
LAMBORGHINI

Dernière mise à jour : 31/05/2010
L'ennemi pour Ferrari...

Petit historique
Ferruccio Lamborghini (1916/1993)

Né le 28 avril 1916, Ferruccio Lamborghini débute en 1946 dans la mécanique en ouvrant un petit garage dans sa ville
natale de Cento. Il se laissera tenter par la course, en conduisant une petite Fiat Topolino qu'il dope en la dotant
d'une culasse à double-arbre.

Lors des Mille Miles de 1948, Ferruccio Lamborghini termine sa course dans.... la salle d'un restaurant.
Ainsi s'achève sa carrière de pilote. plus tard, découvrant des stocks de matériels militaires à l’abandon, il décide
de se lancer dans une nouvelle entreprise, et de construire des tracteurs agricoles. Il fonde alors sa première société
en 1949. Florissante, cette société va se diversifier dans plusieurs secteurs, celui produisant du matériel de
chauffage étant la plus lucratif.
Le succès apportant la richesse, Ferruccio peut alors s'offrir ce qu'il désire,
des voitures de rêve comme les Jaguar, Aston-Martin ou les Ferrari.
"Déçu" par cette dernière, qu'il avait offert à sa femme, Ferruccio ira
directement se plaindre auprès d'Enzo et lui proposera quelques "solutions"
d'ingénieur pour remédier aux problèmes constatés, un avis qui irritera profondément le Commendatore qui n'acceptera pas qu'un
"simple paysan ose critiquer l'une de ses chères voitures rouge, un geste "impardonnable". Enzo saura alors
renvoyer ce "fermier" donneur de leçon à ses tracteurs. Ferruccio, piqué à vif, jura de construire des voitures à son tour, mais des voitures supérieures à celles de son
désormais grand rival. Il fonde alors sa propre société de construction d'automobiles, choisissant,
comme emblème, le taureau, son signe du zodiaque.
En 1963, la Automobili Ferruccio Lamborn Ferrariugini voit le jour et en mars, la première Lamborghini est présentée
sous la forme du prototype 350 GTV. cette voiture donnera naissance à deux modèles, la 350 GT qui sera produite de 1964 à 1966.
En 1966, la 400 GT prendra la relève (1966-19687) aux côté de la 400 GT 2+2 (1966-1968).
Miura
La Miura arrive à une époque ou Lamborghini n'est pas dans la tourmente. Créée par l'ingénieur
Gianpaolo Dallara, d'un dessin de Marcello Gandini (alors chez Bertone), la Miura révolutionne le
concept de la berlinette à hautes performances. Pour la première fois, une marque d'élite équipait
une voiture d'un moteur transversal monté derrière les sièges. D'un seul coup, sa rivale d'alors,
la Ferrari 275 GTB/4 Daytona fut reléguée au rang de voiture démodée. C'est véritablement à
cette époque que la rivalité entre les deux hommes est la plus forte. Avec la
Miura, Ferruccio prend l'avantage sur Enzo.

Entre 1966 et 1976, Lamborghini va poursuivre sa production de voitures d'exception, avec l'Islero
et l'Espada. Ces voitures, qui évolueront au fil des années, seront proposées au
catalogue aux côtés de la Miura.
Parmi ces dernières, on trouvera aussi la 400 GT Jarama, la Faena (proto), la
Bravo (proto), et l'Urraco.
Dans les années 70, Ferruccio Lamborghini, comme les autres constructeurs, doit faire face à la difficile conjoncture
économique qui secoue l'Europe. Il doit alors s'écarter de la politique qu'il s'était imposée et qui consistait à
construire des voitures exclusives en très petites séries.
Urraco
C'est ainsi que naîtra La Lamborghini Urraco en 1972, fruit de
la collaboration entre le constructeur et le carrossier Bertone. Cette voiture, destinée à devenir une voiture de
sport pour grand public vient rivaliser avec les productions du couple Ferrari/Pininfarina.
Succédant à la Miura, l'Urraco est un coupé sans prétentions excessives, dotée d'un V8 qui, moins volumineux
que le célèbre V12 de la marque, permet d'obtenir plus de place dans l'habitacle.


L'Uraraco sera la dernière voiture de l'ère Ferruccio Lamborghini, ce dernier décidant de céder 51 % de son entreprise
à Georges-Henri Rossetti, un investisseur suisse. Les 49 % restants iront, au cours de la même année à René Leimer,
un ami de Rossetti. Après ces transactions, les nouveaux patrons de la marque ne s'intéresseront plus qu'aux aspects
économiques de l'entreprise, ce qui conduira la marque à la faillite.
Heureusement pour nous, la marque devra son salut aux frères Mimram qui, en 1980, rachètent l'entreprise suite à son dépôt
de bilan. Ces deux français, héritiers d'une importante société agro-alimentaire, vont redonner à la marque ses
lettres de noblesse. En 1979, lorsque la production de l'Urraco s'achèvera, 791 exemplaires auront été fabriqués,
en comptant le prototype, les versions P111, P250, P200 et P300, ainsi que la "Bob
Compétition" de Bob Wallace, pilote
essayeur de la marque. En attendant un nouveau modèle pour relancer la marque, c'est la Jalpa qui va être produite,
la Silhouette, produite depuis 1976 ayant achevé sa carrière en 1979. Cependant, le renouveau va venir d'une voiture
créée en 1974, la Countach. C'est son évolution, la LP400S Countach de 1978 qui va marquer la décennie 1980.
Countach
Née entre deux périodes de crise, la Countach est née en 1974, à la suite d'un prototype créé et présenté en mars 1971 à
Genève. Comme la Miura, la Countach est l'oeuvre du jeune styliste Marcello Gandini,
travaillant pour Bertone. Sa ligne générale est très futuriste et la voiture ressemble plus à un vaisseau spatial qu'à une
automobile. Spectaculaire, agressive et élégante, c'est une véritable oeuvre d'art.
Son nom lui vient d'une exclamation que prononça Bertone en voyant le premier prototype. A sa vue, il prononça un seul mot :
"Countach", ce qui équivaut à notre "Ouah" français. L'aileron monstrueux arrière, dont l'utilité technique fut très
contesté, n'est apparu qu'en option, il le sera en série dès 1982, sur la LP 500S.

En 1988, la série limitée 25e anniversaire,
dotée d'un kit carrosserie spécifique. Succédant à la 5000 Quattrovalvole de 1985, elle sera la dernière Countach de la
série, sa carrière s'achevant avec le dernier modèle livré en 1991.
Années Chrysler
Diablo

La Diablo succède à la Countach. Dans la lignée de cette dernière, elle fut étudiée en partenariat avec Chrysler, la marque
ayant repris la marque en avril 1987. C'est donc la première Lamborghini née durant l'appartenance de la marque
au groupe américain. L'apport financier de Chrysler a permis à Lamborghini d'investir plus d'argent dans le développement
de ce nouveau modèle, plus qu'elle n'en a jamais eu l'occasion. Toujours dessinée par Marcello Gandini,
et de l'avis de tous, la Lamborghini Diablo surpasse la Countach dans son style et sans doute aussi la mythique Miura.

Diablo 1991 et 1993
Solido et Del Prado
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Durant ses 11 années de carrière, la Lamborghini Diablo va évoluer à plusieurs reprises. La SV produite de 1995 à 1999 en est sans doute la meilleure déclinaison.
La GT de 2000, elle, est une authentique bête de course, poussant les performances à leur sommet. La Diablo sera produite à 981 exemplaires avant de connaître
plusieurs évolutions et d'être remplacée dernièrement par la Murcielago, née dans l'ère Audi. Signalons que les premières Diablo ne disposaient que d'un équipement
de série réduit au strict nécessaire : Radio cassettes avec lecteur CD en option, commande des vitres manuelle, sièges réglables avec contrôle manuel, mais surtout,
pour ne pas alourdir la voiture, aucun système ABS sur les freins. Etaient fournis en option la climatisation, et le siège du pilote sur mesure, l'aileron arrière,
un ensemble de valises pour la modique somme de 2.600 dollars, et une montre Breguet pour seulement 10.500 dollars. Les autres points caractéristiques de la première
série, étaient : les rétroviseurs non assortis à la peinture de la carrosserie, le pare-chocs avant sans prise d'air et le tableau de bord de grandes dimensions
placé très haut par rapport au pilote qui, dans le cas de personnes de petite taille, pouvait présenter un manque de visibilité.
Lamborghini en F1
En 1987, Lamborghini participa au championnat du monde de Formule 1 avec l'écurie Larrousse. On se souviendra des prestations
de Philippe Alliot qui ne marquera cependant qu'un point dans la saison, en Espagne. L'année suivante, la marque fournira également
l'écurie Lotus. Le meilleur classement, cette année là, sera la troisième place de Aguri Suzuki au Japon.
En 1991, Lamborghini engage sa propre écurie sous le nom de "Modena Team", tout en fournissant l'écurie Ligier.
Nouveaux propriétaires
En 1992, Chrysler cèdera la marque à un groupe indonésien, Megatech. En 1998, Lamborghini change encore de main et devient
la propriété d'Audi, entrant de ce fait dans le groupe Volkswagen. Quant aux voitures des années 2000, elles seront
baptisée Gallardo et Murcielago.
Ferruccio Lamborghini s'éteindra le 20 février 1993 à l'hôpital de Pérouse, succombant à une crise cardiaque.
Il sera conduit à sa dernière demeure sur une charrette tirée par un tracteur en souvenir d'avoir amassé une
fortune dans la production de tracteurs.
