GOBRON-BRILLIE
Dernière mise à jour : 15/05/2010
Fabrique lyonnaise
Petit historique
Originalité des moteurs Gobron-Brillié, ils bénéficiaient d'un système d'alimentation à
doseur rotatif, donc sans carburateur. On pouvait utiliser d'autres combustibles que l'essence, comme l'alcool
éthylique, mais aussi le gin, le Brandy ou le Whisky.
Gustave Gobron (1846/1911)
Sénateur des Ardennes, beau-frère de Jules Ferry, Gustave Gobron s'intéressa très vite à l'automobile et sera
d'ailleurs l'un de ses défendeurs, favorisant son essor. Dès 1898, il délaisse son poste de directeur de
ma maison Godillot, célèbre pour ses chaussures. Il s'associe à Eugène Brillié pour fonder la marque
automobile Gobron-Brillié, située à Boulogne/Seine. Cette société fermera en 1930.
Eugène Brillié
Eugène Brillié, sorti de l’école centrale des Arts et manufactures, commence
sa carrière en 1887 à la Compagnie des Chemins de fer de l’Ouest. Il y restera
jusqu’en 1898. Il s’associe alors à Gustave Gobron pour fonder la marque
automobile Gobron-Brillié. En 1903, il quitte cette dernière pour fonder, avec
l’aide de Schneider & Cie, sa propre marque, Eugène Brillié. Doucement, la
Société Schneider prendra les commandes de l’entreprise et abandonnera la
construction des automobiles pour se consacrer aux utilitaires. En 1906, Gobron
Brillié livrera ses premiers autobus parisien, les premiers Brillié-Schneider.
La firme sera ensuite liée à la Société d’Outilillage Mécanique et d’Usinage d’Artillerie,
la Somua. En 1915, Gobron-Brillié n’est qu’un fantôme et de son côté, la firme
Schneider se consacrera à la fabrication de cuirassés terrrestres, les premiers
chars « Schneider ».
Ce double phaéton de 1899 est l'une des premières productions de la marque.
Vendus également sous la marque "Nancéienne", ils furent construits sous licence
en Belgique par Nagant et en Grande-Bretagne par Tera. Le modèle présenté est
visible, à l'échelle 1, au Musée Henri Malartre à Rochetaillée sur Sâone.
Après un différent, Eugène Brillié se retira de l'entreprise pour aller aux Ateliers Schneider, producteur
de véhicules utilitaires au Havre. Il fondera, avec l'aide de cette firme Schneider et Cie, la Société des Automobiles
Eugène Brillié.
La marque Gobron-Brillié conservera toutefois sa raison sociale composée des deux noms de ses fondateurs,
puis elle deviendra simplement Automobiles Gobron en 1919 lorsqu'elle fut transférée à Levallois-Perret.
Malgré la tentative de lancement d'une 6 cylindres, pour relancer le moteur à pistons opposés, la firme
rencontre de grosses difficultés financières. En 1928, le modèle Turbo-sport CA 4 TS, un prototype, remporte les
Six Heures de Boulogne, mais cette voiture n'aura aucune suite commerciale. Faute de moyens, la marque ne pourra
développer le modèle. La firme fermera ses portes définitivement en 1930.
Louis Rigolly
Louis Rigolly fut pilote Gobron-Brillié. Il remporta de nombreuses courses. Il s'illustra
notamment en 1903
dans la course de côte de Chateau-Thierry, remportant l'épreuve sur sa Gobron-Brillié 100 ch. Il avait déjà remporté cette
épreuve l'année précédente sur voiture légère, ainsi que le Circuit des Ardennes. A la deuxième place, on retrouve une autre
100 ch, celle de Duray.
Course de côte de Chateau-Thierry 1903
Louis Rigolly, au Grand Prix de l'ACF, Le Mans 1906
Jean Gobron (1885/1945)
Fils de Gustave, Jean Gobron succéda à son père à la mort de ce dernier en 1911. Plus connu en tant que pionnier de l'aviation,
il prit parfois le volant d'une automobile de la marque pour participer à des compétitions.
Jean Gobron au volant d'une Gobron-Brillié, surement en 1906 au cours de la Course des 6.000 km.