GALERIES ET BALLADES     

Dernière mise à jour : 05/05/2010

Les Salons de Paris

1960 - 47e édition

L'arrivée des compactes

Grand Palais Grande Nef - Du 6 au 16 octobre - 89 constructeurs et carrossiers
Inauguré par Charles de Gaulle, président de la République française.
L'ouverture du Salon de Paris 1960 est accompagnée de reproches : les journalistes se plaignent que les constructeurs n'attendent plus le Salon pour présenter leurs nouveautés. C'est vrai pour les grands constructeurs français, Peugeot en tête, qui a présenté sa 404 en avant-première quelques temps auparavant.

Les étrangères

Ford Falcon
Venant de l'étranger, les nouveautés sont nombreuses. De l'Amérique déferle la vague des voitures compactes : Dodge Lancer, Pontiac Tempest, Buick Special créent la sensation et transportent les Parisiens dans des rêves inaccessibles. Le Salon de Paris est en effet l'endroit idéal pour rêver, et c'est l'un des rares lieux où n'importe qui peut s'asseoir dans une Ferrari, une Rolls-Royce, une Cadillac ou une Maserati.

Le Général de Gaule, devant la Mercedes 220 SE

Côté anglaises, la Mini se dévoile...

Les françaises

La Dauphine sur son stand
Plus prosaïquement, les voitures françaises, si elles font moins rêver les visiteurs, répondent néanmoins à leurs aspirations légitimes. Les visiteurs remarqueront le bal des Dauphine et Ondine sur le stand Renault, où une demi-douzaine de voitures ouvrent et ferment leurs portes et leurs capots simultanément par commande à distance. Ce joli ballet ne cache pas les réelles difficultés de la régie à percer sur le marché américain.
Chez Citroën, malgré ses cinq ans, c'est encore la DS, qui comme les américaines, reste le rêve absolu pour une clientèle très large. Quelques carrossiers ont également participer à ce rêve, jatant leur dévolu sur cette déesse, comme Chapron qui offre aux yeux du public un magnifique coupé.

La DS, en version Coupé par Chapron
Sur le stand Simca, c'est l'Ariane Miramas qui tient la vedette, concurrente directe de la nouvelle Peugeot 404. Et là aussi, formulées par le PDG Henri Théodore Pigozzi, quelques inquiétudes liées au Marché commun qui vient d'entrer en vigueur. Fiscalité abusive et prix de l'essence exorbitant sont autant de freins au marché automobile en pleine plongée : 27.500 voitures françaises ont été produites en août, contre 99.000 en juillet et 114.000 en juin. En tout, 640.000 voitures pour le premier semestre 1960. C'est mieux que l'année précédente, mais l'industrie automobile souffre encore - et pour longtemps - de l'aspect trop saisonnier des ventes de voitures neuves. Jean-Pierre Peugeot, quant à lui, est optimiste. Il annonce des exportations en hausse de 20 % et une production qui tend à atteindre 1.000 véhicules par jour. La Peugeot 404 sort quotidiennement à 375 exemplaires, confie-t-il à Alain Bertaut qui l'interview pour l'Equipe : "En 1948, un ménage devait consacrer un an de salaire à l'achat d'une 203, en 1660, il suffit, au même ménage, de consacrer huit mois de son salaire pour acquérir une 404."

Chez Panhard, on a également trouvé une méthode originale de présenter la PL 17

Quelques prix d'époque

Renault 4 CV Affaires : 4.472 francs
Renault Dauphine : 5.779 francs
Renault Ondine : 6.356 francs
Renault Floride : 9.298 francs
Citroën 2 CV AZ : 4.449 francs
Citroën ID 19 luxe : 10.180 francs
Citroën DS 19 prestige : 14.445 francs
Peugeot 403 Sept : 7.500 francs
Peugeot 403 cabriolet : 13.700 francs
Peugeot 404 avec toit ouvrant : 9.300 francs
Panhard PL17 : 7.290 francs
Panhard PL17 Tigre : 8.240 francs
Simca Chambord : 11.890 francs
Simca Océane : 12.357 francs
Simca Ariane Miramas : 8.012 francs
Simca Ariane Superconfort : 8.642 francs