
SOCIETE ANONYME DES AUTOMOBILES PEUGEOT

Dernière mise à jour : 15/05/2010
Police - Gendarmerie - pompiers - Ambulance

Petit historique, suite...
Peugeot, comme Renault et Citroën, fournira les différentes administrations françaises,
police et gendarmerie, les sapeurs-pompiers et les
services hospitaliers.
En refusant de fournir le moteur de sa nouvelle 203, Peugeot a rendu le Chenard obsolète, et la vieille firme
se retrouva vite à cours de ressources sans son modèle phare. Peugeot, en rachetant la marque en difficulté, hérite
du CHV, l'améliore et le rebaptise D3. Avec l'adoption du moteur de la 203, le D3 devient D4. Il sera décliné en
plusieurs versions, fourgon tôlé, fourgon vitré ou minibus. La Préfecture de Police l'adoptera pour en faire un "car de ronde",
véhicule qui a pour mission l'îlotage et la surveillance.

D3A 1950 Police et D3A vitré 1952 Police
Norev et Eligor
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Les D3 et D4 de la Police avaient plusieurs missions. Dans le car de ronde, le compartiment arrière était doté
de deux siège et une table, avec également un compartiment radio. Dans la version Police secours, à côté de bancs,
on trouvait des strapontins qui, une fois repliés, laissaient assez de place pour un brancard. Certains seront également
dotés de deux portes latérales coulissantes, une préfiguration du "panier à salade".
Au Salon de 1949, aux côtés des berlines, Peugeot présente les variantes de
cette dernière, les fourgonnette tôlées et camionnettes bâchées. C'est la
fourgonnette tôlée que les sapeurs-pompiers adoptent ici, comme véhicule
sanitaire ou d'intervention rapide.

203 Fourgon tôlé 1954 Pompiers et 203 Familiale 1954 Gendarmerie
Solido et Norev
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Après la version berline en 1948, Peugeot lance son complément de gamme avec les versions breaks et utilitaires de
la 203. Les différentes administrations, et l'armée en particulier, vont très vite s'intéresser à ces nouveaux
véhicules. La Gendarmerie adoptera aussi bien la berline, pour les officiers, que le fourgon Type U, la familiale Type L
ou la commerciale Type U6. Ces dernière seront utilisées pour différentes missions, interventions, patrouilles ou liaisons.
Après les berlines 403 présentées en 1955, Peugeot complète sa gamme avec les versions longues en 1956. Comme
pour la 203, on retrouve la familiale, la limousine commerciale et la fourgonnette tôlée. Les break commerciaux
seront très appréciés par la Gendarmerie. Volumineuses, modernes, ces voitures sont dotées d'un nouveau matériel de transmission,
plus "compact" et plus performant que les versions antérieures. Les passagers ont plus de place et le volume de
chargement est appréciable. Les brigades seront également dotées de 403 pick-up pour ses services techniques, et des
fourgons ambulances, les fameux UBSC4 ou "paquet de tabac" en raison de sa forme carrée qui le fait ressembler
au paquet de petit gris de l'époque.

403 Break Commercial 1961 Gendarmerie
Solido
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Après la Peugeot 403 break, les administrations restent fidèles au constructeur de Sochaux et c'est, assez logiquement,
la Peugeot 404 break qui prend la relève. Les breaks 404 conviennent parfaitement en configuration "Police secours" et ils
seront dotés, dans certains cas, d'un brancard à l'arrière, en laissant un siège d'accompagnement disponible, comme dans les
ambulances. Equipés d'une radio et d'un gyrophare, ils sont parfois utilisés tout simplement pour la surveillance du
trafic urbain, avec le système photo "Traffipax" pour les contrôles de vitesse. La brigade fluviale sera aussi dotée du
break qui, régulièrement, sera chargé de tracter les hors-bord d'intervention.

404 break 1963 Police, 404 U8 Pick-up 1968 Pompiers et 404 Break 1969 Pompiers
Norev, Eligor et Solido
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Si la berline 404 fait son apparition en 1960, les versions breaks et utilitaires n'arrivent qu'en 1962. Cette politique fut adoptée
par Peugeot afin de ne pas nuire à la carrière de la berline, les versions utilitaires étant considérées comme dévalorisantes.
C'est donc en 62 que les versions dites "longues" sont proposées, dans les versions familiale, break et limousine commerciale.
Les versions U8 arrivent en 1968, avec les plateau-cabine et les camionnettes bâchées. Ces dernières seront utilisées par
toutes sortes d'entreprises privées mais aussi par les Sapeurs-pompiers, comme ceux du Var pour le modèle présenté en miniature.
Comme le break Police, celui des Sapeurs-Pompiers est issu de la série "longue Commerciale". En 1969, les 404 hérite
du 4 cylindres de 1.618 cm3 essence, la version Diesel conservant le moteur Indienor de 1.948 cm3. Avec l'apparition en 1968 des
nouvelles 504, dérivées elles aussi en versions utilitaires, les 404 break des versions commerciales vont disparaître du catalogue
en 1971. La gamme U8 sera produite jusqu'en 1972, et sont remplacées par les U10, la charge utile passant de 850 à 1.000 kg.
Les derniers modèles disparaîtront au cours des années 80.
C'est principalement dans sa version de base que la Préfecture de Police adopta le fourgon J7. Ce dernier
vient à point pour remplacer les vieillissants Citroën HY et Peugeot D4. Doté de qualités de nervosité et de maniabilité,
ce fourgon sera vite apprécié en ville, lors des interventions. L'aménagement le plus répandu sera réalisé par le
carrossier Chausson. Lui aussi adoptera le surnom de "panier à salade", à cause des vitres protégées par des
grillages ou à cause du fait qu'on pouvait y être assez secoué quand il roulait à vitesse élevée.

J7 1965 Police et J7 1969 Ambulance
Norev
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Si le Peugeot J7 fut adopté par les Pompiers et par la Police, il fut également très utilisé par les
ambulanciers et les hôpitaux pour les interventions de première urgences ou les transferts de malades.
La version Confort sera très appréciée, surtout après 70 lorsque Peugeot améliora le véhicule en
vue d'abaisser le niveau sonore en isolant la cloison moteur. Les suspensions avant et arrière indépendantes,
les freins à disque à l'avant, les évolutions participent à ce choix. Apparu en 1966, le fourgon J7 CS
sert de base à l'ambulance 2 brancards ou celle dédiée au secours aux asphyxiés. il prendra la
dénomination FS en 1971.
La 204 est la première traction avant de la marque et présente de nombreuses innovations techniques? Moderne, elle
remporte un grand succès, surtout auprès des petits commerçants et artisans qui trouvent dans le break Grand Luxe,
un utilitaire qui dispose des mêmes finitions que la berline. En 1967, l'arrivée de la version Diesel et de la version
fourgonnette tôlée confortent les ventes. Son côté pratique et sa polyvalence sont des atouts qui vont séduire la
Gendarmerie. En 1977, toutes les 204 disparaissent du catalogue et de la production.

204 break 1968 Gendarmerie
Eligor
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Les 504 "longues" apparaissent en 1971, un an et demi après la berline. En version 5 places pour le Break,
en version 7/8 places pour la Familiale, ou en version Commerciale 5 places, elles sont disponible avec
une motorisation essence ou Diesel. Le pick-up sera lancé, lui, en 1979. Cet utilitaire est monté sur un
châssis plus long et va permettre à la société Dangel d'en extrapoler une version break 4x4 qui fera sa réputation,
ces derniers seront d'ailleurs préparés pour le Dakar. Les services de lutte contre l'incendie apprécieront, eux aussi,
cette version tout-terrain.

504 Break 1972 Pompiers de Meurthe et Moselle
Solido
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Comme ses devancières, la 309 arbore les couleurs "pie" lors de son affectation au sein du parc des automobiles
de la Préfecture. Bien sur, on en trouvera en version civile pour les inspecteurs et l'administration. Sortie en
1985, la 309, étudiée à l'époque de Talbot, est une 205 avec coffre, elle en reprend une partie de la carrosserie.
Elle en reprend également les motorisations, la plus surprenante est sans doute la GTi.

Après la J7, qui assura pendant 15 ans de bons et loyaux services, Peugeot présente son successeur, le J9.
En fait, ce J9 n'a rien d'original, c'est tout simplement un J7 modernisé. Il se distingue esthétiquement par sa
nouvelle calandre en plastique englobant les phares, à ses portes avant plus courtes, et aux dessins des panneaux
latéraux différents et à quelques accessoires nouveaux. Comme le J7, il est disponible en multiples versions, la police
héritant de cars de police secours, les CRS des véhicules d'interventions rallongés. Un car de constat, tout vitré et doté
de feux à éclat et quatre pieds stables, sera disponible dès 1980.

A partir de 1987, l'unité de transport d'organes de l'escadron motocycliste
de la Garde républicaine troque sa Peugeot 504 break pour une 205 GLD. En alerte permanente, les équipes
assurent le transport d'organes ou de greffons à la demande des grands hôpitaux de Paris, via l'aéroport
de Roissy ou celui d'Orly. Sortie de l'enceinte des aéroports, la 205 est escortée par des motards de
la Garde républicaine. Dans l'enceinte de l'aéroport, par contre, la voiture est escortée par un Trafic qui la
guidera jusqu'à l'avion désigné.

205 1991 Gendarmerie et 205 1992 Police
Norev
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Véhicule incontournable du parc automobile civil, la 205 est l'une des grande réussite de
la firme Peugeot. Ce "sacré numéro", disponible en version sage comme en version sportive,
va faire rouler toutes les générations, la voiture "populaire" par excellence. Pas troublant alors de
la trouver au sein du parc automobile de la Police, qui, dès 1983, va en
commander plusieurs versions, apprêtées ou banalisées, pour différentes missions. Apparue dans
un premier temps en couleur "pie noir et blanc, elle adoptera ensuite la sérigraphie Police comme tout le
reste du parc, avec gyrophare et radio.
Elue voiture européenne de l'année en 1988, la 405 est produite par Peugeot des l'automne 1987
et ce, jusqu'en 1997. Déclinée en de multiples versions et séries limitées. Nombreux utilisateurs
lui trouveront des qualités extrêmes, la désignant comme une voiture du futur, une voiture pas
comme les autres. Avec la 405, Peugeot perpétue la tradition des voitures aux avancées technologiques
inédites. Produite à près de 2,5 millions d'exemplaires, elle restera longtemps dans l'histoire
de l'automobile. A signaler que cette voiture ne fut proposée qu'en berline et en break, il n'y
eu aucune version coupé ou cabriolet. La 406 prendra la relève...

Ce ne fut pas un coup de foudre mais la Peugeot 309 tira bien son épingle du jeu en tant que véhicule de milieu
de gamme. Remplaçante de la 305, pratique, fonctionnelle avec son hayon, elle sera produite pendant 8 ans. Grosse 205,
la 309 est d'abord motorisé par le dernier moteur Talbot avant de recevoir le bloc moteur de la 205. C'est dans sa version GL
qu'elle entrera dans le parc de la Préfecture, et Peugeot en livrera, dès la première commande, en version "Pie" ou en
version banalisées. Véhicule pour 5 personnes, idéale pour les commissariats, elle renforce le parc des 205 utilisées
principalement pour l'îlotage. Les dernières 309 livrées porteront la sérigraphie bleu et rouge.

L'aventure du Peugeot J5 débute en fait au sein d'une autre entreprise, Citroën. Après l'histoire du Chenard & Walcker, la
même histoire se reproduit, trente ans plus tard, avec la marque aux chevrons. A l'époque, Citroën et Fiat menait
ensemble un projet de fourgon, le Fiat 242 et le C35. A partir de 1974, ce projet se forme et mènera entre autre,
à la naissance du C25, cousin du Fiat Ducato. En 1976, Peugeot rachète Citroën et de ce fait, devient propriétaire
du projet. Le C35 devient alors le J5 du groupe PSA. Il rencontre alors un beau succès commercial et sera même
diffusé en Grande-Bretagne sous le nom de Talbot Express. Le J5 sera utilisé en version Police-Secours ou en fourgon
pour les compagnies de CRS. D'abord en couleur "Pie", il adoptera à son tour, comme les autres véhicules, la
sérigraphie tricolore.

En 1989, la Gendarmerie teste les 405 MI 16 sur l'autoroute A6. La BRI d'Auxerre a en effet reçu un exemplaire de cette
nouvelle Peugeot animée par un 4 cylindres 2 litres développant 160 ch. Ils testent dans le même temps, à ses côtés,
la Renault 25 V6. Cette dernière n'étant pas retenue, ce sont donc les 405 qui deviennent les nouvelles VRI.
En 1995, pour compléter son parc, la Gendarmerie commandera 10 exemplaires de la nouvelle version, la 405 T16,
une version Turbo comme sa désignation l'indique, qui offre 200 ch. sous le capot.

405 T16 1995 Gendarmerie
Norev
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Commercialement parlant, la 206 est un gros succès pour Peugeot. Depuis sa sortie, en 1998, la petite 206 a pris
la relève de la glorieuse 205, le "sacré numéro" qui a marqué les années 80/90. Compacte, rapide, la 206 avait tout
pour séduire la Gendarmerie, que ce soit pour les missions de patrouilles ou d'interventions.

206 1998 Gendarmerie
Norev
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Depuis de longues années, voir très longues années, Peugeot collabore régulièrement avec le ministère de la Défense pour la
fourniture d'automobiles. Chaque nouvelle création susceptible d'intéresser les décideurs des services concernés est
présenté pour conquérir de nouveaux contrats.
En 1996, c'est le Partner, un utilitaire innovant, que présente Peugeot,
Ce modèle, conçu avec Citroën (utilitaire Peugeot Partner et véhicule particulier Citroën Berlingo) invente un nouveau concept,
le Ludospace. Son seul rival sur le marché, le Kangoo de Renault qui sortira un an plus tard. Peugeot profite donc de son avance
pour séduire et, pari gagné, place son véhicule au sein du parc automobile de la Gendarmerie. Plus grand que la 205 fourgonnette,
le Partner est surtout affecté aux brigades cynophiles ou aux services scientifiques.

Partner 2004 Gendarmerie
Norev
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La Peugeot 307 arrive dans le parc de la Police Nationale pour remplacer les anciennes Citroën Xsara,
Renault Mégane ancienne génération et Peugeot 306. Disponible en version essence ou Diesel dès le début de
sa production, la 306, dans les deux cas, sont tout aussi performants, bien que la seconde consomme nettement moins
que la première. Modèle à succès, elle devient rapidement majoritaire devant les commissariats, dans sa version
1,6 l HDi berline 5 portes.

307 Hdi 1,6 2005 Police
Norev
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