CES HOMMES QUI ONT FAIT L'AUTOMOBILE
Dernière mise à jour : 18/05/2010
Emile Akar - 1876/1940
Débuts dans l'Hippomobile et le café
Emile Akar est né en
1876. Fils d'un petit industriel de la confection, il suit des études qui le
mène à l'Ecole des Hautes Etudes Commerciales. Devenu propriétaire d'une société
de transport hippomobile à Paris, il voit ses chevaux réquisitionnés pour les
besoins de la Première Guerre mondiale. De ce fait, Emile n'a plus les moyens de
poursuivre ses activités. Il organise alors la réfection des vêtements
militaires. Après la guerre, il entre dans les affaires de son beau-père, Albert
Cohen, gros torréfacteur et propriétaire d'une chaîne de magasins à succursales
multiples sur tout le territoire français, "Planteur de Caïffa". Mais le café ne
sera pas sa principale occupation. La motorisation sur roue va venir lui occuper l'esprit.
Expérience Le Zèbre
Très intéressé par l'automobile, il prend une
participation dans la création de la Société Anonyme des Automobiles Le Zèbre,
marque fondée par Jacques Bizet et Jules Salomon en 1919. c'est là qu'il
rencontre Joseph Lamy, le directeur commercial de la marque. Lorsque Jules
Salomon quitte l'entreprise pour rejoindre le bureau d'études de Citroën, il y
rencontre Edmond Moyet, avec qui mettra au point la 5 HP. En attendant, Moyet recherche des
financiers pour mettre un point final à son projet personnel d'automobile et
Jules Salomon va le présenter à André Morel, pilote hors pair et responsable des
ventes de la société Le Zèbre. Ce dernier le présente à son tour à Emile Akar et
à Joseph Lamy. De cette association naîtra Amilcar.
Amilcar
La firme Amilcar se développe et les ventes sont au
beau fixe. Les voitures remportent un beau succès, commercialement comme en compétition.
Mais Emile Akar va s'occuper également d'autres affaires pendant cette période. Il
deviendra par exemple un ami intime d'André Citroën, se passionnera pour la chasse,
aimera le luxe et les mondanité et disposera d'un pied à terre en
Sologne. Malgré sa participation dans l'affaire Amilcar, on le verra plus
souvent installé dans une Voisin, d'une Chrysler ou d'une Hispano, voitures
conduites par un chauffeur. Evincé de la marque en 1927, il vendra une partie de
ses biens pour rembourser ses créanciers et se reportera sur ses anciennes
affaires, tout en en créant de nouvelles. Il s'éteindra en 1940.