LA PREHISTOIRE DE L'AUTOMOBILE     

Pour bien comprendre l'histoire de l'automobile, il faut avant tout connaître les éléments qui menèrent à son invention. Grâce aux travaux de savants, de mathématiciens et d'ingénieurs, nos premiers constructeurs ont pu créer nos premières machines roulantes qui deviendront les "Automobiles".

Malgré toutes les précautions prises lors de mes recherches, et face à des sources parfois contradictoires, il se pourrait que certaines dates ne soient pas tout à fait exactes. Si vous constatez une erreur, merci de m'en informer et de me joindre, si possible, un document qui confirme la date exacte de l'évènement. Après un rapprochement avec les documents en ma possession, l'information sera mise à jour si besoin.  Merci de votre aide.

De 1800 à 1818

PREMIERES ESSAIS

Avant de débuter ce nouveau siècle, il faut noter une évolution notable sur les premières automobiles apparues jusque là. cet évolution porte sur la direction, qui attaquait généralement directement les roues avant et demandait beaucoup d'efforts de la part du conducteur. Ce système va peu à peu disparaître et plus personne ne l'utilisera à partir de 1800. Dès les premières années du nouveau siècle, les directions seront démultipliées à l'aide d'engrenages, ou placées à l'avant sur de petites roues jumelles indépendantes de l'ensemble.
En 1800, les brevets de Watt qui gênaient l'évolution de la machine à vapeur tombent dans le domaine public. Les inventions de cet homme plein de génie furent des succès, et l'impact sur le développement industriel de son pays indéniable. A partir de cette date, l'évolution du moteur à vapeur va prendre toute son ampleur et faire de la Grande-Bretagne la grande puissance industrielle de l'époque. Les premières voitures "sans chevaux" apparaissent, en Europe, comme aux Etats-Unis. Une nouvelle ère débute. Dans cette partie de l'histoire de l'automobile, on parlera de la famille Peugeot, un bel exemple de reconversion fantastique d'une entreprise familiale de meunerie à l'industrie de l'acier.

1800

Napoléon 1er crée la numérotation des routes, en nationales et en départementales. En ce qui concerne l'automobile, tout va aller très vite désormais.

Une fois ses brevets et sa machine dans le domaine public, James Watt quitte sa société pour se consacrer à des voyages en Europe et se remettre à d'autres recherches. Petit à petit, tous les secteurs vont s'ouvrir à l'utilisation de ses machines à vapeur. En 1814, il sera admis à l'académie française des sciences comme membre associé. Il s'éteindra en 1819, le 19 août à Heathfield. Son nom sera donné à l'unité de puissance, le Watt (W) encore utilisé de nos jours.

1801

Philippe Lebon a inventé le premier combustible fluide, le gaz d'éclairage. Il a prévu, dans son brevet déposé cette année, d'utiliser la force explosive du gaz brûlant avec de l'air pour repousser un piston dans le cylindre d'un moteur à gaz, à 3 cylindres de diamètres différents. Ce moteur dispose d'un système primitif d'allumage par étincelle électrique. Mais ses recherches n'iront pas plus loin. Il sera assassiné le 2 décembre 1804. Nous consacrons une page spéciale dans notre encyclopédie sur la vie de cet homme.

La première raison de l'arrêt de ses études est le manque de financement. La location du vaste hôtel particulier de la rue Saint-Dominique (aujourd'hui occupé par le Crédit national) ne fut pas rentabiliser par les recettes des droits d'entrée. Les frais de publicité ont également une grande part de responsabilité dans cette affaire. Lebon en sortira totalement ruiné. Heureusement, la marine a le plus grand besoin de goudron et, justement, la distillation du bois produit cette matière. Avec l'aide de Chaptal, un chimiste, ministre de l'intérieur à l'époque, Lebon fonde une fabrique en forêt de Rouvray, près du Havre, puis une autre en forêt de Marly.

La seconde raison qui provoqua l'arrêt de ses recherches et de ses activités est tout simplement son décès prématuré. Assassiné en décembre 1804 à Paris, poignardé par un inconnu, le motif de la mort de Philippe Lebon reste encore à élucider.
Assassinat ? Erreur sur la personne ? Crime crapuleux ? Complot commercial ?
Le 2 décembre 1804, à quelques heures du sacre de l'Empereur, l'inventeur du bec de gaz est retrouvé poignardé de treize coups de couteau. La police va envisager toutes les hypothèses, sans jamais trouver la raison de sa mort.

La première hypothèse est le crime crapuleux, les rues de la capitale n'étaient pas sures à cette époque.

La seconde raison évoquée est l'erreur. A l'aube de ce 2 décembre, les cloches de Paris sonnaient et les canons tonnaient pour le grand jour du Sacre de Napoléon. Pour l'évènement, le Pape Pie VII se déplace spécialement à Paris et la capitale est en effervescence. L'atmosphère est également très tendue et les opposants de l'Empereur sont très nombreux. La bourgeoisie vit depuis une année dans la crainte d'une restauration des Bourbons, susceptibles de lui retirer les biens nationaux, des biens acquis à bon compte mais auxquels elle tient. La reprise de la guerre avec l'Angleterre a réveillé les chouans et un complot, celui de Cadoudal et Pichegru, a été éventé juste à temps. Heureusement, sur proposition du Tribunat, le suffrage universel (3.600.000 oui contre 2.500 non) a proclamé le Premier consul Empereur héréditaire. La Marseillaise est remplacée par le Veillons au salut de l'Empire et le coq gaulois par l'aigle romain et les abeilles : « Le coq est de basse-cour, c'est un animal trop faible », déclara Napoléon. Pour mieux frapper les esprits, l'Empereur veut un sacre, mais pas au Champs de Mars, à Notre-Dame, devant les généraux et les notables venus de toute la France. La présence du pape doit désarmer l'opposition des départements restés profondément catholiques, la Vendée notamment. C'est donc dans cette cathédrale que Napoléon sera sacré Empereur, et Joséphine son impératrice. Ce 2 décembre 1804 est un jour chômé pour les Parisiens et dans la ville, ce ne sont qu'envols de montgolfières, spectacles gratuits, fontaines de vin, jeux de toutes sortes. Après une cérémonie réservée aux dignitaires, il fallait bien que le peuple s'amuse. Dans tout Paris, et particulièrement aux Champs-Elysées, où se trouvent jeux de paume et de boule, restaurateurs et limonadiers, et où les filles s'enivrent avec les soldats. C'est justement dans un des jardins encore sauvage et plongé dans l'obscurité totale que la police trouva le corps d'un homme tué de treize coups de couteau, celui de Lebon. Il se trouve qu'il ressemble étrangement à l'Empereur : même figure pâle, mêmes cheveux plaqués sur le front, même taille, à peu près le même âge. Un véritable sosie. Au point que des enquêteurs se demandent un moment s'il ne s'agit pas d'un meurtre commandité par "l'infâme William Pitt" (le second), le Premier ministre anglais, et que Philippe Lebon fut pris pour l'empereur. Depuis 1804, le mystère du décès de notre inventeur reste un mystère que la police n'aura jamais réussit à résoudre.

La troisième hypothèse est la version commerciale. Lorsque Lebon est assassiné, Paris est éclairé par 4.500 réverbères fonctionnant à l'huile de tripes ou de colza. L'arrivée du gaz d'éclairage vient contrarier les affaires des fabricants des combustibles jusque là utilisés. S'opposant à une invention qui les menace, on pourrait supposer qu'il aient voulu se débarrasser de Lebon avant que ce dernier finalise ses travaux. De toute façon, et si c'était le cas, la mort de Lebon n'aurait servi à rien puisqu'en Angleterre, William Murdoch, qui travaille sur le même sujet, va surmonter en 1803 les dernières difficultés de la mise au point de l'éclairage au gaz.
Dans les mémoires, Lebon restera comme un visionnaire puisque son principe sera adopté en 1940 avec succès pour les gazogènes qui équiperont les automobiles et les camions à une époque ou l'essence deviendra pratiquement introuvable pour les français. En attendant cette époque, ses recherches ne resteront au fond d'un tiroir. Etienne Lenoir se verra confier la finalisation du projet de Lebon et mènera cette tâche avec succès en 1860.

1802

Ingénieur des mines de Cornouailles, Richard Trevithick a dessiné une machine que ses ouvriers, durant leurs loisirs, construisent  dans l'usine de Camborne de John Tyack. Le 24 décembre, les premiers essais sur route sont effectués. La machine embarque 7 à 8 personnes et s'engage sur la pente de Beacon Hill, forte d'une inclinaison de 5 %. Faute de vapeur, Richard devra s'arrêter avant le sommet.
Le 28 décembre, de nouveaux essais sont effectués et cette fois, la machine parcourt 360 mètres avant de stopper suite à une avarie. Fatigués, Richard et son cousin Andrew décident de se restaurer avant d'engager les réparations nécessaires et de reprendre les essais. Les deux cousins oublient alors la machine qu'ils ont abrité sous une remise. La chaudière encore chaude, se trouva rapidement à cours d'eau et chauffa. Le fer rougit déclencha un incendie qui réduisit en cendre la remise mais également la machine. Mais cela ne va pas pour autant décourager les deux hommes. La Puffing Devil (photo 1) n'est plus mais Trevithick n'en restera pas là et construira d'autres machines en ouvrant l'ère de la locomotive. Il réalise en 1802 une nouvelle machine expérimentale au sein de la Coalbrookdale Company, d'ou son nom, la "locomotive de Coalbrookdale" (photo 2).

1803

William Murdoch a suivit de près les travaux Philippe Lebon et travaille, depuis 1792, sur le même principe que le français. Toutefois, il ne distillait pas du bois, mais de la houille, un procédé connu depuis 1664 grâce aux expériences de l'anglais James Clayton. Murdoch, qui conduisait des études plus approfondies que Lebon sur le gaz d'éclairage, envisagea son utilisation pour un éclairage urbain, contrairement à Lebon qui la destinait à un usage privé. Il se mit alors à prospecter auprès des industriels pour promouvoir l'éclairage au gaz. Il rencontra ainsi James Watt pour qui il équipa ses usines entre 1798 et 1803. En 1805, ce sera le tour d'une filature. C'est donc en Grande-Bretagne que l'éclairage au gaz est adopté à l'échelle industrielle. L'éclairage urbain ne sera adopté qu'en 1807.
Le 26 mars 1802, Trevithick dépose un nouveau brevet pour une machine à vapeur comportant une cabine pour passagers et prévue pour la route, la "London Steam Carriage". Sur ce véhicule, la chaudière est placée à l'arrière et actionne un cylindre horizontal qui donne le mouvement à des roues de très grand diamètre. La nacelle, suspendue fort haut, est difficile d'accès et le conducteur n'est pas mieux loti. Les essais seront effectués à Londres mais sans véritable succès, Richard se concentra à nouveau sur la locomotion sur rail.

Brumm a reproduit ce véhicule sous le référence X04. par contre, il ne s'agirait pas du modèle initial à roue unique à l'avant.

1804

Parmi toutes les études que le physicien, chimiste, astronome et mathématicien Jean-Baptiste Biot (1774-1862), on trouve celle concernant le principe de l'échauffement adiabatique des gaz par compression, un principe attaché au fonctionnement du moteur Diesel.

Avec une nouvelle machine, issue de la "locomotive de Coalbrookdale" expérimentale, Trevithick organise le 21 février 1804 un périple de dix miles entre les forges de Penydarran de Merthyr Tydvil et Abercynon, à une vitesse de 8 à 10 km/h. La machine, la "Penydaren locomotive", issue des ateliers de la Penydaren Ironworks de Samuel Homfray, tracte 5 wagons contenant 10 tonnes de fer et transporte 70 personnes. Ce trajet prolongé se transforme aussitôt en première mondiale. Le seul petit soucis est la rencontre avec une grille qui ne résistera pas au choc, mais heureusement sans dommages pour le conducteur et la voiture. Il faut dire que les rails, à l'origine prévus pour des véhicules hippomobile, ne résistaient pas à l'époque aux poids des machines.

Christopher Blackett sera à l'origine de la construction d'une autre machine, la "Wylam Colliery Locomotive" selon le principe de la Penydaren mais en plus légère. Après des essais, Blackett refusera la machine qui sera convertie en ventilateur pour la fonderie.

1805

Après avoir rechercher vainement des aides financières pour son projet de chariot à vapeur, Oliver Evans abandonne. Mais pas pour longtemps. Il reprit ses études et construit un drôle de véhicule hybride à vapeur, mi-remorque, mi-péniche à fond plat, sur quatre roues et aussi bien sur terre que dans l'eau, avec lequel il circule dans la ville de Philadelphie. Il est baptisé "Orukter Amphibolos". Mais l'aventure n'ira pas plus loin et Olivier Evans se consacrera à d'autres recherches et créera en 1805 une machine frigorifique à compression d’Éther, ancêtre du réfrigérateur.

Brumm a reproduit ce véhicule sous le référence X08.

1807

Joseph "Nicephore" Niepce, né en 1765, débuta en 1798 avec son frère Claude des études sur un moteur fonctionnant sur le principe de la dilatation de l'air au cours d'une explosion. Ancien volontaire dans la marine, il regretta souvent que son bateau ne dépendait que des courants et de la force du vent, et qu'un moteur serait fort appréciable pour le manoeuvrer. En 1807, après de longs travaux et la construction d'un bateau pour l'utilisation du moteur, ils obtiennent un brevet pour l'invention du premier moteur à combustion interne (à air dilaté par la chaleur), signé par Napoléon.

Ce moteur, baptisé "Pyréolophore", fonctionne au départ avec de la poudre de lycopode, une poudre que l'on trouve dans le commerce et utilisée en dermatologie. Ils obtiennent avec cette poudre des effets détonants impressionnants. Le moteur à combustion interne et injection utilise la pulso-réaction sur l’eau pour la propulsion du bateau. Il utiliseront ensuite de la poudre de charbon et de l'huile de pétrole. Ayant obtenus un brevet pour dix ans, les deux frères tenteront de trouver, à Paris et à Londres, un moyen de tirer profit de leur moteur. Après des perfectionnements et quelques approches, les deux frères abandonneront le projet pour se consacrer à un autre secteur, la photographie. Aujourd'hui, Nicéphore Niepce est considéré comme l'inventeur de la photographie Il s'éteindra en 1833.

Le suisse François Issac De Rivaz (1752-1828) construit un moteur à 2 pistons libre, fonctionnant avec un mélange d'hydrogène et d'oxygène comme carburant. Il déposera son brevet le 1er janvier 1807 mais concevra une automobile en 1806 pour recevoir son moteur. Elle roule cette année et sera référencée comme la première automobile à être motorisée par un moteur à combustion interne. Cependant, le moteur de Rivaz ne connaîtra que peu de succès. Il était difficilement exploitable car peu puissant et l'obtention de son carburant assez complexe. Il faudra attendre Lenoir pour voir apparaître le premier moteur à combustion interne pratique. Le 30 janvier, De Rivaz prend un brevet "sur la manière d'utiliser la combustion des gaz inflammables pour mettre en mouvement diverses machines et remplacer la vapeur". En 1813, il construira une autre voiture, longue de 6 mètres et pesant presque la tonne mais on ne sait pas si l'engin circula. Il se consacrera ensuite à la construction d'une pompe à incendie.

1808

Au cours de l'été 1808, une palissade circulaire est construite dans le parc d'Euston Square à Londres. A l'intérieur, une machine à vapeur tourne sur un circuit formé de rails. C'est une nouvelle machine de Trévithick, la "Catch me who can". Pour un shilling, le public est invité à voir fonctionner cette locomotive à vapeur. Encore une fois, les rails ne tiendront pas le coup et la machine se renversera. Après cette expériences, Trevithick entamera d'autres recherches, mais ne fera pas fortune. Après un séjour prolongé en Amérique, il reviendra en Grande-Bretagne, sans un sou. Il s'éteindra dans la pauvreté en 1833 à Dartford. La suite concerne l'histoire du chemin de fer.

La locomotive va désormais se développer à grande vitesse et prendre un essor considérable en Europe, comme aux Etats-Unis ou dans le reste du monde. Les recherches sur la locomotion à vapeur ont permis de réduire la taille des machines, d'augmenter les puissances et surtout, d'envisager son utilisation pour l'automobile. Les pionniers de l'automobile ont tous été inspiré par la vapeur. N'oublions pas que Henry Ford a fait ses débuts en travaillant à la Michigan Company Works, une fabrique de moteur à vapeur de Detroit et que c'est une machine à vapeur miniature qui donnera l'idée à De Dion et Bouton de construire une automobile. Le moteur à essence prendra très vite la suite. Mais en 1830, qui pourrait y penser ? Lenoir ne mettra au point son moteur à gaz qu'en 1860, et Beau de Rochas ne nous proposera pas le moteur 4 temps essence avant 1862.

1810

Avec l'ouverture des frontières douanières, les fils de Peugeot décident de se lancer dans la métallurgie. Disposant d'un héritage conséquent, ils envisagent la construction d'une usine. A partir de 1810 et avec l'autorisation du préfet du Doubs qu'ils obtiennent en 1812, ils transforment le moulin à grains du Sous-Cratet en fonderie. Ils s'associent avec un gendre des Japy, grande famille d'horloger de Montbéliard, et fondent la société Peugeot Frères et Jacques Maillard Salins dans le but de fondre et forger l'acier.

1811

Henri et Emile Delaugère fonde la Delaugère et Cie à Orléans, firme dédiée à la fabrication de voitures hippomobiles.

Cette même année, Jules Peugeot, fils de Jean-Pierre Peugeot II, vient au monde à Hérimoncourt.

Admis en 1814 en tant que membre associé à l'Académie française des Sciences, James Watt s'éteint le 19 août à Heatfield.

1815

Naissance d'Emile Peugeot à Hérimoncourt, deuxième fils de Jean-Pierre Peugeot II.
Le papy, Jean-Pierre 1, ne verra pas son petit-fils grandir. Il est mort prématurément en 1814. Jean-Frédéric, frère de Jean-Pierre II s'éteindra lui en 1822. Entre-temps, la fonderie de Sous-Cratet, jugée peu rentable, a été abandonnée en 1814. Il sera transformé en une usine pour la fabrication d'acier laminé à froid.
Naissance d'Alphonse Eugène Beau de Rochas, le 9 avril à Digne.
Le papy, Jean-Pierre 1, ne verra pas Son père fut inspecteur des Contributions directes, percepteur de la ville et trésorier de la Caisse d'Epargne. Sa mère est issue d'une famille d'apothicaires. A neuf ans, il sera pris en charge par un oncle religieux qui s'occupera de son éducation. A seize ans, il sortira de pensionnat et retournera à Digne pour devenir apprenti géomètre, géomètre, puis ingénieur de travaux de Génie Civil, et tout cela, sans fréquenter les Grandes Ecoles.

John Loudon MacAdam (1756-1836) met au point un procédé de revêtement composé de pierres concassées et de sable, agglomérés au moyen de rouleaux compresseurs et qui recouvre les routes. Ce procédé a bien évolué et a été remplacé depuis par d'autres principes mais on utilise encore le terme de macadam pour désigner argotiquement la route, comme on dit l'asphalte ou le bitume.

1817

Karl Friedrich Christian Ludwig Drais von Sauerbronn invente la "draisienne", la première bicyclette de l'histoire. Il aurait inventé cet engin pour remplacer le cheval au cas ou l'espèce viendrait à disparaître. Une drôle d'idée, qui, cependant, aura de l'avenir. En 1818, il aurait monté une chaudière sur la draisienne et aurait baptisé le nouvel engin : "Vélocipédraisiavaporianna". C'est peut-être la première motocyclette.

1818

Chez Peugeot, le moulin de Sous-Cratet est désormais une de production et de transformation de l'acier. Après l'obtention d'un brevet cette année pour la fabrication de scies, une voie nouvelle s'ouvre à eux. Grâce au laminage à froid, les Peugeot, Jean-Pierre er Jean-Frédéric, se lancent dans l'usinage de l'acier, la fabrication des ressorts pour mécanismes d'horlogerie et des lames pour scies. Toute une gamme d'outils va ainsi voir le jour. Pour se distinguer, Peugeot adopte le lion du blason de la Franche-Comté. Ce sera désormais la marque de reconnaissance de l'entreprise, signe distinctif encore en usage aujourd'hui et qui symbolise la puissance, la robustesse et la souplesse. Redessiné vers 1850 pour l'outillage Lion-Peugeot, Armand l'utilisera dans sa forme initiale à la fin du siècle pour ses voitures.

A suivre : La période de 1820 à 1849...