
CITROËN

Dernière mise à jour : 15/05/2010
Des utilitaires appréciés...

Petit historique, suite...
De tout les utilitaires Citroën, le plus connu est sans nul doute le
célèbre Type H, maladroitement appelé TUB par erreur. Depuis le début de l'aventure, Citroën propose
une large gamme de véhicules à l'usage professionnel. Des breaks, des fourgons, des camions, de quoi satisfaire
tous les corps de métiers.
5 HP
Vous ne trouverez pas sur cette page les fourgonnettes 2 CV et les Acadiane, une page spécifique
étant consacrée à cette série.
Une page spéciale est également disponible pour les Type H.

Type 5 HP 1923 Michelin
Norev
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La Petite Citron a également servi de base pour la fabrication de petits utilitaires. Non contente de séduire
un très large public, elle vient satisfaire de nombreux artisans qui cherche un petit véhicule capable de les aider dans
les tâches quotidiennes. Les grandes sociétés ne resteront pas insensibles non plus à cette petite automobile, Michelin
par exemple.
Le Type B2 succède en 1921 au Type A. Elle sera construite durant 5 ans, de mai 1921 à juillet 1926.
Les ateliers du Quai de Javel, devenu de nos jours Quai André Citroën, en produira jusqu'à
200 modèles par jour en 1925, et ce, dans pas moins de 25 carrosseries différentes. André Citroën
s'est largement inspiré du mode de fabrication à la chaîne (Taylorisme), en allant directement
visiter les usines de Ford à Détroit. .


Type B2 1923 Postes
Minialuxe
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Le succès de ce véhicule vient de sa robustesse et surtout, de
son côté économique. En 1922, les fourgonnettes et Camionnettes arrivent, "Boulangère" à capote fixe ou "Normande"
décapotable. La B2, qui donnera ensuite naissance au B10, sera utilisée comme fourgon plateau ou fourgon
simple, comme pour cette fourgonnette au logo des postes.
C4 F Utilitaire

La AC4 est apparue en octobre 1928, au Salon de Paris. Elle remplace la B14 mais en conserve quelques éléments de carrosserie. Les premières caisses reprennent
certains emboutis de la B14, par économie, car les outillages coûtent très cher. Avec l'AC4, la marque aux chevrons adapte le style américain,
notamment des nouvelles Chrysler, au marché français. Les AC4 sont plus étoffées, plus larges que la B14, plus basse et plus moderne. Les lignes
générales sont plus nettes. Le capot plus haut s'aligne sur la ceinture de caisse, sans cette cassure qui date les modèles précédents. Pourtant, l'AC4 n'est pas une
grosse voiture. Le châssis et le moteur sont totalement nouveaux. Ce dernier, conçu par l'ancien ingénieur en chef de Delage, Arthur "Léon" Michelat, n'a qu'une
cylindrée de 1.628 cm2 (9 CV contre 8 CV pour la B14. Ce groupe moderne avec
bloc-cylindres coulé d'une seule pièce, en fonte, avec le demi-carter supérieur, est
encore à soupapes latérales, mais il peut tourner à 3.000 tr/mn sur ses trois paliers et donner 30 ch. ce nouveau moteur a demandé toutefois des investissements
énormes en outillages de fonderie et d'usinage. Le vilebrequin est mieux équilibré et l'allumage modernisé abandonne la magnéto. Comme la B14, l'AC4 est équipée
d'un servofrein. En ce qui concerne le châssis, plus rigide, et aux voies élargies, il permet d'offrir des habitacles plus vastes. En ce qui concerne ces carrosseries,
tout est nouveau et Citroën a dû investir dans de coûteux outils d'emboutissage amortissables sur els séries AC4 et AC6. D'où une grande similitude entre les deux
modèles, dont les ventes du second su second pâtiront.



A la gamme tourisme qui répond à tous les besoins, Citroën ajoute une gamme commerciale particulièrement riche. Dès le lancement de l'AC4, Citroën la décline en
différentes versions commerciales : torpédo à hayon, camionnette à plateau ridelles, fourgon, boulangère, berline commerciale à hayons et, sur châssis nu, le
client à tout loisir de faire faire la carrosserie qui convient à son activité. Les Usines Citroën publient des catalogues spéciaux montrant toutes les
possibilités et la firme en recense plus de 80 types différents. En 1931, trois séries d'utilitaires dits légers sont proposées selon la charge utile : 500 kg,
800 kg et 1.200 kg. Ces utilitaires sont d'autant plus facile à construire que le cadre du châssis C4 est robuste et rigide, avec des longerons très hauts et
des traverses tubulaires soudées électriquement. Les 500 et 800 kg gardent la boîte à 3 rapports des types tourisme, les 1.200 kg ont une boîte à 4 rapports (qui
peut équiper en option des types tourisme dits à boîte "Montagne" pour utilisation dans les régions accidentées). Le catalogue "Utilitaires" propose sur châssis
500 kg des conduites intérieures et torpédos commerciales ainsi qu'une ambulance (avec moteur 6 cylindres). En 800 kg de charge utile, Citroën livre le
châssis-cabine, la boulangère, la camionnette à plateau ridelles, le fourgon de livraison, chaque proposition pouvant être adaptée aux besoins du client. En
1.200 kg, le choix s'étend du châssis-cabine au car douze places et à l'omnibus d'hôtel. Ce véhicule
était utilisé par les hôteliers pour récupérer ou emmener
leurs clients dans les gares ferroviaires.


Avec châssis renforcé (ressorts plus fermes et roues à six tocs), le 800 kg devient un 1.000 kg et le 1.200 kg un 1.800 kg avec moteur C6, qui passera bientôt
à 2 tonnes et fera entrer Citroën dans l'univers du poids lourd, branche développée quand la crise sévira en 1932.

Hachette
Les C4F, comme les C4, furent construits également à l'étranger, en Angleterre, en Allemagne, en Italie, en Belgique et au
Danemark. En France, les utilitaires Citroën connaîtront un beau succès, et parmi eux, les fourgons de différents tonnages, très répandus,
fort prisés par les grands magasins qui trouveront en eux, grâce à la grande surface disponible sur ses flancs, un excellent
support publicitaire.

Louis Hachette s'est installé dans le métier du livre en rachetant, en 1826, la librairie Brédif à Paris.
Dès 1852, Hachette met en place les premières bibliothèques de gare sur les réseaux de chemins de fer naissants, puis,
en 1900, les premières bibliothèques du métro parisien. En 1855, il lance sa première publication, un magazine
destiné au grand public, le Journal pour tous. La publication du Dictionnaire de la langue française de
son ami Littré sera distribué dès 1863, le premier magazine "Elle" apparaîtra en 1945 et il faudra attendre 1953
pour voir la grande réussite de l'entreprise, le Livre de Poche. De nos jours,
Hachette est leader dans le secteur des medias.
Grands magasins et Grandes entreprises
1850.... L'explosion démographique, l'accroissement de l'épargne, le développement des moyens de transport,
les grands travaux d'urbanisme du Baron Haussmann, la naissance de la grande presse et de la publicité seront
des facteurs qui mèneront à la naissance des grands magasins parisiens... Le monopole détenu par le
petit commerce va s'écrouler et dans leurs boutiques, les commerçants qui, jusque là fixaient leurs prix
"à la tête du client" vont se retrouver face à une concurrence qui n'existait guère auparavant...

Après l'incroyable succès du Bon Marché, créé en 1852 par Aristide Boucicaut, le Bazar de l'Hôtel de Ville ouvre ses
portes rue de Rivoli en 1856. C'est l'un des plus ancien "grands magasins" de Paris, né un an après le Magasin du Louvre,
mais 9 ans avant le Printemps (1865), 13 ans avant La Samaritaine, et 39 ans avant Les Galeries Lafayette. Ce type de
magasins, ou l'on trouve de tout, propose la marchandise la plus variée qui soit : de la Mode aux dernières innovations
techniques. La politique de prix fixes, d'échange, de soldes et promotions, seront les garants du succès de ses
enseignes ou, comble de tout, on peut entrer et circuler librement.

C4F 1930 BHV, C4F 1930 Magasins du Printemps et C4F 1.000 kg 1930 Michelin
Solido, Solido et Ixo
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Enseigne emblématique de la mode parisienne, le Printemps, fondée en 1865 par Jules Jaluzot,
va subir deux incendie qui mettront son avenir en péril. En 1881, c'est à cause des éclairages à pétrole.
En 1888, la direction est l'une des premières à croire en la fée électricité, bien avant la ville de Paris.
En 1921, un second incendie ravage le magasin. La reconstruction s'achève en 1924 et c'est depuis cette
date que la superbe Coupole apparaît, classée à l'inventaire des monuments historiques en 1975.
En 1930, convaincue par les qualités d'endurance et d'économies du fourgon C4 de Citroën, la firme Michelin
décide de l'adopter comme véhicule publicitaire.
Divers

Rétromobile 2006
Les transports Citroën
Estimant trop faibles les ventes de son car de vingt-deux places sur châssis 1.800 kg à moteur C6, André Citroën créa des lignes de transport de voyageurs en
exploitant les "trous" du réseau ferré et la disparition de petites lignes ferroviaires non rentables. En juin 1932, quatre lignes fonctionnaient au départ de
Lyon. En décembre, des réseaux s'étendirent autour de Paris, Lyon, Nantes et Strasbourg, puis en 1933 s'y ajoutèrent les lignes partant de Lille, Angers et
Mulhouse. Des dizaines de "sociétés correspondantes" ou autonomes créèrent des lignes à leur tour. La progression fut spectaculaire : en 1932, les cars Citroën
transportaient 16.000 voyageurs par jour sur 52 lignes. En 1933, ce sera 36.000 voyageurs par jour sur 126 lignes.
C4 Commerciale

Nettement plus rigide qu'auparavant, le châssis de la C4 se prête à merveille à la réalisation de carrosseries spécifiques utilitaires. Petit rappel : dès 1919,
André Citroën avait entrevu avec lucidité les possibilités offertes par des utilitaires légers directement dérivés d'un modèle de tourisme. ce faisant, il suit
d'ailleurs l'exemple donné par Henry Ford, qui n'a pas manqué de proposer à la clientèle des dérivés utilitaires de son modèle fétiche, la T. L'analyse de
l'industriel français tient cependant compte des exigences particulières du contexte national. Saigné à blanc par le conflit, tant démographiquement que
matériellement, le pays a fort à faire pour panser ses plaies et adapter son économie aux exigences de l'après-guerre. Qu'il s'agisse des grandes lignes ou
des réseaux locaux, le chemin de fer montre vite ses limites face à de telles contraintes. Au contraire, grâce à sa souplesse d'emploi qui lui permet d'atteindre
de manière rapide et efficace les points les plus reculés de l'Hexagone, l'automobile constitue l'outil de travail idéal aux mains de centaines de milliers
d'artisans, de petits commerçants, d'entrepreneurs, d'agriculteurs ou de représentants. Rien d'étonnant à ce que Citroën ait proposé, dès le Type A, des
déclinaisons utilitaires de ses principaux modèles. Présentée en 1927, la camionnette B 15, de 1 t de charge utile, a remporté ainsi un très beau succès. Toutefois,
la puissance relativement faible développée par le 4 cylindres et les possibilités limitées du châssis constituent autant de limites à la formule.

Infiniment supérieur, le potentiel des C4 ouvre au contraire des perspectives nouvelles. A partir du châssis long de 297 cm d'empattement, il est en effet possible
de réaliser des utilitaires de 500 kg de charge utile parfaitement utilisables. Ceux-ci se répartissent en deux catégories : des modèles à usage mixte, la berline et
la torpédo commerciale, et des versions strictement utilitaires. Dès 1928, ces deux carrosseries utilitaires font leur apparition dans les pages du catalogue Citroën.
Comme nous l'avons déjà souligné, l'une et l'autre reposent sur le châssis long des conduites intérieures six glaces. Très pratique, car très polyvalente, la
berline commerciale est immédiatement reconnaissable au dessin particulier de son panneau arrière. Ouvrant en deux parties, il donne directement accès à l'habitacle de
la voiture. A l'intérieur de celui-ci, la banquette arrière amovible permet le cas échéant de disposer d'une véritable camionnette. Deux panneaux amovibles viennent
alors occulter la troisième glace latérale. Idéale pour les représentants et les commerçants, la berline commerciale constitue donc incontestablement l'ancêtre
directe des breaks qui apparaîtront progressivement après 1950.

Aux côtés de la berline, la présence d'une torpédo commerciale atteste la popularité dont jouit encore -et pour peu de temps - ce type de carrosserie. Ce véhicule
procède d'une logique très similaire à celle de la berline. Là encore, le constructeur a prévu un panneau arrière mobile, susceptible d'être maintenu en position
ouverte par des chaînettes. Une fois les sièges arrière déposés, le volume utile se révèle particulièrement généreux. Souvent plus rurale que la berline, la
torpédo commerciale se trouve fort appréciée par les agriculteurs aisés, qui disposent ainsi d'un outil de travail extrêmement commode pour rallier à l'occasion
foires et marchés. Le robuste châssis C4 peut également recevoir trois autres carrosseries, d'usage strictement utilitaire, de 500 kg de charge utile : une
boulangère, une camionnette bâchée et une voiture de livraison. Assez proches les uns des autres, ces différents modèles diffèrent pourtant par le traitement de
l'espace réservé au chargement. La Boulangère est dotée d'un toit tôlé, mais possède des parois latérales garnies de rideaux. L'accès à l'arrière s'effectue par
un panneau rabattable. Comme son nom l'indique, la camionnette bâchée peut être complètement découverte au gré de son utilisateur. Enfin, la voiture de livraison
est la seule à être entièrement tôlée.

Très vite, ces modèles remportent un succès considérable, auquel leur élégance contribue également. Dotées de cabines identiques extérieurement aux C4 de tourisme,
ces laborieuses possèdent un incontestable cachet, qui fait souvent défaut à leurs concurrentes directes. La remarquable densité du réseau Citroën fait le reste :
il faut peu de temps aux 500 kg dérivés de la C4 pour devenir un élément incontournable du paysage automobile national. Ce faisant, comme le souhaitait André
Citroën dès 1919, l'automobile remplit pleinement sa mission au service de l'activité économique. Dans cette France des années trente, où les lignes locales de
chemins de fer à voie étroites connaissent un irrémédiable déclin, les C4 du boulanger, du fermier ou du représentant de commerce procèdent quant à elles d'une
inéluctable modernité.
C4 Commerciale 1930
Solido
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Qu'il s'agisse des berlines, des torpédos commerciales, des boulangères ou des camionnettes, les C4 de 500 kg de charge utile connaissent une carrière très
heureuse, et surtout très longue. A partir de 1933, l'avènement d'une nouvelle génération de Citroën de tourisme ne met pas fin à leur carrière. Loin de là ! Dans
une France où la possession d'une automobile utilitaire demeure malgré tout un signe extérieur de prospérité, voire de vraie richesse, il s'en faut de beaucoup que
les vaillantes C4 soient amorties. Judicieusement conçues, extrêmement robustes, elles continuent de correspondre à ce qu'attendent les usagers pendant plusieurs
années. Encore parfaitement "dans le coup" en 1939, compte tenu de ce que l'on attend d'elles, elles parviennent à franchir en grand nombre les années de guerre
et d'occupation. Dans un contexte d'extrême pénurie, elles conservent encore bien des atouts. Leur robuste moteur 4 cylindres à soupapes latérales s'accommode en
effet des pires carburants, voire de pièces de rechange exécrables. Quant aux voitures elles-mêmes, leurs fortunes sont diverses. Si les propriétaires de torpédo
ou de berline sont nombreux à aller jusqu'au bout de la logique utilitaire en transformant leur fidèle Citroën en un robuste plateau, les utilisateurs de
boulangère ou de camionnette bâchée demeurent fidèles de longues années durant à leurs véhicules. Souvent à bout de souffle, les derniers exemplaires encore
en utilisation courante dans les campagnes françaises quittent définitivement la scène dans la seconde moitié des années soixante.

Rosalie
La nouvelle gamme des 8, 10 et 15 CV, les "Rosalie", permettent à Citroën de se relancer après la crise
économique. Les voitures, comme les utilitaires, cumulent de nombreux atouts, résultant de l'esprit
novateur d'André Citroën et de ses ingénieurs. Ces atouts sont le moteur flottant, la boite de vitesses à 3 rapports
avec 2e et 3e synchronisées et enfin, une carrosserie tout acier monopièce, une technique venue des Etats-Unis.

Rosalie 500 Kg 1934 Miror, Rosalie 1934 Postes et Rosalie 8U5 C4-MFP 1934
Eligor, Universal Hobbies et Eligor
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Au départ, les automobiles Citroën étaient dénommées par leur Type, mais battant des records à Montlhéry, la Rosalie donna
son nom à toute la gamme des voitures au catalogue de l'époque. Ainsi, les 8, 10 et 15 CV furent appelées "Rosalie", tout comme
les versions utilitaires. Ces derniers seront disponibles sur base 8 et 10 CV.
Ces utilitaires, bien sur, entrent au service des Postes.
Grâce à ses utilitaires, qui suit le développement du commerce, de l'industrie et de l'artisanat, Citroën se place
assez rapidement au premier rang des fournisseurs d'utilitaires, jusqu'à détenir 40 % du marché au début des années 30.
Pour maintenir son avance, la marque modernise régulièrement son offre et la dernière famille des 500 kg basée sur les fameuses
Rosalie en est un excellent exemple. Autre exemple de modernité, ces utilitaires, fourgons tôlés, plateau, ou boulangère, sont
les premiers à recevoir une motorisation Diesel. Ce sera également le cas des versions 850 kg. Tous ces fourgons seront
produits jusqu'en 1939 mais il seront nombreux à rouler après le conflit mondial.
Type TUB et TUC

Type 23

Type 23 1936 PTT et Type 23 1936
Universal Hobbies
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Le Citroën Type 23 fait son apparition en 1935. Entre la Rosalie et les
"poids lourds", le 23
appartient à la première génération d'utilitaires "lourds" de la marque et, comme c'est une habitude à cette
époque, sera décliné en maintes déclinaisons afin de satisfaire tous les corps de métiers, du laitier aux
Sapeurs-pompiers. En 1937, les PTT commencent à renouveler leurs véhicules de tonnage important pour intensifier
l'acheminement du courrier. Le Type 23 sera appelé à assurer ce service auparavant confié aux C4 et C6 et ce,
jusqu'en 1945. Après la guerre, c'est le Type 45 qui va s'imposer dans le parc des PTT, Citroën devenant, par la même
occasion, le constructeur le plus représenté dans cette administration.
Réputé pour être le meilleur utilitaire "a tout faire" de son époque, le Type 23 est dérivé du Type 11 U, avec un châssis
et des ressorts de suspension renforcés, et doté d'un moteur emprunté à la Traction 11, mais inversé. Produit à plus de
22.000 exemplaires en cinq ans, le Type 23 sera utilisé durant la guerre par l'occupant, jusque sur le front de l'Est.
A la Libération, il permettra à la France de se relever, pour le transport de marchandises, ou pour les lignes
régulières de voyageurs dans toute la France. Ce fut aussi, dans sa version Di, le premier utilitaire de plus de 3,5 tonnes
à moteur Diesel.

Pendant le second conflit mondial
L'essentiel des fabrications militaires de Citroën à partir de la mobilisation portait sur des camionnettes 1,5 tonne Type 23 (plus de 14.000 livrées au
10 juin 1940), des camions 3,5 tonnes Type 45 (4.000 livrés), des voitures sanitaires légères 11UB à propulsion et des TAMH, version sanitaire du nouveau
TUB à traction avant. En outre, Citroën qui avait abandonné en 1935 les véhicules semi-chenillés, récupéra en urgence une commande de tracteurs de canon
antichar W15 T. Fin 1939 et début 1940, les livraisons de camions par Citroën étaient rapides, car les types militaires étaient très proches des types
civils, à l'exception de quelques détails d'équipement.
Traction

Traction 11 BL "Danoise" 1937 "Jouets Citroën" et Traction 11 BL "Danoise" 1937 "Garage Citroën"
Norev
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Après la Seconde Guerre, la production chez Citroën redémarre assez rapidement mais la gamme des Traction Avant Citroën
est revue et la 7 CV disparaît. Seule la 11 Légère est mise en production, vite rejointe en 1946 par la 11 Normale, puis la 15 Six.
La voiture règne sur le marché français en se maintenant en tête des ventes. Il faut dire qu'elle
n'a pas trop à souffrir de la concurrence dans le secteur des berlines familiales, la 15 Six n'ayant pas encore à lutter
contre les Renault Fregate, Peugeot 203 et Ford Vedette, encore au stade de projet.
Les Traction fourgonnettes ne sont pas au catalogue, ce sera l'oeuvre de
quelques artisans.
Quelques artisans, en France, se sont employés à transformer des berlines mais cela ne restera
qu'une production artisanale. On peut citer le cas d'Antem en France. Une 11 insolite a également existé
à Bourg-en-Bresse (Ain), une traction à plateau bâché qui fait concurrence au 203 U8
Citroën a très tôt compris l'importance de s'installer à l'étranger, sachant
pertinemment que l'automobile deviendrait rapidement une industrie mondiale.
Après son voyage aux Etats-Unis en 1923, André fonde ses premières sociétés
commerciales hors de France, à Londres, Bruxelles, Amsterdam, Cologne, Milan,
Genève et Copenhague en 1924. Cette année-là, 17.000 voitures sont exportées.
C'est en 1937 qu'est présentée en France la 11 Commerciale, mais c'est
uniquement au Danemark, via la Société Automobiles Citroën A/S in Copenhague,
qu'on trouvera la "Danoise". Ce sont des 11 BL dont la partie arrière
a été carrossé en tôle. Nous en parlerons plus bas.


Dans la vie des Traction, on trouve quelques originalités. Les fourgonnettes danoises en sont le bon exemple.
A Copenhague, la filiale danoise entreprend de construire cette version en 1949 et vend le premier exemplaire
en octobre de la même année. Sa distribution s'étendit à la Norvège et au Danemark, mais curieusement, pas en Suède.
On estime à 530 le nombre de Danoise vendues. Grâce à ce véhicule, Citroën Copenhague offrait à sa clientèle
une "voiture spéciale pour tous les transports de marchandises de petit volume". Sa partie latérale arrière
faisait également un bon support publicitaire pour son propriétaire.
En Scandinavie, pour des raisons commerciales, les 11 Légère prennent l'appellation 11 Sport. De même, les 11 Normale et 15 Six
prendront l'appellation B 11 et B 15.
Le Danemark traversant une grave crise économique e=à l'aube des années 50, il est plus facile aux danois d'acheter un utilitaire
plutôt qu'une voiture neuve soumise à une autorisation administrative justifiant la nécessité d'un véhicule. En effet, le gouvernement
limite les importations et taxe fortement les berlines civiles. C'est pourquoi Citroën transforme des 11 Légère en fourgonnettes
tôlées deux portes. Citroën va en produire 530 unités en quatre variante de carrosseries pour 450 kg de charge utile. Le premier
type a un panneau arrière doté d'une porte jalousie en bois coulissante ouvrant vers le haut. Le second modèle reçoit une porte
en tôle sur charnières, la troisième version reçoit une porte avec fenêtre, et la dernière est une 11 Berline dont on a occultées
les fenêtres arrières et possédant un panneau arrière complètement ouvrant.


11 Commerciale Boulangère 1955
Universal Hobbies
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Dès 1954, la carrière de la Citroën Traction prend de l'ampleur, avec la nouvelle génération de 11 Commerciale dotées
d'un grand hayon arrière. Si les deux premiers prototypes de la Commerciale apparaissent en 1937, ce n'est que dans
les années cinquante qu'elles connaissent véritablement le succès. Seules 3.561 voitures seront ensuite produites, la guerre
mettant un terme à sa production. En 1953, les nouvelles Commerciales reviennent au catalogue, et rencontrent le succès.

Contrairement aux 11 C de 1938, avec un arrière s'ouvrant en deux parties, un hayon supérieur muni de poignées et un panneau
inférieur portant la roue de secours, la nouvelle Commerciale adopte un hayon d'une seule pièce, et la roue de secours
posée verticalement derrière le coffre peut facilement disparaître sous un faux plancher
qui recouvre également la banquette arrière rabattue. 9.258 exemplaires seront produits.

Les deux versions d'ouverture, en deux parties d'avant-guerre, en une partie dès 1953.
TUB

Le TUB est le premier fourgon développé par la nouvelle entreprise Citroën, celle qui, depuis 1934,
est passée sous la tutelle de son créancier principal, Michelin. Toujours dans l'esprit de satisfaire la
demande de la clientèle, Citroën, en 1935, cherche à compléter sa gamme avec un fourgon moderne, pratique,
et fiable. Pour ce faire, on écoute les désirs de la clientèle, on prend des notes, un cahier des charges
bien précis se met en place. Le TUB est né, avec une cabine semi-avancée, une forme carrée, et
le moteur de la nouvelle Traction. Pourquoi TUB ? Les trois lettres ont bien sur chacune leur signification avec
T pour Traction, U pour Utilitaire et B correspondrait sans doute à la série d'évolution du modèle puisque le suivant
sera baptisé TUC. On pense alors que le prototype devait porter le nom de TUA. Ce TUB sera commercialisé dès avril
1939, au moment ou la France se prépare à entrer en conflit avec l'Allemagne.

Si la guerre stoppe la production du TUB, après seulement quelques exemplaires et
une commande de la part de l'armée (version plus musclée baptisée TUC), le projet ne sera pas abandonné.
Après la Seconde Guerre, cet utilitaire servira de base à la création de son fils spirituel, le Type H.
En attendant, si le TUB n'a pas de chance au niveau commercial, il en aura grâce à l'armée.
Le gouvernement, s'apercevant trop tard de son manque de matériel pour rentrer en guerre, fit "feu de tout bois".
La première commande est passée en urgence auprès de Chenard & Walcker, des ambulances extrapolées d'un petit
utilitaires qui deviendra plus tard le D3A Peugeot. Cependant, Chenard & Walcker, en difficulté, ne peut faire face
à ce surcroît de travail. L'Armée va donc se tourner vers Citroën, une aubaine pour la marque qui va pouvoir
tester le Tub par les militaires et non pas par la clientèle privée. La production toutefois sera brève car la guerre
déclarée, l'usine ne tarda pas à être bombardée. Les quelques exemplaires existants furent adaptés aux exigences
de la circulation durant l'Occupation. Les Allemands estimèrent qu'ils n'avaient que faire de ce curieux petit
engin et le rendit à la vie civile. En 1946, Citroën présenta le TUC au Salon de l'Automobile mais déjà, la marque
préparait le Type H qui sera commercialiser dès 1947.

U 23

Le U23 des années cinquante est nouveau d'une certaine manière, mais il
est cependant l'héritier des Types 23 d'avant-guerre.
En 1935, bien que née bien après Renault, Peugeot et Panhard, Citroën jouit d'une renommée
quasi égale. Les modèles d'André, toujours dans le coup, ont remporté un grand succès auprès de la clientèle, assurant
à Citroën une renommée internationale. Pourtant, à cette même époque, et malgré le lancement de la
Traction, les compte de l'entreprise sont dans le rouge. Heureusement, les utilitaires se vendent bien. Après les Types 29 et 45, la
marque sort les Type 32 au moteur de Traction 11 CV. Ce moteur va équiper un nouveau camion, le U23, dès 1935.
Si la carrosserie évolue après la guerre, le moteur, lui, restera le même, et ce, jusqu'en 1969.

U23 1949 Laiterie d'Isigny, U23 1953 Charbons Aubrac et U23-50 1955 Michelin
Ixo
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Contrairement aux Type 29, 45 ou 32, des nombres qui désignent la charge utile du véhicule, soit 2.900, 4.500 et 3.200 kg,
le Type 23 n'a pas une charge utile de 2.300 kg, comme le voudrait sa désignation, mais de 1.500 kg. En 1935,
sa carrosserie
reprend toujours les lignes de la Rosalie. Après la guerre, qui stoppa la production du U23, on retrouve notre utilitaire sous trois tonnages différents, avec
toujours une cabine héritée de la Rosalie. Ce n'est qu'au début des années cinquante que cette dernière sera modifiée
pour prendre son apparence rondouillarde si connue.
Type "H"

Le Type G, prototype du Type H, et en réel lors du Rétromobile 2008
La gestation du Type H a commencé pendant la guerre, à Niort, dans un hôtel de Ruffec. C'est dans cet
établissement que s'est réfugié le bureau d'étude Citroën. En 1942, le personnel rejoint le Quai de Javel et le
projet Type H également, mais ce dernier sera étudié en douce, les allemands interdisant toute étude de nouveau véhicule
aux constructeurs des pays occupés. Pierre Franchiset, père du Type H,
finalisera donc son projet sans le tester, sans en construire de maquette. En
1945, la Libération accélère les choses et il faut aller vite. Après seulement
deux prototypes, le Type H sera présenté en 1947 pour succéder à l'éphémère TUB.
Vous trouverez les Type H sur une page spécifique. Cliquez ci-dessous.
ID - DS

ID 19 Break 1966 Petrole Hahn
Norev
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C'est en octobre 1959, 4 ans après la berline, que Citroën présente sa gamme "utilitaire". Ce sont quatre modèles
déclinés sur un même moule, tous établis sur la conception de l'ID 19. L'ID Break est
alors disponible en finition Luxe ou Confort. Une version Commerciale est
extrapolée de cette carrosserie, mais seulement en finition Luxe. Les
entreprises seront séduites par cette voiture qui offre à la fois confort,
sécurité et volume.
Radio et télévision
En 1960, la télévision entre dans les foyers des français. La RTF, qui dépend du Ministère des PTT, est une
régie d'Etat qui deviendra, en 1964, l'ORTF. Pour les besoins en matériel de reportage, la régie passe une commande
de 170 Citroën ID 19 breaks et commerciales, noire à pavillon gris. Certaines sont dotées d'une fausse malle en
porte-à-faux sur la poupe pour ranger le groupe électrogène et son moteur nécessaire au fonctionnement de tout le
matériel embarqué.


ID 19 Break 1960 RTF
Norev
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ID 19 Break RTF et RTL 1963, ID 21 Break Europe 1 1967
Norev
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Les sociétés de production de radio ou de télévision ne pouvait trouver de meilleur outil de travail que la Citroën
ID 19 break. Elles furent donc nombreuses à adopter ce véhicule ultra polyvalent et extrêmement logeable, sûr, rapide et souple.
L'hydropneumatique est un atout majeur surtout pour la prise d'images. Les reporters travaillent dans des conditions idéales et
RTL sera, dès 1960, l'un des premiers à s'équiper de cette voiture exceptionnelle. En 1963, trois de ces breaks seront
équipés d'un pavillon aménagé pour accueillir un caméraman, une nouvelle vision du Tour de France est alors proposée au
téléspectateurs de la chaîne.
Europe 1 est née en 1955. Radio périphérique au style moderne et indépendant, la station aborde
les années 60 dans l'euphorie, grâce à la mode des transistors portables. Ces derniers permettent désormais
aux auditeurs d'écouter les programmes, qu'ils soient d'information, musical ou sportifs, à l'extérieur
de chez eux. La mode est également aux reportages en direct, et pour être au plus prêt de l'évènement,
la station a choisit, comme RTL, l'ID 19, voiture moderne, rapide et fiable,
l'idéal pour la mission confiée, les reportages sur le terrain. En 1965, c'est
la DS 21 qui viendra prendre la relève, toujours sous les couleurs de la radio,
l'orange et le noir.


DS 20 Break funéraire 1970
Norev
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Dans la gamme infinie de sa polyvalence, le break ID Citroën sera même esploité en version voiture funéraire.
Sa carrière, dans cette branche très particulière, commencera de manière disparate au gré d'adaptation locales menées
par des communes. Cependant, au moment de la mise en place du monopole des Pompes Funèbres Générales, des voitures seront
spécialement conçues dans le cadre d'une utilisation en corbillard. Ainsi, le carrossier Heuliez a-t-il dessiné un break
DS 20 en 1972, dont le hayon arrière gonflé et rallongé autorisait le transport luxueux d'un cerceuil volumineux.
2 CV Berline
Comme beaucoup d'autres entreprises, le fabricant d'appareils ménagers Océanic dote ses représentants
de petites Citroën 2 CV AZ. Présentée en 1954, le Type AZ dispose, à la différence du Type A commercialisé en parallèle,
d'un moteur de 425 cm3, ce qui apporte 3 chevaux supplémentaires à la voiture. Si le modèle de série dispose d'une
capote longue à petite lunette, la version commandée par Océanic est affublée d'une petite malle bombée, un accessoire
très prisé à l'époque. Cette transformation sera assurée par le carrossier Agathon de Clichy.

2cv AZ 1955 Océanic, 2 CV AZL 1956 Seb et 2 CV AZLP 1961 Sirops Berger
Norev
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En 1857, Antoine Lescure crée un atelier de ferblanterie à Selongey, en Côte d'Or. Après être passée entre les mais
de son fils Jean, puis à son petit-fils rené, la société reste dans le famille puisque ce dernier laisse les commandes
à ses fils, Jean, Henri et Frédéric en 1926. En 1944, la firme devient la Société d'emboutissage de Bourgogne,
dont les initiales forment l'acronyme SEB. En 1953, Frédéric Lescure lance la "super Cocotte", le produit phare de la
marque. SEB sera dirigée ensuite par Henri, puis Emmanuel Lescure. Entre-temps, Téfal, Calor
et Rowenta, tomberont dans l'escarcelle de la société.
En 1990, la firme n'est plus dirigée par un Lescure. De nos jours, SEB a encore racheté
Moulinex et Krups, et fête ses 150 ans d'existence
L'absinthe Berger est lancé en 1823, elle est distillée en Suisse, près de
Neufchâtel, à Couvet. Avec l'interdiction de fabriquer et de commercialiser
l'absinthe, Charles Frédérique Berger décide d'installer une nouvelle fabrique à
Marseille. En 1923, la famille Gassier rachète cette entreprise et créé son
propre apéritif ainsi qu'une gamme de sirops. Désormais, deux marques
commerciales vont être diffusées, Berger et Sirop Berger. Depuis 2003, les
marques appartiennent à Marie-Brizard. Très tôt, on retrouvera la Citroën 2 CV
Berger sur le Tour de France, tractant une énorme carafe aux couleurs de la marque.

2 CV 4x4 Sahara La Poste 1961
Norev
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Lancée officiellement en 1961, sa présentation date de mars 1958. Elle était, à cette époque, dotée de
deux moteurs 425 cm3. Etudiée pour les recherches pétrolières et minières dans les zones désertiques, elle était capable de
franchir dans le sable des pentes de plus de 40 %. Les exemplaires produits jusqu'à la fin novembre 1960 sont à considérer
comme des prototypes, car ce n'est qu'en décembre 1960 que la Sahara sera commercialisée. Elle sera produite jusqu'en 1966,
à 694 exemplaires.
C'est en 1962 que les Postes passent commande d’une Citroën 2CV Tout Terrain "Sahara", le seul véhicule
pouvant se rendre grâce à sa motorisation 4X4 et à sa légèreté, dans des régions montagneuses.
Ami 6 - Ami 8
L'ami 6 break arriva sur le marché en 1965, pour redonner un coup de fouet commercial à l'Ami 6 de 1961,
qui connaît depuis sa sortie un certain désintérêt ses ventes ne dépassant pas celles de la 2 CV.
Contre toute attente, le break rencontra le succès, grâce entre autre à sa longueur et son hayon.
Présentée en version normale et en version Tourisme, Confort et Commerciale, elle fait l'unanimité et
le break est considéré comme un rival sérieux de la berline. Très vite, le modèle évolue, surtout du
côté du moteur qui passe de 22 ch. à 26 ch. en 1966, 35 ch. en 1968, année d'apparition de la version "Club"
à quatre phares.
La version "Service" à deux portes avec partie arrière tôlée ou vitrée sera commercialisée
en 1969, un an avant l'Ami 8 qui viendra remplacer la berline. Le break sera produit jusqu'en 1971.

Ami 6 Break 1965 Garage Citroën et Ami 6 Break La poste1968
Norev
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Entre la DS break et la 2 CV Fourgonnette, deux modèles opposés
mais complémentaires dans la gamme Citroën. l'Ami 6, au centre, fait office de moyen de gamme.
A la fois berline et utilitaire, elle va séduire une grande partie des utilisateurs de la 2 CV qui désirent rouler plus
vite et dans plus de confort. Elle se retrouvera au sein du parc de La Poste mais sera assez discrète.
Type 350

350 "Belphegor" "Jeux de plage" Michelin 1967
Ixo
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En 1965, Citroën lance sa nouvelle gamme de camions, les 350 et 600. Encore une fois, Citroën surprend avec un style novateur,
avec une carrosserie signée Robert Opron et Flaminio Bertoni. Calandre en retrait, optiques doubles, hublots vitrés au dessus des
phares pour favoriser la visibilité du conducteur, cabine insonorisée et confortable, le 350 possède des
lignes torturées qui lui vaudront le surnom de "Belphégor", titre d'un feuilleton très à la mode à la télévision.
Dès l'été 1967, Michelin arrive sur les côtes avec un nouveau véhicule, le Citroën 350. Avec ses lignes avant-gardiste, sa
carrosserie au dessin particulier, le camion est facilement repérable dans sa livrée jaune accentuée par une
large bande bleue qui l'entoure comme une ceinture.
A l'arrière, un balcon abrité par une avancée du pavillon protège les animateurs
lors de la distribution de cadeaux, sert de podium pour la distribution de ballons ou des petits bibendum très demandés
par la foule de gamin toujours présente au rendez-vous.
Méhari

Mehari 1969 "Jeux de plage" Michelin
Ixo
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Mai 1968... Les étudiants manifestent à Paris. Les pavés volent et les boulevards sont peu praticables.
Juste avant les premières grèves, à Deauville, Citroën lance un curieux petit véhicule, la
Méhari, une sorte de Jeep
à la française, idéale pour les loisirs. Michelin, bien sur, en développera une version pour ses rendez-vous annuels
sur les plages de France. Idéale pour rouler sur le sable, elle visitera plus de 40 plages de l'Atlantique au cours
des étés suivants, participant aux animations ou sont conviés enfants et adolescents de 7 à 14 ans.
GS - LN - BX - AX - SAXO
Dans les années 70, la Citroën GS fut l'un des modèles les plus diffusé, il en sera produit plus de
2,5 millions d'exemplaires. Reconnue pour ses qualités routières et sa fiabilité, elle sera déclinée dans des versions
breaks et utilitaires dont les grandes sociétés et les administrations se doteront pour des missions diverses.

GS Break 1975 La Poste et LN 1977 La Poste
Universal Hobbies
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C'est à partir de 1977 que la LN, sortie en 76, entre dans le parc des véhicules postaux. Compacte, économique, petite
citadine, elle trouve facilement sa place dans les missions urbaines. Dans la lignée des 2 CV berlines, elle sera affectée
dans les villes de provinces, les R4 et Acadiane conservant la distribution rurale. Sa mission sera la distribution du courrier
et petits colis. La Poste optera aussi pour la version LN Entreprise offrant 22 kg de charge en plus, soit 342 kg, ceci
en supprimant la banquette arrière rabattable du modèle standard.
Comme sa soeur jumelle la Peugeot 104, elle sera également chargée des missions de service général, transport des personnels
ou de matériels entre les divers centres postaux. Comme la LNA, qui entra aussi au service de La Poste, la LN
sera remplacée au début des années 80 par l'AX.
Après la berline, apparue au Salon de Paris en 1982, Citroën propose les versions breaks de la BX. Elaboré en collaboration
avec Heuliez, il arrive sur le marché en 1985. Ce break, discrêt, le sera tout autant au service de La Poste. Il entrera
en petit nombre dans le parc de cette administration en 1985, affecté en grande partie aux missions de liaisons. La carrière
de la BX berline s'achèvera en 1994, celle du break en 1996.

BX Break Evasion 16 RS 1986 La Poste, AX 10 E 1987 La Poste et Saxo II 2000 La Poste
Universal Hobbies
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Présentée au Salon de Paris en 1986, la petite AX prend la suite, chez Citroën, des LN et LNA. Voiture populaire, comme le
fut la 2 CV en son temps, l'AX 10 E (Entreprise) va intégrer le parc automobile de La Poste assez vite. Ses qualités économiques
en font un véhicule adapté au cahier des charges de plusieurs services de l'entreprise pour des missions diverses.
Sportive, spacieuse, économique, et robuste, la Citroën Saxo est, depuis 1996, une petite voiture fort appréciée par
la clientèle urbaine, dans sa version 3 ou 5 portes. Titrée en compétition avec Sébastien Loeb dans le Championnat du
monde de rallye Junior 2001, elle va également s'imposer sur le marché des petits utilitaires dans une version "Affaires".
Elle intègre, sous cette forme, le parc automobile de la Poste au début de l'année 2000, rejoignant une flotte de Twingo
et de Peugeot 206. Elle sera affectée à la distribution dans les grandes villes de provinces et dans les zones rurales
environnantes.
C15 - Berlingo

C15 1995
Universal Hobbies
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Le C15 D sera proposé jusqu'au début des années 2000. Au cours de ces années de production,
il sera adopté par différentes administrations. La Poste en fait partie. Elle utilisera les C15 depuis
le début de sa production. La largeur du plancher et la hauteur d'un mètre de l'espace de chargement
sont de grands atouts. De plus, les deux portes arrière dégagent un passage complet
facilitant grandement le chargement de colis volumineux. Grâce au siège escamotable dans les versions
sans cloison, le C15 permet le transport de colis de 2,50 m de long.

Berlingo 1997 La Poste
Norev
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Rappelons que c'est en 1996 que Peugeot et Citroën lancent, avec le Partner et le Berlingo,
le principe du "Ludospace", véhicule de loisirs rustique. Quelques années plus tard, en suivant la tendance
inaugurée par le Renault Kangoo, ces véhicules se feront plus confortables, mais
seront aussi plus lourds et plus grands. Leurs prestations se rapproche alors
beaucoup de celles des monospaces. Sa capacité de chargement (deux "europalettes" logent
à l'arrière) en fait un utilitaire fort apprécié par les sociétés ou l'administration.
Jumper et autres
Né de la coopération avec Fiat, en 1978 avec le C35, le C25 est apparu en 1981. Dans le même temps sortent
ses "frères", les Peugeot J5 et Fiat Ducato. En 1986, le C25 hérite d'une motorisation turbo Diesel qui vient épauler
la version Diesel Atmosphérique. Cette nouvelle évolution s'accompagne d'un nouveau dessin de l'avant et permet un élargissement
de la gamme. Cette dernière compte alors une quarantaine de variantes en 1989, année ou sera commercialisée la version 4 x 4.
La clientèle a donc le choix entre les fourgons standards, longs ou surélevés, des châssis-cabine, châssis nus, plates-formes ou
Combi à 9 places. Le Jumper succèdera au C25, en 1994.

C 25 D 1987 et Jumper 2002
Universal Hobbies
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Issu d'une coopération industrielle entre PAS Peugeot-Citroën et Fiat, comme pour les C35 puis C25, le Jumper
se situe en haut de la gamme des utilitaires de Citroën. On le trouve en fourgon tôlé, en version court ou long, en
fourgon vitré, combis et plateau-cabine. C'est à Genève, lors du Salon du Véhicule utilitaire de janvier 1994 que fut présenté
le Jumper. Il est commercialisé dès le mois de février et remporte de suite un beau succès. Il sera d'ailleurs primé, recevant le
titre d'utilitaire de l'année. Il sera vite remodelé et son succès ne de dément toujours pas. Le dernière génération date de 2006 et
à voir sa diffusion, il a encore pas mal d'années à vivre.
