LA PREHISTOIRE DE L'AUTOMOBILE
Pour bien comprendre
l'histoire de l'automobile, il faut avant tout connaître les éléments qui
menèrent à son invention. Grâce aux travaux de savants, de mathématiciens et
d'ingénieurs, nos premiers constructeurs ont pu créer nos premières machines
roulantes qui deviendront les "Automobiles".
Malgré toutes les précautions
prises lors de mes recherches, et face à des sources parfois contradictoires, il
se pourrait que certaines dates ne soient pas tout à fait exactes. Si vous
constatez une erreur, merci de m'en informer et de me joindre, si possible, un
document qui confirme la date exacte de l'évènement. Après un rapprochement avec
les documents en ma possession, l'information sera mise à jour si besoin.
Merci de votre aide.
De 1820 à 1849
L'ERE DES DILIGENCES A VAPEUR
En 1820, la locomotive est sur ses rails, enfin, les embryons de locomotives. Les premiers véhicules
terrestres sont apparus, et Drais à inventé l'ancêtre de la bicyclette, la
draisienne. Mais il reste encore beaucoup de chemin à faire pour arriver à
l'automobile. La nouvelle industrie est lancée. La machine remplace déjà la
force animale ou humaine dans les usines, grâce à Watt d'ailleurs. Le Fardier
de Cugnot fort au fond d'un hangar et les français s'assoupissent. Pendant ce
temps, l'Angleterre va prendre une certaine avance et se lancer dans la
construction de machines plus u moins intéressantes. Deux clans vont s'opposer,
les partisans de la locomotion routière et les partisans du rail. Si les seconds
pourront oeuvrer sereinement, les premiers devront faire face à des obstacles
parfois infranchissables.
1820
En 1820, William Cecil invente une pompe à feu qui n'utilise plus la vapeur mais
de l'hydrogène.
1820
Jules Griffith construit une diligence à vapeur, la seconde
en date, qui offre un grand intérêt. Sur cette dernière, le système de chaudière
est à serpentins et placée à l'arrière de la machine, soutenue par une forte
charpente. Dans les organes moteur, Griffith a introduit le condenseur formé de
nombreux tubes aplatis en métal léger, exposés aux courants d'air, qui
correspond à peu près à nos l'ancêtre de nos radiateurs actuels. La cabine
est supportée par un jeu de quatre gros ressorts semi-elliptiques et s'appuie
sur un châssis incliné vers l'avant. La direction est particulière, chaque roue
tournant au bout d'un axe mobile, la première apparition du système de
direction universellement adopté depuis et qui fait virer chaque roue
directrice perpendiculairement aux rayons de cercles concentriques. Un procédé qui sera réinventé
plus tard par Amédée Bollée père. Au cours des essais, la machine va se révéler
pataude. La chaudière n'est pas assez puissante pour propulser la lourde
machine. Malgré les efforts de Griffith et de son mécanicien Bramah, rien n'y
fera. La diligence est lourde, lente et capricieuse. Abandonnée, et réduite à
l'immobilité, elle va cependant inspirer quelques chercheurs qui viendront
l'étudier. Elle va connaître, grâce à sa conception et non pas à sa prestation,
un succès auprès des professionnels, et cela, sans sortir de son atelier. Griffith va poursuivre ses travaux et dans
les années à venir, il va mettre en place la première ligne régulière de diligence à vapeur.
1822
Naissance de Jean-Joseph Etienne Lenoir
le 12 janvier à Mussy la Ville, commune du Grand Duché du Luxembourg.
Naissance de Friedrich von Martini (1822-1897), futur
fondateur de la célèbre marque d'automobiles suisse Martini.
1824
William Henry James, de Londres,
dépose cette année un brevet pour deux machines qui commandent séparément deux roues motrices, les
débuts du différentiel. Le principe à l'air fort simple dans la théorie. On le
sait, dans un virage, les roues extérieures parcourent une distance plus grande
que les roues opposées. Dans le cas du principe de James, chaque roue arrière était
solidaire d'un vilebrequin attaqué par une machine à deux cylindres travaillant à haute pression.
L'essieu avant portait des robinets dont l'ouverture et la fermeture dépendait du braquage des roues.
Ils s'ouvraient plus ou moins, dosant la quantité de vapeur distribuée à chaque
machine. En ligne droite, elles recevaient la même quantité de vapeur. Dans les
virages, la machine situé côté extérieur recevait plus de vapeur. Fonctionnant
plus vite, elle reportait cette vitesse à la roue qui devait parcourir
la plus de distance.
Les essais furent concluants, mais James ne dispose pas de capitaux. Recevant une commande, il reçut alors l'aide
de Sir James Anderson. Ils construisent alors une diligence à vapeur, perfectionnée au fil de multiples essais. Lorsqu'elle
fut jugée prête, elle accomplit un voyage de plusieurs kilomètres avec 15 personnes à son bord à une vitesse de
19 et 24 km/h. Malheureusement, une fuite d'eau provoquée par l'explosion d'un tube, éteignit une des chaudière. Mais
la diligence poursuivit toutefois son voyage à 12 km/h, grâce à sa deuxième chaudière.
Jales entreprit d'autres recherches, confectionna une autre diligence plus
performante, mais il ne parviendra pas à résoudre ses problèmes d'étanchéité du circuit d'eau.
1825
Peugeot frères Aînés et Cie devient la Sté Peugeot
Frères Aînés, Calame et Jacques Maillard-Salins. Charles Christophe et Jean-Jacques Peugeot ont fondés avec Jacques Calame
des filatures qui deviendront les filatures Japy, très connues dans le Doubs. En
ce qui concerne la branche première, l'usine traite environ 100 à 150 kg d'acier
par jour et dispose de 7 laminoirs. La gamme d'outillage s'étend avec des boîtes
à outils et des tondeuses pour chevaux, ou pour coiffeur. La construction d'une
nouvelle usine à Valentigney débute pour le laminage à chaud.
Pour pallier à un manque d'adhérence de sa machine,
David Gordon a l'idée d'installer des "jambes" de propulsion
sous la caisse de cette dernière. Ce mécanisme, compliqué
et causant des dégâts au routes sera vite abandonné.
1826
Samuel Brown procède à Londres aux essais d'un chariot
propulsé par un moteur à gaz à combustion interne. Il dépose son brevet le 25
avril sous le n° 5350. Le moteur est un deux cylindres de 88 litres de 4,05 CV,
gaz atmosphérique, c'est à dire un mélange air/hydrogène.
Goldsworthy Gurney est né en 1793 (mort en 1875) en Cornouailles. C'est en 1825 qu'il construit sa première voiture à
vapeur, muni de jambes de poussée, comme l'avait fait David Gordon précédemment.
Ces jambes situées sous le châssis, devaient être utilisées
dans les montées. C'est avec ces accessoires que la machine de Gurney gravit la côte de
Windmill Hill. Cette année, il débute la construction d'une nouvelle une diligence
dont il prévoit l'utilisation entre Londres et Bath.
Brumm a reproduit ce
véhicule sous le référence X03.
1827
Onesiphore Pecqueur, ou Pecquer, chef des ateliers du Conservatoire
des Arts et Métier, où il a eu tout le loisir contempler le fardier de Cugnot, invente le différentiel
en 1827 et déposa son brevet en 1828 pour un véhicule à vapeur destiné à circuler
sur route, et doté du système bien sûr. L'engin possède la plupart des organes
propres à en faire un bon véhicule automoteur. Le miniaturiste Brumm en a fait
une parfaite reproduction.
Brumm a reproduit ce
véhicule sous le référence X07.
1828
La "London and Bath" de Gurney est au
point et pour sa première sortie, il doit relier la ville de Bath. Lors de
l'ascension de la Highgate Hill, et sans jambes de poussée, tout se passe pour
le mieux et notre homme en est ravi. Malheureusement, lors de la descente, tout
change. Les freins lâchent et la machine prend de la vitesse. Elle finira par se
retourner. Si la voiture avait nécessité un arrêt tous les 7 km pour ravitailler
sa chaudière, c'est tirée par des chevaux qu'elle reviendra à son point de
départ. Gurney n'en restera pas là.
1829
Mademoiselle Elisabeth Pugh Barker, écossaise et nièce du célèbre savant Mac Intosch qui découvrit la
solubilité du caoutchouc dans la benzine, épouse cette année Edouard Daubrée. En
débarquant en Auvergne, elle amena dans ses bagages le caoutchouc, avec l'idée
de réaliser des balles destinées à ses enfants. En 1832, Nicolas Edouard Daubrée
et son cousin Aristide barbier fonderont à Clermont-Ferrand une petite fabrique
de machines agricoles et de pompes diverses. Très vite, ils percevront l'intérêt
industriel que représente le caoutchouc vulcanisé et décideront de l'utiliser
dans leur fabrication de joints, de courroies, de clapets et de tuyaux. Aristide
Barbier à une fille, Adèle. Cette dernière va épouser un certain J. Michelin.
De cette union naîtra, en 1853 et 1859, deux charmants bambins, André et Edouard Michelin.
André, l'aîné, poursuivra des études d'ingénieur et s'avèrera un homme de
communication et de relations publiques remarquable. Edouard, lui, sera plutôt
créatif, peintre de talent et industriel hors pair. L'union de ses talents se
fera en 1889 avec la création de la plus grosse société de pneumatiques
française.
En 1829, Timothy Burstall et Hihn Hill eurent
à leur tour l'idée d'exploiter une ligne régulière. Pour ce faire, il
utilisèrent une machine conçue vers 1825-1826, qui adoptait pour
la première fois au monde un système de transmission par cardan, réalisé grâce à
un joint universel. Elle était également dotée d'une double traction, une a à
l'arrière et l'autre à l'avant, un système qui sera réinventé un siècle plus
tard et qui, développé mais identique en principe, est encore appliqué de nos
jours. La voiture adopte un corps de stage-coach ordinaire et la chaudière basse
est placée à l'arrière, reliée à deux cylindres qui commandent des
demi-balanciers. Chose pas commune, le tube en cuivre qui relie la chaudière aux
cylindres est en spirale, ce qui lui donne une qualité élastique qui réduit le
risque de rupture. Les premiers essais ont lieu à Edimbourg en 1826, puis à
Londres en 1827. Les résultats furent peu convaincants, la chaudière étant trop
faible pour propulser un véhicule bien trop lourd et finit par exploser. Mais
l'échec ne découragera pas les deux hommes qui tenteront de remédier à ce
problème. La seconde voiture sera dotée de 6 roues et comporte d'autres
innovations, comme un châssis-moteur séparé du reste du reste du véhicule et
considéré comme la première apparition du système de tracteur universellement
adopté depuis et repris par Gurney en 1830 pour son train routier.
Toujours en Grande-Bretagne, la locomotion à vapeur a pris son envol en ce qui concerne le
chemin de fer. Après Trevithick, William Hedley (1779-1843) a construit en 1813 sa locomotive, la "Puffing Billy",
pour les houillères Blacket à Wylam, près de Newcastle.
A la même époque, un fils d'ouvrier, Georges Stephenson
(1803-1859), ami de Trevithick, se lance aussi dans l'aventure de la locomotion. Autodidacte (il n'apprendra à
lire qu'à 18 ans), il apprendra la mécanique et deviendra ingénieur
des mines de charbon de Newcastle. Ses travaux vont le conduire à concevoir des locomotives, très inspiré des travaux de Trevithick.
En 1814, il réalise un premier prototype, une chaudière cylindrique monté sur quatre roues. C'est en 1817 qu'il réalise sa vraie locomotive,
une machine destinée encore une fois aux mines de charbon pour tirer des wagons. En 1923, il construit une usine et en 1925, réalise
une nouvelle locomotive. Construite pour tirer des marchandises et des passagers, est à l'époque la plus rapide avec une vitesse
de 30 km/h. Lors de son inauguration, la machine s'emballa et atteint les 40 km/h.
La "Rocket", construite en 1829, rencontre le succès. Prévue pour relier Liverpool et
Manchester, elle fait son premier voyage le 15 septembre 1830. C'est cette
machine qui va stimuler la construction ultérieure des locomotives et la pose de
voies de chemin de fer en Grande-Bretagne. Stephenson, d'ailleurs, sera le
superviseur de la construction de ses voies, mais aussi des ponts et des tunnels.
A la même période, Sir James Anderson, qui avait déjà financé quelques projets de W. H. James
en 1824, propose un projet tout à fait original et plein d'avenir. Il songe en
effet à former une combinaison de transport qui rassemble les trois formes de
transport à vapeur de l'époque, les trains, les bateaux et les nouvelles
diligences. Son projet devait emmener les voyageurs de Londres à Holuhead en
chemin de fer. Une fois sur place, les passagers embarquaient sur un bateau
jusqu'à Dublin. De là, ils prenaient place à bord d'une diligence qui les
emmenait à Galway ou ils montaient à bord d'un paquebot qui les transporteraient
en nouvelle Ecosse et à New York. La diligence à vapeur, qui devait accomplir le
trajet routier, était la Patent Steam Carriage.
Le projet ne se réalisa pas.
1830
Au début de la décennie, Gurney avait pensé à
un autre projet que celui de la diligence. Il avait songé à construire un engin
léger, sur quatre roues et capable de tirer une remorque où prendrait place des
passagers. Ce qu'on appelle un "train". En août de cette année, le 12
pour être plus précis, l'avant train de Gurney est attelé à un cabriolet à 4
places. Parmi les passagers, on trouve le duc de Wellington (vainqueur de
Napoléon à Waterloo) et Stephenson Robert (auteur de l'île au trésor). Cette
machine utilisée comme véhicule privé par George Cayley, père de l'aéronautique
britannique, qui d'ailleurs, finira un jour sa course dans une vitrine de
magasin. Munie de roues à disques en 1830, elle sera testée sur rails. Elle
tractera 20 tonnes à 8 km/h.
Walter Hancock, né à Malborough en 1799, commença à s'intéresser aux véhicules à vapeur
en 1824. A la suite de diverses recherches et expériences, il construit en 1826 une chaudière qu'il
monte sur une petite voiture à trois roues. Cette année, il construit l'Infant, un char à banc massif
doté de 10 places, équipé d'une machine oscillante placée à l'arrière et entraînant l'essieu (arrière aussi)
au moyen d'une chaîne.
Un mécanicien italien, de Bologne, et du nom de Luigi Pagani, constructeur de
machines à vapeur, aurait réalisé une voiture qu'il testa dans sa région.
Malheureusement, il n'y a pas de traces écrites de ses essais. La machine, selon les
dires, était équipée d'un primitif système de balancier. Il semblerait que son
passage sur les routes de campagne effrayât un peu les paysans, peu habitués à
voir passer devant chez eux ce type d'engin grinçant, dépourvu de suspensions et fumant
comme un diable.
1831
Sir Charles Dance, désireux de proposer
un service régulier en Gloucester et Cheltenham, commande pour ce faire
trois avant-train Gurney. Mais Gurney ne livra qu'un exemplaire de sa machine.
Cette dernière fonctionnera durant 4 mois avant que l'essieu casse sur un tas de
caillou déposer sur la route. Il faut dire qu'à l'époque, les conducteur de
véhicules hippomobiles, et surtout les propriétaires de compagnie de transport,
n'appréciaient pas l'arrivée de ces machines. Pour eux, cette future concurrence
est à bannir pour la survie de leur métier. Au moment de l'accident, la voiture
de Dance avait déjà effectué plus de 396 voyages. C'est un peu moins que ce qui
était prévu au départ, mais un résultat satisfaisant pour les uns, dangereux
pour les autres.
L'avant-train routier de Gurney
est toujours d'actualité puisqu'un dénommé Ward étudie à cette époque le projet d'une
liaison régulière pour voyageurs dans la région de Glasgow et commande lui aussi
une machine au constructeur. Gurney fait alors
l'erreur d'envoyer sa machine par bateau et non par la route, ce qui aurait
prouver sa fiabilité. Une fois sur place, il faut alors l'atteler pour gravir
une côte. Sceptique, Ward, un peu surpris et surtout apeuré, renonce à son
projet laissant Gurney repartir avec sa machine.
Dance ne fut pas le premier à proposer un service régulier. En 1829,
Timothy Burstall et Hihn Hill eurent cette idée. La machine conçue vers
1825-1826 adoptait pour la première fois au monde un système de transmission par cardan, réalisé grâce à
un joint universel. Elle était également dotée d'une double traction, une a à
l'arrière et l'autre à l'avant, un système qui sera réinventé un siècle plus
tard et qui, développé mais identique en principe, est encore appliqué de nos
jours. La voiture adopte un corps de stage-coach ordinaire et la chaudière basse
est placée à l'arrière, reliée à deux cylindres qui commandent des
demi-balanciers. Chose pas commune, le tube en cuivre qui relie la chaudière aux
cylindres est en spirale, ce qui lui donne une qualité élastique qui réduit le
risque de rupture. Les premiers essais ont lieu à Edimbourg en 1826, puis à
Londres en 1827. Les résultats furent peu convaincants, la chaudière étant trop
faible pour propulser un véhicule bien trop lourd et finit par exploser. Mais
l'échec ne découragera pas les deux hommes qui tenteront de remédier à ce
problème. La seconde voiture sera dotée de 6 roues et comporte d'autres
innovations, comme un châssis-moteur séparé du reste du reste du véhicule et
considéré comme la première apparition du système de tracteur universellement
adopté depuis et repris par Gurney en 1830 pour son train routier.
De son côté, Hancock, lui, débute l'exploitation d'un service régulier
entre Stratford et Londres avec l'Infant. La machine avait précédemment démontré ses qualités en gravissant une
pente de 5% sur une surface gelée, à un endroit ou les chevaux peinaient.
Après plusieurs voyages payants, le chauffeur bloqua la soupape de sécurité
afin d'augmenter la pression au démarrage. Cette pression, trop forte, fit
exploser la chaudière, tuant dans le même temps le pauvre homme.
Le mot "chauffeur", donné par les français, ne désignait pas le conducteur de la machine, mais la personne qui
s'occupaient de la chaudière, puis plus tard, de la mécanique. Au fil des années, et avec l'évolution de la motorisation,
le chauffeur disparaître, mais le terme sera conservé pour designer le conducteur.
Michael Faraday est né en 1791 à Newington dans le Surrey. Autodidacte, il devient coursier dans une librairie
après avoir quitté l'école à 14 ans. Grâce à la lecture, il va enrichir ses connaissances et en 1812, un riche
client, membre de la Royal Institution le découvre et lui permet de suivre les cours de Humphry Davy (1778-1829),
un chimiste et physicien qui a découvert l'arc électrique. Davy prend Faraday sous son aile et l'engage comme
assistant scientifique en 1813. Il rencontrera alors Ampère lors d'un voyage en France et deviendra ensuite
directeur de laboratoire (1825), professeur de chimie (1833) avant de succéder à Dalton (1766-1844) à l'Académie
des sciences de Paris comme associé étranger.
Depuis 1816, Faraday publie ses travaux qui lui permettent d'être
reconnu par le monde scientifique. En 1821, il aborde l'électromagnétisme et élabore un circuit tournant sous l'action
d'aimants permanents, le principe du moteur électrique. Cette année, il découvre l'induction électromagnétique qui
va permettre la construction de la dynamo. En 1833, il établira la théorie de l'électrolyse dont les lois portent désormais
son nom, puis se tournera vers l'électrostatique et définira, en 1846, le pouvoir inducteur spécifique.
Il s'éteindra en 1867 à Hampton Court, dans la maison que la reine Victoria avait mise
à sa disposition.
1832
La Sté Peugeot Frères Aînés, Calame et Jacques Maillard-Salins devient Peugeot Frères Aînés.
Hancock décide de remédier aux défauts de la
première Infant et réalise une nouvelle diligence dont l'empattement est plus
long, permettant de ce fait l'ajout d'une rangée de siège supplémentaire.
Contrairement à L'Infant I, l'Infant II dispose d'une carrosserie enveloppant la
chaudière et qui protège également les passagers. La première "excursion" se passa au bord de la mer
et 11 scientifiques prirent place à bord de la nouvelle machine, dont Alexander Gordon qui venait de
lancer le premier magazine "automobile" du monde, "The Journal of Elemental locomotion".
L'Infant II débutera un service régulier dès octobre sur la ligne Brighton-Londres.
Pour alimenter ses lignes, Hancock construit l'Era I, prévue
pour la liaison Londres-Greenwich, elle ne sera pas utilisée. L'Era II sera
envoyée à Dublin, en Irlande, pour quelques démonstrations. A son retour, elle
fera encore quelques tournées de promotion au cours de l'été 1835, à Reading,
Malborough et Birmingham, avant d'être mise en circulation sur ligne régulière.
Toujours pour alimenter son réseau, Hancock construit la diligence Autopsy.
1833
En avril, Hancock met l'Enterprise en service. La diligence, dotée
d’une caisse fermée d’omnibus, relie Moorgate et Paddington. Cette ligne existe depuis 4 ans pour
un service d'omnibus hippomobile. L'arrivée de l'Enterprise alimenta
encore plus les différents entre les sociétés de transport avec chevaux et les concepteurs de
diligence à vapeur.
Francis Macerone (1788-1849),
fils d'émigrant italien né à Birmingham, servit dans l'armée de Napoléon 1er et
fut l'aide de camp de Murat à la chute de l'Empire. Revenu en Grande-Bretagne lors de l'exil de l'Empereur à
Ste-Hélène, so passé dans l'armée française fut vite oublié. Il se lança alors dans la locomotion à vapeur et
collabora avec Gurney de 1825 à 1828 pour la conception de sa "London and Bath".
Plus pressé que d'autres, trouvant que les choses ne vont pas assez vite à son
goût, après un séjour à l'étranger pour s'allier aux turcs contre les russes,
Macerone revient au pays en 1831. John Squire fait appel à lui pour construire
une machine à vapeur. Il accepte le projet et déposera un brevet. La voiture
sera finalisée en 1833. Lors des essais, l'assistant recruté sur place et
inexpérimenté, va oublier de freiner dans la descente de Clay Hill. Malgré une
vitesse de 50 km/h, Squire ne panique pas et maîtrise l'engin. La voiture est
promise à un bel avenir mais l'histoire en décidera autrement.
La voiture de Macerone et Squire va
rouler durant 18 mois, sans pour autant assurer de service régulier et officiel.
la "London and Bath" aura parcouru plus de 2.700 km sans aucune réparation majeure. Tout est
confirmé dans un article paru dans le premier journal automobile fondé par
Alexandre Gordon, The Journal of Elemental Locomotion. Pour la suite de
l'histoire, il est important de savoir que Macerone a construit trois diligence.
La première reste en Angleterre mais les deux autres seront au centre d'une
sombre affaire qui ruinera Macerone. C'est la fameuse affaire Dasda.
Parmi les diligences en circulation en Grande-Bretagne à cette époque,
on trouve également la machine du Dr Church. Cet homme tenta de mettre en place un service régulier en Oxford et
Birmingham, sa ville natale. Le "Leviathan" était un assez drôle d'engin, décoré "Rococo". Il pouvait transporter une
cinquantaine de personnes et son mode de fonctionnement reste assez mystérieux. Selon les écrits, les roues étaient
"élastiques" et s'aplatissaient au contact du sol de façon à s'adapter au mieux aux imperfections de la route. Le "Leviathan"
fait deux apparitions pour un petit trajet dont l'un se termine toutefois grâce à l'intervention de chevaux.
Quelques temps plus tard, la compagnie informa que tous les problèmes étaient résolus et que la liaison allait pouvoir
se faire. Quelques voitures furent mises en circulation mais beaucoup tombèrent régulièrement en panne.
1834
John Squire, en froid avec Macerone, démissionne et rompt l'association
qui le liait avec ce dernier.
Il décide de poursuivre seul ses recherches et débute la construction d'une nouvelle machine qui portera son
nom. Cette dernière, une fois achevée, sera vite revendiquée par Macerone qui
jure à la contrefaçon et va se battre pour en réclamer les droits, tout en
insultant et en injuriant son ex-associé. Le char à banc de Squire, il est vrai,
ressemble en beaucoup de points à la première voiture conçue par les deux
hommes. Même disposition des sièges, même ligne générale et une chaudière très
inspirée des travaux de Macerone. Malgré cela, Macerone perdra son procès et
Squire, de son côté, argumenta qu'il était autant propriétaire de l'engin
initial et de ce fait, co-propriétaire des travaux qui permirent sa réalisation.
Premier revers pour Macerone. Squire poursuivra ses essais et fera patenter sa
voiture par le prince Albert, époux de la reine Victoria. Il va cependant, lui
aussi, se heurter aux même difficultés que Hancock, taxes trop élevées et
hostilités des propriétaires de diligence hippomobiles, grandissantes et
toujours aussi vives, ce qui rend l'exploitation de lignes régulières assez
difficile, voire dangereux. Découragé à son tour, il abandonnera cette voie.
Macerone, perdu dans ses
polémiques se retrouve face à de grosses difficultés financières. Sa colère
contre Squire tient plus du fait qu'il a besoin d'argent et qu'il entendait bien
toucher de l'argent grâce aux droits d'auteur. A cette époque, l'affaire Dasda
l'a ruiné et profondément atteint. De plus, il a ses créanciers à la porte et
ces derniers, furieux, finiront par dévaliser son atelier. A cette affaire
s'ajoute celle de Dasda. Il réalisera un autre véhicule en 1841 (construit par
Beale à Greenwich) et recevra une
commande de la General Steam Carraige Company mais cette société, malgré le bon
fonctionnement des machines, refusera de payer les factures. Après cette
nouvelle affaire, Macerone revendra ses brevets pour regagner son capital mais
sans faire aucun bénéfice. Il abandonnera alors ses travaux.
Dasda est un audacieux aventurier israélite italien qui se fait également appeler "Chevalier Dasda".
En voyant les machines de Macerone, il décide d'en acheter deux. Mais il ne
régla pas la facture et Macerone ne verra jamais l'argent de la transaction, et
ne reverra pas ses voitures non plus.
Avant que Macerone ne puisse réagir, Dasda est parti pour la Belgique, avec les
deux machines. La première sera présentée et fonctionnera en Belgique, à
Bruxelles, l'autre sera conduite à Paris.
Aux Etats-Unis, Thomas Davenport (1802-1851) invente le 27 novembre le premier moteur électrique
commercialisable. Il déposera son brevet en 1837. On lui octroie également l'invention du tramway, mais il faut signaler
qu'un tramway urbain, construit par John Stephenson, circulait déjà en 1832 à New York, entre le haut Manhattan et Harlem.
Charles Dietz (1801-1888), un ingénieur allemand, a construit un
"remorqueur à chaudière" baptisé Protée. Cet engin est capable de
tirer une voiture à une vitesse de 8 km/h. Malheureusement, il n'intéresse
personne. L'idée lui vient alors de l'expérimenter en Grande-Bretagne
mais une loi y interdit la circulation de tous véhicules sans chevaux s'ils ne
son pas précédés d'un homme à pied muni d'un drapeau rouge et d'une cloche.
C'est donc en France qu'il va s'installer. Il dote les trois roues de sa machine
d'un cerclage de liège et cette année, se rend au rond-point des Champs-Elysées.
Il se dirige alors vers Neuilly qu'il relie en 17 minutes. Un peu plus tard,
après avoir passé 8 minutes à refaire le plein d'eau, il repart pour Nanterre.
Devant une foule terrorisée, il met 13 minutes pour gravir la côte de
Saint-Germain et 3 fois moins de temps pour la redescendre, car il n'a plus de
freins. Si l'expérience est réussie, et persuade les détracteurs, elle restera
sans lendemain. Seul un journaliste écrira que "les perspective d'une telle
machine sont incalculables".
Naissance de Gottlieb Daimler (1834-1900) le 17 mars à Schörndorf dans le Wurtemberg, fils de Johannes Daeumler,
artisan boulanger et de son épouse Frédérica née Fensterer.
1835
Après la présentation de
son train routier, Charles Dietz met en place une ligne régulière entre Paris et Versailles. Le chariot à vapeur
pèse 10 tonnes, possède une chaudière tubulaire. La particularité du véhicule
réside dans la conception des roues. Par soucis de confort, il ajoute, entre la
jante en bois et le cerclage en acier, une couche de feutre goudronné ou de
liège, histoire d'amortir les chocs causés par le mauvais état des routes. Une autre ligne est ouverte
entre Bordeaux et Libourne, ligne sur laquelle un remorqueur, comprenant un tender et
deux diligences pouvant transporter chacune 42 personnes, feront la liaison à 12 km/h.
En février 1835, Dasda présente à Paris une voiture à vapeur, dont il prétend être le
propriétaire. Une promenade est organisée sur les grands boulevards, de la rue
du Faubourg du Temple à la rue Royale, puis à la Concorde. Le roi
Louis-Philippe, à qui l'évènement fut relaté, décide d'assister lui aussi à une
démonstration. Dasda conduit alors se diligence sur un parcours préparé, de la
chaussée d'Antin à Neuilly ou se trouve le roi. Louis-Philippe inspecte la
voiture de fond en comble et se fait expliquer le mécanisme. Le colonel
d'Houdetot va ensuite parcourir 1.600 m sous les yeux de la famille royale et
devant une foule venue en masse assister à cet évènement. Dasda, félicité par le
roi, sera récompensé en recevant une tabatière en or. Mais la supercherie ne
durera pas. Il fut prouvé que la voiture, ainsi que celle de Belgique, étaient
celles de Macerone et qu'elle n'avaient jamais été réalisées par Dasda, qui les
avaient acheté mais jamais payé. Dasda réussit même à vendre ses prétendus
droits à une compagnie pour une somme de 16.000 £. Macerone ne touchera pas un
seul centime de la transaction et Dasda ne sera jamais inquiété par la justice.
1836
Afin d'alimenter des lignes toujours plus fréquentées, Hancock met en service l'Era II avec l'Autopsy sur la ligne
Moorgate-Paddington. Il y ajoute une nouvelle machine, l'Automaton. Le 20 septembre, Walter Hancock entame sa 20e semaine
d'exploitation de sa ligne. Ses diligences auront transporté 12.761 passagers, effectué 712 liaisons,
parcouru 6.758 km, 6 heures par jour. Il fallait compter alors 1 h 10 pour effectuer le trajet.
En Angleterre, à l'époque, les intérêts des compagnies de diligences à chevaux étaient tout puissants et
bien protégés. Le succès de Walter suscita rapidement la réaction des pouvoirs publics, et poussés par une
puissante coalition des agriculteurs, entrepreneurs de voitures, cochers, garçons d'écuries, Hancock, comme
Squire et bien d'autres, devra renoncer à l'exploitation de ses lignes régulières.
1837
Ouverture de la ligne de chemin de fer de l'Ouest qui met St Germain à 26 minutes de la capitale. Le voyage se
fait à une moyenne de 35 km/h et certains diront : "c'est à peine si l'on pouvait
apercevoir les arbres au passage".
1838
Walter Hancock est désormais un constructeur et exploitant de voitures publiques à vapeur de Londres. Il construit
un phaéton léger à quatre places qu'il va utiliser régulièrement en ville et l'exhibera dans Hide Park, ce qui lui
attire les faveurs attentives des personnalités britanniques et étrangères du moment. Pour lui, comme pour les autres,
la réglementation va encore le freiner dans son entreprise.
1839
Charles Goodyear, né le 20 décembre 1800 à New Haven dans le Connecticut, vit dans la misère lorsqu'en 1834 il s'intéresse au
caoutchouc après être entré dans un magasin général et découvert cette matière
importée du Brésil. Le vendeur lui raconta que son stock d'articles de
caoutchouc était foutu,fondu sous la chaleur torride et que cela dégageait une
odeur insupportable. Il lui dit également que l'hiver, le caoutchouc devenait
dur comme de la pierre.
La ruée vers le caoutchouc avait débutée au début 1830
et cessa brutalement, mettant à mal toutes les industries qui s'étaient lancé
dans la production d'articles faits de cette matière. Dure en hiver, molle comme
de la glue en été, la matière, sans traitement particulier, ne servait à rien.
Goodyear réfléchit et débuta alors ses recherches. Après maintes expériences
infructueuses, et proche du renoncement, criblé de dettes, il se retrouva même
en prison. Durant l'hiver 1839-1840, Charles utilisa du soufre pour ses expériences (après
l'achat d'un brevet à l'inventeur Nathaniel Hayward pour les droits exclusifs
d'exploitation d'un procédé d'imprégnation du caoutchouc avec du soufre). Dans
un magasin, il fait tomber par accident son morceau de pâte traitée sur un
poêlon chauffé à haute température. En voulant le récupérer, il s'aperçoit
qu'au lieu de fondre, la pâte a pris la consistance d'un cuir brûlé et qu'autour
de la partie calciné, il y a une sorte de collier brun et élastique Cette gomme
élastique altérée était devenue une nouvelle substance, un caoutchouc étanche.
Ainsi naît la vulcanisation du caoutchouc. Il déposa des brevets, en 1841
en Grande-Bretagne, puis en 1843 aux Etats-Unis.
Charles Goodyear mourut en 1860, criblé de dettes. Il ne laissa que son nom à la
propérité. D'ailleurs, il n'y a aucun lien entre lui et l'entreprise qui porte
aujourd'hui son nom, la Goodyear Tire & Rubber Co, sauf le fait qu'une petite
entreprise, la United States Rubber acheta un jour une petite entreprise dont
Charles avait été administrateur.
Les lignes régulières de diligence
à vapeur sont un succès. La pression des exploitants de lignes hippomobiles a cependant
mit un terme à ce nouveau concept de transport. Russell, Squire, Hancock sont les derniers chercheurs
à s'être investi dans ce domaine. Avec l'arrêt de ses exploitations, l'industrie automobile
naissante de la Grande-Bretagne va sombrer dans la nuit pour quelques longues années.
Quelques irréductibles persisteront mais leurs études seront toutes vouées à
l'échec. Même Hancock, jouissant pourtant d'un certain renom avec ses
diligences, ne pourra lutter contre les réglementations d'une autorité de plus
en plus hostile envers la locomotion routière à vapeur, et préférant tout miser
sur le chemin de fer.
Désormais, l'automobile va se développer Outre-Manche et c'est surtout en France et en
Allemagne qu'elle va prendre son essor. Sans oublier les Etats-Unis qui eux aussi, vont apporter
une participation importante à ce développement.
1840
Le moulin à café fait son apparition dans la gamme des outillages Peugeot.
A Depford dans le Kent, F. Hill a conçu une
voiture munie de ce qui semble être le premier différentiel placé dans l'essieu arrière. Pour l'exploiter,
il fonde la General Steam Carriage Company. Pour mémoire, c'est cette compagnie qui refusera de payer
Macerone en 1841. L'idée de Hill est de concurrencer les tarifs exorbitants imposés par les Chemins de fer
qui disposent désormais du monopole dans le transport de marchandises sur courtes
distances. Après quelques démonstrations, en reliant Londres à Hasting et retour dans la journée,
il devra se résoudre à abandonner son projet à son tour.
Parmi les chercheurs, ingénieurs et mécaniciens
américains qui s'intéressent aux travaux des anglais, il y a un certain
Paul Rapsey Hodge. Cet homme travaille sur la lutte contre l'incendie et cette
année, pour la ville de New York transforme un véhicule à vapeur en pompe à
incendie, la première du genre aux Etats-Unis. Il va la peindre en rouge sang de
boeuf et la baptise Red Engine maroon. Le premier camion de pompier en quelque
sorte. La machine à vapeur, qui sert à la traction, actionne la pompe lorsque
l'engin arrive au poste d'incendie. Les roues sont alors soulevées de terre et
servent de volants qui servaient à manipuler la pompe qui parvenait à lancer
plus de 2.800 tonnes d'eau à l'heure. Malheureusement, son poids de 2 tonnes la
rendait assez difficile à déplacer et c'est avec lenteur qu'elle se rendait sur
les lieux d'incendie. Hodge venait d'ouvrir une nouvelle voie. De nombreux
constructeurs vont se lancer dans cette industrie et c'est pourquoi tous les
véhicules construits entre 1840 et 1860 aux Etats-Unis seront des
voitures-pompes. parmi ces hommes, il y aura Fischer qui fera construire par
Novelty New York deux pompes automobiles dérivées des travaux de Hodge. Il
détournera ensuite ces deux engins et les transformera en tricycles pour le
transport de trois personnes. Le premier sera terminé en 1859.Ce véhicule sera
dotée d'une direction originale, assurée par un jeu de tiges permettant au
pilote de se tenir loin en arrière du véhicule. Rompant avec les anciens
systèmes à attaque directe, on peut dire que ce procédé est l'ancêtre des
directions automobiles modernes.
1841
Naissance de Louis-François René Panhard
à Paris, au 22 rue Bergère. Après de brillantes études au collège Ste Barbe, il
entrera à l'Ecole Centrale pour devenir ingénieur.
Jusqu'à cette année, la majorité des moteurs fonctionnaient avec un mélange air-gaz.
Luigi De Cristophiris va changer tout cela en mettant au point une machine qui utilise
pour la première fois un carburant liquide, le pétrole.
1843
Naissance de Louis Delaunay à Corbeil.
Naissance d'Emile Delahaye à Tours le 16 octobre. (photo 1)
Naissance en janvier d' Emile-Constans Levassor à Marolles en Hurepoix. (photo 2)
Naissance de Henry Martyn Leland
le 16 février à Danville, dans le Vermont. Après des débuts à l'arsenal de
Springfield pendant la Guerre de Sécession, il entrera chez Samuel Colt.
Passionné par la mécanique de précision, il deviendra fabricant de
machines-outils et fournira les premiers constructeurs d'automobiles. En 1903,
il fondera la firme Cadillac puis Lincoln en 1917.
1844
Naissance d'Eugène Peugeot à Valentigney, fils de Jules Peugeot.
Naissance le 10 mars au Mans d'Amédée Bollée père. Les origines de Bollée sont intéressantes.
On retrouve les traces d'une famille de fondeurs de
cloches portant ce nom vers 1715. A l'époque, ce sont principalement des itinérants, qui s'arrêtent au pied
des chapelles, des églises ou des cathédrales pour, à la demande, fondre des cloches. Pour cela, ils creusaient
des fosses et construisaient des fours sur place. Il faut se dire qu'à cette date, le transport des cloches n'étant
pas des plus évident et qu'il était plus simple de tout faire sur le lieu d'installation. En 1838, les chemins de
fer se sont développés et un certain Jean-Baptiste-Amédée Bollée, travaillant à Bou, du côté d'Orléans, décide de
s'installer à St-Jean de Bray. La profession se sédentarise alors et les cloches peuvent être acheminées sur les routes
nouvelles ou le train. Cette famille Bollée serait apparentée aux Bollée du Mans, qui deviendront des industriels, précurseurs
de l'automobile et de l'aviation.
Cette seconde branche est représentée par
un certain Ernest-Sylvain Bollée, qui vient de la Haute-Marne et
qui s'installe également au Mans. Sans savoir si un lien familial relie les deux familles, on peut supposer que la présence
dans la ville mancelle à une même époque de deux personnes exerçant la même
profession de fondeurs de cloches, et portant le même nom, n'est pas d'une pure coïncidence.
D'après les renseignements collectés, il semblerait qu'un lien existe.
Ernest-Sylvain Bollée est le premier à vendre ses inventions : béliers hydrauliques et éolienne. Trois de ses fils
hériteront chacun de l'une des activités. La fonderie de cloches sera destinée à Amédée Bollée, qui transmettra plus
tard son héritage et son génie inventif à deux de ses trois fils, Amédée jr et Léon.
Naissance de Karl Friedrich Benz à Baden Muehlburg,
fils d'un conducteur de locomotives.
Naissance de Paul Piccard, futur fondateur de la marque
suisse Piccard-Pictet et des automobiles Pic-Pic.
1845
La Société Perin et Panhard voir le jour cette
année. Fondée à l'origine par l'association de Perin et de Pauwells, cette entreprise va
fabriquer des scies à rubans. A cette date, Perin est encore loin de s'imaginer
qu'il est à l'origine de la naissance d'une des plus grandes et certainement la
plus ancienne marque automobile française : Panhard et Levassor.
La Société Delahaye voit le jour pour la fabrication de briques. Elle se
développera et se consacrera ensuite à la fabrication de moteurs fixes. A cette
date, Emile n'a que deux ans.
Robert William Thompson ne construit pas
d'automobiles à vapeur, mais cherche plutôt à les améliorer. On peut le
considérer comme le premier "accessoiriste" du monde automobile. C'est en
regardant les machines produites qu'il s'aperçoit que ces dernières sont assez
inconfortables. Il est vrai que le cerclage en fer des roues n'arrange rien.
Thompson va donc chercher à résoudre ce problème et l'idée lui vient de les
doter d'un bandage en caoutchouc hermétique, rempli d'air, pour atténuer et
absorber les chocs. Montés sur les roues d'une voiture hippomobile, les
pneumatiques sont rapidement testés, mais l'inventeur n'est pas satisfait et
laisse son projet en plan. Il avait même inventé une pompe de gonflement,
baptisée "Condensateur" qui ressemble étrangement à notre pompe à vélo actuelle.
Thompson venait de mettre au point un principe toujours en vigueur de nos jours.
Heureusement, dans sa tête, Thompson continue d'y penser. Il est sur d'avoir
trouver "l'invention" du siècle.
1846
Naissance de Wilheim Maybach le 9 février à Helbroon.
1847
Naissance de Georges Bouton.
J. Frossard de Saugy fonde à Lyon les Chantiers de la Buire. Spécialisée dans la construction de moteurs à vapeur et
dans le matériel roulant pour le rail dans un premier temps, la firme ouvrira sa
propre branche automobile.
Naissance de John Brisben Walker, fondateur de la marque américaine pionnière Locomobile.
1849
Naissance d'Armand Peugeot, fils d'Emile Peugeot.
Naissance des jumeaux Francis Edgar
et Freelan Oscar Stanley à Kingfield dans le Maine.
A suivre : La période de 1850 à 1869, et l'arrivée des petits moteurs...