LA COMPETITION AUTOMOBILE     

Dernière mise à jour : 12/05/2010

La Formule 1

Une histoire et un hommage aux pilotes disparus - Partie 2

Années 70, d'autres années sombres

Après seulement deux saisons, la France fête son premier titre constructeur, remporté en 1969 par l'écurie Matra. Mais la joie des français sera de courte durée. En effet, les anglais vont vite reprendre le dessus. Cependant, il faudra attendre encore un peu, du moins pour le titre des pilotes. En 1970, la saison est dominé par Lotus, qui remporte le titre, mais c'est un autrichien qui remporter le titre de Champion du Monde des pilotes. Jochen Rindt ne remporte que cinq des treize grands prix de la saison mais pas les moins prestigieux. Il remporte ceux de Monaco, de Grande-Bretagne, d'Allemagne, de France et des Pays-Bas. Malheureusement, un accident au GP d'Italie, le 5 septembre 1970, lui est fatal. C'est le premier pilote à recevoir le titre de Champion du Monde à titre posthume. Cette saison de 1970 est le théâtre d'un autre drame. Aux Pays-Bas, à Zandvoort, Piers Courage, qui pilote une De Tomaso engagée par Williams, est victime d'un accident et périt dans les flammes qui dévorent sa voiture.
Piers Courage
Lors du Grand Prix des Pays-Bas, le 21 juin, Piers Courage est victime d'un accident et sa voiture s'enflamme aussitôt. Pris au piège dans son siège bacquet, le pilote décède. Le Grand Prix est remporté ce jour là par Jochen Rindt.

Piers Courage, ici en course au Nürbürgring en 69, se tue le 21 juin 1970, aux Pays-Bas.

Champion du Monde à titre posthume

Jochen Rindt
Après un très beau début de saison, et cinq victoires, le titre est à la portée de main de Jochen Rindt. Malheureusement, lors du Grand Prix d'Italie, le pilote est victime d'un accident dans la "Parabolica" et décède. Le 4 octobre, 15 jours après l'accident de Rindt, Jacky Ickx termine 4e aux Etats-Unis et, au classement général, offre du coup la couronne mondiale à titre posthume à Jochen Rindt.

Le 5 septembre 1970, Jochen Rindt, Champion du Monde, décède au Grand Prix d'Italie à Monza.
Entre 1971 et 1974, Lotus, Tyrrell et McLaren se partagent les podiums, avec Stewart en 71 et 73 et, Fitipaldi en 72 et 74. Malheureusement, cette compétition fait encore des victimes. Après Piers Courage et Jochen Rindt, le monde de la F1 va voir disparaître Roger Williamson, Jo Siffert et François Cevert.
Roger Williamson
Roger Williamson se tua lors du Grand Prix des Pays-Bas, le 29 juillet 1973 à Zandvoort. C'était sa deuxième course. Lors du 8e tour, et devant toutes les caméras de télévision, la March de l'anglais heurte le rail. Elle se retourne, glisse sur le dos, et s'enflamme. Les secouristes reste inertes et seul David Purney, son coéquipier sur March, s'arrête et court pour tenter de sauver Roger, tentant désespérément de retourner la voiture pour secourir son ami. Ce sera en vain, et, Impuissant, David devra reculer, après avoir tout tenter. Il dira ces mots : "je ne le voyais pas, je l'entendais, mais je ne pouvais retourner la voiture seul." Roger est mort sous ses yeux.

Le 29 juillet 1973, Roger Williamson décède au Grand Prix des Pays-Bas.
Jo Siffert
Le 24 octobre 1971, Jo Siffert dispute la World Championnship Victory Race sur le circuit de Brands Hatch. Un accident met fin définitivement à sa carrière, il avait 35 ans.

Jo Siffert en course.

La France sous le choc

Le 6 octobre de la même année, François Cevert, pilote français plein d'avenir, se tue lors des essais du Grand Prix des Etats-Unis. La France est choquée et Tyrrell se retire de la compétition.
François Cevert
Aux essais de Watkins Glen, le 6 octobre aux Etats-Unis, François Cevert quitte la piste et se tue. Sa voiture pulvérisée après avoir arraché le rail de sécurité sur des dizaines de mètres garde Cevert prisonnier. Mort sur le coup, c'est un pilote français qui vient de s'éteindre, la France est sous le choc. Né le 25 février 1944 à Paris, il était pressenti comme favori pour la saison 1974. Coéquipier de Stewart, il avait tout pour devenir un grand champion.

La voiture de François n'est plus qu'un amas de tôle

La série noire continue...

Peter Revson
Peter Revson entra sur les circuits de Formule 1 en 1964 avec Lotus mais retourna vite vers les courses en Indy Cars aux USA. Ses performances lui permirent de revenir pour 71 au volant d'une Tyrrell. Chez McLaren en 1972 et 1973, il est engagé par Shadow en 1974. Après deux Grands Prix, il participe aux essais du Grand Prix d'Afrique du Sud. C'est alors que survient le drame. La suspension de sa voiture lâche et, sans contrôle, va s'écraser contre les barrières. Peter n'en sort pas vivant. C'était le 22 mars 1974.

Le 22 mars 1974, Peter Revson se tue aux essais du GP d'Afrique du Sud.
Helmutt Koinigg
Le 6 octobre 1974, l'autrichien Helmutt Koinigg prend le départ du Grand Prix des Etats-Unis. C'est sa deuxième participation dans cette catégorie et après une dixième place au Grand Prix du Canada avec Surtees/ford, Helmutt se place en douzième ligne à Watkins Glen. Cette fois, le destin l'attend en course. Un accident lui coûte la vie.

Helmutt Koinigg en course.
Mark Donohue
Mark Donohue avait quitté la Formule 1 en 1971. Cette année là, il avait participé au Grand Prix du Canada avec une Mclaren/Ford, et termina 3e. Il retourne ensuite exercer son talent en Formule Indy, ou le succès l'attendait. De retour en 1974 pour deux Grands prix avec Penske/Ford, il entame la saison 75 avec cette écurie, puis pour March. Au cours des essais du Grand Prix d'Autriche, il est victime d'un accident qui lui fait perdre conscience. Alors qu'il semblait récupérer, une hémorragie cérébrale le foudroya deux jours plus tard.

Mark Donohue en course.

1975

En 1975, Ferrari revient sur le devant de la scène avec un pilote de talent, Niki Lauda. Avec la Ferrari 512 T, Lauda remporte 5 Grand Prix et le titre, son coéquipier Clay Regazzoni remportant le Grand Prix d'Italie à Monza pour le plus grand bonheur des "Tifosis". En 1976, Ferrari remporte à nouveau le Championnat des constructeurs, mais le titre de Champion du monde revient à James Hunt, le pilote McLaren. Lauda reviendra sur le devant de la scène en remportant son second titre en 1977, offrant par la même occasion son troisième titre consécutif à Ferrari, le 5e depuis 1950. En 1978, Mario Andretti s'impose sur Lotus Ford. En 1979, c'est le 6e titre pour Ferrari qui voit son pilote Jody Scheckter remporter son premier titre de pilote.
L'année 1975 fut également le théâtre d'une autre tragédie qui choqua le monde de la course automobile.
Graham Hill
Au retour d'une session d'essais sur le Circuit Paul Ricard, l'avion de Graham Hill s'écrase. Le double Champion du Monde et plusieurs membres de son équipe sont tués.

1977

Tom Pryce
En 1977, Tom Pryce succombe à son tour lors du grand prix d'Afrique du Sud. Tom débuta en F1 en 1971 avec l'écurie Shadow. Sa meilleure année fut 1975, avec une pole position au GP de Grande-Bretagne et une bonne performance aux GP d'Allemagne et d'Autriche. Lors du Grand Prix d'Afrique du Sud, en 1977, Tom entame ligne droite juste après une côte sans visibilité. Quelques instants auparavant, la Shadow de Zorzi s'est arrêtée, victime d'un début d'incendie. A ce moment, deux commissaires de course traversent la piste pour éteindre les flammes, juste devant Stuck et Pryce qui arrivent. Stuck arrive à éviter les deux hommes mais Pryce heurte l'un des commissaires. L'extincteur que portait ce dernier blesse mortellement Pryce à la tête et la Shadow, non contrôlée, termine sa course en coupant en deux la Ligier de Jacques Laffite. Si le français s'en sort miraculeusement indemne, Tom était déjà mort avant que sa voiture s'arrête.

Il ne reste pas grand chose de la voiture de Tom Pryce après le choc.

1978

Ronnie Peterson
Au cours de la saison 1978, Ronnie Peterson s'éteint à son tour. C'est au Grand Prix d'Italie, à Monza, que se joue le drame. Le départ est donné alors que les dernières lignes de la grille ne sont pas encore occupée. Les voitures de fond de grille peuvent de ce fait partir plus rapidement. C'est donc une meute qui arrive au bout de la ligne droite des stands. Le résultat est attendu. Tout le monde tente de passer. Patresse et Hunt tente de doubler Peterson, mal parti. L'accident est inévitable. La Mclaren touche la Lotus qui part s'écraser dans le rail. La voiture prend feu, rebondit sur la piste, provoque un carambolage. Souffrant de multiples fractures, Ronnie est envoyé immédiatement à l'hôpital de Milan, comme Brambilla, inconscient après avoir été blessé à la tête par une roue. Ronnie décèdera le lendemain d'une embolie.

Ronnie ne survivra pas à ses blessures et décèdera le lendemain du Grand Prix.

Années 80

En 1984, une nouvelle réglementation n'autorise qu'une consommation de 220 litres par GP, puis de 195 litres les années suivantes. En 1987 débute la période turbo 1.500 cm3, avec une pression maximum de 4 bars, qui descendra, un an plus tard, à 2,5 bars.
En 1980, des pilotes français renouent avec la victoire. Ce sera le cas de René Arnoux aux Grands Prix du Brésil et d'Afrique du Sud, et de Jean-Pierre Jabouille au Grand Prix d'Autriche, tous les deux au volant de la Renault RE20, de Didier Pironi avec la Ligier JS11/15 au Grand Prix de Belgique et de Jacques Laffitte, sur la même voiture au Grand Prix d'Allemagne. Malheureusement, la France perd également un de ses pilotes prometteurs, Patrick Depailler, qui se tue lors des essais préliminaires du GP d'Allemagne. Cette année-là, c'est Alan Jones, sur Williams Ford qui remporte le titre. En 1981, les Williams Ford Cosworth, pilotées comme l'année précédente par Carlos Reutemann et Alan Jones, signe un deuxième titre constructeurs consécutif. Mais c'est Nelson Piquet qui remporte le titre des pilotes sur Brabham. En 1982, Williams décroche le Championnat des pilotes avec Keke Rosberg mais doit laisser la couronne des constructeurs à Ferrari. Cette année-là, la Scudéria peut remercier ses deux pilotes français, Didier Pironi et Patrick Tambay. En 1983, un pilote français commence également à faire parler de lui. Engagé chez Renault, il a déjà remporté quelques Grands Prix en 1981 (France, Pays-Bas et Italie), en 1982 (Afrique du Sud et Brésil), Pour sa dernière saison avec Renault, il remporte les Grands Prix de France, de Belgique, de Grande-Bretagne et d'Autriche). En 1983, Nelson Piquet décroche le titre sur Brabham et Ferrari empoche celui des constructeurs. En 1984, Prost est engagé par McLaren et pour cette écurie, s'impose au Brésil, à San Marin, à Monaco, en Allemagne, en Italie et au Portugal. Malgré cette longue série de victoires, la saison est longue avec 16 épreuves. C'est finalement Niki Lauda, avec pourtant une victoire de moins que Prost, qui décroche le titre des pilotes. McLaren, avec 11 victoires sur 15, s'assure le titre mondial des constructeurs.
Patrick Depailler
Pilote pour Ligier en 1979, Patrick Depailler est blessé dans un accident de deltaplane, juste avant le GP de France. Avec deux jambes brisées, sa saison est totalement terminée. En 1980, Ligier est tout à fait prêt à le reprendre au sein de son équipe, mais Patrick signe avec Alfa Romeo. La 179, qu'il doit piloter, n'est pas vraiment la voiture idéale pour remporter les Grands Prix. Abandons et sorties de route sont fréquents, et c'est pour tenter de trouver les défauts de cette voiture que Patrick la teste en essais à Hockenheim. Le 1er août 1980, Patrick effectue une séance lorsque la voiture se dérobe et se fracasse contre les rails à haute vitesse et expédie son pilote rejoindre d'autres héros, mort pour leur passion. Patrick n'avait que 36 ans.

Patrick Depailler, en course lors du GP Afrique du Sud en 1977, sur la Tyrrell Ford P34/2.
Ricardo Paletti
Au Grand Prix du Canada, en 1982, un nouvel accident endeuilla la F1. Pour son deuxième Grand Prix, Ricardo Paletti pilote une Osella. Il percuta la Ferrari de Pironi, immobilisée sur la ligne de départ. Après l'impact, la voiture prend feu mais les secours maîtrisent les flammes rapidement. Malheureusement, il est trop tard pour le jeune pilote.

Le 13 juin 1982, Ricardo Paletti s'éteint au Grand Prix du Canada.
Gilles Villeneuve
Au Grand Prix de Belgique, cette même année 1982, un autre artiste nous quitte. Après s'être fait voler sa victoire par son coéquipier Didier Pironi lors du grand prix d'Italie, et ce malgré les consignes de Ferrari qui indique que la priorité est au pilote numéro 1, Gilles se sent trahi. Il songe déjà a quitté la Scuderia. C'est donc avec beaucoup de colère en lui qu'il se présente au Grand Prix de Belgique, à Zolder. Son mariage tirant également sur la fin, c'est donc avec l'esprit tourmenté qu'il participe à la première séance d'essai au volant de sa Ferrari.
Au cours de la séance de qualification, Gilles prépare son retour au stand pour changer ses pneus. A ce moment, une F1 qui roule à faible vitesse se présente devant lui. Il décide de dépasser à droite, là ou il y a le plus de place. Malheureusement, Jochen Mass décide d'ouvrir le passage à gauche et se déporte à droite. Les deux pilotes entament alors le même manoeuvre au même instant. Le Ferrari de Gilles percute la March par la roue arrière. A 270 km/h, cela ne pardonne pas et la Ferrari est littéralement projeté en l'air. Elle retombe 30 mètre plus loin et effectue plusieurs tonneau. Sous le choc, le harnais de sécurité de Gilles est arraché de la coque et le pilote est éjecté. Projeté au sol, il retombe dans les grillages de l'autre côté de la piste. sa monoplace s'arrête 100 mètres plus loin. Gilles est transporté de suite à l'hôpital mais il décédera neuf heures plus tard. Pour résumé la vie de Gilles, sur les circuits, Jodi Scheckter dira ces mots : "Gilles était le pilote le plus rapide qu'on ait jamais vu".
Quelques semaines après ce drame, qui affecta le monde de la F1 mais aussi tous les passionnés de ce sport, le comité exécutif de la ville de Montréal décida, avant la présentation du Grand Prix du Canada de 1982, de renommer le tracé de l'Île Notre-Dame Circuit Gilles Villeneuve, honorant ainsi la mémoire du pilote disparu.

Le 13 juin 1982, Gilles Villeneuve s'éteint après son accident en Belgique. Son fils, Jacques, sera également pilote de F1. Jacques sera Champion du Monde en 1997, un titre que son père aurait bien mérité. Il frôla cet exploit en 1979 en finissant 2e du Championnat.

1982 - N'oublions pas Didier

En 1982, un pilote français aurait du être Champion du Monde. Didier Pironi était le candidat à la couronne mais un accident, lors du Grand Prix d'Allemagne, disloqua sa voiture. Didier fut gravement atteint. Son rêve prit fin d'un coup, dans la douleur. C'était en leader qu'il abordait ce Grand Prix. Sous une pluie battante, Didier roulait deux secondes plus vite que les autres lors des essais du samedi. Lorsqu'il aperçoit la Williams de Daly qui déboîte, il croit que la piste est libre et poursuit sa route. Malheureusement, la Renault d'Alain Prost est devant lui. L'apercevant trop tard, il tente de l'éviter et sa roue touche la roue arrière de la monoplace du second français en piste. La Ferrari s'envole sur près de 200 mètres. Lorsqu'on le dégage de la carcasse de sa voiture déchiquetée, Didier souffre de multiples fractures ouvertes. Son rêve s'envole. Rosberg ne parviendra à prendre la tête du Championnat qu'à la fin de la saison. Enzo Ferrari gravera sur le trophée ; "A Didier Pironi, le vrai Champion du Monde 1982". Mais rien ne remplace une victoire. il ne retouchera un volant de Fi qu'en 1986 mais Didier n'est plus le même.
En 1987, ses projets l'entraînent vers le offshore. Au cours d'une course au large de l'Angleterre, une mauvaise vague déséquilibre le bateau qui s'écrase. Didier et ses deux compagnons de course sont morts dans l'accident.

Années Prost - Senna

1985 - Prost champion

Dès 1985, la France commence à croire, avec Alain Prost, en ses chances de voir un pilote français couronné en Formule 1. Alain est un pilote de grand talent et si le titre n'a pas été décroché en 1984, il ne peut pas lui échapper cette saison. Dès le premier Grand Prix, au Brésil, Alain s'impose. Sa McLaren, motorisée par Porsche, tient tête aux Lotus Renault. Cependant, au second Grand Prix, qui a lieu au Portugal, le jeune brésilien Ayrton Senna mène sa Lotus à la victoire. Tout le monde s'entend pour dire que ce pilote deviendra un futur Champion. Il remportera d'ailleurs un second Grand Prix, en fin de saison, en Belgique. En attendant, Alain Prost remporte quatre autres épreuves et devient le 1er Champion du Monde français de F1. Après 1974 et 1984, McLaren décroche son troisième titre des constructeurs. En 1986, Prost retrouve Senna sur les circuits, pilotant une Lotus Renault. Après une saison très disputée, entre Mansell et Piquet, Alain Prost ne croit plus en ses chances de renouveler son exploit de l'année précédente. Cependant, lors de la dernière course, Mansell est victime d'une crevaison et Piquet fait un arrêt prudent au stand. C'est donc un Prost tout étonné qui décroche son second titre mondial.
En 1986, Niki Lauda a pris sa retraite. En 1987, Alain Prost signe à nouveau chez McLaren et retrouve Senna sur Lotus Honda. Mansell et Piquet sont toujours présents avec les Williams-Honda. La saison est mitigée, Prost remporte trois Grand Prix, Senna deux, Piquet trois et Mansell six. Ce dernier sera couronné Champion à la fin de la saison. Ferrari fait une nouvelle apparition avec deux victoire signées par Gerhard Berger. Williams remporte un nouveau titre, et Honda devient le premier motoriste japonais à décroché son second titre en tant que motoriste.
Elio de Angelis
Elio de Angelis était italien. Entré à 20 ans comme pilote à plein temps d'une Formule 1, il fit ses débuts en Kart. Avec le soutien de sa famille, assez riche d'ailleurs, il passe en Formule 3 pour 1977 et 1978, puis en Formule 2 avant d'accéder à la F1 en 1979 chez Shadow. Engagé par Lotus en 1980, son ascension est continue, jusqu'en 1982, année de sa première victoire en Autriche. 3e au classement général en 1984, victorieux à San Marin en 1985, il entre chez Brabham en 1986. C'est sur le circuit Paul Ricard, le 15 mai 1986, au cours d'essais privé, qu'il perd le contrôle de sa voiture. Il ne sort pas vivant de cet accident.

Elio et sa Brabham en 1986 à Imola

1988 - Senna champion

En 1988, Alain Prost fait équipe avec Ayrton Senna. Déjà rivaux sur les circuits, ils vont devoir désormais s'affronter au sein de la même écurie. Alain, l'ancien, ou le professeur, souhaite décroché un nouveau titre. Le jeune Senna, lui, ne rêve que de ça et n'a pas l'intention de laisser passer sa chance. Après une saison à se partager les trophées, le résultat est plutôt étonnant. Sur 16 épreuves, 15 sont remportées par les McLaren-Honda, 7 par Prost, huit par Senna. Une seule victoire échappe à l'écurie, celle du Grand Prix d'Italie à Monza, remportée par Berger sur Ferrari. Senna fête sa première couronne de Champion du Monde, mais Prost tient à sa revanche. Ce sera chose faite en 1989. Cette année là, Alain remporte son troisième titre mondial. Mais la rivalité entre les deux pilotes n'est pas terminée.

90 : Les années Williams et Renault

En 1990, Prost et Senna se retrouvent une nouvelle fois dans la même écurie. L'écurie McLaren dispose de deux grands pilotes qui, elle l'espère, vont lui donner cette saison un nouveau titre des constructeurs. Malheureusement, l'atmosphère entre les deux pilotes est plutôt orageuse. Coéquipiers, ils sont désormais ennemis. Prost annonce d'ailleurs, à mi-championnat, qu'il changera d'air l'année suivante en allant chez Ferrari. Après 16 Grands Prix, Senna décroche son second titre mondial, McLaren fête son 6e. Pour 1991, on prend les mêmes et on recommence. Sauf que Prost est parti chez Ferrari. C'est donc Berger qui accompagne Senna au volant de la seconde mclaren. Et encore une fois, Senna l'emporte. Tout porte à croire que la série ne s'arrêtera pas là. Mais il faudra pour cela maintenir les Williams-Renault à distance, des voitures qui frappent à la porte et ne demande qu'à reconquérir un titre. Pour Alain Prost, qui annonce son retrait de la compétition, Ferrari était sa dernière cartouche. Il dit alors, pour évoquer son choix : "Je crois, qu’après Ferrari, il n’y a plus, pour moi, de défi à relever." Pour 1992, c'est un Nigel Mansell motivé, accompagné par Patrese, qui va affronter Senna. Sans Prost, Senna semble manquer de hargne. La célèbre rivalité des deux hommes se fait sentir. Mais Senna à d'autres rivaux. Mansell, qui entame la saison avec cinq victoires consécutives, est l'homme à battre. Ce dernier, en clôturant la saison avec neufs Grands Prix, décroche enfin son premier titre mondial. Pour Senna, ce n'est que partie remise. Williams revient au plus haut niveau et la France se félicite de la victoire de Renault.
A la grande joie de ses supporters, Prost prend le volant d'une Williams-Renault pour la saison 1993. Senna retrouve donc son ancien adversaire. Comme prévu, les deux hommes se partagent la plus haute marche du podium, sept fois pour Prost, cinq fois pour Senna. Damon Hill décroche trois premières places et un tout nouveau pilote, plein d'avenir, remporte le GP du Portugal au volant de sa Benetton Ford. Il s'agit de Michael Schumacher. Cette fois, Alain Prost décroche le titre, pour la 4e fois. Mais ce sera le dernier, Alain prend sa retraite définitive.

1994 - LA MORT D'UNE IDOLE

De la saison 1994, on ne retiendra que ces quelques mots prononcés par Ayrton :
"Alain, tu me manques"

Ce sont les mots que prononça Ayrton Senna la veille de sa mort, lors d'un tour de circuit d'Imola, commenté pour la télévision. Son accident, lors du Grand Prix de San Marin fut un épisode tragique au Brésil, mais aussi dans le monde entier. Penchés devant leur poste, des milliers d'admirateurs assistèrent à la mort d'un héros.
Déjà, en début de saison, le brésilien ne sentait pas les choses comme il pouvait les ressentir auparavant. Très croyant, il abordait les grands Prix avec Dieu, disant que ce dernier l'accompagnait pendant ses courses. L'accident de son compatriote et ami Barrichello, victime d'une crevaison et d'un vol plané de plusieurs mètres de hauteur avant de percuter les grillages de protection, l’avait fortement perturbé. La mort de l'Autrichien Ratzenberger va le toucher énormément.
Roland Ratzenburger
Le 30 avril, veille de grand Prix à Imola, l'autrichien Roland Ratzenburger percute le mur de la courbe Villeneuve à 320 km/h lors des essais qualificatifs. La mort du jeune pilote, encore débutant, choque fortement Ayrton, qui, après le nettoyage de la piste, refuse de poursuivre la séance de qualifications au volant de sa Williams FW16.

Selon la rumeur, Senna ne devrait pas prendre le départ du Grand Prix. Cependant, le dimanche 1er mai, au matin, il est en ligne pour le warm-up. Quelques heures plus tard, il remonte dans son baquet pour prendre le départ de l'épreuve.
Premier sur la grille, grâce à sa 65e pôle-position, record qui tient encore, Ayrton s'élance à 14 heures sur le circuit d'Imola. Après 7 tour, sa colonne de direction cède et la voiture va heurter le mur le long de la piste. Le choc est violent et une pièce de suspension traverse son casque. Malgré la rapidité des sauveteurs, qui affluent autour de la voiture, les secouristes mettront un bon quart d'heure pour sortir le pilote. Un hélicoptère l'emmène aussitôt à l'hôpital mais il perd beaucoup de sang. A 16 h 15, Ayrton tombe dans le coma. 2 h 25 plus tard, son coeur s'arrête. Le pilote le plus brillant de sa génération vient de quitter notre monde.
Au lendemain de l'accident, on trouvera dans la voiture d'Ayrton un drapeau autrichien. En cas de victoire, Senna avait prévu de le brandir en hommage à Ratzenberger. Il avait demandé ce drapeau à son manager, Julian Jacobi, et voulait gagner cette course pour rendre hommage au pilote disparu.
Dix jours plus tard, lors des premières séances d'essai de Monaco, c'est Karl Wendlinger qui est victime d'un accident. Dans le coma, il s'en sortira mais le monde de la F1 est très touché et les pilotes ne veulent plus être de simples jetons dans une grosse affaire de gros sous. Désormais, la sécurité devra être le premier soucis des organisateurs, surtout depuis que l'on sait que le circuit d'Imola aurait du être fermé pour les besoins de l'enquête suite à l'accident de Ratzenburger et que Senna n'aurait donc pas du courir ce Grand Prix qui lui coûta la vie.
Ayrton

1994 - La sécurité en question

Depuis 84, la sécurité sur les circuits, à la demande principalement des pilotes, a été sérieusement accrue. Depuis 1986, aucun accident mortel ne s'est produit en F1. Tout semblait donc aller pour le mieux. Cependant, les craintes des pilotes augmentaient au fil des années. Les voitures, de plus en plus rapides, évoluaient beaucoup plus vite que les circuits. Malgré tous les efforts, ces derniers vieillissent et auraient besoin de quelques améliorations pour être à la hauteur des nouvelles F1. En 1994, la série d'accidents à San-Marin démontre que tout n'est pas encore parfait et que le show l'emporte encore sur la sécurité. La F1 va devoir changer. Ainsi, nombre de circuits vont modifier leur tracé afin d’offrir une meilleure sécurité aux pilotes. Conscients du problèmes, et sous la pression des pilotes, regroupés en association depuis 1961, les organisateurs vont s'efforcer d'appliquer de nouveaux règlements. Les constructeurs vont réagir de leur côté et les voitures gagnent en sécurité en subissent de nombreuses modifications pour assurer la survie des pilotes en cas d'accident. La cellule de survie en carbone des F1 modernes, par exemple, sauva la vie de nombreux pilotes, comme jacques Villeneuve au GP d'Australie 2001, qui sortit indemne de sa voiture après toute une série de cabrioles. Ce jour là, malheureusement, un commissaire de piste fut tué dans cette sortie de route. D'autres efforts ont donc été fait pour sécuriser ces personnes, d'une grande importance pour les pilotes. Tout cela rappelle que le sport automobile reste dangereux et qu'il y a toujours des progrès à faire.

1995 - 2008

Sacré Champion du monde en 1994, Michael Schumacher n'a pas franchement la côte. Considéré comme un pilote froid et hautain, sa victoire fut très contestée, surtout après la mort de Senna. Pour faire taire les commentaires, Michael remporte en 1995 son second titre de Champion du Monde, prouvant ainsi qu'il est un vrai pilote. Après son titre de Champion Constructeur avec Ford, Benetton savoure un second titre avec Renault. En 1996, Damon Hill, sur Williams-Renault remporte le titre. Williams récidive en 1997 avec Jacques Villeneuve, le fils de Gilles. En 1998, Mika Hakkinen est couronné et offre le titre constructeur à McLaren-Mercedes. Il récidive en 1999 mais McLaren perd son titre au détriment de Ferrari. Schumacher, qui a rejoint la Scudéria, tient à récupérer son titre et tient à redonner à Ferrari son aura d'antan. Ce sera le cas en 2000, 2001, 2002, 2003 et 2004. Avec ce septième titre de Champion, Schumacher est le pilote le plus titré en F1. Ce record n'est pas prêt de tomber. Il bat Fangio et ses 5 titres, Prost et ses 4 titres. La saison 2005 semble compromise pour un huitième sacre, Alonso et sa Renault maîtrisant le sujet cette année là. Victorieux en 2005, Fernando Alonso est sur la bonne voie pour remporter le titre mondial en 2006. Renault décrocherait alors un nouveau titre mondial. Michelin, qui doit se retirer de la compétition, serait également de la fête. Pour Schumacher, tout reste encore faisable. Second en milieu de saison, il sera cependant difficile de revenir sur Alonso. Ferrari, avec 14 titres depuis 1958, détient aujourd'hui un joli palmarès (sans tenir compte des victoires d'Ascari en 1952 et 1953 et celle de Fangio en 1956), mais Renault engrange les trophées et compte bien égaler l'écurie italienne. Ce sera difficile, surtout avec l'arrivée de jeunes pilotes comme Kimi Räikkonen et Lewis Hamilton. Alonso décroche toutefois un nouveau titre en 2006 mais doit céder celui de 2007 au jeune finlandais qui a lâché le colant de McLaren pour Ferrari. L'écurie italienne revient en force mais elle est talonnée par le jeune Lewis Hamilton et sa Mclaren. La saison 2008 s'annonce palpitante. Ce fut le cas. Après une saison très chargée, tout ce jouera dans le dernier Grand Prix. Massa, qui doit terminer premier du dernier Grand Prix au Brésil doit devancer Hamilton de 6 places s'il veut remporter le titre de Champion. Hamilton, plus serein, doit se classer dans les 5 premiers s'il veut être couronné. Jusqu'au dernier tour, Massa mènera le Grand Prix. La pluie viendra, dans les derniers tours, troubler la course. Hamilton, qui perd sa 5e place car doubler par Vettel vient de perdre son titre à quelques tours de la fin. Dans le dernier tour, Massa est donc le nouveau Champion. Malheureusement pour lui, Glock se rate dans les derniers virages et permet, de fait, à Hamilton de retrouver sa cinquième place alors que Massa passe la ligne d'arrivée. La joie qui éclate dans le stand Ferrari sera de courte durée lorsqu'il apprendront le coup de chance d'Hamilton. Le jeune anglais devient le plus jeune pilote décrochant le prestigieux titre. N'oublions pas que le français Sébastien Bourdais fut parfait dans ce dernier Grand Prix et que nous espérons tous que Toro Rosso renouvellera sa confiance à notre pilote pour la saison 2009.

Fédérations

Le sport automobile est régi par la FIA, la Fédération Internationale de l'Automobile, dont le siège est à Genève. C'est la FIA, dirigé par Max Mosley, qui assure la direction technique et sportive et détermine les règlements. Les constructeurs de voitures de Formule 1 sont regroupés sous la bannière de la FOA, Formula One Association, dont le siège est à Londres. Son président est Bernie Ecclestone. Elle organise les Grands Prix. Enfin, les pilotes ont aussi leur association, le GPDA, Grand Prix Driver Association. Ajoutons la FOM, Formula One Management, qui s'occupe de la partie commerciale, des droits, notamment ceux des diffusions télévisés.

Laboratoire

Depuis les débuts de l'automobile, la course a servi de laboratoire aux constructeurs. Grâce à la compétition, l'automobile de monsieur-tout-le-monde évolua et s'enrichit de nombreuses solutions augmentant la sécurité, le confort, la fiabilité ou l'économie d'énergie. Grâce à des pilotes remarquables, bravant souvent la mort, les constructeurs ont développer des techniques aujourd'hui courantes. Ainsi, la traction avant fut mise au point et testée au Mans. Aujourd'hui, la Formule 1 sert toujours de banc d'essai pour étudier les nouvelles technologies. Les freins à disque, les gommes des pneus, les artifices aérodynamiques, les extincteurs, l'électronique embarquée, le carbone, les moteurs à 10 cylindres en V, l'injection, les turbos et toutes sortes de progrès techniques ont d'abord été élaborés pour la F1, puis,mis sur le marché dans un avenir plus ou moins long. Les nouvelles commandes de vitesses automatiques et l'anti-patinage sont déjà disponibles sur des voitures de série.

Cliquez ci-dessous pour relire le début de l'histoire