GALERIES ET BALLADES     

Dernière mise à jour : 05/05/2010

Les Salons de Paris

1967 - 54e édition

Le Salon des voitures sportives

Palais des Expositions Porte de Versailles - Du 5 au 15 octobre - 865 exposants
Inauguré par Charles de Gaulle, président de la République française.
901.000 visiteurs
Dans les années soixante, quelque chose de léger flotte dans l'air. L'année charnière 1968 n'est pas loin et les affaires marchent plutôt bien. Les constructeurs semblent s'être donné le mot pour présenter de la voiture de sport, en veux-tu en voilà.

En matière de propositions sportives, Pininfarina ouvre le bal. Le grand carrossier italien, qui aime bien Paris, est omniprésent Porte de Versailles, avec pas moins de 12 modèles de carrosserie, qui sont exposés sur les stands prestigieux de Ferrari, Alfa Roméo, Fiat, Lancia et Peugeot. Sans oublier, bien sûr, le stand Pininfarina, sur lequel les visiteurs découvrent en première mondiale une étude sur la Fiat Dino à moteur avant, une sorte de coupé pas très réussi, avec un arrière du style "camionnette", mais surtout la Dino Berlinetta Competizione, munie de volets à incidences variables, qui, elle, restera dans les annales. Et puis, pour en finir avec les œuvres de ce carrossier particulièrement inspiré, le stand Ferrari présente pour la toute première fois la 365 GT 2+2, fruit de son travail.
Les autres nouveautés remarquables de ce Salon sont la Corvette, comme taillée à coups de serpe, la nouvelle Aston Martin DB S, qui elle aussi a changé ses lignes galbées pour d'autres plus tendues, et la Lotus Elan 2+2 à moteur Ford. Le grand concurrent historique de Ferrari, Maserati, sachant le créneau des berlines de Grand Luxe assez faiblement fréquenté, présente à Paris sa Quattroporte, qui comme son nom l'indique parfaitement, réserve quatre portes à la double rangée de sièges. Iso, qui ne veut pas être en reste dans ce segment, présente un coupé avec le concours du carrossier Ghia, empruntant phares et feux rouges à la Fiat 125. Enfin, signalons les premiers pas d'un nouveau constructeur suisse, Monteverdi. Avec le concours de la carrosserie Frua, il a réalisé un joli coupé sportif utilisant un moteur V8 Chrysler de plus de 7 litres, placé à l'avant.

Plus sage

Moins sportif, mais somme toute agréable, notons le cabriolet BMW sur base 1600 TI, qui est, ni plus ni moins, la berline bien connue dont on a enlevé le toit. Enfin, il convient de conclure avec l'une des vedettes du Salon, le prototype Alpine Renault 3 litres, que bien peu de visiteurs pourront admirer. En effet, si elle est bien là pour l'ouverture officielle du Salon par le général de Gaulle, elle est ensuite très vite retirée, afin de poursuivre ses essais en vue des 1.000 km de Paris, programmés pour le 15 octobre à Montlhéry.

La course

Chappe et Gessalin présentent la CG, à mécanique Renault Gordini
En plus des nombreuses voitures sportives que comptait ce Salon, y étaient également exposées de véritables voitures de course. Sur le stand Ford était présentée la GT 40 de Ford France. Le stand Alfa Romeo exhibait quant à lui une 33. Sur celui de Lancia, une Fulvia HF de rallyes montrait les capacités de ce constructeurs dans cette discipline. Enfin, une monoplace MEP à moteur Citroën intéressa grandement les jeunes spectateurs, tout comme la Peugeot 204 du Safari, les R8 Gordini et Berlinette Alpine, toutes couvertes de gloire dans les rallyes pendant l'année écoulée.

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