TUCKER    

Dernière mise à jour : 26/05/2010

Ephémère...

Petit historique

Avant de parler de la Tucker, il faut parler de son créateur, Preston Thomas Tucker. Forte personnalité, Tucker fit un jour le rêve de pouvoir concurrencer les grandes marques avec un projet très novateur, en style comme en technique. Un projet qui a bien failli réussir. La Tucker de 1948 avait tous les atouts pour révolutionner les bases mêmes du style américain. Pendant des mois, on ne parla que d'elle, de sa ligne qui allait faire vieillir de dix ans toutes les autres voitures du pays.

Preston Thomas Tucker (1903/1956)

C'est à Alex Tremulis que fut confié le dessin de la carrosserie. Tremulis avait auparavant travaillé au sein du groupe Auburn-Cord-Duesenberg, dans les années trente. De son crayon jaillit de suite une voiture à la personnalité très originale, avec des lignes basses et élancées, un arrière fast-back, et un nez de capot pointu à l'extrémité duquel un phare orientable trouvait une place assez inédite. Autre originalité, les portes s'ouvraient jusqu'en haut du toit pour faciliter la montée des passagers.

Tucker Torpedo 1948
Road Signature
Présentée au public le 19 juin 1947, à Chicago, devant la presse, de futurs concessionnaires, et un parterre de 5.000 invités, la Tucker souleva l'enthousiasme. Tucker rassembla 15 millions de dollars en actions pour son entreprise, empruntant aux banques. Il souleva de ce fait certains doutes et une enquête pour fraude fut engagée. Pendant ce temps, les problèmes à l'usine se multiplièrent, ralentissant la production des premiers prototypes. A la fin de l'année 1948, seuls 51 exemplaires furent construits, mais peu fonctionnaient réellement. Tucker se rendit également compte que le prix annoncé de 2.485 dollars était loin d'être celui qu'il faudrait appliquer pour rentabiliser la production. Incapable de poursuivre l'aventure sans d'autres investissements, il fut de plus poursuivi pour fraude par les actionnaires et les concessionnaires de sa nouvelle marque. En janvier, enlisé dans un procès, Tucker devra fermer les portes de son usine. En janvier 1950, il sera enfin innocenté, mais sa voiture était déjà oubliée. Cette incroyable histoire sera relatée dans un très beau film réalisé en 1998 par Francis Ford Coppola.