
CES HOMMES QUI ONT FAIT L'AUTOMOBILE
Dernière mise à jour : 18/05/2010
Walter Percy Chrysler - 1875/1940

Dans la cour des grands

Walter Percy Chrysler naît le 2 avril 1875, dans une ferme proche d'Ellis, une ville du Kansas. Son père est technicien dans l'industrie
ferroviaire et pouuse alors son fils à se passionner pour les monstrueuses et fascinantes machines que sont les locomotives à vapeur.
C'est ainsi qu'en 1892, le jeune Walter Percy Chrysler renonce à entrer au collège pour rejoindre l'Union Pacific Railroad.
Intégré au sein du servie d'entretien de la compagnie, Walter devient vite contremaître, puis mécanicien en chef. A 33 ans, il est
nommé responsable de la flotte des locomotives de la société Chicago Great Western Railroad.
Découverte d'une passion
C'est en visitant le Salon Automobile de Chicago, en décembre 1907, que Walter découvre l'automobile, un univers synonyme de brillantes opportunités.
Chrysler est convaincu que son épanouissement se fera dans cette industrie automobile en plein développement. En 1911, il dirige l'American Locomotive
Company et ses qualités d'organisateur, les méthodes de gains mises en place et son sens du contact au sein de la population ouvrière impressionnent James J. Storrow,
président de la toute jeune General Motors fondée en 1908 et administrateur justement de l'American
Locomotive Company. Storrow propose alors à Chrysler de rejoindre la division Buick. Une fois en poste, l'efficacité de Walter
fait la différence et il accède à la présidence de la marque le 10 décembre
1912 avec un salaire de 25.000 $ par an. Malheureusement, sa mésentente chronique avec William Crapo Durant, le créateur de la General Motors,
va pousser Walter Percy Chrysler à quitter le groupe en 1919.
Chrysler, le sauveur
La vente de ses actions de la GM fait de Walter un homme riche et fidèle à ses pulsions, il reste disponible pour de nouvelles aventures. L'occasion se présente
assez vite puisque la firme Willys Overland fait appel à ses qualités de gestionnaire. Pratiquement en cessation de paiement, l'entreprise réclament une
"consultation" d'urgence du magicien Chrysler. En une année, 1920, il réduit la dette du constructeur de 48 à 18 millions de dollars. Les banquiers retrouvent
le moral et Chrysler ^présente la facture : 480.000 $. Après Willys, c'est la firme Maxwell qui fait appel à ses services. Un nouveau défi se présente,
les créanciers réclament 19 millions de dollars et le parc de l'entreprise est occupé par 26.000 voitures invendues. Chrysler accepte la mission et réclame
alors une rémunération de 100.000 $, plus un intéressement au capital. En 1922, toutes les voitures sont écoulées à un prix réduit mais avec
cependant un profit de 5 $ par véhicule. Mais Chrysler ne s'est pas contenté de vider le stock puisque les ventes de la marque s'élèvent à 48.859
automobiles, un record. Le profit s'élève à un million de dollars. A la fin de la saison, lorsque le travail de sauvetage des deux entreprises
s'achève, Walter pense sérieusement à consacrer son énergie à la naissance de sa propre marque plutôt que d'en sauver des moribondes.
Chrysler, nouvelle marque

Lors de sa mission chez Willys Overland, Walter Perc Chrysler a été très impressionné par les capacités de l'ingénieur Fred M. Zeder, assisté
de Carl Breer et Owen R. Skelton, membres du cabinet d'ingénieurs consultants Zeder, Breer et Skelton Engineering Laboratories de Newak. Avant de quitter
l'entreprise, Chrysler avait commandé à ces trois hommes l'étude d'un nouveau modèle. Ce dernier intéressa bien sur la marque commanditaire mais également d'autres
sociétés, comme Studebaker ou la Durant Motors (fondée par William Crapo Durant après son éviction de la GM en 1920). Walter va manoeuvre habilement et
l'étude aboutie va échapper aux marques citées pour atterir dans la poche de Chrysler. Grâce à cette étude, Walter va se lancer dans une nouvelle aventure
et, en janvier 1924, créer sa première automobile, la première à porter son nom.

Chrylser devant sa première voiture
La marque Chrysler va prospérer et venir jouer dans la cours des grands, avec Ford et la GM. Très vite, Walter va devenir l'un des piliers de
l'automobile américaine et sa fortune ne cessera de croître. C'est entre 1929 et 1930 qu'il fait construire un gratte-ciel de 77 étages en plein centre
de New York, un immeuble baptisé le Chrysler Building. Cet ouvrage est l'oeuvre du bâtisseur James Gambrel Rogers.

Fin de l'histoire
Au début des années trente, Walter Percy Chryler est affaibli par la maladie et en 1935, cette dernière ne lui permet
plus de diriger son entreprise. C'est Kaufman Thuma Keller qui le remplace à la présidence de la Chrysler Corporation. Keller avait quitté
la General Motors en 1926 pour rejoindre Chrysler et occuper les fonctions de responsable de la fabrication. Avant de prendre le poste suprême,
il dirigeait la division Dodge.
En mai 1938, Walter Percy Chrysler subit une aggravation de son état général. La mort de son épouse, à la fin de cette
même année, annule ses dernières velléités de lutte contre la mort. Il se déplace désormais en fauteuil roulant et s'éteint le 18 août 1940, année ou parait
sa biographie officielle écrite avec Boyden Sparkes sous le titre d' "Histoire d'un travailleur américain".
Carl Breer, Fred M. Zeder et Owen R. Skelton
Les trois ingénieurs présents dès le début des aventures Chrysler continuèrent une carrière exceptionnelle et productive au sein de la compagnie qu'ils avaient
fondé. On les surnomma les "trois mousquetaires". Carl Breer prit sa retraite en 1949 et conserva toutefois sa carrière en tant que consultant jusqu'en 1953.
Il s'éteindra en 1970 à l'âge de 87 ans. Owen Skelton quitta son poste en 1951 et décèda en 1969. Enfin, Zeder fut terrassé par une crise cardiaque en 1951.
