Au début des années 60, Pigozzi cherche à profiter des retombées publicitaires qu'offrent les victoires de compétition. A cette époque, Abarth prépare des Fiat et les voitures du groupe bénéficie des retombées médiatiques. Rudy Hruska, ingénieur chez Simca et ami de l'italien, présente alors Pigozzi au "sorcier" italien, Gordini ayant délaissé la marque pour Renault.

En 1953, Carlo Abarth collabora une première fois avec Simca, en élaborant pour la marque française un coupé sur la base de l'Aronde.

En 1961, un accord est trouvé entre les deux firmes et concerne une évolution sur la base la Simca 1000. Abarth n’utilisera que certaines pièces, le châssis, les suspensions, la direction, la boite de vitesses, le pédalier ainsi que les commandes de frein et d’embrayage. Simca lui livrera 1000 ensembles. Carlo Abarth, de son côté, trouva avec son ingénieur en chef Mario Colucci, que la base de la Simca 1000 était apte à recevoir le nouveau moteur 1300 de Fiat. En fait, ce sont 4 propositions que fera l’italien. En plus de la 1300, il sera à l’origine des versions 1600 et 2000. La carrosserie de ces versions sont très semblables à la Fiat Abarth Balbiero. Abarth proposera en 1962 la berlinette 1300 GT qui sera produite à 100 exemplaires.

De la collaboration naît donc la Simca 1300, présentée au Salon de Genève de 1962. En fait, la coopération entre les deux hommes est plus promotionnelle qu’industrielle, la voiture n’utilise en effet que quelques éléments mécaniques de la Simca 1000 (châssis, les suspensions, la direction, la boite de vitesses, le pédalier ainsi que les commandes de frein et d’embrayage), le moteur étant un pur produit Abarth, un nouveau bloc de 1.288 cm3 gavé par deux carburateurs Weber, qui développe 125 chevaux. Simca fournira 100 plateformes de Simca 1000 pour la production. Mise au point avec l'ingénieur en chef Mario Colucci, la berlinette Simca-Abarth 1300 ressemble fortement aux Fiat Abarth Ballbiero. Légère grâce à sa carrosserie en aluminium, la nouvelle Abarth annonce une vitesse de pointe de 230 km/h et pour s'arrêter, se targue de disposer de quatre freins à disque. Elle sera homologué en GT pour 1962. Abarth développera aussi une version 1100.

La Simca-Abarth 1300 GT fait sa première sortie au Mans en juin 1962. Abarth est alors bien représenté avec d’un côté quatre Simca-Abarth 1300, et de l’autre deux Fiat 700 Balbiero (sans compter celle de Roger Mason). Les Simca sont confiées à De Lageneste/Rolland, Balzarini/Albert, Oreiller/Spychiger et M. Bianchi/Harris. Sur les 7 voitures, seule la 1300 GT de Bianchi et Harris termine l’épreuve. 14e de l’épreuve, elle fit mordre la poussière à nombre de voitures autrement plus puissantes et remporta la victoire en catégorie. Une 1300 ira décrocher ensuite une belle victoire lors du Trophée d'Auvergne à Charade. Lucien Bianchi, et l'écurie Francorchamps, remporte la catégorie EXP1.3. Cette victoire est complétée par les 2e et 3e places de Tommy Spyciger et Hans Herrmann de l'écurie Abarth. En octobre, lors des 1000 km de Paris à Montlhéry, Herrmann et Bianchi s'impose en catégorie GT 1300. Une victoire sera également décrochée en Italie, à Vallelunga.

Au palmarès de la Simca-Abarth 1300 viendra s'ajouter quelques belles victoires de classe, comme les 12 Heures de Sebring en 1963 avec Jean Guichet et Pierre Noblet, ou les 1000 km du Nürburgring en 1964 et 1965, sans oublier les 3 Heures de Daytona 1963 la Coupe de Paris en 1964 avec Claude Ballot Lena, et la Targa Florio en 1965.

Outre ces modèles, Abarth développera une barquette avec un nouveau moteur de 1.456 cm3, la Simca Abarth Sport. Puis la version 1600, extrapolée de la 1300, malheureusement sans avenir. En effet, en 1963/64, le championnat Grand tourisme ne comportant plus de classe 1600 cm3. Elle représente cependant une étape vers la Simca Abarth 2000 qui sera révélée au Salon de Genève 1963.

En 1963, le coupé 1300 a donc évolué en Berlinette 2000 Abarth-Simca, avec un moteur 1946 cm3. Elle sera homologuée en Grand Tourisme en janvier 1964. Cette version à carrosserie en aluminium est dotée d'un 4 cylindres qui développe 177 chevaux et permet une vitesse de 240 km/h. En 1964, pour le championnat GT, il en sera extrapolée une version 2000 Corsa poussée à 185 chevaux et 204 chevaux, selon la préparation. Elle sera engagée dans le Championnat Grand Tourisme ainsi que dans le Championnat Européen de la Montagne. Sa production s'achèvera en 1965.

En parallèle à ces études, Abarth travailla sur la Simca 1000. En 1963, il présente à Pigozzi quatre modèles, reprenant la carrosserie de la 1000 originelle, la 1150 55 ch., la 1150 S 58 ch., la 1150 SS 65 ch. et la 1150 Tipo Corsa de 85 ch. Quelques voitures seront livrées à Poissy mais Pigozzi ne donnera pas suite, estimant que ces versions sont difficilement industrielles et surtout, peu fiables, un comble pour une Abarth. Il décide donc de na pas les commercialiser. Du coup, c'est Abarth qui va les diffuser, essentiellement en Italie et en Allemagne. A ce jour, il en resterait une en Belgique, une aux Etats-Unis et une au Japon. Si vous savez ou en trouver d'autres... dites-le.

Outre ces modèles, Abarth développera une barquette avec un nouveau moteur de 1.456 cm3, la Simca Abarth Sport. Puis la version 1600, extrapolée de la 1300, sera développé, mais sans avenir. En effet, en 1963/64, le championnat Grand tourisme ne comportant pas de classe 1600 cm3. Elle représente cependant une étape vers la Simca Abarth 2000 qui sera révélée au Salon de Genève 1963. Extrapolé du moteur 1600, celui de la 2000 est une 1946 cm3 de 177 ch. Elle dispose d’une carrosserie légèrement modifiée et donnera naissance à une version plus poussée, la 2000 Corsa. Cette dernière disposera d’un moteur qui développera jusqu’à 200 ch. Elle sera engagée dans le Championnat Grand Tourisme ainsi que dans le Championnat Européen de la Montagne. Les production d’Abarth s’achèveront en 1965. Décédé en novembre 1964, Pigozzi ne verra pas cette fin en pleine gloire des Simca-Abarth. Carlo Abarth, de son côté, est déjà plongé dans le développement de nouvelles Fiat.

Décédé le 18 novembre 1964, un an après que Simca soit passée sous le contrôle de l'américain Chrysler, Théodore Pigozzi laisse en chantier la nouvelle Simca 1100. La collaboration avec Abarth est déjà du passé et le sorcier italien travaille sur d'autres projets avec Fiat. Chez Simca, Georges Hériel a remplacé Pigozzi depuis le 31 mai 1963 et ne compte pas dans ses prévisions développer des modèles sportifs, du moins pas pour l'instant. Les prochaines seront des Matra-Simca.