MINI    

Dernière mise à jour : 12/05/2010

Révolution anglaise...

Petit historique

Le 26 août 1959, BMC présente une petite voiture révolutionnaire qui allait modifier le paysage urbain anglais. Conçue par Alec Issignonis, déjà père de la Morris Minor, la Mini va vite s'imposer sur le marché. Rapide, peu chère, peu gourmande, la Mini démodera toutes les voitures existantes alors.

Alexandre Arnold Constantine Issigonis dit Alec Issigonis (1906/1988)

Alexandre Arnold Constantine Issigonis, dit Alec Issigonis, est né le 18 novembre 1906 à Smyrne en Turquie. Ingénieur grec, son père était ingénieur, ressortissant britannique pour avoir vécu plusieurs années en Angleterre. Sa mère, d'origine allemande, ramena Alec en Grande-Bretagne après la mort de son mari, et après le défaite de l'armée grecque face à l'armée d'Ataturk en 1922. Après des études artistiques, passionné de mécanique, il tente d'entrer à l'Ecole Polytechnique de Battersea, école faisant partie de la Guilds of London Institute. Il rate le concours d'entrée mais ne délaisse pas le dessin. Devenu dessinateur industriel, il entre dans le monde de l'automobile grâce à Edward Gillet, l'inventeur d'un système d'embrayage automatique. Il entre au service d'Humber en 1934, puis chez Morris pour participer à l'étude d'un essieu arrière. En fait, il débute l'étude d'une suspension indépendante qui sera utilisée sur la MG, une marque du groupe Morris. En 1938, il est nommé Project Engineer pour toute la gamme Morris, puis conçoit la Morris Minor en 1948. Il part ensuite chez Alvis, pour concevoir un véhicule expérimental. Malheureusement, le projet ne sera pas développer et Alec revient chez Austin-Morris, devenue British Motor Corporation. Ce n'est qu'en 1956 qu'il commence la conception de la célèbre Morris Mini, une petite automobile économique et populaire qui sera présentée à l'été 1959.

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Austin - Morris - BMC - Cooper - Rover - BMW

La Mini voit le jour sous deux nom, Austin Seven et Morris Mini Minor, Austin et Morris étant deux marque du groupe BMC. En 1960, les fourgonnettes apparaissent, ainsi que les breaks baptisés Austin Seven Countryman et Morris Mini Traveller. Les fourgonnettes sont plus connues sous les appellations Austin et Morris 850. De plus, deux versions luxes seront proposées sous le nom de Riley Elf et Wolseley Hornet, deux autres marques du groupe. En 1962, l’Austin Se7en devient l’Austin Mini. De son côté, Morris gardera le sigle Mini Minor jusqu’en fin 1969.
A la fin de l'année 59, BMC engage la Mini dans des rallyes internationaux. Un an plus tard, la Mini est organisée sur piste et des grands noms de la F1, Hill, Surtees, Brabham ou Clark, sont invités à conduire la petite BMC. En septembre 1961, BMC présente une nouvelle version, construite par Cooper Cars, la Mini Cooper. Dès 1962, le petit bolide cumule 153 victoires mais n'a pas encore donner toute ses possibilités.

BMC Cooper S 1969
Solido
La première Cooper fut une Formule 3 de 500 cm3, construite en 1948 par Charles et John Cooper, respectivement père et fils. En 1952, ils présentent une Formule 2, puis en 1955, une autre Formule 3. Ils iront jusqu'à créer une écurie de Formule 1 et embaucheront un pilote de talent, Jack Brabham. Après le décès de son père, John doit faire face à des difficultés financières et doit quitter la scène des grands Prix. Il devient, dès 1969, préparateur et transforma notamment la Mini. C'est en 1964 et en 1965 qu'elle connaît ses plus grands succès, remportant le Rallye de Monte-Carlo notamment, avec Paddy Hopkirk puis Timo Mäkinen.

BMC Cooper S 1ère Monte-Carlo 1965 Timo Mäkinen/Paul Easter
Cooper S 1275 1ère Monte-Carlo 1967 Rauno Aaltonen/Henry Liddon
Ixo
Après Timo Mäkinen et Paul Easter en 1965, les Mini Cooper S s'illustrent encore dans ce rallye en s'octroyant les trois premières places, Mäkinen en tête suivi par Aaltonen et Hopkirk. Cependant, à l'issue de l'épreuve, les voitures sont disqualifiées à cause d'une obscure question de phares non conformes au règlement. La Cortina, quatrième, subit la même sanction. C'est Citroën et ses DS qui se retrouvent victorieuses. En an plus tard, la Mini se venge en remportant l'épreuve, grâce à un Aaltonen survolté et surnommé le "Finlandais volant". Les cinq autres Mini termineront également l'épreuve.
Malgré un succès mondial indiscutable, la production de la Mini Cooper sera arrêtée en 1969. Seule la production de la Mini Classique se poursuivra sous diverses versions et séries limitées. Les japonais trouveront une solution en demandant à Cooper cars de livrer, avec les Mini d'importations, des kits d'améliorations contenant le petit nécessaire pour booster les voitures. Ce kit comprenait nouvelle culasse, carburateur double corps, échappement, etc.

New Mini

Après des années de vaches maigres, la Mini disparaît en tant que véhicule, mais le nom demeure. Cette marque, un temps reprise par Rover, renaîtra sous le giron de l'allemand BMW. Durant quatre ans, tout le monde se demanda sous quelle forme allait être relancer la célèbre Mini.
C'est au Salon de Paris 2000 que la firme allemande dévoila la nouvelle venue, une Mini à la carrosserie allongée, au design et au style modernisés, qui, tout en conservant l'esprit de sa devancière, est totalement nouvelle. Lorsque BMW rachète le Groupe Rover en 1994, la marque allemande hérite d'une marque culte, la Mini.

New Mini Cooper 2001
Solido et Del Prado
En 2000, lorsque la marque Rover fut revendue à un consortium britannique et lorsque Land Rover fut revendue à Ford, BMW conserva la marque Mini, avec l'objectif de profiter de l'image en or de cette petite citadine à l'avenir certain. La New Mini est donc arrivée en 2000, sous la forme d'un concept-car Cooper.
Depuis, les ventes se sont envolées et la petite Mini joue encore dans la cour des grands. Avec la version cabriolet, BMW fait chavirer le coeur des amateurs de jolies voitures. Conçue pour offrir un plaisir maximal à ses passagers, cette version sage ou sportive (Cooper S), n'a pas fini de faire parler d'elle.

New Mini Cooper Cabriolet 2004
Solido
Devenu Directeur technique de BMC en 1961, Alec Issigonis présidera au développement de l'ADO16, l'Austin Design Office 16 qui deviendra la Morris 1100 en 1962, puis de la 1300. Anobli par la Reine Elisabeth II en 1969, il prend sa retraite en 1971 mais rester consultant pour l'entreprise jusqu'en 1987. Il s'éteindra un an plus tard, le 2 octobre 1988.