JMK    

Dernière mise à jour : 15/05/2010

Dépossédé...

Petit historique

Passionné de mécanique, Jacques Muller travailla d'abord chez Sauer, Anzani et Berliet, avant d'être mobilisé chez Hispano-Suiza. Démobilisé, il fondera sa propre marque automobile.

Jacques Muller

Passionné de mécanique, Jacques Muller débuta sa carrière professionnelle chez Sauer, à la fin de 1910. Ajusteur, puis monteur, il devient essayeur mécanicien car les titulaires du permis de conduire ne sont pas nombreux au sein de l'entreprise. Puis, il travailla chez Anzani et Berliet, avant d'effectuer son service militaire dans l'infanterie. Il sera mobilisé en 1916 chez Hispano-Suiza en raison de ses connaissances mécaniques et aéronautiques. Démobilisé en 1919, il s'installe à son compte. Jeune ingénieur autodidacte, il ouvre un bureau d'études avenue de Lutèce, à la Garenne-Colombes. L'automobile le passionne de plus en plus et il se lance dans la fabrication d'un cyclecar qu'il baptise JMK. Les initiales JM sont bien sur celles de Jacques Muller, le K, selon certains, viendrait d'un certain Mr Kolbac. Ce nom semble être l'anagramme (avec un seul L) de Bollack, le futur repreneur de la firme. Cette information reste à vérifier. Le cyclecar sera exposé au Salon de Paris de 1919. Le marché des véhicules léger connaît alors un engouement sans précédent et la concurrence est rude, de nombreux constructeurs s'engouffrant dans ce créneau, pas toujours avec le succès espéré. Pour Muller, ce sera le contraire. Son cyclecar, carrossé en torpédo deux places décalées avec capote, éclairage à l'acétylène et pare-brise d'origine (seul l'éclairage électrique est en option), le JMK est doté d'un moteur Train de moto bicylindre en V de 995 cm3 qui permet une vitesse allant jusqu'à 65 km/h. La clientèle un peu plus aisée peut s'offrir un moteur quatre temps SCAP de 892 cm3 à soupapes latérales, plus puissant et plus souple. Ce cyclecar attire cependant davantage l'attention des techniciens que les acomptes des acheteurs.

  

Bollack et Netter

Jacques Muller tente de produire lui-même son cyclecar. Le cyclecar jouit d'une réputation de qualité et de fiabilité tout à fait justifiée, mais les commandes ont beaucoup de mal à décoller, ce qui implique une production limitée, très faible. Mais toujours sans capital, Jacques Muller ne peut développer son entreprise comme il le souhaite. Il parvient toutefois à proposer diverses carrosseries, dont un modèle voiturette très réussi, qu'il adapte sur un châssis commun et offre toujours le choix entre les moteurs Train ou SCAP. En 1922, la situation financière de son entreprise le pousse à abandonner. Il propose alors son affaire à Lucien Bollack. Lucien Bollack est le correspondant de la revue anglaise "Light Car & Cyclecar" et vice-président du "Cyclecar Club de France". Avec le soutien de René Netter, financier, Bollack rachète l'entreprise pour fonder BNC. Jacques Muller travaillera alors pour cette nouvelle entreprise.