
CES HOMMES QUI ONT FAIT L'AUTOMOBILE
Dernière mise à jour : 18/05/2010
Joseph Lamy - 1881/1947

Fondateur de la marque Amilcar

Né en 1881 à Courtemer dans l'Orne, fils de cultivateurs, Joseph Lamy est l'aîné d'une famille nombreuse.
A l'âge de 19 ans, il part pour la Russie dans l'espoir d'y gagner sa vie. Après avoir appris la langue
du pays, il devient professeur de français à l'Université de Saint Petersbourg.
Pendant la même période, il travaille avec le journal
français Ouest Eclair et rédige des articles sur un voyage en Transibérien entre la Macédoine et la
Corée. De retour en France en 1908, il devient directeur des taxis de Monaco
puis entre aux Automobiles Le Zèbre, rue Villarest de Joyeuse à Paris, ou il va
rencontrer Emile Akar et André Morel.
Directeur commercial, il va investir dans le capital de la société avant de se
retirer pour
suivre Emile Akar dans la création d'Amilcar en 1921. Fondée pour construire des
cyclecars d'après les plans de l'ingénieur Edmond Moyet, la marque va connaître
de belles années, se faisant sa réputation et sa renommée sur les circuits. La
crise et l'évolution du marché vers des voitures plus populaires que sportives
va cependant rendre la firme très fragile. Joseph Lamy, comme d'ailleurs Emile
Akar, sera évincé de la marque par de nouveaux actionnaires.
Comme Akar, la
première partie de l'existence d'Amilcar va permettre à Lamy de prospérer et de
rencontrer les grands du monde, comme le roi Carol de Roumanie
et le roi d'Espagne Alphonse XIII. En 1925, Joseph gagne la modique somme de
300.000 francs-or par an, mais, contrairement à Akar, il conserve un train de
vie modeste et ne gaspille pas son argent. Au contraire, il consacre une partie
de ses revenus aux besoins de sa ville natale dont il est devenu le maire.
Toutefois, il fonde également quelques entreprises dont un restaurant boîte de
nuit, le "Grand Teddy" au 24 de la rue Caumartin à Paris. Cet établissant sera
très fréquenté par le "tout-Paris" et très à la mode dans les années vingt.
En 1927, lorsqu'il est écarté d'Amilcar, comme Akar, Joseph devient concessionnaire
des marques américaines Hudson et Essex. C'est au volant de ces voitures qu'il
participera au Tour de France automobile, avec André Morel venu le rejoindre pour l'occasion.
Entre 1935 et 1940, Joseph va s'intéresser à d'autres activités sans s'écarter pour autant de l'automobile.
Il va s'intéresser aux pots d'échappement dépolluants, à l'essence synthétique et y perdre beaucoup d'argent.
Des activités qui vont lui coûter beaucoup d'argent. De 1941 à 1945, il fonde une affaire
de gazogène. Cette entreprise, baptisée "Le Français" va connaître un certain
succès mais la maladie va mettre un terme aux ambitions de Joseph qui décède en 1947.
