GALERIES ET BALLADES     

Dernière mise à jour : 05/05/2010

Les Salons de Paris

1966 - 53e édition

Espoir de reprise !

Palais des Expositions Porte de Versailles - Du 6 au 16 octobre - 1289 exposants
Inauguré par Charles de Gaulle, président de la République française.
910.000 visiteurs
Pourquoi la France n'arrive-t-elle pas à exporter plus ? C'est la question que se posent les observateurs au 53e Salon de Paris. Les produits sont bons, fiables et esthétiques. Et pourtant, les exportations stagnent depuis la fin des années cinquante.

Avec près de 540.000 voitures exportées, la France n'a fait progresser ses exportations que de 13.000 voitures depuis que de 1959. Et encore, la chute des exportations s'est faite sentir d'une façon dramatique en 1961 et en 1964. En revanche, on importe de plus en plus. Ainsi, si on immatriculait en France à peine plus de 9.000 voitures étrangères en 1959, on en a immatriculé 155.000 en 1965 ! Ce n'est pas bon du tout pour la balance commerciale. Malgré tout, en faisant le tour du Salon, on constate que les nouveautés ne manquent pas, toutes plus rutilantes les unes que les autres.

Françaises

Le stand Panhard et la 24 à moteur 2 cylindres, la dernière de la marque
Peugeot présente un coupé et un cabriolet sur la base de sa petite traction avant 204. Ensuite, sur le stand Renault, une petite bombe est présentée : la R8 Gordini, dorénavant équipée d'un moteur 1.300 cm3 et d'une calandre quatre phares. Elle est toute auréolée de sa gloire obtenue sur les circuits et dans les rallyes. Avec sa carrosserie originale en polyester et sa mécanique de série empruntée à la Simca 1000, la CG 1000 cabriolet fait des envieux. Le prix annoncé de 16.000 francs au Salon aurait dû permettre d'en vendre un grand nombre. Hélas, la firme CG, installée à Brie-Comte-Robert, en Seine-et-Marne, fermera ses portes quelques années plus tard, en 1974. Chez Renault, à moins de 10.000 francs, la Renault 16 offre à ses utilisateurs des performances étonnantes, mais également économiques : 146 km/h en pointe et une consommation moyenne de moins de 9 litres aux 100 km.

Etrangères

Toujours sur le front des nouveautés, le public parisien peut observer le nouveau cheval de bataille de Fiat, la 124, une berline aux formes carrées qui a bénéficié d'emblée d'un succès populaire et qui est produite à Turin à raison de 1.000 exemplaires par jour. Cette voiture sera construite en Union Soviétique et fera la carrière que l'on sait sous le nom de Lada. Plus spacieuse que le modèle précédent, la Daf 44 inaugure une nouvelle série de modèles intéressants, dont la plus grande originalité est leur mode de transmission automatique dénommé Variomatic. Pour son trentième anniversaire, la mythique Volkswagen Coccinelle hérite d'un moteur 1.500 cm3 et de freins à disque. Sur le stand Alfa Romeo, la 1300 Junior vient s'intercaler entre la 1600 et les berlines 1300. La 1300 Junior, qui possède la carrosserie Bertone du Coupé, se reconnaît à sa calandre à deux phares au lieu de quatre pour la 1600.

Deux sportives, le prototype Ferrari Dino présentée par Pininfarina et la 911 de l'allemand Porsche

Américaines

Chevrolet a bien réagi à l'offensive de Ford, qui a fait un malheur depuis 1964 avec sa Mustang. La Camaro de Chevrolet arrive en version coupé et en cabriolet, et l'acheteur a le choix entre cinq moteurs, du 6 cylindres en ligne au 8 cylindres en V. Son succès commercial en France sera limité, mais la Camaro en fera rêver plus d'un.

Production

Au 1er janvier 1966, la France comptait un peu plus de 9 million de véhicules, répartis comme suit : 3.985.000 voitures construites avant 1960 et 5.025.000 assemblées entre le 1er janvier 1961 et le 31 décembre 1965. Une grande partie de ces voitures faisaient moins de 6 CV (4.280.000). 3.640.000 étaient des voitures de la tranche 6 à 10 CV et 1.090.000 autos étaient des "grosses" voitures de plus de 11 CV. Quant à la production française, elle marquait le pas, passant de 1.736.977 voitures construites en 1963 à 1.640.796 l'année suivante et 1.641.696 automobiles en 1965.