GALERIES ET BALLADES
Dernière mise à jour : 05/05/2010
Les Salons de Paris
1934 - 28e édition
Un Salon de rêve
Grand Palais - Du 4 au 14 octobre - 701 exposants
Inauguré par Albert Lebrun, président de la République française.
Aérodynamisme et révolutions techniques. C'est sous ces signes que s'ouvre le Salon de 1934. Un
Salon plein de promesses. L'automobile se porte bien en France car en tant que
produit, elle fait de plus en plus envie, et rêver plus que jamais.
Vedettes du salon, les Citroën Traction, la 7, la 11 et la mythique "Traction Avant".
L'automobile fait rêver, parce qu'elle
est pratique et représente un signe distinctif, un révélateur incontestable de
position sociale. Mais, comme le disait Henry Ford à cette époque : "on
n'est pas riche parce qu'on a une automobile, c'est parce qu'on a une automobile
qu'on est riche".
Citroën
André Citroën s'est battu pour imposer les idées de ses ingénieurs, fins
techniciens, qui n'ont pas hésité à faire évoluer l'automobile, au risque de
mettre en péril l'entreprise.
Selon les dires de Charles Faroux en septembre
1934 : "L'adoption de la traction par les roues avant, la substitution d'une
carrosserie monocoque homogène au châssis et à la carrosserie d'autrefois, ont
permis un abaissement remarquable de toute la voiture, sans sacrifier en rien au
confort intérieur, qui reste remarquable." Par ces mots, il rend hommage à la
nouvelle Citroën 7 CV, qui prendra, dans l'histoire de l'automobile, le nom de
Traction. En effet, c'est elle la grande vedette du Salon. Elle partage cet
honneur avec une autre Citroën, la "22", à moteur 8 cylindres, qui n'entrera
malheureusement jamais en production.
Vue du stand Citroën et gros plan sur la "22"
Renault
Chez Renault, la gamme comprend quatre modèles à mécanique 4 cylindres : la
Celtaquatre, la Monaquatre, la Primaquatre et la Vivaquatre. Deux autres sont
des 6 cylindres et sont la Vivasport et la Vivastella. La Nervasport, la
Nervastella et la Reinasport sont des 8 cylindres. Les ingénieurs de la firme de
Louis Renault se battent sur plusieurs fronts. Il s'agit de produire à la fois
des petites voitures à bas prix et d'autres plus luxueuses, plus exclusives,
dont le prix a moins d'importance, compte tenu du pouvoir d'achat de sa
clientèle auxquelles elles s'adressent. Ce sera une constante de cette marque.
Le 5 octobre, lors de sa visite, le Président de la République
Albert Lebrun, s'entretient avec Louis Renault. Les détails techniques semblent l'intéresser fortement.
Peugeot
Chez Peugeot, la 401 vient combler un vide entre la 301 et la 601. Elle sera
disponible en pas moins de 11 versions de carrosserie !
La 401 de Peugeot
Et chez les autres constructeurs
La marque Unic produit une nouvelle 6 cylindres de 3 litres de cylindrée,
dénommée U-6, et Berliet sort la Dauphine, équipée d'un plus modeste 4 cylindres
de 2 litres et d'une boite à 4 vitesses. La gamme Delage s'enrichit quant à elle
de la D8-85, d'une cylindrée de 3,6 litres, et de la D6-65 de 2,7 litres.
Enfin, il faut souligner ce fait souvent oublié : comme Citroën, Chenard
et Walcker présente lors de ce Salon une voiture à traction avant. Cette dernière
cependant, n'aura pas la même notoriété que la Traction d'André Citroën.
Position mondiale
En janvier 1934, il y avait en France, 1.400.000
voitures de tourisme en circulation. Ce chiffre augmentait de 500 voitures par
jour. La France se positionnait au deuxième rang mondial, derrière les
Etats-Unis et tout juste devant la Grande-Bretagne. Pour résumer, on comptait 1
voiture pour 22 habitants en France à cette époque alors qu'aux Etats-Unis, les
chiffres étaient de 1 pour 5.