagées s'inclineront, mais finiront dans les 10 premiers, après une course souvent groupée. La C60 Judd de Courage Compétition est la mieux classée. Jonathan Cochet, Stéphane Grégoire et Jean-Marc Gounon mènent la n° 13 à la 7e place, derrière une Panoz Elan et une Dome S101. Les deux autres Courage sont engagées par Pescarolo Sport. Les voitures se suivent au classement général, terminant 8e et 9e. La n° 17 de Jean Christophe Bouillon, Franck Lagorce et Stephane Sarrazin devançant la n° 18 d'Eric Hélary, Nicholas Minassian et Soheil Ayari. Ces deux Courage sont motorisées par Peugeot.
Oreca
Après avoir géré les Chrysler Reynard, le team Oreca s'adressa à Dallara en 2001 pour concevoir une LMP 900 capable de remporter le Mans. S'occupant de l'exploitation piste et la logistique, Oreca présente des voitures en ALMS et bien sur, aux 24 Heures du Mans. Sur trois voitures, une seule parviendra à rejoindre l'arrivée. Après le retrait de Chrysler de l'endurance, Oreca s'entend avec Hugues de Chaunac. Sans moteur, ils se tournent vers Judd. Engagées en Gran Am et en ALMS, les nouvelles voitures permettent à Didier Theys de remporter le championnat pilote Gran Am, avec notamment une victoire aux 24 Heures de Daytona avec Baldi et Lienhard. Au 24 Heures du Mans, les Dallara LMP Judd sont compétitives mais ne peuvent rivaliser avec les Audi. Elles terminent 5e et 6e. Malgré cette performance, Oreca ne parviendra pas à décrocher un contrat avec un grand constructeur. Oreca se retire alors de l'endurance à son tour. Les voitures seront remisées à Magny-Cours, puis vendues, en 2003 à un team italien, en 2004 au britanniques, pour Martin Short. On reverra donc des Dallara Judd à Sebring et au Mans en 2004.

2004

Ara/Capello/Kristensen - Audi R8 n° 5
Davies/Herbert/Smith - Audi R8 n° 88
Letho/Werner/Pirro - Audi R8 n° 2
Réglementation
L'ACO met en place de nouvelles règles aérodynamiques pour les LM P1. Les LMP 900, elles, peuvent participer mais doivent aménager l'aileron arrière, la largeur de ces derniers étant ramené à 1,80 m. La capacité des réservoirs ne doit pas dépasser 80 litres et l'utilisation d'un moteur Diesel devient possible. Autre point, en cas de rupture de boite, les concurrents ne peuvent plus la changer mais doivent la réparer.
Audi
Sur les 48 inscrits, Audi fait office de favori. Trois teams sont présents pour défendre les couleurs de la marque allemande, le team Veloqx soutenu par Audi UK. Ces derniers disposent de deux R8, la n° 88 de Jamie Davies, Johnny Herbert et Guy Smith, la n° 8 d'Alan McNish, Frank Biela et Pierre Kaffer. Le team ADT/Champion Racing, et la voiture n° 2, fait confiance à J.J. Letho, Marco Werner et Emanuele Pirro. Enfin, la n° 5 d'Audi Sport Japan Team Goh est pilotée par Seiji Ara, Rinaldo Capello et Tom Kristensen. Capello et Kristensen comptent bien décrocher une nouvelle victoire, la cinquième pour le pilote danois. Dès le départ, donné par François Fillon, les deux Audi Veloqx prennent la course en main. Elles précèdent les deux autres R8. Peu de temps après, avant le ravitaillement, Capello passe par la case "bac à gravier" dans la courbe Dunlop et cette petite excursion lui coute deux minutes. Peu avant la troisième heure de course, ce sont J.J. Lehto et Alan McNish qui partent à la faute dans le virage Porsche. Les voitures, endommagées, doivent rejoindre leurs stands et le classement se retrouve bouleversé. L'Audi d'Herbert, la Pescarolo de Ayari et la Dome-Mugen S101 forment le trio de tête. Cette faute de pilotage coute 30 minutes à l'Audi Champion et 1 heure à l'Audi Veloqx.

L'Audi victorieuse pilotée par Ara, Capello et Kristensen
Au milieu de la nuit, l'Audi de tête accroche une Corvette, celle qui tient la tête du classement GTS. L'Audi s'en tire bien mais la Corvette perd son avantage sur la plus rapide des Ferrari. Pendant ce temps, la Dome connaît des problèmes et l'Audi n° 3 prend la seconde place, devant la Pescarolo. La n° 88, en tête, est pénalisée pour avoir doublé sous drapeau jaune, puis connait un problème avec sa suspension arrière. Le retour au stand permet à l'Audi n° 5 de reprendre le commandement. La Pescarolo passant par les graviers permet à l'Audi Champion n° 2 de prendre l'avantage et de venir chercher la 3e place. Malgré les efforts de Davies, l'Audi n° 88 restera à la seconde place, laissant la victoire à la n° 5 du team japonais. Ara, Capello et Kristensen offrent à Audi une quatrième victoire consécutive au Mans, Kristensen signant lui son cinquième succès, égalant ainsi le record de Jacky Ickx. Seul regret pour Audi, la n° 8 de McNish, Biela et Kaffer se contente de la cinquième place, derrière la Pescarolo de Comas, Ayari et Tréluyer.

           

L'Audi n° 88 et n° 2 complète le podium 100% Audi
Dallara Judd
En 2004, dans le but de participer aux 24 Heures du Mans, Martin Short, patron de l'écurie Rollcentre Racing rachète les 2 modèles de 2002 à Oreca. Il change le moteur Judd 5 litres par un 4 litres et apporte quelques modifications à la carrosserie, comme l'aileron arrière, et change les pneus Michelin par des Dunlop. Pour l'écurie, le programme est simple, faire courir la première voiture, la seconde faisant office de réserve de pièces détachées. Pour coéquipier, Martin Short choisit Rob Barff et Joao Barbosa. Au départ, la voiture s'élance en 9e position et, entre le 6e et 15e tour, décroche la 4e place. Dimanche matin, à 7 heures, Sébastien Bourdais entre en collision avec la Dallara dans le S du Tertre Rouge et beaucoup de temps est perdu lors du retour au stand. La suspension arrière est touchée et martin Short sort de piste vingt minutes après sa sortie des stands, et reste coincé dans le bac à graviers du virage du karting. L'espoir de voir le drapeau à damiers disparaît. Une autre Dallara Judd est en piste, la n° 7 de l'écurie Spinnaker Clandesteam. En fait, c'est la voiture victorieuse à Estoril en 2001 qui a été vendue à l'écurie italienne. Riccardo 'Rocky' Agusta, Almo Copelli, et Sylvain Boulay, ses pilotes, ne terminent pas l'épreuve suite à de gros problèmes mécaniques.

La Dallara Judd n0 6 de l'écurie Rollcentre Racing
Porsche
La Porsche RSR apparaît et va permettre à Porsche d'asseoir encore un peu plus sa domination sur la catégorie GT2. C'est encore une Porsche 911 GT3-RSR qui dominent cette année la catégorie, la GT3-RSR n° 90 pilotée par Jörg Bergmeister, Patrick Long et Sascha Maassens, 10e au général.

Ferrari

En début de course, les Ferrari F575 GTC et F550 Prodrive sont au coude à coude
La Ferrari 575M GTC a adopté, grâce à N-Technology, un moteur V12 de 6 litres. Le premier client servi est l'équipe Barron Connor Racing qui va inscrire ses deux voitures aux 24 Heures du Mans. Souffrant d'un manque de puissance, ses chances sont limitées. En effet, les derniers essais et les échecs à Sebring et à Monza donne l'avantage aux Corvette et aux F550, qui tourne plus vite. Aux essais préliminaires, les deux voitures de l'Equipe Barron Connor sont dans le bas du classement. En ce qui concerne la fiabilité, elle n'est pas meilleure que les performances. Pourtant, pendant la première partie de la course, la n° 61 de John Bosch, Danny Sullivan et Thomas Biagi parvient à remonter à la quatrième place. Malheureusement, au cours de la nuit, un problème de freins met fin à sa course. Aux stands, un début d'incendie au niveau des plaquettes et du disque détruit une partie du réseau électrique. Il reste la n° 62 en piste, celle Mike Hezemans, Ange (Daniel) Barde, et Jean-Denis Deletraz. Dimanche matin, vers 9 heures, cette dernière abandonne sur une vulgaire panne d'essence. Ce seront les deux seules voitures de la catégorie GTS à renoncer.

Quant à la F550 Prodrive, elle parvient à terminer la course en 9e position. Cette voiture pilotée par Darren Turner, Colin McRae et Richard Rydell se classe également 3e de la catégorie GTS, derrière les deux Corvette du Team Corvette Racing.
MG - Lola
Les accords entre Lola et MG sont plus que tendus et les tribunaux sont chargés de mettre de l'ordre dans un divorce inévitable. De fait, un flou naîtra et les voitures engagées au Mans porteront deux appellations. La voiture inscrite par le Team RML (Ray Mallock Limited) porte l'appellation MG EX257 et dispose toujours du groupe AER. Portant le n° 30, elle est confiée à Thomas Erdos, Mike Newton et Nathan Kinch. N'ayant pas résolu les problèmes de fiabilité du moteur, la voiture s'arrêtera le dimanche midi après 26e tours suit eà la casse du moteur. La seconde voiture est engagée par l'Intersport Racing qui a fait appel cette année au motoriste Judd. Ce dernier apporte au team un V8 atmosphérique de 3.400 cm3. Elle est inscrite sous l'appellation Lola Judd B160. Portant le n° 27, elle est pilotée par Duncan Dayton, John Field et Larry Connor. Ils ne seront pas plus chanceux puisque ce seront les premiers à quitter la course, au 29e tour. La sortie de route de Field et une surchauffe moteur sont la cause de cet abandon précoce. Ce sera la dernière participation des MG EX 257 à une épreuve européenne, mais elles continueront de briller sur d'autres cieux, aux Etats-Unis notamment en restant challenger des Audi Champion. Décidemment, le Mans n'aura pas été clément avec ses voitures.

Une des deux Lola-MG EX 257 de l'écurie RML.

La Lola-MG EX257 d'Intersport Racing
En 2005, La EX 257 n'est pas tout a fait absente des circuits européens puisqu'elle apparaît en partie dans la nouvelle voiture engagée par Ray Mallock. En effet, le team RML inscrit une nouvelle MG-Lola sous le nom de EX264. Cette voiture comprend de nombreuses pièces de son EX 257 et de la nouvelle Lola B05/40. Pour la première fois, enfin, la voiture termine la cours et remporte même la catégorie LMP2. Comme quoi la EX 257 manquait surtout d'un manque de suivi dans son développement. Quand au Team Intersport, il se tournera vers la Lola B05/40 à moteur AER.
Courage
La Courage C65-AER d'Alexandre Frei, Sam Hancock et Jean-Marc Gounon, engagée en LMP2, abandonnera à la mi-course, moteur cassé, après avoir dominé pendant quelques temps la catégorie LM P2. L'autre Courage, engagée par Epsilon Sport, avait déjà subit le même sort trois tours auparavant. Elle était pilotée par Gunnar Jeannette, Gavin Pickering et Renaud Derlot. Autre regret, la Courage C65 inscrite par le Paul Belmondo Racing, et pilotée par Paul lui même, Claude Yves Gosselin et Marco Saviozzi, ne passera pas la nuit. En fin de journée, Belmondo doit rentrer au stand, sa voiture étant heurtée par la Pescarolo de Bourdais alors qu'il freinait pour éviter une Corvette. Le constat est fatal, une suspension a traversé le châssis, la voiture est condamnée à l'abandon après 80 tours de circuit.

La Courage C65-AER Courage Compétition d'Alexander Frei.
Zytech
Avec la 04S, Zytech Engineering Ltd compte bien animer le début de course grâce à son trio composé de David Brabham, Andy Wallace et Hayanara Shimoda. Il feront un peu mieux mais devront abandonner au 167e tour.
Pescarolo
Les Pescarolo C60 et C65, dotée désormais d'un V10 Judd de 5 litres, sont confiées à Soheil Ayari, Eric Comas et Benoit Tréluyer pour la n° 18, et à Sébastien Bourdais, Nicolas Minassian et Emmanuel Collard pour la n° 17. Ayari débute la course dans le quatuor de tête, passant quelques temps à la seconde place après les accidents des Audi R8 de Letho et McNish. Cependant, à 22 heures, Bourdais ne peut éviter la Courage C65 de Belmondo qui freine pour éviter une Corvette C5-R qui part à la faute. La Pescarolo est touchée et doit rentrer au stand, dégringolant au classement. Pendant la nuit, la Pescarolo n° 18 est dominée en vitesse pure et concède près d'un tour à l'heure aux Audi. Au matin, Sébastien Bourdais et la Dallara Judd de Short, Barff et Barbosa ne se comprennent pas et les voitures partent à la faute. Bourdais abandonnera un peu plus tard. L'autre Pescarolo n'est pas épargnée, un problème de roue et une excursion dans le bac à graviers l'oblige à laisser passer l'Audi de Lehto, Werner et Pirro. Ayari, Comas et Tréluyer résistent et terminent au pied du podium.

La Pescarolo C60 Courage Judd, l'outsider redoutable entre les mains de Comas, Ayari et Tréluyer
Chevrolet - Ferrari
En catégorie LM GTS, les Corvette C5-R affrontent les Ferrari F550 Prodrive. Dès les premières heures, elles prennent le dessus sur les italiennes, malgré la petite sortie de Ron Fellows et sa touchette à Arnage. A 22 heures, la Corvette n° 64 d'Olivier Gavin, Olivier Beretta et Jan Magnussen pointe à la 5e position, devant la Ferrari 550 Maranello n° 66 d'Alain Menu, Peter Kox et Tomas Enge. Ron Fellows, lui, repart à la faute, et il faudra cinq tours pour remettre sa voiture en état. La poise touche une nouvelle fois Chevrolet lorsque l'Audi de tête accroche la Corvette de tête. Cette dernière voit alors filer la plus rapide des Ferrari. Le dimanche midi, la chance tourne. Enge crève avant le Tertre Rouge. Roue avant bloquée, le pilote a du mal à rentrer au stand et Olivier Beretta reprend la tête du classement GTS. A deux heures de l'arrivée, la Ferrari doit changer son fond plat et perd encore du temps. La seconde Corvette, passe à la seconde place, offrant un doublé à Chevrolet. La Corvette n° 64 de Gavin, Beretta et Magnusen, 6e au général, devant la Corvette n° 63 de Fellows, Papis et O'Connell, 8e au général. La Ferrari n° 65 de Darren Turner, Colin McRae et Rickard Rydell termine 9e au général, devant la n° 66 d'Alain Menu, Peter Kox et Tomas Enge, 11e au général.

la Corvette d'Olivier Gavin, Olivier Beretta et Jan Magnussen tient sa revanche sur les Ferrari
Autre Ferrari 550 Maranello engagée, celle de Larbre Compétition, n° 69 pilotée par Christophe Bouchut, Patrice Goueslard et Olivier Dupard. Sans inquiéter les Chevrolet, elle termine à la 14e place.
Porsche - Ferrari - TVR
En GT, la victoire va se jouer entre les Porsche 911 GT3 et 996 GT3, les Ferrari 550 Maranelle et 360 Modena GTC, et les TVR Tuscan T400 RS. La Porsche 996 GT3 RSR n° 90 de Jörg Bergmeister, Patrick Long et Sascha Maassens caracole en tête. Cependant, sa transmission va lui jouer des tours. Dimanche, c'est la 996 GT3 RSR n° 85 du Freisinger Motorsport, pilotée par Stéphane Ortelli, Ralph Kelleners et Romain Dumas qui pointe en tête de la catégorie. Malheureusement, une sonde récalcitrante met un bémol à son envol. La n° 90 en profite pour reprendre sa 1ère place. Elle la conservera jusqu'à l'arrivée. C'est la Porsche n° 77, pilotée par Haruki Kurosawa, Kazuyuki Nishizawa et Manabu Orido, qui rafle la seconde place à la Porsche d'Ortelli, Kelleners et Dumas. Les trois voitures sont respectivement 10e, 12e et 13e au général. La première Ferrari est 19e.
Dome
Malgré des ennuis mineurs, la Dome S101 Judd n° 15 du Racing for Holland pilotée par Jan Lammers, Chris Dyson et Katsutomo Kaneishi n'a pas démérité. Elle termine à la 7e place au Général, c'est mieux que la Nasamax DM139 (Reynard 01Q) 17e, la Lola B2K10 Judd 20e et la Lister LMP Storm 24e. L'autre Dome S101 engagée par Kondo Racing a moins de chance. Hiroki Kato, Ryo Fukuda et Ryo Michigani ont abandonné au 206e tour.

la Dome S101 de Jan Lammers, Chris Dyson et Katsutomo Kaneishi

2005

Kristensen/Werner/Lehto - Audi R8 Champion n° 3
Collard/Bouillon/Comas - Pescarolo Sport n° 16
Biela/Pirro/McNish - Audi R8 Champion n° 2
Réglementation
Quant à la F550 Prodrive, elle parvient à terminer la course en 9e position. Cette voiture pilotée par Darren Turner, Colin McRae et Richard Rydell se classe également 3e de la catégorie GTS, derrière les deux Corvette du Team Corvette Racing.
Dallara Judd
Avec le soutien de Michelin, le Rollcentre aligne deux voitures. L'une d'elles adopte le V6 Nissan à la place du V10 Judd, dérivé de celui qui équipe les 350Z du championnat GT japonais. Dans la première partie des 24 Heures, la n° 18 tourne parfaitement et l'équipage se retrouve même pendant quelques temps à la 2e place au général. Par la suite, la direction posera des problèmes et la voiture perdra peu à peu des places pour se retrouver au final à 16é place. La n° 8, elle, manque de fiabilité et de puissance et sa prestation est plutôt médiocre. Elle s'arrête définitivement au 133e tour.

La Dallara Judd n0 18 de l'écurie Rollcentre Racing pilotée par Martin Shirt, Joao Barbosa et Vanina Ickx

La Dallara Nissan n0 8 de l'écurie Rollcentre Racing pilotée par Michael Krumm, Bobby Verdon-Roe et Harold Primat
Porsche
Ni les Panoz Elan, Ferrari Modena, Spyker C8, Morgan et TVR ne peuvent inquiéter les voitures allemandes. De plus, avec le temps, les 911 se bonifient et ne donnent pas l'impression de vouloir s'arrêter d'évoluer. La preuve en est qu'en 2005, c'est encore une Porsche 911 GT3-RSR qui dominent la catégorie, la n° 71 pilotée par Mike Rockenfeller, Marc Lieb et Leo Hindery, 10e au général.
Depuis 1999, la Porsche 911 GT3 est invaincue dans la Sarthe, qu'il s'agisse des types R, RS ou RSR.

Ferrari
Malgré de nouveaux développements, la f575 GTC fait une saison médiocre. Pour l'édition 2005 des 24 Heures, elle n'effectue que 84 tours. Engagée par JMB Racing, pilotée par Jean-René De Fournoux, Stéphane Daoudi et Jim Matthews, elle ne passe même pas la mi-course. Ce nouvel échec signe la fin de sa carrière, une carrière marquée par un succès immédiat et une longue descente aux enfers.

Pescarolo

En début de course, le Team Pescarolo Sport mène la course. La n° 16 d'Emmanuel Collard, Jean-Christophe Bouillon et Eric Comas s'échange le commandement au hasard des ravitaillement avec la n° 17 de Soheil Ayari, Eric Hélary et Sébastien Loeb. Lors d'un dépassement, Ayari accroche une Panoz et perd 4 minutes au stand pour changer le museau de sa voiture. Peu de temps après, un élément de commande de boîte de vitesse cède sur l'autre Pescarolo, une défaillance qui lui coûte sept tours. Ces deux incidents permettent aux Audi R8 de passer devant et de mener la course. Après une crevaison, Hilary doit rentrer au stand et la n°17 se retrouve à cinq tours de l'Audi de tête. Cette voiture abandonnera par la suite au 288e tour, après un nouvel accrochage. La Pescarolo C60 Hybride - Judd survivante terminera, au final, à la seconde place au général, Bouillon-Collard et Comas, plus rapide que l'Audi, a pu rattraper son retard, pas assez cependant pour rattraper Kristensen. De plus, ils ont été obligé de ralentir la cadence, le moteur Judd commençant à chauffer dangereusement. De 4 tours, il seront remontés à quatre minutes du leader.
Audi

L'Audi R8 de Kristensen, Lehto et Werner
Les Audi R8 sont au nombre de 3 cette année, deux confiées à l'équipe américaine ADT Champion Racing, la troisième à l'Audi Playstation Team Oreca. Après la défaillance des Pescarolo, c'est Emmanuele Pirro, sur la R8 n° 2 qui devient leader. Cette année, il fait équipe avec Franck Biela et Allan McNish. La seconde Audi du team, la n° 3 est pilotée par Tom Kristensen, JJ Lehto et Marco Werner. Lorsque la course est neutralisée, suite à une traînée d'huile sur une aprtie rapide du circuit, Pirro se laisse surprendre par le drapeau vert et part à la faute dans le virage d'Arnage. Il cède alors la première place à JJ. Lehto. Vers 22 heures, l'Audi R8 n° 4 du Team Oreca, pilotée par Franck Montagny, Jean-Marc Gounon et Stéphane Ortelli connaît des problèmes mécaniques et un fort dégagement de fumée s'échappe à l'avant droit de la voiture. Un triangle de suspension a cédé et l'arrêt qui s'en suit lui coûte six minutes. Pendant ce temps, la Dome S101 hybride de Michigami, Ara et Kaneishi en profite pour prendre la 3e place. Kristensen conserve cependant toujours la première place. Les malheurs d'Audi se poursuivent cependant. L'Audi Oreca casse une nouvelle fois son triangle de suspension. Pour le Team, la victoire n'est plus possible. Il finiront cependant 4e au général. Cependant, bonne nouvelle, la Dome casse sa boite de vitesse. L'Audi n'a plus qu'un adversaire, la Pescarolo n° 16. L'équipage de l'Audi, moins rapide que la Pescarolo concèdera beaucoup de temps mais la surchauffe de la Pescarolo leur permet de finir devant, de peu.
Chevrolet
En GT1, l'affrontement se joue entre les Corvette et les Aston-Martin, qui ne se lâchent pas. Les deux Corvette et les deux Aston-Martin sont roues dans roues. Engagées par Corvette Racing, la Corvette n° 64 est confiée à Olivier Gavin, Olivier Beretta et Jan Magnussen. La n° 63 est confiée à Ron Fellows, Max Papis et Johnny O'Connell. Au final, les deux Corvette devanceront les Aston--Martin et terminent aux 5e et 6e place. Elles bénéficièrent d'une défaillance des anglaises pour signer un nouveau succès en catégorie. Gavin, Beretta et Magnusen devance Fellows, Papis et O'Connell. Des deux Aston-Martin, une seule terminera la course à la 9e place.

La Corvette C6R de Ron Fellows, Max Papis et Johnny O'Connell
Courage
La Courage C60 Hybride Judd GV4 n° 12, engagée par Courage Compétition et confiée à Dominik Schwager, Alexander Frei et Christian Vannne, ne peut s'insérer dans le duel entre Audi et Pescarolo. Elle devra se contenter de la 8e place, derrière la Dome S101 Judd n° 10 du team Racing for Holland.

Reynard
Après une course passionnante, le suisse Jean Denis Deletras remporte la catégorie LM P675 à bord de la Reynard 2KQ-Lehmann, terminant à une belle 5e place au général.

2006

Werner/Pirro/Biela - Audi R10 Bi-turbo Diesel n° 8
Loeb/Helary/Montagny - Pescarolo C60H Sport n° 17
Kristensen/Capello/McNish - Audi R10 Bi-turbo Diesel n° 7
Audi - Peugeot
En 2006, Audi est toujours présent et remporte l'épreuve avec, cette fois, une grande première. En effet, la voiture victorieuse cette année est dotée d'un moteur Diesel.
En 2007, tous les français espéraient une victoire des Peugeot. Audi cependant n'avait pas l'intention de laisser la victoire aux françaises. Le trio de l'Audi R10 TDI, composé de Bierra, Pirro et Werner devança la Peugeot 908 HDI n° 8 de Lamy, Sarrazin et Bourdais. Derrière, la formidable équipe Pescarolo démontre qu'il faut compter avec elle. Elle arrache en effet la troisième place avec la n°16 de Collard, Boullion et Dumas. En 2008, on espérait une victoire de Peugeot. Les trois voitures, au départ, prennent la course en vain et distancent les Audi. Au cours de la nuit, l'Audi profite d'un arrêt au stand prolongé des Peugeot pour prendre de l'avance. La pluie sera de la partie et au matin du dimanche, Audi mène la course. A 15 heures, Audi franchit la ligne d'arrivée devant Peugeot. Vivement 2009.

2007

Biela/Pirro/Werner - Audi R10 TDi n° 1
Lamy/Sarrazin/Bourdais - Peugeot 908 HDI n° 8
Collard/Boullion/Dumas - Pescarolo Judd n° 16

Audi R10 TDi de 2007
2008
Capello/McNish/Kristensen - Audi R10 TDi n° 2
Gene/Minassian/Villeneuve - Peugeot 908 HDI-FAP n° 7
Montagny/Zonta/Klien - Peugeot 908 HDI-FAP n° 9
2009
Brabham/Gene/Wurz - Peugeot 908 HDi FAP n° 9
Bourdais/Montagny/Sarrazin - Peugeot 908 HDi FAP n° 8
Capello/Kristensen/McNish - Audi R15 TDI n° 1