LIGIER    

Dernière mise à jour : 12/05/2010

Guy Ligier, un nom dédié à la compétition...

Petit historique

Ancien pilote de F1, devenu entrepreneur, Guy Ligier fonde sa marque automobile en 1969. Son but est de créer et d'engager des voitures en Endurance. Baptisées JS, en hommage au pilote Jo Schlesser, un grand ami de Guy, les Ligier glaneront quelques succès en Endurance, mais également en F1 dès 1976 avec Jacques Laffite.

Guy Ligier (1930/....)

Né le 12 juillet 1930 à Vichy, Guy Ligier s'illustra d'abord dans l'aviron ou le rugby, avant d'entamer les sports motorisés. Il gagne des courses de moto, lui permettant de développer une petite entreprise de travaux publics. Dès 1960, il passe aux véhicules à quatre roues et s'engage en rallye et en circuit, avec Porsche. Ses performances lui ouvrent les portes de l'Equipe Ford France ou il rencontre Jo Schlesser. Ligier dispute ensuite son premier Grand Prix en 1966 sur une Brabham Repco. Après avoir créer sa propre voiture, il remporte ses premiers succès avec la JS1. Il laissera ensuite le soin à d'autres pilotes de conduire la JS2, comme Jean-Pierre Nicolas ou Gérard Larrousse. Après des années de succès, en rallye comme en F1, Guy Ligier passera la main à ses enfants.
JS 1
Au début des années soixante-dix, Guy Ligier passe du rôle de pilote à celui de fabricant de voitures. Les autos qui portent son nom ne vont pas cesser d'évoluer. C'est en 1967 que Guy Ligier et son ami Jo Schlesser décident de construire leur propre voiture. Ce dernier ne verra pas le projet se réaliser puisqu'il se tue en juillet 1968 sur le circuit de Rouen. En sa mémoire, Ligier donne ses initiales, JS, à ses autos. L'intention est de produire une GT capable de rivaliser avec les Porsche. La démarche de Ligier est originale. En effet, il veut d'abord fabriquer des autos pour la compétition avant qu'une version "routière" ne soit envisagée. L'aventure débute ne 1969. Les ingénieurs Jean Bernardet et Michel Têtu se chargent de la conception du modèle, Pietro Frua réalise la carrosserie. Grâce à une équipe technique solide, la JS1 apparaît au Salon de Paris de 1969. Dotée d'un moteur Cosworth utilisé en Formule 2 (240 ch), la voiture affiche de suite ses prétentions sportives.

           

JS 2
Après la JS1 conçue en 1969, Ligier lance la JS2 en 1971. Coupé à moteur central arrière, il dispose d'un moteur identique à la Citroën SM, une mécanique Maserati V6 170 ch. (et qui évoluera en 195 ch. Contrairement à une Porsche 911, ou une Dino Ferrari, la JS2 est moins performante et n'a pas été conçue pour pour ravir les amateurs de prestige. Elle est dédiée principalement à ceux qui recherchent la conduite sportive sans se tracasser des odeurs d'huile qui remonte dans l'habitacle faute à une absence de vitre de séparation au-dessus de la cloison pare-feu du moteur, cloison qui présente une étanchéité imparfaite.

JS2 1971
Norev

En rallye

JS2 Maserati Tour de France Auto 1974 Gérard Larrousse/Nicolas Rives
Ixo
Le 19e Tour de France Auto se déroule entre le 13 et le 21 septembre 1974. Neuf jours de course entre Tarbes et Nice, en passant par Lille. Au total, 4.645 km, dont 1.093 chronométrés. Les concurrents vont s'affronter sur différents circuits, mais aussi au cours de spéciales sur route. Cette année-là, 8 circuits sont retenus. Les voitures sont réparties en 6 catégories, les GR1 à GR4, et les GR5 réparties en deux catégories, 5A et 5B. Les 5A sont les véhicules déjà homologuées dans les autres groupes mais qui ont été transformés au-delà des possibilités du Gr2 ou du Gr4. Les 5B sont les voitures non homologuées car le quota de production annuel est insuffisant pour l'être. La catégorie Gr 5B reste la catégorie reine. Elle a été justement créée pour que de véritables prototypes puissent s'exprimer. Les deux Ligier JS2 Maserati de Gérard Larrousse et de Bernard Darniche en font partie. En face, la concurrence est présente en force, avec les Lancia Stratos, les Fiat X1/9 Abarth Proto, et les Porsche 911 Carrera. Les Ligier seront vite dans le rythme imposé. Gérard Larrousse prendra vite les devants, cumulant les succès au fil des épreuves. Il s'impose une dernière fois à Charade avant de quitter le Tour, avant d'être remplacé par Jean-Pierre Nicolas. Ce dernier parviendra à conserver l'écart qui le sépare de ses poursuivants. Au final, la JS2 remporte cette édition du tour de France Automobile, Larrousse puis Nicolas ont su construire une victoire qui ne souffre aucune contestation tant leur voiture a dominé les débats aussi bien sur circuit que sur route, sur le sec comme su chaussée humide. Darniche et Jaubert prendront la seconde place, devant la Lancia Stratos d'Andruet et "Biche".

L'après JS2

Après la JS2, Guy Ligier se concentrera sur la compétition et se détournera de la production de série. Les modèles produits seront abandonnés aux concessionnaires Citroën.

Voitures sans permis

Parallèlement à la construction de voitures de sport, Ligier se fera connaître également en construisant des voitures sans permis, dès 1980. En 1992, Guy Ligier revendra progressivement ses parts de l'écurie de Formule 1 qui deviendra Prost Grand Prix. La construction de voiturettes perdurera, l'activité des Automobiles Ligier continuant de fonctionner. On notera d'ailleurs, en 2005, un retour en compétition avec la JS49, un prototype de course d'Endurance.