
PEUGEOT

Dernière mise à jour : 15/05/2010
Quand le lion sort ses griffes...

Petit historique, suite...
Depuis ses débuts dans l'automobile, et bien avant avec le cycle, Peugeot a toujours participer avec
panache aux compétitions sportives. De la première compétition sur route, à la fin des années 1890,
la marque aura touché à tout, rallyes, endurance, Formule 1, raids etc, avec de nombreuses victoires. La
marque peut se vanter également d'avoir remporter les célèbres 500 Miles d'Indianapolis, ce qui, pour un européen,
est véritablement un exploit.

Peugeot aux 500 miles d'Indianapolis

Quatre marques européennes inscriront leurs noms au palmarès d'Indianapolis, Peugeot, Delage, Mercedes et Maserati.
Ballot sera à plusieurs reprises dans la course, mais ne remportera jamais
l'épreuve. Course mythique créée en 1911, il fallait avoir de hautes ambitions pour traverser l'océan à la recherche d'une
consécration face aux américains. Le premier à tenter l'aventure est Peugeot, avec Jules Goux. Le pilote remporte
l'épreuve sur une L-76, devant un public médusé. C'est en tout cas une formidable publicité pour la marque qui pourra
espérer vendre quelques modèles de sa gamme aux Etats-Unis.
En 1914, les français sont à nouveau les héros de la fête, en remportant les 4 premières places de l'épreuve. Cette
fois, c'est René Thomas, sur Delage, qui, devant deux Peugeot (Arthur Duray 2e et Jules Goux 4e) et une autre Delage (3e),
inscrit son nom dans l'histoire de l'épreuve. Mercedes ravit le titre au français en 1915, ce qui en France fait grand bruit,
le pays étant justement en guerre contre ce pays. Cette année-là, les Peugeot EX5 étaient confiées à trois pilotes
américains, Dario Resta (2e), Bob Burman et Georges Babcock. Peugeot prendra sa revanche en 1916, Dario Resta
l'emportant sur une Peugeot 4,5 litres. Dario remportera également plusieurs courses importantes au cours de ces mêmes années.
Après deux ans d'interruption, la course reprend en 1919. Jules Goux et André Boillot ne peuvent pas lutter contre
l'américain Howdy Wilcox. Si beaucoup de motoristes américains copient le moteur Peugeot, les ventes de la marque ne décollent
pas pour autant. Les bonnes prestations ne font pas les ventes. Pourtant, Peugeot revient en 1920, avec trois voitures
dérivées du Type EX5.
3 Litres
En 1920, Peugeot revient donc à Indianapolis, cette fois avec 4 voitures, 3 sont engagées par Jules Goux lui-même,
du "type 20 soupapes" de 1919, celle de Ray Howard (n°9) étant un ancien modèle inscrit par Peugeot Auto Racing Co.
Cette année-là, les adversaires sont les Frontenac de Louis Chevrolet et les Duesenberg,
en nombre sur la piste. C'est Louis Chevrolet d'ailleurs qui remporte l'épreuve. Les quatre Peugeot ne franchiront pas la ligne d'arrivée, le premier
à s'arrêter étant André Boillot (n° 17) au 16e tour. Howdy Wilcox (n° 18) devra s'arrêter à son tour au 65e tour, victime d'un
problème mécanique.

3 litres Indianapolis 1920 André Boillot (abandon au 16e tour)
Norev
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Jules Goux (n° 16) fera 148 tours avant de connaître des problèmes à son tour. La dernière Peugeot,
"l'ancienne" de Ray Howard (n° 9) sera la plus endurante, parvenant à boucler 150 tours avant de rejoindre les stands.
Peugeot ne reviendra pas à Indianapolis, seul Howdy Wilcox tournera encore en
1922 sur sa Peugeot. Ballot sera présent également en 1922 pour représenter la
France, avec Jules Goux. En 1923, c'est Bugatti qui viendra tenter sa chance,
mais là encore, sans succès.
Darl'Mat au Mans

302
La Peugeot 302 Darl'Mat pilotée par Charles de Cortanze et Maurice Serre termina troisième dans sa catégorie et
huitième au général. C'est en 1936 que la 302 sort chez Peugeot et en novembre de la même année qu'arrive la 302 Sport.
C'est Cortanze, qui courait déjà sur 202, qui suggéra à Darl'Mat, en pensant à la 302, de leur préparer "une bagnole
qui sorte de l'ordinaire pour les 24 Heures du Mans". Aidé par Georges Paulin au dessin, et Marcel Pourtout pour
la carrosserie, Darl'Mat s'attaqua alors à la mécanique de la 302. Engagées au Mans en 1937, Peugeot ayant donné de suite son
accord, elle finiront 7e, 8e et 10e de l'épreuve.

302 Darl'Mat Le Mans 1937 Charles de Cortanze/Maurice Serre
Norev
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Les records
Dans les années 30, battre des records est un bon moyen pour un constructeur de vanter les mérites de ses modèles. Il y a bien sur les courses mais
ces dernières vantent la puissance des moteurs. L'Endurance permet de vanter les qualités routières et la fiabilité, sur un laps de temps plus long.
Pour que les record soit homologué, la présence de l'ACF est bien sur obligatoire et un huissier est présent en permanence pour contrôler le bon déroulement
de l'opération. des commissaires de l'ACF sont là pour l'aider. Pour le constructeur, tout commence en usine, lorsque l'essayeur prend un châssis sur la ligne puis
l'habille de sa mécanique. Il en résulte une auto strictement de série qui va prendre la route pour établir, dans des conditions sévères, le record escompté.
L'usage veut que seules les pièces d'usure simples peuvent être changées lors des haltes. A l'issue de la tentative, l'auto est "désossée", chaque élément est vérifié,
pesé, afin de détecter toute tricherie éventuelle et avant que le record ne soit finalement validé.
Delphine
Dans la seconde moitié des années 20, et pour le compte de Gabriel Voisin, auquel s'associe Jean Dintilhac, administrateur de la société des lubrifiants Yacco,
le mécanicien pilote essayeur César Marchand a déjà à son palmarès de nombreux records du monde d'endurance. Dintilhac le mettra ensuite rapport avec Citroën,
ce qui mènera marchand à battre, entre 1931 et 1936, plusieurs nouveaux records avec les célèbres Rosalie. Ces records ne laissent pas indifférent Peugeot qui,
toujours en collaboration avec Yacco, va proposer à notre recordman de tenter de nouveaux exploits sur route ouverte avec une berline 402. Pour l'occasion, la voiture
sera baptisée "Delphine 2".

402 "Delphine 2" des records 1936
Norev
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Selon le récit de Patrick Lesueur, petit-fils de César Marchand, cette tentative de record débuta le 30 mars 1936.
Le périple de 100.000 km va conduire Marchand sur toutes les routes de France.
Il accompli 1.500 km par jour, sur des routes ne sont pas celles d'aujourd'hui.
Le soir, il fallait rendre compte aux assistants des petits pépins de la journée, afin de
changer éventuellement les pièces usées, celles qui sont autorisées bien sur. Il faut également parler de
l'étape du lendemain. Pendant tout ce temps, l'huissier et les commissaires enregistrent les temps, les distances, les moyennes.
Au final, la voiture sera démontée afin de prouver que la mécanique originelle a bien supporté le long périple.

César Marchand (1897/1966)

César Marchand est né en 1897. Très tôt, il s'intéresse à l'automobile et à 12 ans, il entre en apprentissage chez
le constructeur Sizaire et Naudin. Il ira ensuite chez Nase, un autre constructeur, jusqu'à la Première Guerre mondiale.
En 1918, il est remarqué par Gabriel Voisin, le célèbre avionneur qui à son tour s'est lancé dans l'automobile.
César Marchand entre donc au service de cette entreprise comme essayeur. A cette époque, Voisin testait chaque châssis
sur route, sur 100 km, avant de les livrer à ses clients. César Marchand est payé à la tâche et devient vite un véritable professionnel
de la conduite, parcourant 10 heures par jour, sept jours sur 7; des millions de kilomètres. C'est ainsi qu'il rencontre
Leroy de Présale et Marcel Combette, qui deviennent ses amis et qui l'accompagneront comme pilote des Rosalie.
En attendant, et dès 1925, il pilote des machines destinées à battre des records d'endurance, sur le nouveau
circuit de Montlhéry. André Lefèvre, bras droit de Voisin, le remarque à son tour et lui confiera les premières Voisin
qui doivent battre des records pour promouvoir la marque. Débutera ensuite la grande aventure des Citroën Rosalie, dès 1931.
On le retrouvera ensuite chez Matford, puis chez Chenard et Walcker ou il pilota
la Mistral expérimentale en 1934. Après Peugeot, César Marchand fonda en 1946 sa société, Diffusuil, pour mettre en pratique
un brevet prévu pour graisser le haut des cylindres des moteurs Diesel ou gazogènes. César marchand succombera à une crise cardiaque
le 11 janvier 1966.
203
Le 26 décembre 1950, une Peugeot 203 commercial prend le départ du Cap. A son volant, on retrouve Charles de Cortanze accompagné
d'André Mercier.
Du Cap, il rejoindront Lusaka le 27 décembre, Kano le 5 janvier, pour être à Alger le 11 janvier.
Ils se rendront ensuite à l'aéroport d'Alger Maison Blanche, embarquant à bord d'un Bristol Freighter. Quelques heures plus tard,
à Marignane, un commissaire de l'ACF prend place à bord de la voiture. Le 12 janvier 1951, l'équipage franchit la Porte d'Italie,
accueillit par de nombreuses autres 203 et surtout, par l'état-major de Peugeot. Jean-Pierre Peugeot en personne a fait le déplacement
spécialement pour souligner l'ampleur de l'exploit : 15.020 km en 17 jours, 9 heures et 27 minutes.

203 Commerciale Raid Le Cap-Alger-Paris 1951 Charles de Cortanze/André Mercier
Norev
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L'équipage ayant du s'accommoder d'un réseau routier fort rudimentaire, ce périple a démontré la robustesse naturelle
de la Peugeot 203. Elle se tira en effet sans grands dommages de tous les mauvais pas. De la végétation luxuriante de la forêt
dense aux herbes hautes de la savane, sans oublier la rocaille et le sable du désert, l'équipage pouvait compter sur une
mécanique infaillible. Le confort était fort rudimentaire mais la voiture était assez bien aménagée, permettant de profiter
au mieux des quelques heures de sommeil que les deux baroudeurs s'accordèrent au cours du voyage.

En 1951, le Belge Loos et le Suisse Berney rallient Le Cap à ALger en 13 jours et 15 heures, battant le record des français avec
une Ford 21 CV. Les Italiens Butti et Racca réaliseront ce même trajet en 11 jours et 5 heurs à bord d'une Fiat Campagnola.
En Mars 1953, la Delahaye 235 des capitaines Crespin et Heurtaux ne mettra que 10 jours et 5 heures. Il faudra ensuite attendre 1959
pour qu'un nouveau record soit établi. Cette année-là, une Frégate transfluide rallia Alger au Cap en 9 jours et 18 minutes.
En 2001, Didier Pijolet partira sur les traces de Cortanze et Mercier avec deux breaks 203 semblables à celui des pionniers du raid.
Bien sur, le but n'est pas de battre le record, mais de revivre une folle aventure à l'occasion du
50ème anniversaire du Rallye "Le Cap-Paris".

203 Monte-Carlo 1960 Jean Rolland/Gabriel Augias
Ixo
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Lorsqu'il s'engage dans le Monte-Carlo 1960, Jean Rolland est déjà un pilote reconnu. Associé à Gabriel Augias, il termine le rallye
à la seconde place de sa catégorie, malgré plusieurs pénalités glanées au cours du parcours. Il termine derrière une petite Alpine A 106
de l'équipage Féret-Rambaud.
404
Bourgeoise mais également sportive, capable de battre des records...


404 des Records 1965
Norev et Paradcar
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La version 404 Coupé va s'illustrer en juin 1965 dans une version transformée, une monoplace à cockpit. Ce prototype,
destiné à prouver la robustesse du moteur Diesel Indenor, va battre toute une série de record à Montlhéry.
Le moteur, un 1.948 cm3 Diesel va tourner pendant 72 heures, battant 24 records dans la classe E.
Avec un moteur 2,2 litres, l'auto remporte ensuite 18 nouveaux records dans la classe D.

et de s'affirmer en rallye
Dans les années 60, la Peugeot 404 s'illustre en signant 4 victoires absolues
dans le Safari Rally, en 1963, 1966, 1967 et 1968, et 2 autres dans sa catégorie. Le succès en Afrique, Peugeot le
doit à un concessionnaire de Nairobi qui saura adapter les caractéristiques de la 404 à celles du terrain.

404 Safari Rallye 1967 et 1968 n° 5 de Bert Shankland et Chris Rothwell et n° 17 de N. Nowicki et P. Cliff
Norev et Ixo
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Tout commença avec Zbigniew "Nick" Nowicki, qui remporta 2 éditions du Safari, en 1963 et 1968, puis avec Bert Shankland
qui remporta les éditions 1966 et 1967. En 1963 et en 1968, seules
7 voitures (sur 84 en 63 et 92 en 68) terminèrent le rallye. La 404 remporta également les 1000 Miles de Tanganyaki en 1964 et,
sur un autre continent, le Rallye d'Argentine de 1965, une épreuve assez difficile aussi.

En 1968, année ou la 504 est lancée, Nick Nowicki, résident kenyan d'origine polonaise, et Paddy Cliff remportent eux aussi leur second succès, après
celui de 1963.
C'est la quatrième et dernière victoire de la Peugeot 404. Il faudra attendre 1975 pour qu'une autre Peugeot
s'impose, la 504.
et en Rallye Raid...
Marc André, garagiste, étonne les spectateurs venus admirer les voitures des participants du premier Paris-Dakar.
En effet, c'est avec une "grand-mère" qu'il prend le départ de ce grand raid dont le départ à lieu le 26 décembre
1978. La 404 utilitaire a disparu du catalogue depuis déjà quatre ans et ce n'est cependant pas une des dernières versions
que Marc André présente au pied de la Tour Eiffel. Sa 404 "plateau" n° 165 est un modèle d'occasion acheté pour
spécialement pour ce périple.

404 Pick-up Dakar 1979 Marc André/Philippe Puyfoulhoux
Norev
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Préparé par ses soins, la 404 adopte vite un moteur de 504. Beaucoup d'autres
éléments proviennent de la 504 mais aussi d'autres voitures, comme les réservoirs additionnels qui proviennent d'une R8 et
les pneus de grand diamètre d'une Rolls. Bien parti, marc André sera victime d'un grain de sable de trop. Moteur enrayé, la
404 perdra beaucoup de temps dans un garage de Niamey. L'équipage parviendra toutefois à rejoindre Dakar, hors course
mais en tête, Thierry Sabine ayant confié à la Peugeot le privilège d'ouvrir la route pour prévenir les populations
de l'arrivée des concurrents. Signalons que la réparation de la 404, très prisée en Afrique, n'a été qu'un jeu d'enfant
pour les garagistes locaux.
504
En 1976, Jean-Pierre Nicolas et Jean-Claude Lefebvre se battent pour mener leur 504 à l'arrivée de
l'épreuve. Malheureusement, la rupture de pont arrière à la suite d'un passage de gué met un terme
à tous les espoirs. Heureusement pour la marque, la 504 du pilote local Shankland
permettra de compenser la déception. Les deux pilotes se consoleront en 1978, en
remportant le Safari Rally, cette fois avec le Coupé V6.

504 Safari Rally 1976 J.P. Nicolas/J.C. Lefèbvre
Ixo
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Sur piste, ou "hors piste", la Peugeot 504 sera surnommée "Reine de l'Afrique". Peugeot va asseoir
sa réputation dans les différents rallyes africain, comme à l'East African Safari. Les 404 ont déjà
balisé la voie, la 504 n'a plus qu'à confirmer. De 1970 à 1988, elle va enchaîner compétitions sur
compétitions, en commençant par remporter quelques victoires en Afrique en 1971.
En 1974, la 504 monte sur ka plus haute marche d'un podium avec Makinen, qui remporte le Rallye du Bandama.
L'année suivante, la 504 s'offre un triplé, l'East African Safari avec Ove Andersson, le Bandama avec Makinen
et le Maroc avec Hannu Mikkola. Il faut noter qu'à cette époque, le copilote était un dénommé Jean Todt.

Peugeot 504 Safari Rallye 1975.
En 1976, le Coupé 504 V6 permet de rallonger la liste des succès, avec fanfare et les 5 premières places au Bandama.
Le succès est plus marquant puisque sur 50 voitures au départ, seules 8 parviennent à l'arrivée. Jean-Pierre Nicolas
parviendra, lui, à placer sa berline à la première place du Rallye du Maroc avant de piloter, à son tour le Coupé V6.
Il remportera par la suite le Safari Rallye et le Bandama en 1978. Jean Guichet
et Jacques Jaubert, eux aussi sur la berline, termineront second du Rallye du Maroc en 1976.

504 Rallye du Maroc 1976 - 7e - Jean Guichet/Jacques Jaubert
Peugeot 504 Dangel Rallye-Raid Dakar 1982 - Verney/Thatcher/Garnier
Solido et Norev
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Déjà très appréciées en Afrique, le Peugeot break 504 ont la réputation d'être increvable et spacieux. La solidité de la machine
en fait un outil très polyvalent. En s'appuyant sur ce break, Hanri Dangel crée un premier prototype de 4x4 en 1978. Peugeot en
commandera deux exemplaires et l'intégrera, en 1980, au sein de sa gamme. Une version pick-up suivra rapidement. C'est un break Dangel que
choisira
Anne-Charlotte Verney en 1982 pour participer au Dakar, avec mark Thatcher et J. Garnier. La voiture est préparée à Sochaux, ou elle a
d'ailleurs été montée. Au cours de ce Dakar, on comptait pas moins de 7 504 Dangel au départ. Celle de Anne-Charlotte ne finira pas la
course. Perdus dans le désert algérien, les trois malheureux concurrents ne seront retrouvé
qu'au bout de sept jours.
104

104 ZS Rallye Monte-Carlo 1982 - J.L. Trintignant/Marianne Hoepfner
Ixo
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205
Voiture préférée des jeunes passionnés d'automobiles pendant les années 80/90,
la Peugeot 205 GTI dispose d'une grande agilité et de performances
impressionnantes qui lui permirent de se hisser assez régulièrement sur les
podiums des différentes épreuves de l'époque, Rallye de Monte-Carlo compris. En
1988, Jean-Pierre Ballet et son copilote Marie-Christine Lallement remporta une
des spéciales et se classa 3e de l'épreuve, derrière deux Lancia Delta, celles
de Bruno Saby et Ales Fiorio.

205 GTI Monte-Carlo 1988 Jean-Pierre Ballet/Marie-Christine Lallement
Ixo
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Après les deux titres acquis en 1985 et 1986 en Championnat du Monde des Rallyes
(pilote et constructeur), la 205 T16 se retrouve inactive après la suppression
du Groupe B dans ce Championnat. Heureusement, il y a le Dakar, épreuve qui va
permettre à la voiture de connaître une seconde vie.
Jean Todt, copilote devenu directeur de Peugeot Talbot Sport, va faire participer la 205 à l'édition 1987
du Dakar, emportant avec lui une véritable "mini-usine" pour assurer l'assistance des trois voitures engagées.
Grâce au soutien de toute une équipe dévouée, grâce au talent d'un excellent pilote, la 205 "Grand Raid" va inscrire un
nouveau succès à son palmarès, Ari Vatanen terminant en tête ce mémorable rallye
considéré comme l'un des plus long du Dakar. Ce fut sans doute aussi l'un des
plus difficiles, 124 véhicules parvenant à joindre l'arrivée sur les 539 au départ.

205 Turbo 16 Victorieuse au Dakar 1987 Ari Vatanen/Bernard Giroux
205 Turbo 16 Victorieuse au Dakar 1988 Juha Kankkunen/Juha Piironen
Norev
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Toujours spécialement conçues pour la course, les Peugeot 205 T16 reviennent au Dakar en 1988. Aux côtés des nouvelles 405
T16 "Grand Raid", les petites ont encore des choses à dire. Améliorées, elles vont filer le train aux grandes soeurs, Kankkunen
suivant de près Vatanen qui domine l'épreuve. Tout bascule à Bamako, lorsque Ari se fait voler sa voiture et se retrouve, de fait,
hors course. Dès lors, c'est Juha Kankkunen et sa "vieille" 205 T16 qui prend la tête, pour ne plus la lâcher. Victorieuse une
nouvelle fois, ce sera toutefois la dernière apparition de la petite de Sochaux dans le désert africain, mais elle
remportera encore quelques jolis succès en rallye cross jusqu'en 1990.
405
Forte de la réussite de la 205 "Grand raid", avec les victoires au Dakar en 1987 et 1988, l'équipe Peugeot
Talbot Sport dirigée par Jean Todt sont déjà prêt à travailler sur la 205 de 1989. L'arrivée de la 405 va changer la donne. En 1987,
Peugeot avait déjà présenter une maquette de 405 T16, cette base va servir à concevoir la nouvelle machine à gagner de
la marque, une 405 conçue spécialement pour le Dakar. Si la silhouette ressemble à la 405 de série, les puristes
verront vite la configuration 2 portes du modèle, seul coupé d'ailleurs de la 405. Sous la carrosserie, la mécanique et la
technologie sont loin d'être de série.
Conçue que pour gagner, c'est ce qu'elle fera. Vatanen, Ickx et Fréquelin se partageront la tête de l'épreuve
à plusieurs reprises. Finalement, à l'arrivée, Ickx et Vatanen auront prit l'avantage sur Fréquelin, devancé
lui même par Patrick Tambay sur Mitsubishi. Au départ de la dernière étape, Jean Todt doit à tout prix calmer
les ardeurs de ses pilotes, Ickx et Vatanen, engagés dans une lutte fratricide pour la victoire. Peugeot
ne peut pas se permettre de perdre la course sur un accident stupide. Jean Todt décidera donc, à pile ou face,
qui sera le gagnant, mettant ainsi un terme aux passes d'armes des deux pilotes. C'est Vatanen qui remporte
donc son deuxième Dakar. Si le succès de Peugeot est assuré, la loi du sport est entachée. Cette décision
au pile ou face fera beaucoup parler.

405 Turbo 16 Victorieuse au Dakar 1989 Ari Vatanen/Bruno Berglund
405 Turbo 16 Victorieuse au Dakar 1990 Ari Vatanen/Bruno Berglund
Norev
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Déjà victorieuse avec la 205 Turbo 16 en 1987 et 1988, la marque Peugeot enfonce le clou en 1989 et 1990 en
remportant le Dakar avec une 405 T16 encore plus efficace. Sous le contrôle de Jean Todt, manager de Peugeot Sport,
les pilotes de la 405 vont s'offrir un beau doublé au final, Vatanen remportant cette année-là sa deuxième
victoire sur ce grand rallye. Waldegaard termine deuxième. Peugeot peut être satisfait, surtout que la troisième place
revient à Ambrosino, qui courait lui sur une 205 T16.
106

106 Rallye Jeunes 1996 Sébastien Loeb
Ixo
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Lorsque Sébastien Loeb participe à l'opération Rallye Jeunes, au volant de la Peugeot 106, il ignore encore
qu'il met le doigt dans un engrenage qui va le conduire au sommet de la discipline quelques années plus tard.
Ce Rallye Jeunes, organisé à travers toute la France depuis 1994, a comme Slogan : "Suivez les traces
des pilotes de Rallyes !". Sébastien y participa en 1995 et 1996, sans remporter l'épreuve. En 1997, il s'inscrira
à nouveau à l'épreuve, se qualifiera à nouveau pour la finale, mais n'ira même pas à cette dernière. Un autre
programme l'attend pour 1998.
306
Après les victoires de la 205 et une longue absence (12 ans), Peugeot revient dans le Championnat de
France des Rallyes avec la 306 Maxi Kit Car.
Cette voiture, qui doit assurer l'intérim en attendant l'arrivée de la 206, va servir de voiture test. En 1996, François Delecour
est choisit pour développer le modèle. Au Monte-Carlo, il termine 2e du Rallye qui ne compte pas, cette année-là, dans le Championnat
du monde mais pour le Championnat de la F2 FIA, les Kit Cars.

306 Maxi Rallye Monte-Carlo 1996 F. Delecour/C. Sauvage
306 Maxi Rallye Monte-Carlo 1998 Gilles Panizzi/Hervé Panizzi
Ixo
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En attendant la remplaçante logique de la 205, la 206 qui débutera en 1999, Peugeot inscrit la 306
dans le Championnat du monde pour 1998.
Avec un moteur Kit Car, la première de niveau mondial sur asphalte, Gilles et
Hervé Panizzi se sont illustrer en 1997, en Corse et dans le Critérium des Cévennes
en montant sur la 3e marche du podium. La porte est
alors ouverte pour le Championnat WRC 1998. La saison débute avec le Monte-Carlo, mais les Panizzi terminent
malheureusement 9e. Juste un mauvais départ.

306 Maxi 2007 Rallye de Lorraine Eric Mauffrey/Marielle Grandemange
Ixo
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Lorsqu'il s'élance sur la route du Rallye de Lorraine 2007, Eric Mauffrey est bien décidé à faire parler son expérience et son
talent sur ce parcours qu'il connaît bien. En effet, Eric a déjà remporté à deux reprises ce rallye, en 1991 avec une Ford Sierra Cosworth et
en 2007 avec une Ford Escort Cosworth. Cette année 2007, il pilote une Peugeot 306 Maxi. Au fil des spéciales, Eric utilise sa science et au final,
remporte l'épreuve. Il termine devant deux Peugeot 206 WRC et une autre 306 Maxi.
Le Rallye de Lorraine 2007 est endeuillé. Lors du parc de regroupement organisé à Gérardmer, la nouvelle tombe. Dans la spéciale
du Liézey, la 206 Gr F2000 de Sylvain est sorti de la route et a heurté un arbre. Le pilote n'a pas survécu à ses blessures. Une vingtaine de
coureurs, en hommage, ne reprendront pas le volant. D'autres, dans le même esprit, continueront
cependant la course. Impliqué dans le Sport automobile
depuis 20 ans, Sylvain venait de passer à un niveau supérieur en passant de la 205 à la 206 S2000 qu'il mettait progressivement au point.
Sa disparition laisse un grand vide dans le monde des pilotes.
206

206 WRC Rallye Monte-Carlo 2003 C. Robert/G. Bedon et
206 WRC Rallye Monte Carlo 2003 R. Burns/R. Reid
Ixo
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Après avoir quitté le Championnat du monde des rallyes en
1986, Peugeot revient dans ce type de compétition en 1999. Un retour qui fera
date puisque la marque française enlèvera trois titres de champion du monde
avec la petite 206 WRC, en 2000, 2001 et 2002. En 2002, l’écurie FFSA signe un accord avec Peugeot et se voit
confier des exemplaires de la 206 WRC. Les pilotes seront Gilles Panizzi, Harry
Rovanperä et Cédric Robert. Avec cette voiture, Cédric Robert, Vainqueur du
« volant Peugeot » en 1998, fait ses débuts en Championnat du monde
lors du San Remo 2002, ou il termine 7e. Au Monte-Carlo, il démontre
encore son savoir-faire en se classant 6e. Pour Richard Burns, la course a été aussi mouvementée. Le
pilote s'est plaint, tout au long de l'épreuve, des réglages inadaptés au terrain. Burns parviendra
toutefois à rejoindre l'arrivée, à la cinquième place, juste devant Cedric Robert.

206 WRC Rallye Vinho de Madeira 2003 François Delecour/Anne-Chantal Pauwels
Ixo
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7e rendez-vous du Championnat d'Europe 2003, le 44e Rallye Vinko de Madeira se court entre le 31 juillet et le 2 août.
François Delecour y participe pour la première fois à bord de la Peugeot 206 WRC et se retrouve face à deux adversaires de taille,
également sur 206, Miguel Campos et Bruno Thiry, des familiers de l'épreuve. Septième à l'issu de la première étape, il ne prend pas
de risques inutiles et ménage sa monture, tout en remontant au classement. Au final, profitant des abandons divers, il termine
troisième derrière les deux autres 206, le portugais Campos remportant l'épreuve devant le belge Thiry.
207

207 Super 2000 Istambul Rallye 2007 et Ypres Rallye 2008 - Nicolas Vouilloz/Nicolas Klinger
Ixo
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Lors du Rallye d'Istambul, 2e épreuve de l'ERC, European Rally Championship, Peugeot Espagne engage deux nouvelles Peugeot 207 Super 2000.
L'une d'elles est confiée à Nicolas Vouilloz, l'autre à Enrique Garcia Ojeda. Le français, qui pilote cette 207 pour la première fois, va
s'imposer en devançant de 24 secondes la Fiat Punto Super 2000 de Navarre-D'Amore. Garcia Ojeda se classera 3e, permettant ainsi aux deux Peugeot
les joies du podium. Un an plus tard, Nicolas Vouilloz est à nouveau au volant de la 207 Super 2000. Dans l'Ypres Rallye, moment fort de la saison,
après quelques petits malheurs, Nicolas parvient à remonter ses adversaires et se hisse à la seconde place. Il ne la quitte plus jusqu'au terme de
l'épreuve, Loix étant trop loin pour espérer le rattraper. Nicolas réalise là une bonne opération dans le cadre du Championnat IRC, revenant à 4 points
du leader provisoire, Rossetti. Il décrochera le titre 4 mois plus tard.

207 S2000 Rallye d'Ypres 2009 Kris Meeke/Paul Nagle
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Après de belles performances et ses victoires aux Rallyes du Brésil et à celui des Açores, Kris Meeke arrive au Rallye
d'Ypres, cinquième épreuve de l'Intercontinental Rallye Championship, l'IRC, en tête du classement. Le pilote britannique
ne part pas favori, l'asphalte sec n'étant pas sa surface de prédilection. Outre la concurrence de Skoda, Abarth et Opel,
Kris doit également surveiller la Peugeot de Freddy Loix, le belge étant un des clients à la victoire, ayant déjà remporté
cette épreuve à cinq reprises. Le grand favori est cependant l'autre belge, François Duval, au volant d'une Skoda Fabia.
Ce dernier, sort de piste dès la première spéciale, dans le premier virage. Nicolas Vouilloz, lui aussi sur Peugeot, perd
à son tour toute chance de victoire après une sortie de route qui lui coûte 3 minutes. Alors qu'Opel perd une Corsa suite
à une panne moteur, le duel va se jouer entre la Peugeot Kronos de Loix, la Peugeot UK de Meeke, et, à la surprise générale,
la Skoda Fabia S2000 du jeune tchèque Jan Kopecky. Dans l'avant-dernière spéciale, Loix est victime d'une crevaison et doit laisser
filer ses adversaires. Au final, Kriss maintient à distance Jan Kopecky et s'impose avec 20" 4 d'avance sur le Tchèque, ce
dernier terminant 2e de l'épreuve. La troisième place revient à Freddy Loix.
Les Peugeot 207 S2000 sont nombreuses sur l'édition 2009 du MonteCarlo. Privées ou officielles, elles sont toutes prétendantes à la victoire. Peugeot fait
confiance à Stéphane Sarrazin, par l'intermédiaire de Total. Quand aux filiales, Peugeot Belgique aligne Nicolas Vouilloz et Freddy Loix, et Peugeot Grande-Bretagne
compte sur Chris Meeke. BF Goodrich et la Fédération Française du Sport Automobile (FFSA) sur Sébastien Ogier. Au cours de l'épreuve, Stéphane Sarrazin quitta la route
et se retrouva hors course, puis ce fut au tour de Vouilloz, trahi par la rupture de la direction de sa voiture. Les sorties de route de Meeke et Loix par la suite
permettent à Sébastien Ogier, champion du monde Junior en 2008, de s'emparer de la tête du classement et de terminer sur la plus haute marche du podium.

207 S2000 Monte-Carlo 2009 S. Ogier/J. Ingrassia
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307
La Peugeot 307 fait ses débuts au Rallye de Monte-Carlo de 2004. A cette occasion, Peugeot aligne ses deux pilotes : Marcus Grönholm et Freddy Loix. Dès la première
étape, Loeb sur Citroën Xsara WRC prend la tête du classement. Malgré les efforts du finlandais Grönholm, la Peugeot ne peut inquiéter le Citroën et doit, de plus,
faire face à quelques mésaventures. Les pertes de temps accumulées pénalisent le pilote qui termine à la quatrième place, derrière la Xsara de Loeb et les Ford Focus
de Markko Märtin et François Duval. Freddy Loix, de son côté, terminera cinquième.
En 2005, Marcus Grönholm, premier pilote chez Peugeot, sort d'une saison 2004 en demi-teinte, avec une seule victoire à son actif, celle du Rallye de Finlande.
Il faut dire que l'adversaire, la Xsara WRC, est difficile à battre, surtout avec un Sébastien Loeb au volant. Après de grosses modifications, la Peugeot 307 WRC se
montre plus compétitive qu'en 2004. Malheureusement, la course de Markus Grönholm va vite tourner au calvaire. Alors qu'il occupe la deuxième place au classement,
une sortie de route dans le col de Turini lui fait perdre un temps précieux. Des spectateurs, avides de spectacle, n'ont rien trouvé de mieux que de mettre de la
neige sur la route. Transformée en plaque de glace, le pilote de la Peugeot ne peut éviter la glissade. Cette stupide attitude de la part d'une minorité fait perdre
trois places au pilote qui se retrouve au final à la cinquième place, devant son coéquipier Markko Märtin.

307 WRC Monte-Carlo 2004 - 4e - Markus Grönholm/Timo Rautiainen
307 WRC Monte-Carlo 2005 - 5e - Markus Grönholm/Timo Rautiainen
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En 2006, l'écurie française Bozian Racing prépare une Peugeot 307 WRC pour Manfred Stohl. Le
retrait de Peugeot et Citroën
offre l'occasion à des écuries privées de convoiter un titre jusque là difficile à décrocher. Si Citroën a choisit l'écurie Belge
Kronos pour Sébastien Loeb, Peugeot vend ses 307 WRC à Bozian qui signe un contrat avec l'autrichien Stohl et le norvégien
Henning Solberg. Contre les Focus, les Subaru et les Xsara, les 306 peuvent espérer se tailler une part du
gâteau.
Sponsorisé par OMV, la Peugeot de Stohl se classa quatrième au classement final du Monte-Carlo, le pilote signant au
passage deux scratch (17e et 18e spéciales). Il termine derrière Marcus Gronholm, Sébastien Loeb et Toni
Gardemeister.

307 WRC 4e au Monte Carlo 2006 Manfred Stohl/Ilka Minor Petrasko
307 WRC 3e au Monte Carlo 2006 Toni Gardemeister/Jakke Honkkanen
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Devançant Manfred Stohl, Toni Gardemeister monta sur la troisième marche du podium du Monte-Carlo 1996. Troisième derrière
Grönholm et Loeb, le pilote finlandais fut l'un des meilleurs privés de l'année. Au volant de sa 307 WRC de l'écurie Astra,
équipe de l'ancien pilote Mauro Pregliasco, Toni connaît bien le Monte-Carlo pour avoir terminé second, l'année précédente, au
volant d'une Ford. Malgré un handicap par rapport à la Peugeot 307 WRC de Stohl, qui courait avec un différentiel central "actif"
sous les couleurs de l'écurie Bozian, Toni devança ce dernier de 18 secondes à la fin de la dernière spéciale.
307 WRC 2006 - abandon au Monte-Carlo - H. Solberg/C. Menkerud
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En 2006, le pilote norvégien Henning Solberg pilotait la Peugeot 307 WRC de l'équipe Bozian, une structure disposant d'un atelier à Perpignan et
gérée par Jacky et Arthur Bozian. Ces deux hommes bénéficient depuis 2002 de la confiance totale de la marque Peugeot. Ils avaient auparavant fait courir
une série de 206 WRC pour Gilles Panizzi, Cédric Robert, Harri Rovanperä, Roman Kresta et Hemming Solberg, avec de bons résultats. Henning, d'ailleurs,
frère aîné du champion du monde 2003 Petter Solberg, remporta à cinq reprise le titre national des rallyes en Norvège entre 1999 et 2003. C'est en 2004 qu'il
aborde une fructueuse relation sportive avec l'équipe Bozian. Cette année-là, son meilleur résultat avec l'écurie française fut une 6e place au Rallye de
Suède, au volant de la Peugeot 206 WRC. L'équipe Ford fit appel à lui lors de la saison 2005 pour un programme de sept épreuve. Son meilleur résultat fut
une 4e place à Chypre. Mais Ford attendait mieux et ne renouvela pas son contrat en 2006? Solberg reprit alors son association avec Bozian, lequel s'apprêtait
à gérer une écurie désormais baptisée OMV Peugeot Norway WRT. Au Monte-Carlo 2006, Solberg sortit de la route dès le début de la course. Ensuite, il ne se
distingua pas particulièrement mais se montra solide jusqu'à la fin. Il réussit toutefois le troisième meilleur temps absolu dans la 17e spéciale, le dernier
jour. Finalement, une nouvelle sortie de route le contraignit à l'abandon lors de l'ultime spéciale. Le reste de la saison apporta quelques satisfactions,
notamment une 3e place au rallye de Turquie.

307 WRC Rallye des Cévennes 2007 - Patrick Henry/Magali Lombard
307 WRC Rallye du Var 2007 - Jean-Marie Cuoq/David Marty
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Dans l'avant-dernière manche du calendrier du Championnat de France, deux pilotes se disputent le trône de champion,
Patrick Henry et Jean-Marie Cuoq.
Dans les Cévennes, le résultat est déterminant. Avec 222 voitures au départ, ce rallye attire la foule et le haut de l'affiche est tenu par trois
Peugeot 307 WRC alignées par Patrick Henry, Jean-Marie Cuoq et David Salanon. Cette dernière partira à la faute dans la descente sur Montdardier, laissant
les deux autres Peugeot affronter seules les Clio, Toyota et autres Subaru et
Porsche. Finalement, au terme de l'épreuve, Henry et Lombard, son copilote, terminent
en tête, devant Cuoq. Derrière, la 207 Super 2000 de Enjolras complète le trio Peugeot. Suivent la Clio Super 1600 de Marty et la Porsche 996 GT3 de Nantet.
Notons qu'à l'arrivée, on ne comptera que 117 voitures, preuve que ce rallye est particulièrement difficile. Patrick Henry, lui, décrochera cette année là
le titre de Champion de France. Cuoq et Marty eux, remportent le Rallye du Var les 23, 24
et 25 novembre 2007.
Le Rallye du Limousin est organisé sur le site futuriste du Technopole d'Esther de Limoges par Alain Tisseuil et l'ASA Limousin Automobile Club. Troisième
rendez-vous de la saison après le Lyon-Charbonnière et l'Alsace, Alexandre Bengué est l'invité surprise de cette épreuve, le pilote n'étant pas présent aux
deux premiers rallyes. N'ayant pas piloté de WRC depuis deux saisons, le pyrénéen s'attaque à un challenge qui n'est pas évident à relever, mais, étant donné
le talent qu'il affiche depuis le début de sa carrière, le défi est parfaitement acceptable. Pour l'ancien pilote Skoda, le premier adversaire n'est autre
que... lui-même. Reprendre la compétition après une si longue pause et envisager la victoire n'est pas chose simple. Cela l'est d'autant moins qu'il se retrouve
confronté à des concurrents qui sont déjà dans le rythme. Candidat au titre, Eric Brunson dispose d'une Subaru Impreza WRC performante. Jean-Charles Beaubelique
est sur une Peugeot 307 WRC, comme Bengué. Eric Mauffray et Arnaud Augoyard sur Peugeot 306 Maxi, Benoit Gros et Olivier Marty sur Renault Maxi Megane, sont des
candidats sérieux. Ajoutons à la liste Patrick Rouillard sur Toyota Celica GT4, Ludovic Gal sur Peugeot 207 Super 2000, Jérome Galpin sur Subaru Impreza WRC,
et Pierre Roché sur Impreza Sport, d'autres candidats au podium. Malgré cette opposition, la domination de Bengué est sans partage. Au terme des 723,32 km dont
215,32 chronométrés, et après avoir déjouer les pièges des 10 spéciales, l'équipage du Team Combronde-BSA remporte une victoire légitime. Après une longue
"traversée du désert", cette victoire démontre tout le talent de ce pilote pas toujours
chanceux.

307 WRC Rallye du Limousin 2008 - 1er - Alexandre Bengué/Caroline Escudero
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905
En 1988, l’équipe Peugeot Talbot Sport, dirigée par Jean Todt et André de Cortanze, lance le projet « 905 », dans le but de participer au
Championnat du monde des Sport-Prototypes en 1991. Dans ce projet sont impliqués également Jean-Pierre Boudy, Robert Choulet et Paolo Catone. La 905 va être
conçue en collaboration avec Dassault Aviation et va disposer d’un châssis en fibre de carbone et d’un moteur V10 de 3.500 cm3 en alliage léger proche de ce qui se
fait en Formule 1 à cette époque. Pour mieux se préparer à la saison 1991, Peugeot décide de se roder en 1990 sur quelques épreuves. En attendant, la voiture est
testée à Montlhéry, puis présentée officiellement le 4 juillet 1990 à Magny-Cours, avec Jean-Pierre Jabouille, pilote de développement. Comme annoncé, la 905 entre
en piste au Canada, sur le Circuit Gilles Villeneuve de Montréal. L’épreuve, qui se déroule le 23 septembre est l’avant dernière course de la saison. Aux essais,
la 905 se retrouve à 3 secondes des meilleurs, et la fiabilité n’est pas au rendez-vous. Jabouille abandonne après 22 tours à cause d’un problème sur la pompe à
essence. Cependant, pour l’équipe, il ne s’agit alors que d’un rodage. La voiture se présente le 7 octobre au Mexique. Pilotée par Jabouille et Kéké Rosberg,
fraîchement débarqué de la F1, la 905 manque encore de puissance et termine à la 13e place. Cette fois, elle a tenu la distance.
En ce qui concerne le Mans, Jean Todt est très clair, Peugeot ne viendra que si l’épreuve est intégrer au Championnat du Monde, ce qui n’est pas le cas en
1990. Devant la possibilité de voit la marque de Sochaux au Mans, les organisateurs vont assouplir leur position et se mettre en accord avec la
Fédération International. Les 24 Heures seront donc réintégrer au Championnat pour 1991.
Au cours de l’hiver, la voiture est revue, mises aux nouvelles normes. Même la carrosserie est revue, et cette dernière adopte des arêtes plus vives et des
phares verticaux encadrant le capot. Si le moteur de cette 905 Evolution 1 est plus puissant et plus léger, il est toutefois toujours en manque de performances
et souffre encore du côté de la fiabilité. Cependant, au cours de la saison, la voiture décroche de suite une victoire à Suzuka, au Japon, avec Mauro Baldi et
Philippe Alliot. Aux 24 Heures du Mans, deux 905 sont au départ. Rapides, elles abandonnent avant la nuit, la première à 18 h 30 suite à une panne d’allumage,
la seconde à 21 h 45 suite à un problème de boite de vitesses. Si les voitures sont bien adaptées aux courtes courses du championnat, une vraie course d’endurance
comme le Mans démontre que la 905 n’est pas tout à fait au point. D’ailleurs, Jean Todt s’en doutait et avait annoncé qu’il venait courir les… "6 Heures du Mans".
Par la suite, après l’abandon des deux voitures aux 430 km du Nürburgring, Keke Rosberg et Yannick Dalmas remportent les 430 km de Magny-Cours et de Mexico. A
la fin de la saison, Peugeot est deuxième du Championnat.

La Peugeot 905 au Mans en 1991, pilotée par Rosberg, Dalmas et Raphanel
En 1992, le Championnat du monde est dépeuplé. Mercedes et Jaguar sont absent, les écuries privées également, suite à l’éviction des Groupe C. A Monza, première
épreuve de la saison, seuls 11 concurrents sont au départ. C’est la Toyota TS010, la rivale de Peugeot, qui remporte l’épreuve, seule sur la piste. La Peugeot 905,
qui avait signé la pole position et le meilleur tour ne termine pas la course. Dalmas, à deux tours de l’arrivée, est victime d’un blocage de roues et part en
tonneau. La seconde voiture, pilotée par Philippe Alliot et Mauro Baldi avait quitté la scène peu avant la mi-course. Peugeot prend sa revanche dans l'épreuve
suivante, à Silverstone.
Au Mans, Peugeot arrive avec six voitures, trois pour les qualifications, trois pour la course. Seuls 28 prototypes sont au départ, la 905 LM retrouvant la Toyota.
Mazda est présent, avec la MXR-01, pour remettre son titre en jeu. Yannick Dalmas,
Derek Warwick et Mark Blundell vont prendre la tête dès la 3e heure et ne seront
plus inquiétés. Jabouille, Dalmas et Baldi décrochent la troisième place. Quant à la 905 V12 Evo1bis de Wendliger, Ferté
et Van de Poele, une casse moteur
prive le trio d'une arrivée après seize heures de course. C'est fait, Peugeot a enfin remporté sa première victoire dans la Sarthe. La suite du Championnat est une série de
succès, dans les trois épreuves qui restent, Donington, Suzuka et Magny-Cours. Pour Magny-Cours, Peugeot était venu avec une toute nouvelle 905 pour les
essais. Il s’agit de l’évolution de la 905 prévue pour la saison prochaine. Malheureusement, avec 8 voitures au départ de l’épreuve, la FIA décide de suspendre le
Championnat après cette course. De plus, l’ACO a décidé de reprendre son autonomie. Peugeot termine donc la saison en fanfare avec un beau triplé, le titre mondial
constructeur et celui des pilotes pour le Duo Warwick-Dalmas, mais avec une grosse amertume, la voiture prévue pour 1993 ne servira pas.

905 EV17 Evo1 bis - 24 Heures du Mans 1992 - D. Warwick/Y. Dalmas/M. Blundell - Victoire
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Chez Peugeot, c'est un coup dur. La nouvelle arme d'André De Cortanze pour 1993, la Peugeot 905 Evolution 2, surnommée également "Supercopter", ne disputera pas
de compétition. Elle va donc servir de laboratoire pour le développement du moteur V10 de F1.

La Peugeot 905 EVO 2
Privé de Championnat, l'équipe de Jean Todt se retrouve donc avec une seule épreuve à préparer au cours de l'hiver, les 24 Heures du Mans de 1993. En effet,
à cette date, il n'y a plus de course pour les prototypes en Europe. Pour l'épreuve mancelle, l'équipe choisit alors de faire courir l'ancienne voiture, l'EVO 1bis.
L'EVO 2 ne connaîtra donc jamais la course. Cependant, les amélioration de l'EVO 2 se reporteront sur EVO 1bis qui deviendra alors EVO 1 ter.
La nouvelle version adopte donc une boite de vitesse transversale et séquentielle, commandée encore à l'époque par levier et non pas comme de nos jours au volant.
L'aérodynamisme a été revue, avec notamment une évolution au niveau du diffuseur et une modification du capot arrière. Sinon, dans l'ensemble, la voiture n'a pas
vraiment changé. Coté mécanique, le V10, retravaillé par l'équipe de Jean-Pierre Boudy, offre une plage d'utilisation plus importante. Au Mans, la 905 est au
rendez-vous pour son grand duel avec la Toyota TS010.

Au départ, les Peugeot et les Toyota se partagent les premières places
Au milieu des GT, revenues sur l’épreuve mancelle afin d’assurer un plateau à l’épreuve, Peugeot et Toyota vont devoir se frayer un chemin dans un trafic
assez chargé, devant doubler tous les 3 tours ces GT dont les performances sont loin des Sport 3,5 litres. Théo Fabi, Thierry Boutsen et Yannick Dalmas occupent
la voiture n° 1, Mauro Baldi, Philippe Alliot et Jean-Pierre Jabouille la n° 2. La n° 3 est confiée à Christophe Bouchut, Eric Hélary et Geoff Brabham (le fils de
Jack). Bouchut et Hélary sont les deux lauréats du Trophée 905 Spider. Ce dernier équipage est considérée comme la "Junior Team".
Au moment du départ, les Toyota et les Peugeot sont très proches, mais l’avantage semble préférer les japonaises, plus rapides. Mais Alliot maintient la cadence
et conserve la tête. Une simple erreur dans le freinage de Mulsanne permet à Toyota de prendre le commandement. Vers 19 heurs, alors que la Toyota n° 37 enchaîne
les arrêts au stand, c’est la Peugeot n° 2 qui connaît des problèmes, une durite d’huile ayant cédé. Cet arrêt de 34 minutes permet à la Toyota n° 38 de passer en
tête. Après ravitaillement de cette dernière, la Peugeot n° 1 reprend le commandement. Pendant la nuit, les Peugeot vont profiter des malheurs de Toyota pour
s’installer en tête, la n° 1 devant la n° 3, suivie plus loin par la n° 2. Cet ordre sera modifié à mi-couse. La suite de la course voit la Toyota n° 37 abandonner,
puis la n° 36 arrêter longuement au stand. La n° 38 subit le même sort. A l’arrivée, les trois Peugeot montent sur le podium et c’est la "Junior team" qui à l’honneur
de la plus haute marche. Jean Todt, porté en triomphe savoure cette victoire, d’autant plus qu’il va rejoindre bientôt la Scuderia Ferrari. Pour Peugeot, l’aventure
Le Mans s’achève sur un beau succès. La marque va désormais se consacrer à la F1. Il faudra attendre quelques années pour revoir la marque française au Mans. En
attendant, Porsche va renouer avec le succès mais c’est Audi qui va monopoliser les victoires dans cette épreuve à partir de 2000.
Peugeot, pour son retour, aura un adversaire de taille pour tenter de décrocher une nouvelle victoire au Mans.

905 EV12 Evo1C - 24 Heures du Mans 1993 - G. Brabham/C. Bouchut/E. Hélary - Victoire
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908
C’est en 2005, à l’occasion des 24 Heures du Mans que Peugeot annonce son intention de revenir dans l’épreuve mancelle, 12 ans après sa victoire avec la
905 en 1993. La surprise vient du fait que Peugeot dévoile que c’est avec un moteur diesel qu’il compte effecteur son retour dans la Sarthe. En 2006,
quelques jours avant les 24 Heures, la firme dévoile à la presse le nom de la voiture et son type de moteur. Ce sera la 908, présentée au Mondial de l’Automobile
de Paris en octobre. En fait, la marque présente une spectaculaire maquette de ce que sera la future voiture. Il faudra attendre le 10 janvier 2007 pour la
vraie présentation, quelques jours après ses premiers tours de roues sur un circuit privé le 31 décembre.

Mondial de l'Automobile de Paris en octobre 2006
2007
Le 10 janvier 2007, Peugeot présente donc le prototype qui va participer au Championnat Le Mans Seires". Ce prototype,
dans sa livrée noire, est motorisé par un V12 Diesel à
injection directe, de 5,5 litres de cylindrée, développant 700 ch. Le Championnat comprend six épreuves et la marque compte bien aller chercher le titre
en fin de saison. Pour cela, Peugeot n'a pas lésigné et a engagés six pilotes de qualité, Jacques Villeneuve, Marc Géné, Pedro Lamy, Eric Hélary, Stéphane
Sarrazin, Nicolas Minassian, et Sébastien Bourdais. Les équipes ne sont pas encore définies
et Eric Hélary, responsable du développement fait office
de pilote de réserve. Si Audi, premier constructeur à s'être imposé avec un moteur TDI au Mans en 2006, participe de son côté au Championnat ALMS, ses voitures
seront au rendez-vous des 24 Heures en juin. Le duel entre les deux constructeurs aura donc bien lieu.

908 HDI Test Car 2007
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La 908 HDI FAP lors d'une journée de test aux 24 Heures du Mans le 3 juin 2007
La voiture présentée à Paris est un peu différente de la maquette du Mondial de l'Automobile. les lignes sont différentes, notamment en ce qui concerne la face
avant. Peugeot dévoile également le nom des 6 pilotes qui piloteront la voiture, Stéphane Sarrazin, Nicolas Minassian, Sébastien Bourdais, Pedro Lamy, Marc Gené et
Jacques Villeneuve. Mais la 908 ne va pas attendre l'édition mancelle pour faire ses débuts. Engagée dans le Championnat Le Mans Series 2007, elle débute à Monza,
lors des 1.000 km. Marc Gené et Nicolas Minassian remporte l'épreuve sur la n° 7, et la seconde voiture, la n° 8 pilotée par Pedro Lamy et Stéphane Sarrazin
termine troisième. Un beau début qui se confirme aux 1.000 km de Valence, épreuve remportée cette fois par Pedro Lamy. Cependant, la seconde voiture, confiée à
Marc Gené et Nicolas Minassian a abandonné, suite à un embrayage cassé. A l'issue de cette course, les résultats sont cependant très
positifs. La voiture s'est bien comportée, aussi bien sur circuit rapide (Monza) que sur circuit sinueux (Valence). La polyvalence de la Peugeot
va t'elle servir au Mans ?

908 HDI-FAP 24 Heures du Mans 2007 - Stéphane Sarrazin/Sébastien Bourdais/Pedro Lamy - 2eme
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Lors des 24 Heures du Mans, les Peugeot doivent affronter les Audi R8, de redoutables adversaires. Malgré une bonne préparation, la 908 n° 7 de Géné, Minassian et
Villeneuve doit abandonner pour cause de perte de pression d'huile due à une casse de la pompe à huile à seulement 1 h 30 de la fin de la course. A ce moment de
l'épreuve, la voiture était en seconde place. La 908 n° 8 parviendra à terminer l'épreuve, mais derrière l'Audi. Sébastien Bourdais, Pedro Lamy et Stéphane Sarrazin
monte sur la seconde marche du podium, derrière la dernière Audi rescapée, victorieuse. La Peugeot devance la Pescarolo Judd n° 16 de 11 tours. Les supporters de
Peugeot repartent déçus, en espérant que l'édition 2008 tournera à l'avantage de la 908.

Chez Peugeot, les problèmes de la 908 inquiètent. Tous espèrent que la voiture sera assez fiable pour
poursuivre et s'imposer dans le Championnat LMS, la prochaine
étape étant la course du Nurbürgring. Si le moteur doit tenir le coup, Peugeot doit porter ses efforts sur les roulements de roue, qui ont retardés la voiture lors
des 24 Heures. Malgré cela, la 908 reste favorite pour l'épreuve allemande, un circuit qu'elle ne connaît pas. Sans Audi, Peugeot à toutefois toutes ses chances.
Au soulagement de tous, Peugeot signe son premier doublé et sa troisième victoire de la saison. Pedro Lamy et Stéphane Sarrazin s'impose devant Marc Gené et
Nicolas Minassian. Un grand soulagement mais l'inquiétude est toujours présente, ces derniers ayant connu à nouveau des problèmes de niveau d'huile et de
sélection
de rapports nécessitant un changement de volant.
Peugeot remporte sa quatrième victoire aux 1.000 km de Spa-Francorchamps, grâce à Stéphane Sarrazin et Pedro Lamy. Sans concurrence, la Peugeot s'impose, mais sa
fiabilité reste perfectible. Marc Gené et Nicolas Minassian en ont fait l'expérience, et durent abandonner, victimes de problèmes de roulements à l'arrière, comme
d'ailleurs la voiture n° 8 victorieuse. malgré tout, Peugeot prend là une option sur le titre mondial. La prochaine étape est le Brésil. A Interlagos, Peugeot
espère offrir à la 908 HDi FAp son premier titre. Améliorée, fiabilisé, la voiture est prête pour la course la plus longue du championnat LMS, 1.000 miles au lieu
de 1.000 km. Au classement, le duo Sarrazin/Lamy devance de deux points Bouillon et sa Pescarolo. Puisque seulement quatre LMP1 sont présentes, les points attribués
sont divisés en deux. Une troisième place, et ses trois points, assureraient le titre. L'abandon serait fatal. Si Peugeot
connaît des soucis, la Pescarolo est
victime d'un problème de suspension, anéantissant les chances de Bouillon. Marc Gené et Nicolas Minassian remportent la course, devant Pedro Lamy et Stéphane
Sarrazin qui remportent le titre.
2008
En 2008, Peugeot réalise une nouvelle fois la pole position au Mans, battant le record du tour. Malheureusement, les 908 doivent à nouveau s'incliner face à Audi,
qui fait la différence sur la rapidité des arrêts au stands et les relais sous la pluie. En dehors de l'épreuve mancelle, la saison se termine mal, malgré une
victoire au 1.000 km du Nürburgring. Peugeot perd les titres LMS des pilotes et équipe lors de la dernière manche à Silverstone, face aux Audi R10. Peugeot connait
ensuite une nouvelle défaite au Petit Le Mans, en ALMS, toujours face aux Audi.

908 HDI-FAP 24 Heures du Mans 2008 - Marc Gené/Nicolas Minassian/Jacques Villeneuve - 2eme
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La 908 HDI FAP aux 24 Heures du Mans 2008

2009
En 2009, pour sa troisième année de son programme 908, Peugeot renouvelle sa confiance à ses pilotes et renouvelle le contrat de sept des neufs hommes présents
en 2008. Les petits nouveaux sont Sébastien Bourdais et David Brabham, qui viennent remplacer Jacques Villeneuve et Ricardo Zonta. Peugeot a misé sur la
continuité et finalement, comment aurait-il pu en être autrement ? Les équipages alignés l’an dernier possédaient déjà de nombreuses qualités et il n’a pas manqué
grand chose pour que le constructeur français n’atteigne son objectif. Avec les arrivées de Sébastien Bourdais et David Brabham, deux pilotes mêlant rapidité,
expérience et caractère, Peugeot Sport espère bien gravir l’ultime marche du podium manceaux. En attendant, Peugeot engage deux 908 aux 12 heures de Sebring,
confiées à Klien, Lamy et Minassian, et au trio français Bourdais, Montagny et Sarrazin. Malheureusement, les voitures s'inclinent face aux nouvelles Audi R15.
Elles remportent cependant les 1.000 km de Spa en LMS, avec des équipages identiques pour les deux premières voitures (sans Bourdais toutefois, absent pour cause
de GP de F1). La troisième voiture est pilotée par Brabham, Gené et Wurz. Signalons que dans cette épreuve, les Audi officielles étaient absentes.
Lors des 24 Heures du Mans, Peugeot remporte enfin l'épreuve. La marque signe un doublé avec la voiture
de Gené, Brabham et Wurz en tête, et Montagny, Bourdais et Sarrazin en seconde position. L'Audi R15 est troisième. La troisième Peugeot 908, celle de Minassian,
Lamy et Klien est seulement sixième, derrière une Lola et une Oreca. Fin septembre, Peugeot réalise à nouveau un doublé, au Petit Le Mans, face au Audi R15,
seulement troisième et quatrième. Il faut signaler cependant que de fortes pluies ont interrompu l'épreuve peu avant la mi-course.

La 908 HDI FAP aux 24 Heures du Mans 2009
908 Hybride
En 2008, Peugeot annonce une nouvelle génération de 908, un modèle hybride combinant moteur diesel FAP et moteur électrique, destinée à courir les
24 Heures du Mans, en Le Mans Series et en American Le Mans Series. La présentation de la voiture se fait le 15 septembre à Silverstone. Avec ce prototype,
Peugeot démontre sa volonté de rester dans les courses d'endurance. Cependant, c'est encore avec les 908 HDI FAP et le moteur V12 diesel bi-turbo que Peugeot
participe aux 24 Heures du Mans 2009. Elle compte bien battre enfin les Audi après les échecs de 2007 et 2008. Une fois Audi battue, la marque pourra
relever le défi de l'Hybride. Malheureusement, Audi a annoncé qu'elle mettait tout en oeuvre pour disputer les 24 Heures 2009 avec un prototype hybride.
Ce ne sera cependant pas le cas et Peugeot remportera l'épreuve face aux Audi R15 TDI.

A Silverstone, Peugeot dévoile les caractéristiques techniques de son prototype 908 HY. Le système est principalement composé d'un moteur-générateur électrique
d’une puissance de 80 ch et de batteries qui permettent de stocker l’énergie au sein de 600 cellules lithium-ion disposées dans l’habitacle et dans le fond plat
gauche. L'énergie électrique provient de l’énergie cinétique de la voiture lors des freinages. En pratique, les pilotes bénéficieront d'une augmentation des
performances et d'une réduction de la consommation. Grâce à cette technologie, la 908 HY pourra rouler en mode électrique à vitesse réduite (voie des stands), en
mode classique thermique ou en utilisant les 2 motorisations combinées. Selon es explications : "Sur un tour du circuit du Mans par exemple, le
système va récupérer de l’énergie pendant vingt à trente secondes. Le pilote pourra utiliser cette énergie sous la forme d’un surcroît de
puissance via un boost de 80ch supplémentaires pendant environ 20 secondes à chaque tour". Vivement 2010. Signalons que Toyota pourrait revenir dans la Sarthe
avec un modèle concurrent de la 908...

908 Hybride Présentation 2008
Ixo
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