SKODA    

Dernière mise à jour : 30/05/2010

L'autre tchèque...

Petit historique

Václav Laurin (1865-1930)

Václav Klement (1868-1938)

A l'origine, la marque Skoda débuta par la construction sous licence d'Hispano-Suiza. Après la Première Guerre, et l'éclatement de l'Empire austro-hongrois, les constructeurs automobiles de la nouvelle République tchèque sont alors peu nombreux voir inexistants, on peut toutefois citer les deux plus importantes, Laurin-Klément fondée en 1895 et Tatra, fondée en 1919. Skoda voit le jour quelques années plus tard, en 1925, en reprenant la Laurin-Klement. A cette époque, Skoda était un ancien groupe industriel de l'Empire austro-hongrois qui produisait de l'armement.

En 1895, deux jeunes autrichien, Václav Laurin et Václav Klement décident de se lancer dans la construction de bicyclettes et de motocyclettes. Ils fondent alors la société Laurin & Klement. En 1905, la première automobile baptisée Voiturette A voit le jour et le succès est immédiat, la firme devenant vite une position de premier rang sur le marché. Deux ans plus tard, la firme n'a plus rien à voir avec la petite entreprise familiale créée par les deux Václav. De ce fait, ils transforment l'entreprise en société par actions en 1907. Pour maintenir et renforcer leur position, tout en modernisant les usines, les deux hommes qui se sont lancés également dans la production de camions, de bus, de moteurs d'avions et de machines agricoles, cherchent un partenaire de poids . C'est la plus grosse entreprise industrielle du pays qui va être ce partenaire, la firme Skoda Pilsen. En 1925 donc, Laurin & Klément fusionne. Les automobiles Laurin & Klément vont disparaître pour devenir des Skoda. Malgré la Seconde Guerre, malgré le socialisme venu de l'Union Soviétique, Skoda est parvenue à rester compétitive par rapport à l'ouest. De nos jours, Skoda a réintégrer les marchés mondiaux en passant sous l'égide de VAG en 1990.

En 1925, les nouvelles voitures sont élégantes, équipées de nombreux accessoires. Elles remportent de nombreux succès dans les compétitions nationales et internationales. malgré la crise économique de 1929, Skoda poursuit sa production avec de nouveaux modèles populaires. Ces modèles produits entre 1929 et 1931 furent les 422, 633, Popular et Rapid. La Seconde Guerre passe sous le contrôle du 3e Reich et sa production est modifiée pour fournir du matériel militaire. Malgré cela, Skoda proposera une voiture de luxe, la Superb. Après la Seconde Guerre, le pays passa sous régime communiste et Skoda perd de son éclat, les contacts et échanges avec l'occident sont interdits et si l'Ouest évolue, l'Est stagne. Skoda est nationalisée, devient AZNP Skoda et se voit attribuer le monopole de la production des automobiles particulières en Tchécoslovaquie. Vont naître alors les nouveaux modèles, les Tudor, Spartak et Octavia. Si la Tchécoslovaquie se démocratise lentement, permettant aux tchèques de rêver de liberté, le printemps de Prague en 1969 va remettre les choses en ordre, les soviétiques reprenant la main sur la destinée du pays. Il faudra attendre l'effondrement du bloc socialiste pour que Skoda reviennent sur le marché européen. Cette percée est liée à un modèle, la Favorit. Des modèles de Skoda, c'est sans doute la plus connue à l'époque. Les Felicia et Octavia de 1959 sont plus discrètes. Avec l'ouverture vers l'Ouest, ces modèles vont se moderniser. En 1991, avec la chute du mur, Skoda est rachetée en 1990 par le puissant groupe Volkswagen. Skoda va pouvoir rattraper le retard, et investir dans le futur. En 1991, skoda a rejoint VW, Audi et SEAT et devient la quatrième marque de VAG. Une nouvelle Felicia voit le jour, puis une nouvelle Octavia en 1997. La Fabia apparaît en 1999. Pendant ce temps, la marque se fait un nom en Rallye. Depuis, Skoda est bien installée en Europe et offre des modèles de qualité comparable à ceux de la marque allemande, tout en restant moins chers.

En 2003, Skoda présente à Genève la Fabia WRC destinée à remplacer l'Octavia dans le Championnat du monde des rallyes. Plus légère, plus maniable, la Fabia est une extrapolation de la RS. Elle bénéficie d'une carrosserie plus évoluée que la série de base et adopte une transmission intégrale avec trois différentiels hydrauliques à pilotage électronique. Le moteur 2 litres turbocompressé offre une puissance de 300 chevaux. Didier Auriol et Toni Gardemeister seont chargés de faire débuter la voiture, et si la saison ne fut pas brillante, Skoda ne visait pas encore de titre, Pavel Janeba, le Team Manager de ŠkodaMotorsport sait qu'il fallait cette saison là pour acquérir de l'expérience en vue de la saison 2004.
En 2003, la saison débute donc en Allemagne par l'abandon de Didier Auriol/Denis Giraudet et de Tony Gardemeister/Paavo Lukander. En Finlande, Auriol est malade et forfait, Gardemeister doit abandonner. La suite ne sera pas réjouissante, même si les Fabia parviennent cependant à terminer en Corse (Auriol 12e), en Australie et en Espagne. Skoda décroche toutefois une 5e place au Championnat du monde Constructeurs.

Fabia WRC Tour de Corse 2003 Tony Gardemeister/Paavo Lukander
Solido
La saison 2004 est en demi-teinte. La voiture, qui subit de nouveaux développement suite à la mauvaise saison 2003, ne sera pas prête à temps et ne débutera qu'au Rallye de Grèce. Cette année là, Auriol est remplacé par Armin Schwarz. Comme 2003, les saisons 2004 et 2005 ne seront pas exceptionnelles malgré une voiture largement modifiée. Au Monte Carlo 2005, le pilote Alexandre Bengué parviendra à se classer neuvième du classement absolu.
En 2006, Skoda décide de ne pas s'engager directement dans le Championnat et préfère fournir des voitures aux écuries privées, une politique qui permet à la marque de rester dans la course. Deux écuries sont choisies, l'une située en République Tchèque et dont le premier pilote est Jan Kopecky, Champion national, l'autre est la Baumsschlager Rally Racing, rebaptisée Red Bull Skoda Team et dirigée par l'ancien pilote Raimund Baumschlager. Basée en Autriche, cette dernière confie l'une de ses voitures à un jeune pilote, Andreas Aignier. La seconde sera confiée à des pilotes expérimentés qui participeront en tant qu'invités selon le type de pilotage nécessaire pour chaque occasion.
Pour le Monte-Carlo 2006, c'est Gilles Panizzi qui est convié par la Red Bull Skoda Team. Malgré son expérience, il ne se classera que 10e après une malheureuse sortie de route au cours de la dernière étape alors qu'il avait toutes les chances de bien terminer l'épreuve. On le retrouvera à bord de la Skoda en Corse et en Catalogne, rallye ou il annoncera la fin de sa collaboration avec l'écurie qui le remplacera par le finlandais Harri Rovanperä.

Fabia WRC 10e au Monte Carlo 2006 Gilles Panizzi/Hervé Panizzi et WRC 05 8e au Monte Carlo 2007 J. Kopecky/F. Schovanek
Ixo
En 2009, une rumeur courait quant à la possible absence de Skoda dans le rallye Prince des Asturies. Cette absence aurait empêché le Tchèque Jan Kopecky de poursuivre sa lutte pour le titre de l'Intercontinental Rally Challenge (IRC). Au final, Skoda est bien au départ. Les Fabia de Kopecky et Maurin comptent bien réduire l'écart qui les sépare de Kris Meeke, premier du classement. D'ailleurs, les Skoda reçoivent en renfort l'Espagnol Alberto Hevia. En plus de la Peugeot de Meeke, les Fabia doivent contenir celles de Vouilloz, Loix, Fontana et Solowo. Parmi les favoris, on trouve également Toni Gardemeister au volant d'une Opel Corsa officielle et Giandomenico Basso, sur son Abarth Grande Punto, le vainqueur de l'édition précédente. Julian Maurin abandonne dans la première spéciale, une grosse déception pour l'équipe Skoda. Cependant, l'espagnol Hevia domine cette spéciale et donne de l'espoir à l'écurie. Dans la seconde étape, Basso sort de la route et perd 6 minutes. Hevia, motivé, décidé à décrocher la "course parallèle" du concours espagnol, décide cependant de ne pas gêner Kopecky et de rester derrière son coéquipier. En terminant 2e, il permet au tchèque de prendre la 1ère place du classement final. Suite à une crevaison, Hevia retombe à la sixième place mais Kopecky sait maintenir les Peugeot à distance, ces dernières s'étant lancées dans un jeu d'équipe pour tenter de déloger le pilote de la Fabia. Ce sera en vain. Jan Kopecky remporte ce Rallye du Prince des Asturies, devant Kris Meeke. En effet, Vouilloz a ralenti son allure, faisant tout son possible pour recevoir une pénalité. Grâce à cette dernière, il permet à Meeke de passer devant et de se placer à la seconde place. Le résultat est bien sûr conséquent puisque le britannique s'assure, à un point près, la tête du Championnat de l'IRC.

Fabia S 2000 Rallye Prince des Asturies 2009 Jan Kopecky/Petr Star'y
Ixo