De l'AU, à l'AK, en passant par l'AZU, puis avec l'Acadiane, Citroën proposa une gamme de petits utilitaires très variée, grandement utilisée par les administrations ou les entreprises, qu'elles soient petites ou grandes, françaises ou européennes. Pratique, agréable, économe, facile à entretenir, passant partout, la 2 CV restera longtemps la reine dans son domaine.

Après la berline en 1948, la camionnette 2 CV AU apparaît en 1951, avec un moteur 375 cm3 de 8 ch.

MENIER : L'entreprise Menier a été fondée en 1820, par Jean-Antoine Brutus Menier, préparateur en produits pharmaceutiques à Paris. Il utilise alors le chocolat comme composant pour masquer le goût amer de certains médicaments. En 1836, il invente la tablette de chocolat et à sa mort, en 1853, son fils Emile-Justin sépare les activités de l'entreprise. La fabrique de chocolat reste à Noisiel, la Pharmacie centrale est installée à St Denis. En 1867, cette aprtie pharmaceutique est revendue. Avec la fabrication du chocolat au lait en 1920, Menier est en plein essor. Vont se succéder à la tête de l'entreprise Henri menier, Gaston Menier, Gaston Menier, puis Hubert. A cette époque, la Guerre affaiblit l'entreprise et lorsque Antoine Menier succède à son frère, la chocolaterie décline. Menier fusionnera avec Rozan en 1960, puis sera rachetée par Perrier en 1965, par Rowntree en 1975. Nestlé rachetant Rowntree en 1988 héritera alors de Menier.

POËT : Martial Poët fonda son entreprise en 1910. C'est à Cannes qu'il s'installe pour fabriquer artisanalement des glaces. En 1951, Poët devient partenaire de la société Ortiz qui fabrique, elle, des glaces mais de façon industrielle. Cette marque, fondée par Luis Ortiz, est passée de l'artisanat à la fabrique industrielle en 1941, lorsque les 5 fils de Luis prirent la tête de l'entreprise. Ortiz fonde Miko en 1951. Les deux entreprises, Poët et Miko fusionneront dans les années 70, Martial Poët devenant alors directeur commercial de Miko. La Société Poët cependant renaîtra, en 1978. En effet, Christian Poët, fils de Martial et salarié de Miko, va fonder une nouvelle société de glace artisanale à Cannes, 68 ans après son père.

OFKOC : Un visionnaire imagine un jour de commercialiser un produit tout simple : l'oeuf. Nous sommes du début des années 50 et une nécessité s'impose à l'époque, pallier les carences alimentaires des enfants. Pour simplifier la tâche, notre anonyme décide de servir cet oeuf chaud, dans sa coquille. Ainsi, on peut par exemple le consommer debout, dans la rue. Pour se faire connaître, il cherche un nom facile à retenir, Ofkoc. Une fourgonnette est aménagée pour transporter le bidon d'eau, la casserole et le réchaud à gaz nécessaire à la cuisson de l'oeuf. Cette fourgonnette sera une 2 CV AU peinte d'une couleur tendre, avec des dessins naïfs. L'oeuf, sur le toit, est un moyen de donner une envie immédiate à ceux qui croise le véhicule. La 2 CV sera familière des défilés publicitaires, des évènements populaires. L'idée était bonne mais l'opération sera sans lendemain. L'anonyme reste anonyme et la 2 CV a sûrement retrouver la vie civile, débarrasser de ses attributs Ofkoc.

ESSO : En 1882, l'américain John D. Rockfeller fonde la Standard Oil Company. En 1911, la Cour Suprême américaine ordonne la division du monopole de Rockefeller et de ce fait, plusieurs Standard Oils furent créées. L'une d'entre elles, la Standard Oil of New Jersey (ou Jersey Standard), a poursuivi les activités d'APC au Benelux. Dès 1929, les filiales débutent la distribution des produits pétroliers sous le nom d'ESSO, abréviation de Standard Oil, S.O.

En France, c'est en 1902 que la Standar Oil s'implante. Elle fonde en 1920 la marque L'Economique et met en service en 1921 les première pompes à essence à main pour automobiles. En 1939, l'Economique devient Esso Standard.

ORANGINA : En 1936, lors de la foire de Marseille, Léon Beton découvre l'invention du Docteur Trigo, pharmacien espagnol, une boisson gazeuse nommée "Naranjina". Coup de génie, Léon achète la formule et la marque qu'il rebaptise "Orangina". L'autre coup de génie, c'est de mettre tout cela dans une petite bouteille ronde et d'y coller une étiquette portant un zeste rappelant le soleil et les oranges. Le succès sera quasi immédiat. Depuis, son slogan publicitaire est devenu célèbre : "Secouez-moi !".

Surmontée de sa petite bouteille ronde, la 2 CV sera également présente dans les courses cyclistes. Elle emporte à son bord du petit matériel destiné à être distribué aux différentes étapes. Parmi ces objets, on se rappellera des portes clefs, avec la petite bouteille ou avec le célèbre couple Laurent et Gina. Les représentants de la marque distribuent également des articles promotionnels aux cafetiers, des plaques thermomètres, des autocollants, des cendriers, etc.

Comme beaucoup d'autres entreprises, le fabricant d'appareils ménagers Océanic dote ses représentants de petites Citroën 2 CV AZ. Présentée en 1954, le Type AZ dispose, à la différence du Type A commercialisé en parallèle, d'un moteur de 425 cm3, ce qui apporte 3 chevaux supplémentaires à la voiture. Si le modèle de série dispose d'une capote longue à petite lunette, la version commandée par Océanic est affublée d'une petite malle bombée, un accessoire très prisé à l'époque. Cette transformation sera assurée par le carrossier Agathon de Clichy.

LESIEUR : Si la société "Georges Lesieur et ses fils" est fondée en 1908, la marque n'est créée et déposée qu'en 1923. La principale production de l'entreprise est alors l'huile d'arachide. Avant d'être vendue en bouteille de verre (1924) puis plastique (1963), Lesieur vendait son huile alimentaire en tonneau. Depuis, Lesieur est devenue une marque leader incontestée en France et s'est diversifiée dans l'huile d'olive, de maïs, de soja, etc. ainsi qu'une large gamme de produits dérivés, beurre ou margarine.

LA VACHE QUI RIT : C'est en 1920 que la "Vache qui rit" apparaît, une des marques de fromage les plus connues dans le monde de nos jours. Pour son logo, le créateur, Léon Bel, s'inspira des oeuvres d'un caricaturiste, Benjamin Rabier, auteur d'un dessin de vache rieuse (baptisée "Wachkyrie" en rappel au walkyries allemandes) peinte sur les camions de ravitaillement de viande pendant la Première Guerre mondiale. Rabier réalisa son dessin pour Bel en 1922. Depuis, il a fait le tour du monde, la vache prenant des boucles d'oreilles en forme de boites de fromage au passage et sa couleur rouge. On retrouvera ce dessin sur les 2 CV Camionnettes dès 1955, et ce pour dix ans.

A l'étranger, La vache qui rit se dit : The Laugthing cow (GB et USA), La Vaca que rié (Espagne), Krowka Smieszka (Pologne), A Vaca que ri (Portugal) Vessiolaïa Bourionka (Russie), Vesela Krava (Rep. Tchèque.), et Con bo cuoi (Vietnam).
Après la Seconde Guerre, Bel lance le fromage Bonbel, puis rachète, en 1950, la marque de fromage Port Salut. C'est qu'en 1952 que naît le babybel, un fromage qu'adoreront les enfants. En 1960, la Vache qui Rit s'invite aux apéritif, avec les célèbres Apéritif cocktail qui deviendront, en 1976, les Apéricubes. En 1966, Bel lancera le fromage Kiri. Depuis, Bel a acquis Leerdammer en 2002, puis Boursin en 2007.

RIPOLIN : Fondée à la fin du 19e siècle, la maison Ripolin à des origines hollandaise. En 1888, Carl Julius Ferdinand Riep crée une peinture à l'huile séchant vite t s'installe à Amsterdam pour la produire. En 1897, il s'associe avec un français et la peinture est baptisée Ripolin, ce mot étant composé du nom du créateur, Riep, et du mot néerlandais "olie" qui veut dire "huile". Les frères Ripolin n'ont donc jamais existé, le dessin des trois frères est l'oeuvre d'un affichiste, Emile Vavasseur. De nos jours, si les affiches ont disparu, il reste encore de nombreuses traces des publicités peintes sur les murs de certains édifices.

DELESPAUL-HAVEZ : Comme de nombreuses autres, l'AZU fut utilisée par la société Delespaul-Havez pour les petites livraisons et la promotion des produits de la marque, y compris le célèbre Carambar inventé en 1954, le CARAMel en BARre. La société a été créée en 1848 par Henri-Victor Delespaul et sa femme Emilie Havez. Ils fabriquaient des dragées et des bonbons au chocolat à Lille jusqu'en 1893, année ou ils vendent à Hector Franchomme et Georges Fauchille. La firme s'installe alors à Marcq-en-Baroeul. En 1954, c'est Fauchille qui, voyant les ventes de chocolats s'effondrer, invente une nouvelle confiserie, le Carambar. En 1965, l'entreprise est rachetée par la Générale Alimentaire, puis par BSN en 1980 et enfin à Cadbury-Schweppes en 2004. Le Carambar, lui, est toujours à la mode.

PATES DELICES : Fondée en 1900, la Société Ferrand & Renaud de Lyon se consacre à la fabrication de pâtes alimentaires, principalement des macaronis et vermicelles. Dans les années cinquante, la firme, sous l'appellation "Pâtes Délices", se dotera de fourgonnettes AZU, pour promouvoir sa nouvelle gamme dont les coquillettes et la sauce à base de légumes. En 1960, la firme est rachetée par Regia et, progressivement, Ferrand et Renaud se retire de l'industrie pour se consacrer à la gestion patrimoniale. La marque Délices continuera d'exister, avec son logo représentant une fillette, mais sous d'autres couleurs, le bleu et jaune laissant la place au rouge et au jaune.

KNOOR : Et oui, il y a bien eu un Mr Knoor, Carl Heinrich Knorr, un allemand qui créa son entreprise en 1826 et qui, dès 1873, produira et commercialisera les premières soupes déshydratées. Le premier bouillon Knorr sera commercialisé en 1912, puis suivront produits avant que la marque soit lancée en France en 1953. Les soupes en brique n'arriveront qu'en 1986, dix ans avant le célèbre slogan :"Knorr, j'adore".

STRIEBEL : En 1987, Serge Striebel reprend l'entreprise de son père. Cette société fut fondée en 1951 par René Striebel, distributeur d'outillage industriel. La société utilisa de nombreuses 2 CV AU et AZU dès 1955. Serge, en 2002, décida de renouer avec la deuche et de restaurer une ancienne AU qu'il possède. Peinte en verte, elle arbore depuis le logo de la firme de Selestat.

AVIA : Comme le nom l'indique sur la portière, cette 2 CV appartenait à un distributeur havrais d'huile et de produits pétrolier, la société Shipp. En 1950, ce distributeur signe un contrat avec la marque Avia On pense que la 2 CV Avia est un exemplaire unique dans le département 76. En 2000, Shipp fusionnera avec les sociétés DCA et Mory et deviendra DMS. Filiale du groupe Total, elle ne distribuera plus que les produits de cette marque. La 2 CV Avia, elle, a depuis longtemps prit sa retraite.

GIRAUDY : La firme Giraudy fut fondée en 1911 par Mr Giraudy mais c'est à partir de 1927 qu'elle rend son essor, sous la houlette de Jean Giraudy, fils du fondateur. Jean invente le concept de la publicité extérieure, permettant aux réclames de s'afficher aux bords des routes et sur les maisons. Jean saura aussi assurer sa propre promotion, en affichant le nom de sa société sur les toits des bus de la ville de Lyon. C'est la première notion de "l'afficheur affiché". En 1983, Jean se retira des affaires et vendra sa société à Europe 1/Publicis.

En 2000, l'entreprise est rachetée par l'américain CBS-Viacom. Giraudy devient alors Giraudy-Viacom, puis Viacom-Outdoor.

MERE PICON : En 1927, Marius Picon dépose le nom de "crème de gruyère de la mère Picon", pour produire ce type de produit à St Félix, en Haute-Savoie. Il fonde, en 1930, Valley brand, un fromage en portion qui deviendra vite très connu au Moyen-Orient, devenant n° 1 au Liban dans les années 60 . Pendant de nombreuses années, il sera l'un des grands concurrents de la fromagerie Bel, propriétaire de la marque "la vache qui rit". Cette société, d'ailleurs, en prendra le contrôle des années plus tard. Un seul exemplaire de cette AZU a été retrouvé, en Vendée, département ou elle devait assurer la livraison du fromage en portion et autres produits de la Mère Picon.

FISSET : La maison Fisset est installée à Yvetot, en Seine-Maritime, entre Rouen et Le Havre. Boutique de lingerie, la petite entreprise grandit et ouvre un second magasin à Fecamp afin de bénéficier de la clientèle touristique de la région. On verra donc régulièrement la fourgonnette 2 CV sur les routes qui relient les deux magasins, ou, sur les marchés de la région.

PATHE MARCONI : En 1896, Emile et Charles Pathé fondent le société Pathé frères pour exploiter les brevets de Thomas Edison, l'inventeur américain en 1877 du phonographe, l'année ou Marconi envoi le premier message sans fil par ondes hertziennes. Un an plus tard, les frères Pathé commence la fabrication de phonographes, gramophones et cylindres musicaux. En 1898, Pathé Frères devient Compagnie générale de cinématographes, phonographes et pellicules. En Grande-Bretagne, la société Gramophone Company crée une filiale baptisée "His Master's Voice, soit "La voix de son maître".

35 ans plus tard, Pathé Frères, Gramophone, Columbia et Marconi fusionnent, formant les industrie musicales et électriques Pathé-Marconi, et adopte le visuel "La voix de son maître". La firme deviendra Pathé-Marconi Emi en 1972, puis Emi France en 1990, avant de devenir Emi Music France en 1994.

PATHE MARCONI : Peu après la Seconde Guerre, la France se dote d'une administration comparable à la BBC anglaise, la RTF. Chargée de l'émission des signaux à partir du point le plus haut de Paris, la Tour Eiffel, elle met également en place tout le réseau de réémetteurs permattant de couvrir la majeure partie du territoire, zones rurales comprises. La RTF se dote alors d'une flotte de véhicules de toutes tailles, dont la 2 CV AZU, jugée à l'époque comme le plus efficace des petits utilitaires.

ARTHUR MARTIN : Nestor Martin fonda son entreprise en Belgique en 1854, une fonderie pour produire des poêle. En 1875, il rachète des petites usines fermées dans les Ardennes françaises et confie sa société française à son files Martin. Ce dernier va développer l'entreprise jusqu'à son décès, en 1924. C'est son fils, Arthur II qui va prendre la relève de son père et de son grand-père, décédé lui en 1916. C'est sous son ère que la première cuisinière à gaz Arthur Martin apparaît, en 1934.. Il faudra attendre 1952 pour voir le premier réfrigérateur de la marque au catalogue.

En 1976, la firme fusionnera avec la marque suédoise Electrolux. En 2001, le site belge fermera ses portes et seule l'usine de Reims restera en activité.

PHILIPS : L'origine de Philips remonte à 1891, lorsque Gérard Philips fonde son entreprise à Eindhoven, aux Pays-Bas. Cette société créée pour fabriquer des lampes incandescentes ainsi que divers produits électriques est initialement vouée à la fabrication de lampes à filament de carbone et fait partie des premiers producteurs d’Europe au début du vingtième siècle. Les créations vont ensuite se suivre, tube médical à rayons X en 1918, premières expériences de télévision en 1925, production des radios en 1927, premier rasoir électrique Philips lancé en 1939 et le Compact Disc en 1983.

MOTOSTANDARD : Motostandard est une marque allemande de Bubingen, près de Sarrebruck. Productrice d'engins pour les agriculteurs (machines agricoles, tracteurs, motoculteurs...) la firme s'est implantée en France à la fin des années cinquante pour être au plus près de ses clients français. MotoStandard sera également la première entreprise à proposer les "motofaucheuses", des premières tondeuse autoportées à quatre roues. Pour sillonner les routes de France, l'entreprise choisira la 2 CV AZU qu'elle mettra à la disposition de ces commerciaux du service après vente. Elle seront peintes en rouge et vert, des couleurs bien distinctes et reconnaissables de loin.

SEB : En 1857, Antoine Lescure crée un atelier de ferblanterie à Selongey, en Côte d'Or. Après être passée entre les mais de son fils Jean, puis à son petit-fils rené, la société reste dans le famille puisque ce dernier laisse les commandes à ses fils, Jean, Henri et Frédéric en 1926. En 1944, la firme devient la Société d'emboutissage de Bourgogne, dont les initiales forment l'acronyme SEB. En 1953, Frédéric Lescure lance la "super Cocotte", le produit phare de la marque. SEB sera dirigée ensuite par Henri, puis Emmanuel Lescure. Entre-temps, Téfal, Calor et Rowenta, tomberont dans l'escarcelle de la société.

CAMPING GAZ : Tout commence en 1949 lorsque René Sillon, fondateur de la firme DOEM, en vacances en camping, se retrouve en panne de gaz pour faire fonctionner son réchaud et doit, de ce fait, finir sa cuisine avec un peu d'alcool, un peu d'essence et enfin, un bon feu de bois. Il pense alors qu'un petit réservoir de gaz léger et rechargeable serait un outil idéal pour les campeurs et qu'il ne restait plus qu'à l'inventer. Ce qu'il va faire. Avec deux collègues, André Colomb et Gabriel Corlet, ils créent le tout premier produit Camping Gaz.

Le concept va se développer, prendre son essor dans les années 60 et devenir un produit leader sur le marché international. Distribués en quincaillerie ou sur les marchés ruraux, les petites recharges bleues seront livrées grâce à toute une flotte de véhicules dont de nombreuses 2 CV de Citroën.

L'ALSACIENNE : En 1904, un fabricant de biscuits parisien, Georges Chauvreau, commercialise ses produits régionaux sous un emballage ou est représenté le portrait d'une jeune alsacienne, la jeune Sophie. En costume traditionnel, cette jeune demoiselle rappelait aux français, à l'époque, que si l'Alsace n'était plus française politiquement, elle l'était toujours de coeur. Redevenue française, c'est en 1978, après avoir été rachetée par le groupe belge General Biscuit, que l'Alsacienne rejoint les marques Heudebert, Brun et Lu, groupe racheté par BSN en 1989.

SAINT-YORRE : En 1850, Nicolas Larbaud, pharmacien, met en avant les propriétés physico-chimiques de l'eau des sources jaillissant sur son terrain. Après avoir reçu l'autorisation de les exploiter, la Compagnie Propriétaire des Sources Minérales de Saint-Yorre est fondée  en 1859 et reçoit le droit de porter la mention Bassin de Vichy en raison de la similitude de la composition physico-chimique des eaux de Vichy et de Saint-Yorre. Vers la fin du 19ème siècle, 140 petites exploitations exploitant l'eau de Saint Yorre se créent, elles ne seront plus que 22 en 1920.

En 1993, le groupe Castel rachète les eaux minérales de Vichy pour 800 millions de francs au groupe Nestlé suite à une décision de la Commission européenne.

FORMICA : La firme Formica est fondée aux Etats-Unis en 1913, à Cincinatti, pour produire des isolants électriques. L'invention d'un nouveau stratifié isolant, en résine sous haute pression, allait venir remplacer le Mica dans les radios, le Formica venait de naître. C'est en 1927 qu'une version décorative avec papier imprimé voir le jour, modernisé en 1930 avec la pose d'une couche de surface résistante et facile d'entretien. Le Formica arrive en France en 1949 et deux ans plus tard, la société française Formica est créée. Pour la promotion de ses produits, elle choisira la fourgonnette à la mode à cette époque, la 2 CV AZU.

FORMICA : La firme Formica est fondée aux Etats-Unis en 1913, à Cincinatti, pour produire des isolants électriques. L'invention d'un nouveau stratifié isolant, en résine sous haute pression, allait venir remplacer le Mica dans les radios, le Formica venait de naître. C'est en 1927 qu'une version décorative avec papier imprimé voir le jour, modernisé en 1930 avec la pose d'une couche de surface résistante et facile d'entretien. Le Formica arrive en France en 1949 et deux ans plus tard, la société française Formica est créée. Pour la promotion de ses produits, elle choisira la fourgonnette à la mode à cette époque, la 2 CV AZU.

PERRIER : En 1769, le domaine des Bouillens, à Vergèze, devient la propriété de la famille Granier et c'est Alphonse Granier, en 1841, qui sera le premier à s'intéresser à la source qui jaillit sur son domaine. Il obtient un droit d'exploitation en 1863 et un décret reconnaît l'eau de la source comme eau minérale naturelle, ce qui amènera les premiers curistes. Après un incendie qui ravage les installations de Vergèze, et une faillite, l'activité cesse en 1884. Elle ne reprendra qu'en 1888 lorsque Louis Rouvière, nouveau propriétaire, accordera un bail au docteur Perrier de Nîmes.

C'est à cette époque qu'on prononcera pour la première fois le nom de… Perrier. Dix ans plus tard, Louis Perrier devient propriétaire de la source des Bouillens qui devient la Société des Eaux Minérales, Boissons et Produits Hygiéniques de Vergèze. Depuis, les petites bouteilles ont envahit notre vie.

PHILIPS : La simple fabrique de lampes néerlandaise va devenir en 1 siècle l'un des plus grands groupes du secteur de l'électronique, en Europe comme dans le monde. Ce sont plus de 160.000 collaborateurs répartis dans plus de 60 pays qui font partie de cette entreprise, dans des domaines différents mais complémentaires, l'appareillage médical (diagnostic par imagerie médicale, monitorage), les téléviseurs, les petits appareils domestiques, les rasoirs électriques ou l'éclairage.

SHELL : La société Royal Dutch est fondée au Pays-Bas en 1890 pour développer des puits de pétrole aux Indes Néerlandaises. 7 ans plus tard, l'anglais Marcus Samuel, importateurs de coquillages depuis 1833 fonde la Shell Transport and Trading Company. Les deux firmes fusionnent en 1907. De cette fusion naîtront plusieurs sociétés dont la Société des Pétroles Jupiter en France (1919) qui deviendra Shell Française en 1948. Depuis, la firme s'est développée et devient l'une des compagnies les plus importantes au monde. Signalons que Shell est depuis la création de la F1 (1950), le partenaire de Ferrari. Shell peut donc se vanter d'être Champion du monde avec cette écurie prestigieuse.

Avec l'arrivée de la Renault 4 fourgonnette en 1962, Citroën a un sacré concurrent sur le marché des petits utilitaires. La marque réagit alors très vite en sortant, en 1963, l'AK 350. Après l'AU et l'AZU, l'AK fait figure de fourgonnette XXL. En effet, outre le fait qu'elle dispose d'un moteur plus performant avec l'adoption du bloc de l'Ami 6, elle dispose d'un volume de chargement plus conséquent. Avec 20 cm de plus en longueur, elle offre désormais 1,62 m de surface de chargement potentielle, sans compter la place passager, la voiture étant livrée avec un seul siège. L'Azu ne disposait que de 1,88 m3 de volume de chargement, l'AK en possède 2,10 m3. De plus, la charge utile passe de 250 à 350 kg, d'où son nom. Avec ses nouvelles glaces latérales et de portières arrière fabriquées par Glacauto et montées en série, l'habitacle est plus clair. A la fin de l'année 1964, les portes "suicide" laisseront la place à des portes conventionnelles, s'ouvrant d'arrière en avant. Le rétroviseur se retrouve sur la porte et non plus sur l'aile. Ce petit utilitaire rpendra sa retraite en 1970.

Nota : C'est en 1963 que Citroën rachèta le brevet de Glaçauto.

CALBERSON : En 1904, Emile Calberson fonde sa société de convoyage de colis par train et dès 1921, se met au transport routier. En 1929, Monsieur Du Solier crée sa société de transport à Angers. En 1950, Dusolier devient correspondant local de la société Calberson. Cette dernière rachète l'entreprise d'Angers en 1978. En 2001, Dusolier-Calberson intègre le groupe Géodis France, un groupe fondé en 1995. C'est dans les années 60 que Dusolier se développe, profitant de l'engouement des particuliers pour la vente par correspondance, grâce à la diffusion de catalogue, comme celui de Manufrance par exemple. Les colis, arrivant des grandes villes par camions sont acheminés ensuite par de petits transporteurs comme Dusolier, la Citroën 2 CV fourgonnette se prêtant fort bien à cet exercice.

POTASSE D'ALSACE : En 1904, une sondeuse perfora une couche de potasse à 625 mètres de profondeur dans la plaine d'Alsace à l'Ouest de Mulhouse. La présence de sel gemme dans le sous-sol de la région avait été signalée dès 1869, au cours d'un sondage effectué par Gustave Dollfus dans sa propriété de Dornach. Ce sondage fut poussé à une profondeur de 246 mètres et le sel gemme fut rencontré dans les argiles gypseuses salifères de l'oligocène inférieur, mais on n'avait pas décelé la présence de sels de potassium. Ceux-ci seront découverts trente-cinq ans plus tard.

En 1967, la puissance du moteur de l'AZU passe à 21 ch. Elle deviendra 2 CV 250 en 1972.

ELF : En septembre 1971 est présentée l'ultime petite Citroën utilitaire descendant directement de la fourgonnette AZU de 1954. L'AZU-B de type AK-AP, emprunte sa mécanique à la berline 2 CV 4, un bicylindre de 435 cm3 de 26 ch. La marque Elf fut créée en 1967, pour vendre les produits de l'Erap, fusion de plusieurs sociétés pétrolières fondées depuis 1936. Ce modèle en miniature est la reproduction de la 2 CV d'un plombier indépendant qui distribuait les produits gaziers de la marque. Elle est aujourd'hui la propriété d'un "deuchiste" et est conservée dans son état d'origine.

C'est dès 1954 qu'EDF équipe une flotte de 2 CV AZU d'une sono et d'un grand haut-parleur de pavillon, avec à leur bord une équipe d'agents commerciaux féminins qui sillonnent les villages. Les voitures s'installent alors sur les places publiques et les agents attirent les foules avec leur sonorisation, notamment les enfants à la sortie des écoles, distribuant des prospectus. Cette campagne a pour but d'inciter les foyers déjà abonnés à souscrire à la nouvelle offre en 220 V. Pour ses nouveaux adeptes, EDF dispose dans les fourgonnettes d'un stock de transformateurs de tensions, très utiles pour faire fonctionner leurs appareils domestiques.

Dans les années cinquante, EDF et GDF disposaient de deux flottilles de véhicules, l'une avec le logo EDF, l'autre avec le logo GDF. Avec la création de la société EDF-GDF, dans les années soixante, la gestion des véhicules est simplifiée, ces derniers faisant désormais partie d'un même parc, prenant de ce fait la couleur bleu ciel et s'ornant d'un logo portant le nom des deux sociétés. La couleur, référencée AC 615 chez Citroën, va recouvrir toutes les 2 CV AZU de l'entreprise, mais aussi les fourgons HY et autres véhicules utilisés par les agents commerciaux, les techniciens, et les préposés aux interventions domestiques.

Le logo, lui, sera encore modifié en 1967 puis en 1987. En 2005, les deux entreprises se désolidariseront suite à la privatisation. Les entreprises EDF et GDF sont une nouvelle fois séparées, comme les logos des véhicules.

BUTAGAZ : En 1931, deux ingénieurs fondent la société URG (Utilisation Rationnelle du Gaz). Ils fondent dans le même temps les marques Butagaz et Propagaz. Le Butane, venant des Etats-Unis, est mis en petite bouteille bleue d'une contenance de 13 kg. En 1945, les installations sont détruites et il faudra attendre 1950 pour que la firme redémarre vraiment. C'est seulement en 1980 que URG devient Butagaz. Entre-temps, l'entreprise à lancer le gaz en citerne en 1962 et la mascotte représentant un sympathique ours bleu espiègle et gourmand.

La AK 350 fut présentée en mai 1963. Au niveau de la mécanique, elle reprend celle de l'Ami 6, puisqu'elle reprend aussi le châssis de cette dernière. Le moteur est le bicylindre à plat refroidi par air de l'Ami 6, un 3 CV de 602 cm3 développant 22 chevaux. La caisse est allongée de 20 cm par rapport à l'AZU et la charge utile est de 350 kilos. La AK 350 vient, sur le marché, contrer l'arrivée de la Renault 4 Fourgonnette. Elle reçoit d'entrée la nouvelle planche de bord avec le compteur au centre et le pare-chocs avant élargi, de la même couleur que la carrosserie. L'AK 350 va suivre les mêmes évolutions que les autres 2CV. D'ailleurs, elle adopte justement les portières ouvrants dans le « bon sens » fin 1964 et les ceintures de sécurité à deux points en option cette même année. En mai 1968, elle recevra le nouveau moteur 602 cm3 de l'Ami 6, délivrant cette fois 33 chevaux. Sa production s'achèvera en 1970 pour laisser la place à sa descendance, la AK 400.

Parmi les premières entreprises à choisir le modèle Pick-up, on trouve la société Butagaz. Recouverte des mêmes peintures que la version AZU, le pick-up marquera, lui aussi de son empreinte, le paysage urbain ou rural français.

Le modèles AK version pick-up apparaît en 1963. D'une charge utile de 350 kg, le modèle est doté du moteur de 602 cm3 de l'Ami 6, ce qui fait passer le véhicule dans la catégorie des 3 CV fiscaux. l'AK se distingue de l'AZU par son porte-à-faux plus important , la carrosserie ayant 20 cm de plus que l'ancienne fourgonnette. Au début des années 70, l'AKS 400 remplace la AK 350 mais garde le même moteur.

Si les premières fourgonnettes furent produites par Panhard, les pick-up le seront par les carrossiers ENAC, entreprise qui assemblera plus tard la Mehari, et par Sapa. La séparation entre la cabine est vitrée et la partie arrière est close par deux petits portillons. Le client peut ajouter des arceaux pour installer une bâche articulée. Peu diffusé en France, le Pick-up intéressera nos voisins britanniques. La Royal Navy en commandera 65 exemplaires. Véhicules légers, ils étaient facilement hélitreuillables et serviront au sein des royal Marines avant d'être remplacés par une production nationale, les Land Rover.

De nombreuses versions issues de la fourgonnette virent le jour. On vient de parler du pick-up anglais, qui épaula une version "Van". En France, quelques fourgonnettes furent surélevées, et disposaient d'un petit hayon supérieur très appréciable pour le transport des objets longs genre tubes, tringles ou lattes de bois. Certains proposaient même un hayon total en lieu et place des portes arrière.

Réalisée sur la base d'une fourgonnette AK 350 hors série, la 2 CV Pick-up présentée est, depuis 1968, utilisée par l'aéro-club bourguignon de Saint-Yan pour les missions d'intervention sur les pistes. La fourgonnette d'origine ne provient pas de la production en série, c'est une base spécifique commandée à Citroën, dotée d'un moteur d'Ami 6. Elle sera livrée sans vitres latérales contrairement à ses soeurs de chaîne, grise, à un carrossier indépendant qui se chargea de la transformation. Repeinte en orange pour être conforme à la réglementation, dotée de quatre extincteurs et de feux clignotants sur le toit, la 2 CV Pick-up assurera un service régulier sur l'aérodrome jusqu'en 1990 ou il sera affecté au seul aéro-club Louis-Notteghem.

Luis Ortiz, espagnol né en 1889, commence très jeune en vendant des petites gaufres roulées en France; les oublies. En 1921, la famille Ortiz arrive à St Dizier, en Haute-Marne et s'installe. Luis fonde alors sa petite entreprise de glaces. Ses enfants participent en vendant la production en poussant les célèbres carrioles "Glaces Ortiz", en s'installant devant les cinémas ou les restaurants. L'entreprise prospère, s'étend et après la guerre, est devenue une entreprise de grande envergure sous la direction du fils, Louis.

Un associé a alors une idée lumineuse, en donnant un nom aux glaces Ortiz. Prenant les deux premières lettres du prénom de son fils, et les deux dernières de celui de son chien, il forme le mot Miko. De plus, Miko balance entre MIlk et choKOlat. Une recette qui aura de l'avenir.

En 1970, Citroën toilette intégralement sa gamme de 2 CV. Les berlines sont remises au goût du jour avec l'apparition des modèles 2 CV 4 et 2 CV 6, dont le dernier chiffre correspond respectivement aux moteurs de 435 et 602 cm3 et que l'on reconnaît à leurs feux arrière trapézoïdaux d'Ami 6. Les camionnettes sont également concernées par ce remaniement, puisque l'indétrônable 2 CV AZU, de 250 kg de charge utile, est reconduite sous l'appellation AZU-A, qui adopte des nervures de caisses plates et rectangulaires. Mais surtout, l'AK 350 cède la place à l'AKS 400, identifiée sous le type mine AK-AK, qui conserve la grande longueur de la 2 CV AK 350 (3,805 m, soit 20 cm de plus que l'AZU), dont les cotes ne changent pas, mais son pavillon est rehaussé de 11,5 cm autorise un carré d'ouverture de 1 mètre, les deux portes arrière ouvertes, contre 89 cm de haut pour l'AZU et l'AK 350. La charge utile est portée à 400 kg, plus 75 kg pour le conducteur et les dimensions intérieures (1,48 m de long x 1.17 m de haut) lui octroient un volume de chargement de 2,10 m3. Les célèbres nervures de tôle sont toujours présentes au niveau du toit du pavillon des 2 CV AKS 400 et AZU-B.

La firme Deutz trouve ses origines en 1864, lorsque deux techniciens allemands, Nikolaus Otto et l'ingénieur Eugen Langen fondent à Colognz la Motorenfabrik Otto & Cie où ils travaillent sur les moteurs atmosphériques. Il s'installent en 1867 à Deutz. En 1876, c'est Otto qui invente le premier moteur à quatre temps, bien que la paternité revienne au français Beau de Rochas. En 1894, la firme construit son premier tracteur, puis en 1898 son premier moteur diesel. A partir de 1900, la firme produira des engins agricoles qui connaîtront le succès, aussi bien en Allemagne qu'en Europe, dont la France. En 1968, la production atteindra les 380.000 unités. Il faut donc un véritable réseau commercial pour gérer cette grande diffusion des produits Deutz. En 1970, Deutz fusionnera avec Fahr, constructeur de moissonneuses-batteuses. En 1995, la firme intégrera le groupe Same. Dans les campagnes françaises, c'est bien souvent la 2 CV AKS 400 qui portera les couleurs de la marque, cette dernière l'ayant choisie pour l'intégrer dans son parc de véhicules d'assistance.

Aéroport de Paris, en 1976, utilise une flotte de véhicules Citroën, dont de nombreuses berlines et fourgonnettes, depuis plus de 25 ans. Les dernières arrivées sont des AKS 400 commandées à l'usine d'Aulnay-sous-Bois l'année précédente, une commande de 184 petites Citroën, sans vitres sur les côtés, comme le veut la législation française en vigueur. Jaunes, siglée d'un grand "P" comme Parc, la 2 CV fourgonnette est cantonnée à l'intérieur des différents aéroports et aérodrome comme Orly, Le Bourget et le nouvel aéroport de Roissy. On la retrouve aussi à Pontoise, Meaux, Lognes, Toussus-Le-Noble, etc, soit 14 structures aéronautiques au total. Elles transportent le petit matériel et l'outillage nécessaire aux interventions et dépannages légers généralement destinés à la maintenance sur les avions. Elle effectue aussi des missions d'appui concernant les engins plus volumineux ou plus spécialisés. Elle est donc doté d'un gyrophare orange et revêtue de l'obligatoire peinture jaune, requise pour accéder au tarmac en raison des risques de brouillard et pour être plus visible de nuit.

Deux autres exemples de l'utilisation de la 2 CV AKS 400, par des artisans. La première appartient à un artisan confiseur, Fabrice Krencker, depuis 1985. Ce dernier, fondateur d' son entreprise Les Confitures du Climont, l'utilisa en Alsace pour transporter, dans un premier temps, les fruits et le sucre pour composer ses confitures. Agnès, son épouse, vendra les confitures dans un kiosque ambulant tracté par la 2 CV. La seconde AK 400 est celle d'un artisan peintre, Yannick Martineau, qui l'utilisera pendant plus de trois décennies sur ses chantiers vendéens.

L'Acadiane apparaît en 1977 et vient remplacer la 2 CV 250 de 1972, la production de cette dernière s'achevant en 1978 après 1.246.335 exemplaires.

Succédant à la 2 CV fourgonnette, dérivée de la Dyane, l'Acadiane voit le jour en 1977 et est présentée en 1978. Elle conjugue un avant de Dyane, un arrière de 2 CV AKS 400 à laquelle elle succède. Sous le capot se loge un 602 cm3 de 3 CV fiscaux et 35 ch. Pendant dix ans, elle assurera avec succès la relève, toujours aussi appréciée par les artisans, agriculteurs, livreurs ou par les entreprises publiques comme La Poste, ou privées comme Michelin. Elle sera produite à 253.393 exemplaires. Fin 1987, elle sera remplacée par la C15, un véhicule sortie trois ans plus tôt. Elle ne sera pas remplacée dans sa catégorie.

Née en 1951, la fourgonnette AU va vite devenir l'utilitaire préféré des entreprises françaises. Les PTT seront les premiers à acheter en grosse quantité cette petite camionnette. Après de nombreux essais, c'est en 1954 que cette administration l'adopte. En 1960, la quasi-totalité du territoire sera couverte par des facteurs en 2 CV.

Depuis 1954, les AU et AZU fourgonnettes vertes ont participer à la mise en place d'un des plus grands réseau français, la récupération et la distribution du courrier postal, un service particulièrement important en milieu rural. Certaines se doteront d'un porte-bicyclettes permettant aux préposés de circuler sur des voies trop étroites ou encore trop défoncées pour permettre l'accès d'une automobile.

Les modèles Citroën évoluent, la Poste suit le mouvement. Après les modèles AU et AZU, l'administration se dote des modèles AK 250, une AK de 250 kg de charge utile. Les panneaux latéraux sont lisses et permettent l'application d'un nouveau logo représentant un "oiseau bleu" stylisé dessiné par l'affichiste Guy Georget. Ce logotype arrive avec l'arrêté administratif des Postes du 15 mai 1962, ou il est décidé de remplacer la couleur vert foncé par une couleur jaune plus visuelle. L'AK, comme les anciennes AU et AZU, bénéficiera de cette nouvelle livrée, mais l'AK se distinguera par l'adoption de petites vitres latérales, plus ou moins grandes selon l'option choisie.

Malgré l'arrivée des nouvelles AK et AKS, les AZU restent en service. Les différents modèles vont se côtoyer pendant plusieurs années. Depuis 1963, les 2 CV fourgonnettes adoptent les portières s'ouvrant du bon côté.

La Citroën AYCD est présentée en mars 1978 comme la version utilitaire de la Dyane berline. Son objectif est de remplacer la 2 CV fourgonnette AK 400. Si son succès n'a pas d'égal avec celui de la mythique 2 CV, elle assurera toutefois une "utile" transition entre cette dernière et la future C15. L'Acadiane offre cependant plus de confort et plus de sécurité que la 2 CV. Sa puissance supérieure est aussi un atout. Ces qualités vont permettre aux facteurs d'effectuer des tournées plus longues et plus rapides.

Manufacturier de pneumatiques, l'entreprise Michelin se développera très tôt à l'échelle industrielle mondiale. Son intérêt de voir se démocratiser l'automobile afin d'acquérir un marché encore limité pousse les frères André et Edouard à s'associer à Peugeot, dès 1895, pour promouvoir ses nouveaux pneumatiques. En 1934, le gouvernement demande à Michelin, premier créancier de Citroën, de renflouer l'entreprise.

Avec son frère Edouard, André Michelin fonde à Clermont-Ferrand la firme Michelin, fabrique de pneumatiques. En fait, l'entreprise existe déjà, puisqu'elle fut créée par leur grand-père. Cette dernière fabriquait cependant des patins à frein pour les bicyclettes. Les deux frères vont lui donner une tout autre direction, avec le succès que l'on connaît. André sera celui qui inventera le guide Michelin en 1900, les cartes routières en accordéon en 1910.

C'est Edouard Michelin qui met au point et dépose le brevet du premier pneumatique démontable avec chambre à air pour bicyclette. Selon la légende, ce serait un cycliste anglais, qui a crevé devant chez lui, que l'idée lui est venue. Avec André, il vont vite fournier les équipes cyclistes et ensuite, s'aventurer dans le pneumatique pour automobile. Ils participeront eux-mêmes à des courses pour promouvoir leurs pneumatiques. Michelin concevra et fabriquera la première voiture roulant sur pneumatiques en 1895 : "l’éclair". Rappelons qu'en 1899, la "Jamais Contente" de Jenatzy était la première voiture à atteindre les 100 km/h sur pneumatiques Michelin.

Michelin contrôle l'entreprise Citroën et dispose de ce fait d'un parc de véhicule très appréciable. La firme sera donc le premier à doter sa flotte des 2 CV AU et AZU en 1954, avant même l'administration des Postes. Michelin, même s'il pioche parfois dans les modèles de la concurrence, aura toujours des véhicules, voitures ou camions, pour distribuer ou promouvoir ses produits.

C'est le dessinateur publicitaire O'Galop, Marius Rossillon, qui est à l'origine de ce dessin. Il avait auparavant dessiné un colosse attablé brandissant un verre qui clamait haut et fort : "Nunc est bibendum", "c'est maintenant qu'il faut boire". Le concept plut aux deux frères qui adoptèrent le personnage, mis en scène de mille façon et qui fera le tour du monde.

La décoration des premières 2 CV Michelin est sobre. Le nom de l'entreprise apparaît sur les portières ou sur les flancs de la voiture. Le célèbre bonhomme Michelin, le "Bibendum", trouve également sa place dans la décoration. Ce personnage est associé à l'image du manufacturier depuis 1898 mais il est né bien avant, en 1894, lorsque les frères Michelin eurent, selon la légende, la vision de c bonhomme rondouillard en observant deux piles de pneus devant le stand de leur entreprise à l'exposition universelle et coloniale de Lyon.

Après les 2 CV A, puis les 2 CV AU, Michelin adopte naturellement les nouvelles 2 CV AZU. Ces petits véhicules servent notamment à la distribution des pneumatiques aux différents revendeurs à partir des dépôts disséminés sur le territoire. Michelin ne se contentera pas des fourgonnettes et adoptera également des pick-up.

A l'arrivée des versions pick-up, en 1964, dix ans après la version développée par la Carrosserie commerciale, une entreprise parisienne qui développa ce concept sur base de 2 CV Camionnette, en 1954. En effet, à l'époque, Citroën n'était pas très enthousiaste pour proposer ce type de véhicule. Vu le succès des modèles, et ceux de la SAPA ou de l'ENAC, la marque décida de fabriquer sa version personnelle en série. L'AK 350 était née. Chez Michelin, il fut d'abord utilisé comme véhicule de représentation et d'assistance en course, essentiellement utilisé comme engin de liaison dans l'enceinte de la manufacture.

Sur le pick-up, deux versions de séparation de cabine étaient disponibles, l'une entièrement tôlée et dotée d'une lunette arrière, l'autre juste tôlée dans la partie inférieure, derrière les sièges avant. Dans ce dernier cas, la partie supérieure reste ouverte et on peut, éventuellement, l'équipée d'une bâche verticale qui s'enroule sur elle-même. Il existait aussi deux types de bâche. La bâche amovible classique pouvait être remplacée par une autre, plus pratique et permettant un pliage en accordéon, sans qu'il soit utile de la démonter pour transporter des objets encombrants. L'autre version était maintenue par des attaches "quart de tour", qui se montre fastidieux à l'usage.

Après les différentes versions des 2 CV, Michelin suit l'évolution des modèles Citroën en adoptant l'Acadiane, utilitaire dérivé de la berline. Cette dernière, à son tour, sera remplacée par les C15. Ses fonctions au sein de l'entreprise Michelin restent les mêmes que pour les 2 CV antérieures.

De nombreuses municipalités équiperont leurs différents services avec des petites Citroën 2 CV AZU. Au Touquet, l'une d'elles sera destinée à récupérer les animaux égarées, pour la sécurité des estivants.

Après les différentes versions des 2 CV, Michelin suit l'évolution des modèles Citroën en adoptant l'Acadiane, utilitaire dérivé de la berline. Cette dernière, à son tour, sera remplacée par les C15. Ses fonctions au sein de l'entreprise Michelin restent les mêmes que pour les 2 CV antérieures.