GALERIES ET BALLADES     

Dernière mise à jour : 05/05/2010

Les Salons de Paris

1963 - 50e édition

Anniversaire !

Palais des Expositions Porte de Versailles - Du 3 au 13 octobre - 804 exposants
Inauguré par Charles de Gaulle, président de la République française.
732.000 visiteurs
Le Salon de l'Auto de Paris fête sa cinquantième édition. Cette manifestation draine tous les ans, depuis 1898, des constructeurs et des spectateurs depuis le monde entier. Le marché commun, dans les années futures, donnera une impulsion supplémentaire à cette manifestation internationale de grande envergure.

L'année 1963 s'annonce comme un grand cru, avec des ventes en progression de 24 % sur l'année qui vient de s'écouler. Le moral de l'industrie automobile est au beau fixe. Pendant cette période particulièrement faste, les importations ont augmenté de 19,3 % et les livraisons d'autos françaises sur le marché intérieur ont progressé de 25,9 %. Les constructeurs français ont également fait porter leurs efforts sur les marchés extérieurs, et au cours des 12 mois écoulés, 91.500 voitures de plus ont été exportées par rapport à la période précédente, soit une augmentation de 20 %. De quoi se permettre de pousser un "cocorico".

Facel Vega s'impose dans le très haut de gamme, sous l'impulsion de Jean Daninos

La moins chère du Salon

Il en faut une, et cette fois, ce n'est pas la Citroën 2 CV. S'il faut débourser 5.100 francs pour une 2 CV AZM, il suffit de disposer de seulement 3.850 francs pour acquérir ce qui semble aussi être la plus petite auto présentée, La Messerschmitt. Le constructeur allemand d'avions bien connu s'était reconverti dans l'automobile par le biais d'une trois roues à moteur Sachs deux temps de 200 cm3.

Skoda et Sabra

Dans ce 50e Salon de l'Auto, on ne trouve aucun constructeur japonais, ni de constructeur soviétique. En revanche, pour les amateurs de marques "exotiques", on note la présence - habituelle - de la marque tchécoslovaque Skoda, et celle - plus anecdotique - de la firme israélienne Sabra. Cette dernière présente une voiture de sport, nouvelle venue sur le marché français, disponible en coupé ainsi qu'en cabriolet. Avec sa carrosserie en matière plastique et sa mécanique Ford, elle ne connaîtra malheureusement pas un grand succès.

Ferrari et Porsche

Bien que nouvelle, ce n'est pas la Sabra la grande vedette de ce Salon 1963, mais la Ferrari 250 LM, une voiture de route, taillée pour la compétition, à tel point que, deux ans plus tard, elle remportera les 24 Heures du Mans avec Masten Gregory et Jochen Rindt à son volant. Avec son moteur central et sa carrosserie signée Pininfarina, la 250 LM fait la joie des photographes cette année-là, tout comme la Ferrari Lusso, aux lignes si élégantes. Le nouveau modèle Porsche, lui, a pris le nom de 901, comme on peut le voir sur la plaque d'immatriculation de la voiture, avant que Peugeot ne fasse opposition à cette appellation déposée.

Carrossiers

L'ère des carrossiers se termine. Au Salon de 1963, il n'en reste plus que trois, dont un français, Chapron, survivant de l'avant-guerre. Les deux autres stands de carrossiers sont italiens. Il s'agit de ceux de Pininfarina, que l'on vient d'évoquer, et de Ghia.

Au fil des stands

Parmi les nouveautés, dans la lignée des voitures de Grand Tourisme à l'italienne, on trouve l'ATS à moteur central. Chez Renault, l'élégance est au rendez-vous avec la 4L Parisienne, dont la carrosserie est recouverte d'un discret cannage. Chez Panhard, le break PL 17 répond à une demande croissante de la clientèle pour ce genre de voiture familiale, mis en vedette par les familles américaines. On y retrouve également la Panhard 24, avec ses lignes futuristes, qui semble promise à un bel avenir. Malheureusement, Panhard, c'est bientôt fini. Chez Alpine, le coupé GT4 permettait de "rouler Alpine", tout en embarquant deux passagers supplémentaires pour la balade.

Rétro

Belles voitures d'autrefois. Sous ce nom rétro à souhait est organisée une exposition rétrospective sur l'automobile, cinquantenaire oblige. Il fallait débourser 1 franc supplémentaire pour y avoir accès, mais cela valait vraiment le coup. Grâce au concours des musées français et étrangers, ce qui se faisait de mieux en matière d'automobiles, depuis les origines jusqu'en 1939, était exposé. Il ne faut pas confondre cette exposition avec celle qui avait été organisée en 1962 et qui ne montrait que des voitures de course.