CES HOMMES QUI ONT FAIT L'AUTOMOBILE
Dernière mise à jour : 18/05/2010
Benjamin Berkeley Hotchkiss - 1856/1885
Fondateur de la firme Hotchkiss
Fondateur de la firme Hotchkiss, il s'éteindra avant de voir
des automobiles porter son nom.
L'histoire débute en 1640 lorsque la famille Hotchkiss s'installe dans le Connecticut. Descendant direct de cette branche, Benjamin Berkeley débuta sa vie
professionnelle avec le célèbre manufacturier Samuel Colt (1814-1862). Ce dernier l'incita alors à s'installer à son compte pour fabriquer des armes et
des munitions.
Nous sommes alors en pleine guerre de Sécession et l'armée de
l'Union a un grand besoin d'armement. La fortune est au bout des doigts de notre
jeune homme. Installé dans un atelier de New York, Benjamin fonde les
Etablissements Hotchkiss. En 1865, lorsque le Nord signe la fin du conflit avec
le Sud, Hotchkiss jouit d'une excellente réputation grâce à des fabrications de
qualité et de précision. Ses pensées sont donc ouvertes à toutes propositions et
l'idée de courtiser l'Europe ne lui déplairait pas, histoire d'étendre ses
activités. Il propose alors ses services à l'Autriche et à la France. C'est le gouvernement français et son
ministère de la Défense qui feront appel à lui pour installer une usine de munitions
dans l'hexagone.
Hotchkiss en France
Afin de développer en Europe ses activités industrielles dans l'armement, Benjamin Berkeley
Hotchkiss accepte l'offre du gouvernement français. En 1867, il débarque en
France et s'installe en Aveyron, à Viviez, près de Rodez. Sur place, il organise
la construction d'une usine pour la fabrication de cartouches destinées à des
armes portatives. Encore une fois, c'est la guerre qui va l'aider à s'implanter.
Nous sommes alors en pleine crise de succession en Europe et la diplomatie
entre l'Allemagne et la France est plus que tendue. Bismark va mettre le feu aux
poudres. Le 17 juillet 1870, la guerre est déclarée.
Hotchkiss va prospérer.
Saint-Denis
En 1875, Hotchkiss fonde une grande usine à St-Denis, au lieu-dit du Barrage. A cet
endroit, il y avait à l'époque un atelier de confection de corsets. Désormais,
ce sera une petite usine de
construction mécanique où Hotchkiss développera de nombreuses armes,
notamment le canon-revolver et le canon à tir rapide. C'est également dans
cette usine qu'il mettra au point un
fusil à répétition dont il cèdera les droits à Winchester. Pour valoriser ses
produits et les différencier des autres productions, Hotchkiss adopte une marque
de fabrique. Un logo est créé afin de représenter l'entreprise et la faire
connaître dans le monde entier. Pour ce faire, il choisit l'emblème américain
représentant deux canons surmontés d'une grenade sur un ceinturon. Il y
ajoute simplement la mention Hotchkiss Paris.
1885
Fortune faite, Benjamin Hotchkiss vit ses dernières années à Paris. C'est dans
cette ville qu'il s’éteint le 4 février 1885, à l'âge de 59 ans. Dans l'histoire de l'automobile, il est l'un des rares
industriels à avoir donné son nom à des automobiles, sans les avoir pensées,
fabriquées et utilisées. Salmson en est un autre. En 1886, La firme Hotchkiss
devient filiale d'un groupe anglais représenté par les héritiers de Benjamin
Hotchkiss. Avec les parts de cette héritage et l'apport des directeurs de
l'usine de Saint-Denis, la société anonyme française Hotchkiss voit le jour en
1887. Il faudra attendre 1902 pour voir les premières automobiles Hotchkiss. On
peut penser que Benjamin aurait apprécié cette nouvelle venue au sein de
l'entreprise. Il ne pouvait alors imaginé qu'il donnerait son nom à l'une des
plus prestigieuse marques française.