MERCURY    

Dernière mise à jour : 12/05/2010

Milieu de gamme chez Ford

Petit historique

Dans les années 1930, Edsel Ford considérait qu’il y avait une place pour un autre constructeur au sein du groupe entre le populaire Ford et le luxueux Lincoln. Il décida alors de fonder une nouvelle marque, Mercury. Le designer en chef du géant américain, Bob Gregorie, travailla sur un dessin différent de la Ford nommée Super pour en sortir une Mercury Eight en 1939 qui fut le premier modèle de la marque.
En 1949, Mercury s'affranchit de la servitude esthétique qui, au cours des dix années précédentes, l'avait étroitement liée aux voitures de Ford. Par contre, elle se rapproche de Lincoln. Dès lors, la Mercury gagne un statut plus haut de gamme, et n'est plus une super Ford. Avec ses nouvelles lignes, sa calandre basse et large agrémenté de fins éléments chromés verticaux, la Mercury 49 dispose d'une personnalité très affirmée qui va plaire de suite au public. Elle joue de ses lignes rondes, équilibrées, avec son pare-brise en V encore plat, mêlant tradition et modernisme. Le succès vient également de sa mécanique, totalement modernisée, du système de freinage aux suspensions avant à roues indépendantes, en passant par le V8 qui gagne 10 ch., un minimum qui permet toutefois de passer les 100 miles à l'heure. Il y aura quatre séries de quatre carrosserie, berline 4 portes, berline 2 portes (coupé au catalogue), décapotable et station-wagon.

Club Coupé 1949
Road Signature
La carrière de la Turnpike fut brève. Le style est inédit, avec pare-chocs chromé imposant à l'avant, plus décoratif que fonctionnel, flancs en deux partie, rectiligne à l'avant et de forme concave à l'arrière, et des blocs optiques arrière fortement convergents vers le centre. Futuriste, ce style est encore plus accentué sur Turnpike Cruiser de 57, haut de gamme de la marque et présenté en trois versions, coupé, berline hard-top et décapotable. La voiture est plus longue, plus basse, mais ne séduira pas la clientèle qui préfère encore les Buick, Oldsmobile ou Chrysler Saratoga. Hors de prix, gadgets inutiles,  carrosserie surchargée, manque de fiabilité, la Turnpike Cruiser rata son objectif. Haut de gamme de la marque Mercury, ses anomalies de construction et ses quelques problèmes de fiabilité, sans en faire un véritable échec, représenta une perte d'image pour la marque qui mettra des années avant de retrouver sa crédibilité.

Turnpike Cruiser 1957 et Marauder 1964
Road Signature
Présentée en cours de saison comme modèle 63, la Marauder lance une nouvelle ligne avec un pavillon abaissé qui lui donnait un aspect plus sportif, surtout sur la version 2 portes hard-top. En 1964, Mercury complète la gamme en proposant la version berline hard-top 4 portes, dans les finitions Montclair, Park Lane et Monterey. La Marauder n'aura pas une longue vie puisqu'elle disparaîtra du catalogue en 1965. Destinée à une clientèle familiale mais désireuse d'une voiture puissante, la Marauder est cataloguée 5 places avec banquette unique à l'avant.
La Mercury Cougar 1967 était une véritable voiture Grand Sport. Son long capot et son arrière court lui donnaient une silhouette racée. Lancée en 1966, trois ans après la Ford Mustang, la Cougar est d'un gabarit supérieur et vise une clientèle plus aisée. En fait, la Cougar est une jumelle de la Ford Mustang destinée à la division Mercury. Plus luxueuse que la Ford, puisqu'elle possède de série les options de la Ford, la Cougar dispose également d'un moteur plus puissant. En 1967, la Cougar s'est vendu plus de 150.000 exemplaires et fut nommée voiture de l'année par le magasine de " Motor Trend ". Disponible en coupé hard-top deux portes, et un moteur V8, Mercury proposera toutefois deux packs, le XR-7 et le GT. C'est en 1968 qu'apparaîtra la version GT-E. Suivra l'année suivante la version cabriolet, puis la Cougar Eliminator, cousine de la Mustang Boss. Au début des années 70, la Cougar perd en prestige, gagne du poids, perd de la puissance, perdant ainsi une bonne partie de sa personnalité originelle.

Cougar 1968
Del Prado