PLYMOUTH    

Dernière mise à jour : 12/05/2010

Filiale de Chrysler...

Petit historique

Edward M. Murphy et Alanson P. Brush

La firme Plymouth a été fondée en 1928 par Walter P.Chrysler. Dans son esprit, l'introduction de la nouvelle marque Plymouth n'a qu'un seul but : ancrer son jeune groupe sur le marché des machines de très large diffusion. Avec en ligne de mire les "inatteignables" que sont Chevrolet et Ford. Notons aussi que c'est Plymouth qui diffusa la Simca Horizon aux Etats-Unis, en parallèle avec Dodge.
Q four
Six mois après la présentation d'une autre populaire de poids, la Ford A, la première Plymouth, le Model Q est dévoilée au Madison Square Garden de New York, le 7 juillet 1928. La célèbre aviatrice Amelia Earhart se présente aux commandes d'un des premiers exemplaires assemblés, sur une rampe spécialement aménagée pour l'évènement au sein de l'édifice. Venus en masse, les futurs concessionnaires semblent apprécier ce qu'ils découvrent. Encore nommée Chrysler-Plymouth, cette nouveauté, maintenant la seule proposition à 4 cylindres du groupe Chrysler, est une émanation de la Chrysler Model 52 abandonnée en 1929 en faveur de la série 65 à 6 cylindres. Par ailleurs, la voiture partage de nombreuses pièces mécaniques et de carrosserie avec la de Soto, elle aussi motorisée d'un 6 cylindres, qui constitue l'autre nouveauté du groupe en 1928. Si la conception mécanique de la Plymouth est d'une grande prudence, la machine bénéficie, suivant la tradition maison, d'un dispositif de freinage hydraulique, ce qui représente encore une rareté sur une automobile d'extraction populaire. La lubrification du moteur est assurée par une pompe, donc sous pression. Les pistons sont façonnés en alliage d'aluminium et la voiture possède un frein à main indépendant. des attentions délicates chez Ford ou Chevrolet ! l'auto repose sur des roues à bâtons en bois mais, cotre une somme de 35 $, le client dispose de cinq élégantes roues fils, souvent peintes en couleur contrastée par rapport à celle de la carrosserie. A noter que la lettre X accolée au numéro de moteur, lui-même placé sur la gauche du bloc, indique une Plymouth livrée en dehors du territoire américain.

Si la mise en place en juillet 1928 du premier studio de style de la Chrysler Corporation, le Art & Colour, coïncide avec le lancement de la Plymouth, celle-ci ne profite pas encore des réflexions de ces artistes. Malgré tout, sans être d'une allure exubérante, la voiture ne manque pas de charme. On remarque surtout sa calandre chromée, qui se distingue par sa très mince épaisseur, un dessin calqué sur celui des Chrysler de la même époque. Au sommet de celle-ci trône le logotype "Chrysler-Plymouth", seulement composé du nom "Plymouth", dès la saison 1929. Des pare-chocs bilames protègent l'auto à l'avant comme à l'arrière, et la lettre "P" est gravée au centre des enjoliveurs de roues. Commercialisée dans un premier temps exclusivement par les concessionnaires Chrysler, la Plymouth Q rencontre un succès immédiat. Son prix d'attaque de 670 $ pour un modèle deux portes et 725 $ pour une conduite intérieure se trouve être tout à fait compétitif compte tenu de l'équipement proposé. Une Ford A Fordor (berline quatre portes) du même millésime, animée par un quatre cylindres de 3.362 cm3 qui délivre 40 ch à 2.200 tr/mn, coûte 585 $.

Configuration deux portes
L'autre dangereuse concurrente, la Chevrolet, s'échange contre 675 $, mais son 4 cylindres, d'une cylindrée de 2.804 cm3, ne donne que 35 modestes chevaux. En revanche, dès 1929, ce même constructeur adopte un 6 cylindres en ligne aux soupapes en tête de 3.214 cm3, autorisant une puissance de 46 ch., et ce pour seulement 10 $ de plus que les modèles 4 cylindres de 1928. Par ce coup d'audace, Chevrolet empoche une victoire réelle dans la guerre que se livrent certaines marques pour le contrôle du marché de masse. Bien sûr, l'opposition de Plymouth en 1928, avec ses tout juste 60.000 unités produites alors que Ford assemble 633.694 véhicules et Chevrolet 785.200, semble quelque peu timide. Mais dès 1931, le pari lancé par Walter P. Chrysler semble en passe d'être gagné, car la production annuelle dépasse alors le chiffre de 100.000 et dépossède Buick de sa troisième place au palmarès des constructeurs américains. L'équilibre entre ces trois marques, qui va désormais se maintenir au fil des années, se dessine dès 1933. La production est alors de 438.887 unités pour Chevrolet, 271.994 pour Ford et 218.419 en faveur de Plymouth.

Le catalogue Plymouth 192 comprend sept modèles : deux types de berline quatre portes, une conduite intérieure deux portes, un roadster deux places, un cabriolet quatre places, un coupé deux places et un coupé quatre places. les tarifs s'étalent entre 670 et 725 $. Les compagnies d'emboutissage de carrosseries Briggs et Hayes fournissent à Plymouth les caisses en configuration berline quatre portes. La production démarre le 14 juin 1928 pour prendre fin le 4 février 1929. 66.097 Plymouth Type Q millésime 1928 sont assemblées entre ces deux dates. La nouvelle venue partage les ateliers de Higland Park, dans l'Etat du Michigan, avec les marques Chrysler et De Soto. Mais, devant la forte demande, des travaux sont lancés en 1929 en vue d'ériger une immense bâtisse industrielle située sur Lynch Road à Detroit, uniquement consacrée à Plymouth.
Belvedere
En 1964, Plymouth revoit sa Belvedere et regagne les parts de marché qu'elle avait perdu auparavant. Avec son nouveau look, la Belvedere fait fureur auprès d'une clientèle jeune qui découvrent une berline de série dotée d'un moteur bourré de chevaux. Effectivement, sous ce capot est proposé en option l'Hemi 426 V8 de 7 litres, en option toutefois, un moteur qui équipe déjà les autres voitures du groupe Chrysler. De plus, la ligne générale du modèle a changé, lui donnant une allure plus svelte.

Belvedere 1964
Universal Hobbies et Road Signature
En 1964, le pilote américain Paul Goldsmith bat, au volant d'une Plimouth Belvedere, le nouveau record de la piste de Daytona. Il atteint la vitesse de 281,78 km/h le 23 février. Cette prestation offre un sacré coup de pub à la Plymouth, révélant les qualités de rapidité et de fiabilité du modèle. De ce fait, le moteur V8 Hemi 426, disponible en quatre puissances, va donner une impulsion aux ventes de la version plus docile, celle dotée d'un 6 cylindres de 145 ch.
GTX
Depuis 1967, le sigle GTX apparaît sur un modèle Plimouth, les techniciens et designers du groupe Chrysler avaient extrapolé une version dite "musclée" de la Belvedere. Entre 1969 et 1970, les ventes de ce modèle restèrent modestes, malgré les évolutions apportées. Avec le modèle 71, habillé de la nouvelle carrosserie du coupé hard-top Barracuda, la GTX atteint sa maturité. Dotée d'un V8 de 7;2 litres alimenté par trois carburateurs double corps, le modèle au sommet de la gamme Plymouth dépasse largement la Pontiac GTO et la Chevrolet Chevelle SS.

GTX 1971
Road Signature
Malgré les efforts des autorités fédérales américaines pour décourager les constructeurs dans leur course aux Supercars agressives, Plymouth persista en poursuivant la fabrication de la GTX qui fut proposée en 1971. La marque devra cependant se résoudre à abandonner son modèle à la fin de 1971, car en plus des directives gouvernementales, les compagnies d'assurance se mirent à imposer des tarifs assez élevés pour ce type de véhicules.