CES HOMMES QUI ONT FAIT L'AUTOMOBILE     

Dernière mise à jour : 18/05/2010

    Léon Bollée - 1870/1913    

ou Léon Auguste-Antoine Bollée

Avant de commencer cette page, je tiens personnellement à remercier Yves Bollée, arrière petit-fils d'Amédée-Ernest Marie Bollée, plus connu sous le nom d'Amédée Bollée fils, ou Amédée Bollée fils. Merci pour avoir pris le temps de relire ces écrits, de les avoir commenté et d'y avoir apporté les modifications nécessaires afin d'être au plus près de la vérité.

La dynastie Bollée débuta bien avant la naissance d'Amédée Bollée père en 1844. Issu d'une famille de fondeur de cloches, Amédée père créa en 1873 une entreprise indépendante de ses activités familiales pour la construction d'automobiles.
Entre 1873 et 1881, il construit des voitures à vapeur dont la célèbre "Obéissante" et la "Mancelle". Son fils aîné, Amédée Junior (1867-1926) l'aida rapidement pour de nouvelles créations avant de se mettre à construire ses propres véhicules à vapeur, puis à pétrole dès 1896. Il engagea quelques voitures dans les grandes épreuves sportives de l'époque et se consacra ensuite à la production de modèles raffinés, et ce jusqu'en 1919. Entre-temps, Léon, le fils cadet de la famille, débuta lui aussi dans la construction d'automobiles. Ses modèles, à pétrole, s'exportèrent dans tous les pays d'Europe et dans le monde entier. Malheureusement, Léon décède en 1913 et la guerre va suspendre les activités de la firme. Après une reprise difficile, l'entreprise est rachetée en 1925 et devient "la Nouvelle Société Française Morris-Bollée". Elle sera liquidée en 1933.
Second fils d'Amédée Bollée père, le créateur de fantastiques machines à vapeur novatrices, Léon aborda l'automobile dans un secteur plus porteur que son père ou son frère Amédée Junior. Conscient que l'avenir n'est pas dans la construction de voitures lourdes, à vapeur ou à pétrole, construites pour un usage plus utilitaire que domestique et réservées à une clientèle très limitée, Léon oriente ses recherches sur la création d'un modèle léger. Très vite, et contrairement à son père défenseur ardent de la vapeur, Léon optera pour la combustion interne à l'essence de pétrole. Pour Léon, même la Panhard et Levassor de 1892 est une voiture trop importante pour être mise entre les mains de n'importe qui et l'idée lui vient de créer un petit véhicule, robuste, maniable et économique. C'est chose faite en décembre 1895 lorsqu'il dépose un brevet à Paris pour un véhicule d'un type nouveau baptisé "Cycle automobile. Système Léon Bollée".

L'homme

Il n'y a pas eu que l'automobile dans la vie de Léon Bollée. Il déposera de nombreux brevets d'invention comme cette machine à calculer qui fut primée à l'Exposition Universelle de 1889.
En 1908, sollicité par Wilbur Wright, Léon, fasciné par l'aviation, fait venir ce dernier en France et l'installe au Mans. L'américain peut ainsi poursuivre ses expérimentations et chercher un moteur plus léger et plus puissant pour sa machine volante. C'est cependant Amédée Bollée fils qui va travailler sur ce moteur qui va permettre à Wright de voler plus longtemps et de convaincre ainsi les sceptiques. En 1911, Léon sera blessé lors d'un accident d'avion et, épuisé par les séquelles de ses blessures, il s'éteindra le 19 décembre 1913 à Neuilly-sur-Seine. Il avait 43 ans.

Léon Bollée déposa le brevet d'une machine à calculer mécanique en 1889, obtenant une médaille d'or à l'exposition universelle qui se tenait cette année là à Paris. Il ne poursuivra pas ses recherches dans ce domaine et se consacrera à l'automobile.

Fervent promoteur du sport automobile, et notamment à l'origine de la légendaire épreuve des 24 heures du Mans, Léon sera également le Président fondateur de l'Union Auto-Cycliste de la Sarthe et de l'Aéro-Club de la Sarthe.

Pour en savoir plus sur Amédée Bollée et Amédée Bollée Jr, je vous invite à lire les pages spéciales dédiées à ces deux hommes dans la partie Encyclo43. Cliquez sur l'un des icônes ci-dessous.