RENAULT    

Dernière mise à jour : 26/05/2010

Police - Gendarmerie - Pompiers - Ambulance

Petit historique, suite...

Beaucoup de Renault dans les forces de l'ordre, mais certaines ont marqué plus que d'autres, comme la 4 CV "pie", la R8 Gordini ou l'infatigable Estafette.
Juvaquatre
Découverte au Salon de Paris de 1937, la Juvaquatre va connaître une carrière extrêmement longue puisque les derniers exemplaires de sa descendante, la Dauphinoise, furent assemblés jusqu'en 1960. Entre temps, la voiture fut la complice de nombreux artisans, l'outil indispensable aux administrations. Elle fera une belle carrière au sein de la Gendarmerie, surtout la version fourgonnette sortie peu de temps avant la Seconde Guerre. Face aux Simca 5 et Peugeot 202, ses principales concurrentes, la Juvaquatre devra trouver sa place. Ce n'est qu'en 1945 que sa carrière démarrera véritablement. C'est en 1950 que la Gendarmerie adopte le véhicule, dans sa version vitrée.

Juvaquatre vitrée 1955
Eligor

Dauphinoise 1956
Norev
Affectée aux brigades territoriales en temps que "voiture routière de brigades", les Juvaquatre sont dotées d'un imposant poste de radio, émetteur/récepteur, d'origine américaine dans la plupart des cas. Principalement vouées aux missions de Police de la route, on trouvera quelques modèles affectés au Secours Routiers. Ces dernières seront dotées d'une caisse à outils, d'une trousse de premier secours et d'un brancard, pour pouvoir intervenir rapidement et porter aide et assistance aux usagers en détresse. En 1956, la Juvaquatre, adoptant une porte arrière qui s'ouvre dorénavant de droite vers la gauche, devient Dauphinoise.
R 2060
A la fin de la Seconde Guerre, les Usines Renault proposent un nouvel utilitaire, le Type 206 E1, qui, dans un premier temps, sera livré à l'armée et aux hôpitaux. Ces derniers ont un besoin urgent de fourgons et de véhicules sanitaires fiables. Le poids de charge étant de 1.000 kg, c'est le surnom qui sera donné à cet engin. Au fil des années, le fourgon sera décliné dans toutes sortes de carrosserie, de la plus simple à la plus extravagante. R2060 en 1947, épaulé par les R2061 en 1949 et les R2062 en 1950, il devient R2065 (1.000 kg) ou R2066 (1.400kg) en 1952. Son succès est tel que ces utilitaires seront produits jusqu'en 1966. Suivront des versions 4x4 baptisés R 2067 et R2069, puis le R2086. Ces trois versions donneront une combinaison qui mènera au Type R2087.
Après le R2060 1.000 kg de 1947, le R2065 est une nouvelle machine, dotée d'un moteur plus puissant, un moteur culbuté à soupapes baptisé "85 culbuté". Avec ses 49 ch., l'utilitaire gagne en puissance, plus encore avec l'adoption de 4 cylindre "Etendard qui lui donne 53 ch. dans sa version 1.000 kg et 56 ch. dans sa version 1.400 kg. L'évolution se poursuit en 1956 avec 64 ch. de puissance. A cette date, ils deviennent R2086. En attendant, le R2065 continue sa carrière, adopté par la Gendarmerie qui l'utilise sous différentes formes dans ses Gendarmerie. Minicars, Pc de transmission, fourgon atelier, ambulance, vitré ou tôlé, il est mit à toutes les sauces.  Signalons que la Gendarmerie disposera également des R2067 et R2064 4x4 avant d'être dotée de R2087.
Signalons que la Gendarmerie disposera également des R2067 et R2064 4x4 avant d'être dotée de R2087.

Type R2065 1.000 kg 1956 Gendarmerie Maritime et Type R2087 1957 Pompiers
Norev et Eligor
C'est en 1956 que les versions sanitaires du 1.000 kg apparaissent, les R2065. Un an plus tard, ce sont les R2067 et R2087, des tout chemins qui dérivent de la version routière R2065. Ces versions seront produites jusqu'en 1966. On trouvera également une version longue, le R2087N. Le R2087, comme les versions précédentes d'ailleurs, se déclineront en ambulance, en fourgon de premiers secours chez les pompiers, en 4x4 militaire, fourgons d'entreprise, minibus, utilitaires d'assistance, mais aussi dans des versions inattendues, comme les fourgon mortuaire.
Ils seront adoptés pour transporter des denrées alimentaires à usage des boulangers, des épiciers ambulants, serviront de véhicules de base pour des transformations plus ou moins extravagantes, sur le Tour de France par exemple. En 1967, c'est le TP2 qui prendra la relève, puis le TP3, modèles très vite adoptés par l'armée.
4 CV
Si la 4 CV est choisie par la Police, elle le sera également par les Sapeurs-pompiers. Sa taille en fait un sympathique véhicule pour les missions de liaisons et de commandement ou pour, comme c'est le cas pour la version tôlée, les premières interventions et premiers secours avant l'arrivée des véhicules plus adaptés au combat contre l'incendie.

4 CV 1954 Pompiers
Solido
Au début de l'année 1955, la préfecture de Police de Paris passe commande de plusieurs 4 CV pour remplacer les Juvaquatre en bout de course. Peintes en noir et blanc, qui les fera très vite surnommées 4 CV "Pie", elles entrent en fonction dans la capitale au mois d'avril 1955. En fait, après livraison par la Régie, les 4 CV passe quelques temps dans les ateliers de la préfecture où les mécaniciens la transforme, apportant les modifications à apporter selon l'usage qui sera faite de la voiture. Elle peut être "gonflée", être dotée d'un récepteur radio, d'un ou deux sièges. Livrées avec une couche d'apprêt, elles sont peintes en noir et blanc dans les ateliers.

4 CV 1955 Police
Norev et Eligor
Au départ, les 4 CV "Pie" reçoivent de nouvelles culasses, conçues par les mécanos de la préfecture. Par la suite, elles reçoivent un kit 1063 qui donnent encore plus de puissance au véhicule. Elles rentrent régulièrement à l'atelier, le temps de recharger les batteries de la radio, de faire le plein, et de vérifier les niveaux, avant de repartir avec un nouvel équipage. Ainsi, les voitures sont constamment en circulation, une dizaine d'entre elles sont en permanence en circulation, 22 heures sur 24. Les chauffeurs, choisis parmi les conducteurs de cars de Police secours, apprécient très vite sa dextérité à sa faufiler ou à contourner les embouteillages.
Après la ville de Paris, c'est la ville de Monaco qui adopte la petite 4 Cv comme véhicule pour ses services de police. La voiture commandée par les forces de police de Monaco est une 4 CV identique à la française, à quelques modifications près, comme le gyrophare installé sur le toit. La plus grande différence réside dans sa couleur. En effet, si le noir est conservé, le blanc a fait place au rouge, une des deux couleurs du drapeau monégaste.

4 CV R1062 1956 Police Monégaste
Eligor
Dauphine
Après la 4 CV, c'est la Dauphine qui se pare de la robe "Pie" et qui intègre le parc de la Police. Sa carrière sera de courte durée, pas assez longue pour marquer véritablement les esprits comme l'a fait sa devancière. Elle entre en fonction à la préfecture en 1958, passent par l'atelier pour recevoir sa robe, ainsi qu'un gyrophare installé sur le toit et un projecteur additionnel monté sur le côté droit à hauteur du pare-brise. Des versions Gordini viendront compléter le parc de la préfecture, apportant plus de puissance, bien pratique pour une voiture de Police. Ces "1093", au moteur dérivé du Gordini mais plus puissant que ce dernier, seront les dernières versions avant l'arrivée des Simca 1000 et Renault 8.

Dauphine 1962 Police
Norev
R 4 L
Apparue en 1961, la fourgonnette est d'abord une 3 CV. Comme la R3, elles sont aujourd'hui très rares. C'est en 1962 que la fourgonnette devient une 5 CV, une puissance commercialement plus acceptable pour les artisans qui la charge parfois au delà de ses capacités. En 1965, le terme 4L n'est plus employé, et c'est celui de Renault 4 qui désigne désormais la petite Renault. Pour les utilisateurs, par contre, c'est trop tard, le terme est déjà entré dans le vocabulaire français. Petit utilitaire par excellence, la Renault 4 fourgonnette est vite adoptée par tous les corps de métiers, volant dans le même temps la vedette à la 2 CV de Citroën. Les administrations en feront leur véhicule préféré, de la Poste à la Gendarmerie, en passant par les brigades de Sapeurs-pompiers.

R 4L Fourgonnette 1963 Pompiers
Norev
Lorsque Renault lance sa petite R4 L en 1961, le succès est quasi immédiat. Pratique, économique, les commandes affluent et Renault peut commencer à envisager de détrôner la 2 CV de Citroën. Au sein des administrations, on s'intéresse également aux côtés pratiques et économiques de la R4, Gendarmerie en tête. Véhicule léger idéal, les brigades vont rapidement percevoir la petite berline peinte en "bleu Gendarmerie". Elle y fera une très longue carrière comme véhicule de liaison et ce n'est donc pas une surprise de la retrouver sur nos routes de nos jours dans certaines régions de France.

R 4 L 1980 Gendarmerie
Norev
R 8
En 1962, les premières Renault 8 "Pie" arrivent dans les garages de la préfecture de Police. En 1965, c'est la version Gordini qui amène un peu de puissance dans la flotte. La petite sportive, qui fait des exploits dans les rallyes ou les courses sur circuit, devient un outil efficace entre les mains des forces de l'ordre. Affectées aux interventions rapides et aux missions d'escortes de personnalités, elles seront remplacées par les Simca 1100, puis par quelques R5. La R 8 s'invitera également dans les casernes de pompiers.

R 8 Pompiers 1967 et R 8 Gordini 1965 Police
Norev

R 8 Gordini 1965 Police
Norev et Universal Hobbies
Estafette
Depuis la création du Tour de France Cycliste, les routes sont devenues plus praticables, plus sécurisées, mais la circulation a beaucoup augmentée. Au fil des années, le nombre des voitures a progressé et il a fallut, progressivement, faire évoluer le règlement. Le problème de la circulation a été réglé en neutralisant le parcours pendant le passage des cyclistes. Très vite, c'est la Gendarmerie qui s'est vu confier cette mission. Pour se déplacer, ces derniers utilisaient l'Estafette, véhicule pratique pour transporter tout le matériel nécessaire aux besoins de la sécurisation des tronçons d'étape.

Estafette Gendarmerie Tour de France 1966, Gendarmerie 1973 et Estafette Prévention Routière 1975
Norev
Présenté en 1959, après de longues études, le projet R2130 devient une réalité. Plus connu sous le nom d'Estafette, le nouvel utilitaire Renault est un savant mélange de Type H Citroën et de VW Combi. Le succès sera immédiat et dès 1960, la Régie en extrapole une version vitrée baptisée Alouette. sa production s'achèvera en 1980, année ou le Trafic fait son apparition. La Gendarmerie sera l'une des administrations ayant le plus souvent fait appel à l'Estafette pour son parc automobile.
En 1949, la sécurité routière est fondée afin de sensibiliser et éduquer les automobilistes aux respect des règles de la route et des dangers s'y rapportant. A cette époque, l'état des routes est lamentable et les voitures en circulation datent des années 20 et 30 et le nombre des accidents est alors en constante augmentation.
Reconnue d'utilité publique en 1955, la Prévention Routière est très vite associée au service de Police et Gendarmerie qui s'unissent pour dire que prévenir vaut mieux que de réprimer. Après les camions, l'Estafette Renault entrera au service de cet organisme dans le courant des années 60, au côté de Renault 1000 et 1200 kg. Le SG2 seront ensuite affectés à ces missions en arborant, sur une livrée bleue, la mention : La Prévention Routière Gendarmerie Nationale. Dans les années 80, la couleur grise ou blanche sera utilisée sur les J7 ou les Trafic, des véhicules encore très utilisés de nos jours.
Les SG2 seront ensuite affectés à ces missions en arborant, sur une livrée bleue, la mention : La Prévention Routière Gendarmerie Nationale. Dans les années 80, la couleur grise ou blanche sera utilisée sur les J7 ou les Trafic, des véhicules encore très utilisés de nos jours.
R 16
Après le demi-échec de la Frégate, modèle de tourisme haut de gamme, Renault travaille sur un nouveau modèle. Cette dernière, de part sa forme et sa conception, innove totalement, se démarquant franchement de la production traditionnelle de la marque. Cette voiture, baptisée Renault 16, est une traction avant d'un nouveau genre, qui adopte un hayon, une première pour une voiture de cette catégorie. Elue voiture de l'année 1965, la R16 sera produite jusqu'en décembre 1979, année ou elle passe le flambeau à la R20.

R 16 1968 Police et R 16 Pompiers 1968 Ville de Pont Chateau
Norev
La Renault 16 a réussi à s'intégrer dans le paysage automobile français et comptera de nombreux adeptes. Adoptée par un large public, elle parviendra également à séduire les chauffeurs de taxi, la police, et même les pompiers. Sortie en janvier 1965, présentée à Genève en mai et commercialisée en juin, la Renault 16 sera construite jusqu'en mai 1980.
R 5
Séduits par la polyvalence et la modernité de cette berline, le ministère de la défense et celui de l'intérieur l'adoptent, comme voiture pour officiers dans l'Armée, comme voiture officielle dans les ministères, et comme véhicule banalisé, avec gyrophare amovible, dans la Police.

R 5 1974 Police
Norev
Dans la tradition des véhicules légers d'intervention, pour la première fois, les policiers ont affaires à une deux portes, la Renault 5. Cela ne change pas grand chose car les patrouilles se font à deux hommes. Compacte, elle se montre bien utile dans les petites rues de Montmartre, de Ménilmontant ou de la Buttes aux Cailles. La R 5 séduit par sa modernité et sa facilité d'usage en toute circonstances.
R 12
Exposée au Salon de l'Auto à Paris en 1970, le break R12 s'affiche aux côtés des berlines et de la célèbre Gordini, encore présente sur le stand. Une même voiture pour trois fonctions bien différentes, comme le slogan l'indique : un modèle, trois voitures, pour la route, le service ou le sport. Le break sera très apprécié pour sa grande surface vitrée mais aussi pour ses lignes modernes et son confort. La Police l'appréciera pour son volume intérieur et son hayon arrière devoilant un coffre important. Une version tôlée sera également proposée. En 1974, Renault offrira trois nouveaux breaks, le LN, le TN et le TR, ce dernier disposant d'une boite automatique.

R 12 Break 1975 Police
Norev
Dans l'administration, c'est le break qui a la préférence. Au sein de la Gendarmerie, c'est majoritairement qu'elles seront affectées au service des transports aériens. Certaines circulent dans les enceintes des aéroports, d'autres directement sur le tarmac. Peintes en bleu clair, à la différence des autres véhicules de la Gendarmerie, les R12 y seront affectées toute leur vie, les anciennes étant remplacées par des Phase II en 76. Des R12, on en trouvera quelques unes sur la route, dotées de radars dits "barbecue". Flash intégré dans la calandre, elles surprendront quelques automobilistes imprudents, pendant quelques temps.

R 12 Break 1981 Gendarmerie de l'air
Norev
R 30
Véhicule haut de gamme de la Régie Renault, la R30 aurait pu devenir un véhicule mythique de la Gendarmerie autoroutière. Née en 1975, elle cache sous son capot le fameux V6 PRV, moteur conçu en collaboration avec Peugeot et Volvo. Malheureusement, un moteur trop faible en puissance, une crise pétrolière, et une presse plutôt négative, vont faire que la R30 aura du mal à imposer son image au milieu de ses rivales de l'époque. Le ministère de la Défense, de son côté, va s'intéresser au modèle dès 1976, et l'utiliser comme véhicule rapide d'intervention (VRI). Mais là encore, malheureusement, l'Alpine A310 V6 fait son apparition avec ses 150 CV, soit 21 de plus que la R30. Le choix ne se fait pas attendre, de plus, la R30 est encore au stade des essais sur autoroute. La R30 VRI restera donc un modèle unique.

R 30 1977 Gendarmerie
Norev
R 5 Alpine
Apparue en mars 1976, six mois après la VW Golf GTi, la Renault 5 Alpine, version sportive de la citadine à succès, arrive à point pour booster la gamme jusque là représentée par la R5 TS. Propriétaire de la marque Alpine depuis 1971, la Régie décide d'utiliser ce nom pour sa nouvelle sportive. Comme le nom d'Alpine est la propriété de Sunbeam en Grande-Bretagne, elles prendront le nom de Renault 5 Gordini. Elle restera a catalogue jusqu'en 1982, année ou elle est remplacée par la l'Alpine Turbo, histoire de suivre et de se mettre au niveau des Golf GTi, Fiat Ritmo 105 TC et Alfasud Ti. En 1984, sa carrière s'achève, laissant la place à la Supercing GT Turbo.

Renault 5 Alpine 1977 GIGN
Norev
Au cours de son existence, la R5 Alpine entrera au service de la Gendarmerie, au sein du Groupement d'intervention de la Gendarmerie Nationale.
R 6
Malgré son succès relatif, la Renault 6 a souffert, au cours de sa carrière, d'un handicap majeur, celui de remplacer la très populaire R 4L. Cette R 4 qui n'en finit pas de séduire la clientèle et qui n'a aucune envie de sortir du catalogue. Les débuts chaotiques de la petite Renault de 1961 avait mit très vite les dirigeants de Renault devant une obligation, lui trouver une remplaçante. Au moment ou l'étude fut lancée, la 4L trouva la sympathie du public et devait faire le "carton" que nous connaissons. La R6 ne fut pas pour autant condamnée, le projet entamé fut mené à bien et, amélioré, donna naissance à une voiture plus finie, plus élégante, une petite R16 pour la gamme moyenne. Elle ne remplacera en fait jamais la R4. L'armée cependant l'adoptera pour la gendarmerie aérienne.

R 6 1979 Gendarmerie aérienne
Norev
R 14
Un coup de pub raté et la petite Renault devient "la poire". Sa forme est surprenante, déroutante pour la clientèle, pourtant, elle possède une multitudes de qualités. Idéale en termes de gabarit, elle est la remplaçante logique de la Simca 1100. Nerveuse, suffisamment pour les interventions urbaines, elle est aussi ce qu'on appelle "la voiture de monsieur tout-le-monde", ce qui fait un atout appréciable pour la Police qui en commandera un certain nombre en version civile pour servir de voitures banalisées. Ce sont les R11, plus modernes, qui viendront prendre la relève. Comme les autres voitures du parc de l'époque, la R14 adoptera la robe "Pie" puis la sérigraphie en bleu et rouge.

R 14 1981 Police
Norev
R 18
Au cours des années 80, la Police Nationale fut dotée de Renault 18 break, une voiture moins connue au sein de cette administration que les R21 Nevada qui la remplaceront plus tard. La R18 va côtoyer la 305, en version "Pie" dans un premier temps, puis en version sérigraphie tricolore. Elle vient remplacer les derniers breaks Simca 1100 et les quelques R12 affectées aux commissariats. Certaines seront livrées "banalisées" et utilisées par les inspecteurs.

R 18 Break 1981 Police fluviale et R 18 Break 1982 Police
Norev
Comme sa soeur de la Police Nationale, la R18 break évolue également au sein de la Brigade fluviale. Cette brigade, créée en 1900 par le Préfet de Police Louis Lépine, elle assure la sécurité des personnes et des biens qui circulent sur les voies navigables et sur les plans d'eau de la capitale et de la petite couronne parisienne, les Hauts-de-Seine, la Seine Saint Denis et le Val-de-Marne.
R 11
Née en 1983, la Renault 11 arrive alors que la Régie connaît de sérieux problèmes financiers. La marque compte donc beaucoup sur son succès et sur son impact vers les administrations, dont la Police. Livrée au départ en livrée "pie", la R11 sera très utilisée par le ministère de l'intérieur. Elle a beaucoup de qualités, offre une bonne habitabilité, et le système du hayon et de la banquette arrière rabattable a séduit. Après avoir reçue une nouvelle sérigraphie, la R11 connaîtra une belle carrière en attendant l'arrivée de sa remplaçante, la R19. Malheureusement, la version civile n'aura pas le même succès.

R 11 1983 Police Nationale
Norev
R 21
La Renault 21 est apparue en 1986 au Salon de Genève mais sa version break "Nevada" arrive plus tard, au mois d'octobre, lors du Salon de Paris. Voiture de taille moyenne, la Nevada va rencontrer un beau succès entre 1986 et 1996. En version 5 ou 7 places, essence ou diesel, c'est un second choix pour ceux qui ne peuvent investir alors dans un monospace. Remplaçante des vieillissantes des breaks Renault 18, la Renault 21 Nevada va être affectée à différentes missions, comme voiture de patrouille de commissariats, comme véhicule au sein des unités de CRS ou encore, dotée d'aérateurs, aux brigades cynophiles.

R 21 Nevada 1989 Police Nationale et R 21 Nevada 1994 Gendarmerie Nationale
Norev
C'est en version diesel qu'arrivent les Renault 21 Nevada au sein de la Gendarmerie. Livrées dès 1990, elle viennent remplacer les breaks Peugeot 305. Outre les brigades territoriales, les pelotons autoroutiers en prendront livraison pour la surveillance et les contrôles routiers, les 21 Nevada de ce service étant équipées d'un radar embarqué. Les derniers breaks seront livrés en 1995 et les premiers exemplaires de 90 sont remplacés par la Laguna break 2,2 l en 1996, par la 306 break Equinoxe D ou 1,9 D en 1998. Les modèles 95 seront remplacés, eux, en 2001 par des breaks Megane 1,9 TDI.
Trafic
Le Trafic. C'est tout simplement le remplaçant de l'Estafette. Lorsque la Gendarmerie chercha à remplacer ses mythiques Estafette vieillissantes, elle se tourna vers Peugeot et Renault, afin de trouver le fourgon idéal pour ses différentes missions. Peugeot présente son J5, Renault son Trafic et son Master. Après de sérieux tests entre 1982 et 1983, la Gendarmerie commande dix J5 et onze trafic. Ce dernier trouvera sa place dans chaque service, microbus standard, microbus aménagé pour les techniciens en identification criminelle, fourgon, voir plateau-ridelles ou bennes basculante. Les pelotons autoroutiers ne seront pas oubliés avec des Trafic à sérigraphie spécifique embarquant des terminaux informatiques. On trouvera aussi trafic quatre roues motrices préparés par Sinpar. Comme la Gendarmerie, la Police Nationale se dota, elle aussi, du Trafic. Ce dernier fera une longue carrière au sein de cette administration.

Trafic Police 1980 et Gendarmerie Nationale 1992
Norev
Twingo
De part sa taille, on pourrait dire que c'est l'héritière de la petite 4 CV "Pie" des années 50. Petite, ludique, la Twingo surprend et plaît, ce, dès sa sortie. Comme toutes les voitures de grande série, elle fait son apparition dans le parc de l'administration, et même dans la Police Nationale. Idéale pour la circulation dans les rues étroites, elle se faufile partout, pourtant, le fait d'être une deux portes va limiter sa diffusion au sein des commissariats, il est difficilement envisageable de placer un agent à l'arrière, sa sortie serait compliquée par le fait de devoir rabattre le siège avant pour s'extraire de la voiture. Quelques voitures seront recevront cependant la sérigraphie tricolore, voir les damiers "Lustucru" de la Police de la circulation.

Twingo 1993 Police
Norev
Laguna

Laguna I break Nevada 1998 Police Nationale et Gendarmerie Nationale
Universal Hobbies
En avril 1998, le break Nevada subit un restylage discret. On remarque en premier lieu sa nouvelle face avant et ses optiques de phares différents. Appelée à compléter la nouvelle gamme des berlines Renault, le break avait perdu son appellation R 21 en 1995 pour devenir Laguna. Ces modèles, fabriqués à Sandouville seront proposés en trois versions, 1.6, 1.8 GPL et 1.8 16V pour les motorisations essence, en 1.9 DTi, 2.2 DT et 1.9 DCi pour les motorisations diesel. La Police nationale, comme la Gendarmerie, l'adopteront, bénéficiant eux aussi des progrès de l'automobile. Avec la Laguna, un pas important est franchi vers plus de confort de travail. Le break n'est plus un véhicule rustique mais bénéficie de tous les avantages d'une berline familiale.
Master
Le Renault Master est commercialisé par Renault Trucks depuis 1980 et succède au Saviem SG2 et SG4. Remaniée, la deuxième génération date de 1998, baptisée Master II. Sa plate-forme est commune avec les Nissan Interstar et Opel Movano. Dès sa sortie, le master séduit par sa consommation réduite, son espace intérieur, son couple et sa simplicité mécanique. Côté défauts, il faut noter la difficulté pour trouver des pièces et surtout, un rayon de braquage assez faible.

Master II 2000
Solido
Kangoo
Née en 1997, le Renault Kangoo est une parade au duo Peugeot-Citroën, Partner/Berlingo. Véhicule multi-usage, à la fois berline et utilitaire, le Kangoo est un ludospace adapté également aux loisirs. Avec ce véhicule, Renault va satisfaire aussi bien sa clientèle familiale que sa clientèle professionnelle. En entreprise comme dans l'administration, il va trouver sa place. Au sein de la Gendarmerie, son côté polyvalent le rend bien plus pratique que l'ancien Express, surtout avec ses 3 m3 de volume utile et sa ou ses portes latérales coulissantes.

Kangoo 2000 Gendarmerie Nationale
Norev
Megane
En 2000, lorsque Peugeot décide l'arrêt de la production de la 306 S16, la Gendarmerie reçoit ses 27 derniers exemplaires pour les brigades rapides d'intervention. Devant relancer son programme de renouvellement de véhicules rapides, la Gendarmerie va se tourner, en 2001, vers Renault et, pour remplacer la Peugeot, arrête son choix sur cinq Megane Coupé RXI 2 litres. Les deux premiers exemplaires sont livrés en 2001, les trois autres le seront en 2002. Ces voitures seront remplacées en 2005 par les Subaru Impreza WRX.

Megane Coupé RXI 2 litres 2001 Gendarmerie Nationale et Megane 2002 Police
Norev

Sortie pour remplacer la Renault 19, la Megane se décline en berline, break coupé, cabriolet ou monospace, le Scénic. Sous toutes ses formes, elle trouve sa place au sein de la Police Nationale, et c'est d'ailleurs l'une des voitures les plus utilisées actuellement par cette administration. On la retrouve sérigraphiée en trois versions, berline, break ou Scénic et non contente de remplacer la R19 au sein de la Police, elle prend parfaitement la succession des Citroën ZX et Peugeot 309. Ces deux constructeurs auront du mal à proposer un véhicule capable de la détrôner.

Clio
Véhicule phare de la Régie, la Clio est l'un des modèles les plus vendus en France au cours des 20 dernières années. Succédant aux Renault 5 et Super Cinq, elle est née en 1990, sous pas moins de 25 versions, une nouveauté chez Renault. Voiture de l'année en 1991, elle subira de multiples modifications au cours de sa carrière, mais gardera toujours son âme de citadine préférée des français. Appelée à son tour par la Préfecture de Police, elle adoptera les couleurs nationales et celle de la Police de la circulation, pour transporter le personnel contractuel chargé de chasser le contrevenant mal garé ou sans justificatif de stationnement. On la reconnaît facilement à sa bande à damiers jaunes et bleus apposée sur ses flancs et qui lui vaut le surnom de "Lustucru".

Clio II 2002 Police de la circulation et Clio II 2003 Gendarmerie Nationale
Norev
Il fallait bien remplacer la célèbre et mythique petite 4L bleue de la Gendarmerie, une petite si chère au français qui sillonna les routes de nos campagnes pendant de si nombreuses années. C'est la Clio qui va jouer ce rôle, et pour se faire apprécier, va être testée au cours de l'année 1990 aux côtés des AX, 205 et Supercinq. Vous devinez qui en sort avec brio. Excellente voiture de patrouille ou de liaisons, la Clio a séduit le Gendarme. Si les Clio Gendarmerie sont avant tout des Diesel, des 1,9 RLD ou 1,5 L Dci, La Brigade autoroutière recevra quelques Clio 1,8 injection, plus puissantes, des petits bolides à conduire avec modération.