CITROËN
Dernière mise à jour : 15/05/2010
Un carrossier au service de la DS...
Petit historique, suite...
La collaboration avec Citroën date dès l'avènement de la DS. En 1958, Chapron dispose d'ailleurs d'un stand
au Salon de l'automobile ou il expose un cabriolet DS 19 qui recevra de nombreuses éloges dans la presse
européenne. En 1961, une de ses créations, un cabriolet, sera inscrit au catalogue de la marque, chose
exceptionnelle.
Henri Chapron (1919/1985)
Né en 1886, Henri Chapron fit son apprentissage dans les plus importantes maisons de carrosserie d'avant
la Première Guerre mondiale. Dernière carrosserie française en activité, la firme d'Henri Chapron a été créée en 1919
à Neuilly. Débutant par la remise en état des voitures réquisitionnées pendant la Première Guerre,
il poursuit en transformant des voitures militaires vendues par les Domaines. C'est ainsi que
certaines Ford T portent la marque Chapron, des ambulances transformées en torpédos par exemple.
Dans les années 20, il travaille sur des châssis Panhard, Delage, Ballot, réalisant des carrosseries luxueuses.
Dans les années trente, la Delahaye 135 va lui permettre de résister à la crise et de tenir
jusqu'en 1939. Après une interruption pendant la Seconde Guerre, ce sont les Delahaye qui lui
permettent de reprendre une production. Désormais, les voitures adoptent des profils plus aérodynamiques,
et plus sportifs. Dans les années cinquante, il travailla pour Talbot Lago, réalisant les célèbres
Record 1955 et 1956, pour Hotchkiss (Anthéor) et Salmson '2300S).
A la fin des années cinquante, la firme est au plus mal, la clientèle des carrosseries spéciales
se fait plus rare, et nombreux carrossiers ont déjà mis la clé sous la porte.
C'est Citroën, pourtant récalcitrant à la modification de ses voitures, qui va sauver Chapron.
Avec la Sortie de la DS, Chapron réalise un cabriolet qui séduira la marque aux chevrons, au point
d'être intégré au catalogue de la marque.
Dès lors, Chapron va multiplier les modèles, que vous trouverez en partie sur cette page.
N'oublions pas que Chapron réalisa de magnifiques modèles pour la °résidence de la République.
On lui doit la carrosserie de la Talbot de Vincent Auriol, les 15 CV Citroën Spéciales de René Coty et
Général de Gaulle, la DS 21 allongée pour le Général également, puis les SM.
Signalons également la Simca Chambord cabriolet de Parade commandée par De gaulle.
La collaboration avec Citroën se prolongera avec la production des DS 23 Prestige.
De nos jours, Chapron fabrique, pour d'autres constructeurs, des pièces et de l'outillage.
Un service s'occupe également de la restauration de véhicules de collection.
Se reconvertir ou mourir
En 1955, la DS surprend, étonne, fait causer, mais inspire aussi quelques créateurs. Chapron
en fait partie. Après la Seconde Guerre,
l'industrie automobile change, les carrossiers s'effacent, la voiture populaire remplace la voiture chère et destinée
à l'élite. Au contraire d'autres carrossiers qui vont souffrir de cette nouvelle situation, Henri Chapron va adapter
son activité et revoir ses créations, moins somptueuses qu'auparavant. En travaillant pour Citroën
(ainsi d'ailleurs que pour Peugeot et Renault), Chapron va pouvoir
continuer de travailler, continuer de créer. Outre la production des DS Cabriolet pour la marque aux chevrons,
il va développer une gamme entière de versions spéciale de DS. Cabriolets, coupés, finitions spéciales pour
berlines destinées aux hommes d'Etat ou d'affaires, les DS Chapron sont modifiées artisanalement.
Cabriolet "Croisette" ( 52 exemplaires) - 1958 à 1962
Coach "Le Paris" (9 exemplaires) - 1958 et 1959
DS 19 Coupé Le Paris 1958
Norev
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Le Coupé "Le Paris" est dévoilé au Salon de paris en octobre 1958, comme le premier cabriolet DS,
sans nom. Il prendra, en 1959, le nom de "Croisette". Le coupé "Le Paris" dérive d'ailleurs
directement de ce cabriolet. Il s'agit en fait, et en terme de carrosserie,
plutôt d'un coach que d'un coupé puisqu'il possède quatre glaces et non deux.
Aussi grand que la berline, la DS "Le Paris" reprenait certaines pièces de la
berline, comme les ailes arrière, et du cabriolet, comme les portières plus
longues et épaissies. On compte 9 Coupé Le Paris construits.
Cabriolet "Le Caddy" (+ de 30 exemplaires) - 1958 à 1968
Après le coupé "Le Paris", Chapron proposa un autre coupé quatre places baptisé
"Concorde". il fut construit à
34 ou 38 exemplaires entre 1960 et 1967.
DS 19 "le Caddy" 1963
Norev
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C'est en 1959 que Chapron ajoute le cabriolet 2+2 à ses deux premières réalisations. Baptisé "Le Caddy",
il reprend les lignes de la DS de série, la première version adoptant les
portières avant de la berline, portes qui seront allongées dans la version 1963.
C'est en 1965 que le carrossier demandera à ses dessinateurs de remanier l'habillage des DS de façon à ce qu'elles
diffèrent plus des modèles de l'usine. Depuis cette date, elles seront dotées d'ailes arrière saillantes à la mode
italienne.
Coupé "Le Dandy" (52 exemplaires) - 1960 à 1968
DS 19 "le Dandy" 1965
Norev
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Extrapolé du cabriolet Le Caddy, le coupé Le Dandy est une nouvelle oeuvre du carrossier Chapron.
le Dandy apparaît en 1960 en même temps que le remplaçant du Le Paris, baptisé "Concorde".
Le Coupé Dandy sera disponible jusqu'en 1969. Il sera cependant redessiné en 1964,
adoptant une nouvelle ligne arrière, une particularité qu'on retrouvera sur le Coupé
Concorde.
Coupé 2+2 "Le Concorde" (38 exemplaires) - 1960 à 1965
Au cours de ces années 1960 à 1967, Chapron proposera également la "Concorde",
un Coupé fort élégant.
Cabriolet "Palm Beach" - 32 exemplaires - 1962 à 1972
DS 21 "Palm Beach" 1966
Universal Hobbies
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Après avoir créé son propre modèle de DS 19 cabriolet, puis initié Citroën vers le lancement
d'une décapotable d'usine, Henri Chapron décide d'affiner sa version pour se différencier de
ceux proposés désormais par le quai de Javel et plus distingués que ses propres
créations. Ce sera donc le cabriolet "Palm Beach", présenté au Salon de l'Auto à
Paris en 1962. Il sera construit jusqu'en 1972. Pendant ces 10 années, Chapron
en construira 32 exemplaires, sur la base de DS 19, ID 19 et DS 21. Le Palm
Beach partagera le catalogue avec un autre cabriolet, Le Caddy, le Coach Le Leman et la berline Majesty.
Berline "Majesty" (27 exemplaires) - 1964 à 1969
La DS Majesty est présentée en 1964. Et si le client cherche de l'exclusivité, la Majesty va le combler.
Petite limousine ou petit bureau mobile, sera produite entre 1964 et 1969 à seulement 27 exemplaires.
DS 21 "Majesty" 1965 et 1967
Universal Hobbies
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Si la partie avant de la DS originelle est
conservée, la moitié arrière est largement modifiée avec une ligne du
pavillon relevée, une lunette arrière bombée, une partie coffre très anguleuse, loin
du dessin original de Bertoni.
A l'intérieur, l'habitacle est unique, moquette au plancher, sièges et contre-porte en cuir,
bois sur le tableau de bord, et accessoires de grand luxe, comme les tablettes en bois noble
fixées sur le dos des sièges avant.
Coach "Le Leman" (24 exemplaires) - 1966 à 1972 (excepté 1971)
Après la berline Majesty, les Coachs "Le Paris" et "Concorde", les cabriolets
"Croisette", "Le Caddy" et "Palm Beach", Henri Chapron signe une nouvelle étude,
celle du coach "Le Léman", présenté au Salon de Genève en 1966. Pour de nombreux amateurs, ce modèle
est le plus réussi. Il sera produit à seulement 24 exemplaires, entre 1966 et 1970, s'arrêtant pour reprendre en
1972, année ou la berline "Lorraine" remplace la "Majesty".
DS 21 Coach "Le Léman" 1966
Norev
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Berline "Lorraine" (20 exemplaires) - 1969 à 1975 (excepté 1971)
Pour succéder à la Majesty, Henri Chapron proposera la "Lorraine", en fait une
version restylée de la Majesty. C'est la dernière création de Chapron, en ce qui concerne les DS.
Par la suite, Chapron travaillera sur une SM 4 portes qui sera dévoilée au Salon de l'Auto de 1971.
Autres travaux
D Super découvrable 1970
Norev
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C'est à la demande du quotidien marseillais Le Provençal que le carrossier Chapron réalisa deux exemplaires d'une D Super très
originale car transformée en découvrable. Le journal avait besoin de voitures largement découvrable pour suivre les évènements
sportifs et plus particulièrement des courses cyclistes. Construites sur la base d'ID 20 de 1970, elles seront commercialisées sous
le nom de D Super.
Présidentielle
DS 21 Présidentielle 1968 et SM Présidentielle 1972
Norev et Universal Hobbies
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A la fin des années 60, l'équipage d'apparat de l'Etat se trouvait constitué de deux magnifiques mais anciennes voitures établies
sur des embases de Citroën 15 Six, et d'une Simca Présidence décapotable. Il était donc temps de doter le chef de l'Etat d'une
voiture de grande classe pour la parade, mais surtout pour recevoir les hôtes étrangers en visite officielle en France. Le choix va
se porter sur la base d'une DS 21 considérablement allongée et c'est Henri Chapron qui va la construire. Dôtée d'aménagements très
raffinés et particuliers, cette DS Présidentielle sera à la hauteur des attentes. Elle ne servira que très peu mais chaque sortie
fut remarquée.
Rétromobile 2007
La SM Présidentielle est une création Henri Chapron. Sur le base d'une SM de série, Chapron avait auparavant
créé la version "Opera". Pour cette création, Chapron découpait la SM de série livrée par le Quai de Javel,
la découpait dans ses ateliers de Levallois, la rallongeait, et lui offrait un nouvel arrière pour en faire
une berline 4 portes. Il en construira huit exemplaires. Sur la base de cette "Opera", Chapron réalisera les
deux exemplaires destinés à l'Elysée. Plus longue, elle recevra le moteur de 2,7 litres de la SM de série, mais sa boite
sa boite de vitesse sera modifiée pour obtenir une vitesse lente lors des défilés. Elle conserve néanmoins une vitesse
de pointe de 180 km/h.