PEUGEOT    

Dernière mise à jour : 15/05/2010

Les années 60 et 70...

Petit historique, suite...

Peugeot poursuit son chemin sur la vague du succès. Après les 203 et 403, c'est avec un autre modèle emblématique que la marque entame les années 60, la 404. Et ce n'est pas fini. La 504 saura entretenir l'héritage.

404

Présentée le 9 mai 1960 au Pré Catalan, la 404 inaugure la série des "04". Voiture haut de gamme, bourgeoise, elle se démarque totalement de la 403. Le modèle unique "Grand Tourisme" est issu d'une seconde collaboration avec le carrossier italien Pininfarina. Après la "Grand Tourisme", Peugeot propose en 1961 la "Super Luxe", une version avec plus de confort, plus de finitions. Elégante, elle s'avère aussi robuste, et ses aptitudes routières incontestables vont lui permettre de connaître un succès immédiat. En 1963 apparaît la version Super Luxe avec injection, alors que la version diesel n'apparaît qu'en 1964.

404 Berline Grand Tourisme 1961 et 404 Berline Super Luxe 1962
Vitesse et Ixo
Avec son long capot plongeant, sa large calandre rectangulaire, ses projecteurs coiffés de visières débordantes, la 404 révolutionne le catalogue Peugeot. Sa ligne d'aile continue, à la poupe rectiligne aux ailes pointues, avec des petits ailerons terminaux, change des formes rondes de la 403. Ses lignes n'évolueront pas, seuls quelques accessoires seront modifiés, comme les butoirs de pare-chocs qui de chrome passeront au caoutchouc en 1964. La venue de la 504 sonnera le glas pour la 404. La première à s'effacer est la Super Luxe, puis la 404-8, une 404 économique apparue en 1968. Enfin, la Grand Tourisme en 1975.
Dans la série des petits utilitaires français, la Peugeot 404 break tient une grande place. Ces versions breaks de la Peugeot 404 sont en fait une belle réussite de la firme de Sochaux qui, avec ces "versions longues" lancées en 1962, offre à sa clientèle des voitures pensées comme des berlines grand volume plutôt que comme des utilitaires austères. Si les versions Diesel, économiques et endurantes, manquaient de performances, les versions essence avaient les mêmes qualités que les berlines grâce à un 4 cylindres identique.
Dans la série des breaks, on distingue plusieurs appellations, qui se distinguent par leur configuration intérieure. La Familiale dispose de trois rangées de banquettes, de quoi embarquer parents, enfants, grands-parents et les bagages. Le break standard ne dispose que de deux rangées de sièges, annonçant une capacité de 5 places. Les sièges avant, avec leur dossiers rabattables, forment couchettes. On peut également opter pour la version limousine commerciale, avec le même intérieur que le break standard, mais avec une finition moins cossue. Toutes ces versions resteront au catalogue jusqu'en 1974.

404 Break 1964
Ixo

Après la 404 berline rouge de décembre 1966, le cirque Pinder intègre une nouvelle 404 dans son parc, en janvier 1967. Cette dernière est de couleur jaune, elle aussi surmontée de la comète annonçant la venue du "Super Cirque". Elle restera dans le parc du Cirque jusqu'en 1974.

404 du Cirque Pinder 1967
Ixo

Conçue par l'italien Pininfarina, le Coupé et le Cabriolet 404 reste un chef-d'œuvre d'élégance. Appliquant les lignes qu'il donna à quelques Fiat (Spider 1600 Sport) et Ferrari de la même époque, le turinois offre à Peugeot une voiture qui se démarque totalement de la berline. En 1962, la 404 est proposée, une première en France, avec une alimentation par injection. Bien sur, le Coupé et le Cabriolet vont en bénéficier.

404 Cabriolet et Coupé 1967
Norev
Contrairement au Cabriolet, tape à l'oeil, le Coupé s'adresse à une clientèle plus avide de discrétion et de classe qu'aux sportifs. Le seul frein à une belle carrière reste le prix. Ce ne sont pas en effet des voitures "populaires", le prix des modèles étant presque le double de celui de la berline. La carrière de la version Coupé sera plus discrète que celle du Cabriolet, car vendu plus cher. De plus, le Cabriolet, depuis septembre 1962, et pour 1.300 francs supplémentaires, peut recevoir un hard-top qui reprend exactement la ligne de pavillon du Coupé.

204

Le 23 avril 1965, Peugeot profite d'une grande manifestation organisée Porte de Versailles pour présenter officiellement la nouvelle 204. Pour Peugeot, c'est une nouveauté aussi, puisque la petite 204 inaugure une nouvelle famille de modèles destinés aux classes moyennes dont le niveau de vie a grandement augmenté depuis la fin de la guerre. Première traction avant de la marque, elle rompt aussi avec la tradition, étant la première également à disposer d'un moteur transversal, une première en France également. On peut compléter sa description en parlant de sa très bonne direction à crémaillère, ses freins avant à disques et ses quatre roues indépendantes.
Elégante, c'est Paul Bouvot, alors chargé du style Peugeot, qui réalise le dessin de la 204, une carrosserie tricorps aux lignes sages. L'habitacle est particulièrement travaillé pour accueillir sans peine cinq passagers. Le coffre est assez vaste pour espérer y loger les bagages. Par contre, les équipements sont très discrets, la voiture est dépourvue d'accoudoir central à l'arrière et les siège avant ne sont pas inclinables. La planche de bord est dépouillée, ce que la presse spécialisée critiquera vivement. Cependant, malgré tout, la 204 va connaître un accueil très favorable. Entre avril et octobre 1965, Peugeot en produira 118.804 exemplaires.

204 Berline 1965 et 204 Berline 1966
Norev et Ixo
Sans véritable concurrence; la Peugeot 204 évoluera peu, que ce soit sur le plan esthétique que sur celui de la technique. certains lui reprocheront sa gourmandise, la 204 dispose de performances élevées mais consomme un bon 11 litres au 100 à vive allure. Cependant, les heureux propriétaires peuvent se vanter de pouvoir atteindre une vitesse de pointe qui frôle les 140 km/h. Au Salon de 1965, Peugeot complètera la gamme avec un break, modèle qui sera vite apprécié, malgré les critiques de la clientèle de la berline qui aurait préféré que la 204 reste une voiture à vocation élitiste.

204 Cabriolet 1967
Norev
Au Salon de 1966, Peugeot va satisfaire une autre clientèle, celle qui recherche un véhicule de loisir ou d'agrément. Le cabriolet 204 n'a aucune vocation sportive mais, pour une clientèle traditionnelle, séduit par son élégance et sa discrétion. L'empattement réduit par rapport à la berline lui donne plus de charme, ses lignes harmonieuses mais simples sont mises en avant. Ses performances sont identiques à la berline. Elle bénéficie de plus d'une non-concurrence, la production française étant à l'époque, avare en cabriolet. Après la disparition de la Caravelle de Renault en 67, l'absence de véhicule de ce type chez Citroën, la 204 est seule sur le marché.
Le coupé apparaît en même temps que le cabriolet, en 1966. Disposant des mêmes atouts, le coupé va lui aussi connaître une carrière commerciale florissante. Il sera cependant concurrencer par sa soeurette qui est proposée, dès 1968, avec un hard top en acier, permettant son utilisation en été comme en hiver. Une option appréciable qui en fait un véritable coupé.

204 Coupé 1969
Norev
Le Coupé et le Cabriolet sont par essence des modèles un peu à part, à forte connotations esthétique et sociale, à l'attention de clients exigeants. Le coupé est issu, comme le cabriolet, en partenariat entre le bureau de style de Peugeot dirigé par Paul Bouvot et Pininfarina, cependant, il ne sera pas produit en Italie comme le furent les 404 équivalentes. Le coupé dispose de 4 places, contrairement au cabriolet, un strict 2 places, mais il faut préciser que les deux places arrière sont plutôt dévolues à deux enfants.
Les amateurs pourront cependant se consoler grâce à Autobleu qui propose son coupé 204 GT réalisé à partir d'un cabriolet d'usine. Sous le capot, une mécanique Moteur Moderne lui offre 70 ch., au lieu des 53 d'origine. Mais il faudra faire vite, sa carrière sera très éphémère. L'évolution de la 204 n'est pas vraiment une priorité de la marque. Si le volant change en 1968, si le cabriolet et le coupé bénéficient d'un tableau de bord plus sportif que la berline avec des compteur ronds, il faudra attendre 1969 pour voir quelques changements marquants. Les coupés et cabriolets héritent alors d'une planche de bord totalement remanié, avec montre électrique. Les cadrans ronds disparaissent pour un nouveau combiné rectangulaire surmonté d'une bande de simili-bois. Des transformations qui annoncent malheureusement la fin d'un cycle, les cabriolets, comme les coupés, disparaissent au printemps 1970. La nouvelle 304 monopolise désormais l'attention des dirigeants de Peugeot.

304

Lorsqu'une auto donne toute satisfaction, il est bien tentant de reprendre la même recette, en l'améliorant bien sur. C'est ce que va faire Peugeot pour la 304. Très proche de la 204 berline, la 304 est toutefois plus grande, plus spacieuse. Venue épaulée la 204 berline en 1969, elle conserve d'ailleurs la cellule centrale de cette dernière mais dispose d'un coffre plus long et d'une face avant nouvelle. Son moteur est également plus puissant, de 7 CV, un 4 cylindres de 1.288 cm3.

304 Berline 1970 et 304 Berline 1979
Norev
Après les coupés et cabriolets au printemps 1972, c'est au tour de la berline d'entrer dans la série des S, S comme Sport, Spécial ou Supérieur, comme vous le désirez. La Berline S apparait donc à l'automne 72, avec des finitions plus soignées. Dans la foulée, la berline bénéficie d'un léger lifting, avec un nouveau pavillon avec lunette arrière surélevée et des feux arrière rectangulaires. En 1977, avec la disparition de la 204, la 304 adopte de nouvelles motorisations, le diesel de la 204 venant se placer sous le capot de la 304. Fin 1979, la 305 sonnera le glas de la 304 qui ne sera plus distribuée qu'en break.
Produite entre 1970 et 1975, le cabriolet 304 n'est qu'une évolution de la 204 cabriolet. Au contraire de cette dernière, le style a été revu pour le rendre plus en phase avec l'époque, plus moderne en sorte. C'est en 1970, au Salon de Genève que la 304 cabriolet fut dévoilée, au côté du coupé. Plus grande que la 204, elle lui ressemble cependant, surtout de l'arrière. L'avant, par contre, a été revu et adopte le nouveau style de Peugeot inauguré par la 504, marqué par la forme des phares un peu bridés de forme trapézoïdale. A son apparition, la 204 cabriolet disparaît du catalogue et en 1972, la version S, au moteur vitaminé, en fait un sympathique petit bolide, maniable et agréable à conduire.

304 S Cabriolet 1974 et 304 Coupé 1975
Ixo et Norev
La production de la 304 cabriolet s'achèvera en 1975 et il faudra attendre 1986 pour revoir un petit cabriolet dans cette catégorie. Ce sera la 205. La 305, qui remplacera la 304, n'aura pas droit à sa version cabriolet, ni à la version coupé d'ailleurs.
Comme la berline, le coupé reprend toute la cellule centrale de la 204 Coupé. La partie arrière dispose cependant de feux plus imposants et d'un coffre assez généreux pour ce type d'automobile. A l'avant, on retrouve les ailes et le capot de la berline 304. En 1972, Peugeot offre une évolution plus puissante, le Coupé 304 S, une version qui viendra dans un premier temps compléter la gamme aux côtés des 34 Coupé et Cabriolet "normale" avant de les remplacer purement et simplement. Le Coupé sera proposé jusqu'en juillet 1975.

504

Présentée au public le 22 septembre 1968, la 504, une berline 4 portes aux lignes signées, une nouvelle fois, par le célèbre carrossier Pininfarina. Elue voiture de l'année en 1969 par la presse européenne, elle va vite s'affirmer comme une grande routière robuste et confortable. Voiture de bourgeois par excellence (selon la pensée de l'époque), la 504 utilise à son avantage tout l'héritage de la 403 et de la 404, apportant en plus la modernité de sa carrosserie. Elle deviendra un véhicule incontournable du paysage routier français de ces années baptisées "trente glorieuses". Son succès dépassera les frontières.

504 Berline 1969 et 504 Berline 1971
Ixo et Solido
Si Renault a joué la carte du modernisme avec la Renault 16, Peugeot poursuit dans le conservatisme avec la 504. Voiture charnière dans l'histoire de la marque, cette berline dépasse le cadre du simple modèle. Héritière de la 404, elle s'annonce comme une suite logique en se déclinant en break, familiale et en utilitaire. Cependant, elle va encore plus loin avec une offre de motorisations que la 404 n'a jamais offert, à commencer par un V6 sur les coupés et cabriolets dès 1975.
La Peugeot 504 peut se vanter d'avoir été l'une des voitures les plus modifiées par des carrossiers ou des préparateurs. Ces derniers se nomment Heuliez, Durisoti, Chausson, JCM, Samcco, etc. Parmi toutes ces réalisations, on trouve également la version 434, d'Henri Dangel, le spécialiste dans les quatre roues motrices. Dangel débuta par modifier des breaks dès 1971, puis des pick-up. Ils seront présentés dans la gamme officielle de Peugeot en 1980 et bénéficie ainsi du réseau de distribution. Le break sera disponible jusqu'en 1985, laissant la place au 505. Le pick-up, de son côté, continuera d'être proposé, jusqu'à la fin des années 90.

504 Break 4x4 Dangel 1968
Solido

Destinée à remplacer la 404 Coupé, la 504 est apparue en 1969. Comme la 404 aussi, c'est Pininfarina qui signe les lignes de la Peugeot, mais Sergio Pininfarina, Battista ayant disparu. A sa sortie, la 504 Coupé arbore une calandre rectangulaire au coeur de laquelle se niche l'emblème Peugeot, emprisonné dans trois simples barettes horizontale. Pininfarina va donner à cette avant un côté dynamqie en montant des doubles optiques. Le reste de la ligne est très personnel, rien ne laisse alors supposer qu'elle est issue de la 504 berline.

504 Coupé 1969 et 504 Coupé V6 1978
Norev
En 1974, le Coupé adopte un superbe V6 PRV, un 2,6 litres alimenté par deux carburateurs, un simple corps et un double corps, délivrant 136 ch. Si le cabriolet bénéficie du même moteur, le Coupé sera le seul à bénéficier, en fin de carrière, du V6 Injection, mécanique qui permet 144 ch. Toujours en 1974, le Coupé adopte une nouvelle face avant, avec des doubles phares inclus dans un même bloc rectangulaire. La face arrière perd ses feux verticaux en trois parties pour des feux et clignotants réunis dans un même boîtier. Enfin, les poignées de portes ne sont plus en saillie mais encastrées. Il y aura une troisième mouture, en 1981, avec des pare-chocs en polyuréthane, moins appréciée par les puristes.
Après la berline et le Coupé, Peugeot propose à sa clientèle la version cabriolet de la 504. le cabriolet sera disponible, comme le coupé d'ailleurs, avec deux motorisations. Le 4 cylindres sera disponible de 1969 à 1983, alors que la version dotée du V6 ne sera disponible qu'entre 1975 et 1977. Cette version V6 sera d'ailleurs la moins produite avec seulement 974 exemplaires pour 7803 avec le 4 cylindres. Contrairement au Coupé, le cabriolet ne bénéficiera pas du moteur V6 Injection.

504 Cabriolet 1969
Norev
Le Cabriolet 504 subit son dernier lifting en septembre 1979, comme le Coupé. Comme ce dernier d'ailleurs, ce sera la version la moins appréciée. Les lourds boucliers sont anachroniques et défigurent les lignes si classiques tracées par Pininfarina. La deuxième version est la plus désirable mais les amateurs préfèrent toujours la première mouture, avec ses quatre optiques séparés. Le point commun cependant de ces trois cabriolets est de disposer de quatre vraies places, ce que ne proposent pas la plupart des concurrents. De plus, elle ne possède pas d'arceau fixe.

604

Apparue en 1975, la 604 marque le retour de Peugeot dans le haut de gamme. Elle reçoit le fameux moteur conçu en collaboration avec Renault et Volvo, le V6 PRV. Malheureusement, la 604 arrive en pleine crise, sa carrière va en pâtir. Grosse consommatrice de carburant, le choc pétrolier va mettre un frein à sa diffusion. Malgré tout, l'insuccès n'a pas ternie l'image de la marque. Les lignes harmonieuses signées Pininfarina, son habitabilité étonnante, son coffre de grande capacité, elle vient concurrencer directement les Renault 30 et autres allemandes du même rang.
En 1974, la 604 est dôtée du V6 avec deux carburateurs Solex, un simple corps et un double corps. A partir de l'automne 1977, l'alimentation est également assurée par injection mécanique Bosch K-jetronic, ce qui nécessite, dans ce dernier cas l'utilisation d'un supercarburant. Elle gagne aussi quelques chevaux, pasant de 136 Ch. (SL) à 144 Ch. (Ti). Les versions diesel et diesel turbo, n'apparaissent qu'en 1979, ce qui redonnera un nouveau souffle à une 604 qui, à bout de souffle, se retirera du marché en 1985. Sa remplaçante n'arrivera qu'au Salon de Paris de 1989 sous l'appellation de 605.

604 V6 SL 1975, 604 STi 1976 et 604 STI 1983
Solido, Norev et Norev
Lancée en 1975, la 604 devait concurrencer les grosses berlines allemandes, BMW et Mercedes-Benz, qui régnaient sur le marché européen. Dotée du moteur PRV, dessinée par Pininfarina, la 604 s'avère toutefois gourmande et mécaniquement faible. C'est en 1977 que la 604 STi apparaît. Plus puissante, elle souffre encore, comme les premiers modèles, d'une finition insuffisante. Malgré de gros efforts, Peugeot ne pourra sauver son modèle. Les ventes chutent dès 1981. Le dernier modèle sortira des chaînes le 13 novembre 1985.

104

Née en 1972, en version 4 portes, la Peugeot 104 est une petite révolution chez Peugeot. En effet, il s'agit de la première traction avant de la marque. Cette 104 vient s'inscrire sur le marché des petites berlines polyvalentes, citadines et économiques, un marché ou domine, en France, la petite Renault 5. Contrairement à cette dernière, la 104 ne dispose pas de hayon, un handicap que la voiture traînera jusqu'en 1976. Entre-temps, et en 1973, la 104 aura été déclinée en version coach 3 portes, appelée Coupé, ou 104 Z. En 1975, avec un moteur plus puissant, elle devient la ZS.

104 ZS 1976 et 104 ZS-2 1979
Solido et Norev
En 1976, une ZS Groupe 2 est développée et participe à des rallyes, à Antibes, au Tour de Corse. Les pilotes sont Timo Makinen, Hannu Mikola. Jean-Pierre Nicolas, Henri Pescarolo, Claude Laurent et Jean-Claude Lefevre l'aligneront aux 24 Heures de Chamonix 1977 et remportent un doublé historique. La ZS devient dès lors une petite sportive à la mode, et en 1976, les kits de transformation apparaissent. En avril 1979, Peugeot lance la 104 ZS 2n une série spéciale encore plus sportive, son moteur étant désormais un 4 cylindres de 1.360 cm3, ce qui permet d'atteindre les 173 km/h. On est loin du 1.124 cm3 de la ZS et du 954 cm3 de la 104 d'origine.
Si la 104 ZS 2 n'est produite qu'à 1.000 exemplaires durant quatre mois en 1979, la ZS de base poursuit sa carrière. Elle reçoit une mécanique "dégonglée" de la ZS 2, le 1.360 cm3 ne développant plus que 72 ch. au lieu de 93. En 1982, elle reçoit la boite à 5 vitesses. En 1983, son moteur évolue et gagne 8 chevaux. Cette ZS 80 HP disparaîtra en avril 85, Peugeot souhaitant se consacrer essentiellement à l'héritière, la 205 GTi, apparue en janvier 1984. La 104 se retire après 80.000 exemplaires, dont 345.000 coupés environs. La version sage, la 104 Z, continuera cependant son petit bonhomme de chemin jusqu'à l'été 1988.

305 et 505

305 SR 1977
Norev
La 305 succède à la 304 à la fin de l'année 1977. Berline d'allure moderne, elle va connaître une carrière honnête avec 10 années de production, de novembre 1977 à juin 1988. Au cours de cette période, 1.649.177 exemplaires de la 305 sortiront des chaînes de montage. Dans les mémoires, la 305 Sr reste une voiture classique, sans grande originalité. Un remodelage en 1982 la rendra plus désirable et, métamorphosée, elle paraît alors plus moderne. Lors de son lancement, la 305 fut proposée en trois versions, GL, GR et SR. En 1980, la "S" complètera la gamme. Mieux présentée et mieux équipée, elle dispose d'un moteur plus puissant. Pourtant, malgré une évolution en 1982, la 305 aura du mal à se maintenir sur le marché à la fin de sa carrière, la concurrence étant assez rude, surtout de la part de la Citroën BX plus moderne et de la Renault 21 plus spacieuse. En 1987, la 405 est dévoilée, signant de ce fait la fin de la 305.

305 1977, 1978 et 1980
Norev, Solido et Ixo
La concurrence vient également de l'intérieur même de la gamme Peugeot, avec la 309. Plus moderne, la 309 viendra grignoter une partie de la clientèle de la 305.
C'est dans une période ou Peugeot est en grande difficulté que la 505 sort. A cette époque, chez Peugeot, les finances sont au plus bas et la 604, prévue pour concurrencer les Mercedes-Benz est un échec commercial en raison de la crise pétrolière. Reste la 305 pour maintenir la firme à flot, une tâche qu'elle accomplira avec succès. Par contre, il faut cependant soutenir la gamme avec une autre voiture, la 504 étant à bout de souffle.

505 1979 et 505 1982
Norev et Solido
C'est donc la 505 qui prend la relève de la 504. Berline moyenne classique, sa ligne est signée Pininfarina. Proposée en quatre finitions, GR, SR, TI et STI, elle sera épaulée par la SRD Turbo diesel en 1980. La 505 permettra à Peugeot de remonter ses finances, avant d'être remplacée en 1991.