LES COURSES D'ANTAN     

Dernière mise à jour : 05/05/2010

Les 24 Heures de Daytona

Les 24 Heures du Mans ont donné des idées à d'autres organisateurs, français, européens, et même internationaux. Un bon exemple est celui de Daytona, aux Etats-Unis. Pour parvenir a attirer le public, les organisateurs vont tout simplement appliquer les mêmes règles que les français, celles qui ont fait le succès de l'épreuve sarthoise. Le lieu est déjà bien choisit. Daytona Beach est une charmante station balnéaire de la côte est de la Floride, située à près de 500 km au nord de Miami.

La plage

Au début du siècle, c'est la grande plage qui attira les premières automobiles. En effet, sa grande largeur, son sable fin et surtout sa grande étendue, la plage s'étendant sur plusieurs kilomètres, ont fait que les pionniers de l'automobile s'y sont donnés rendez-vous pour battre des records du monde de vitesse entre 1903 et la fin des années 40. Cette plage a donc fait la renommée de la ville qui est devenue très vite une des capitales du sport automobile mondial. Le premier a avoir l'idée d'organiser une épreuve de 24 Heures, sur le modèle français, est Bill France. Parti de Washington, cet américain au nom bien français, est arrivé à Daytona en 1934, pour ouvrir un garage local.

Bill France

Point de départ

Bill France a une idée. Il pense que la grande plage pourrait faire un excellent terrain de jeu pour des courses de voitures de tourisme. En 1948, naît la Nascar, qui va connaître un succès foudroyant qui poussera Bill France à construire, en 1959 un circuit permanent à quelques kilomètres à l'intérieur des terres. Ce circuit est désormais connu sous le nom de Speedway, lieu ou se déroule chaque année les célèbres 500 Miles de Daytona. En 1962, une course est organisée, une épreuve de 3 heures qui compte pour le championnat du monde des voitures de sport. En 1964, cette course devient une épreuve de 2.000 km, durant près d'une douzaine d'heures. Elle adopte le format des 24 Heures depuis 1966, sauf en 1972 ou elle ne dura que 6 heures, suite à la volonté de la FIA de réduire la longueur des épreuves d'endurance.

Pour rentabiliser son affaire, Bill France va ouvrir son circuit à toutes les formes de sports mécaniques, motos et voitures de sport, invités dès le début des années 60. Ces véhicules à deux ou quatre roues viennent s'expliquer sur un circuit qui combine les virages relevés de l'anneau de vitesse et une section routière classique baptisée Infield ("dans le champ"). Après avoir organisé des épreuves de niveau régional, Daytona devient désormais une épreuve qui va se nationaliser, s'internationaliser, et acquérir une notoriété qui va faire son succès. C'est en 1962 que la première épreuve est organisée, avec la Daytona Continental, une épreuve de 3 heures comptant pour le championnat du monde des voitures de sport. Le départ est donné selon la méthode "type le Mans" et les constructeurs européens sont présents. Ces derniers sont déjà très intéressés par le marché de la côte Est des Etats-Unis et l'occasion est trop belle pour la rater. La première année, c'est Dan Gurney qui s'impose, au volant d'une Lotus 19B Climax, voiture engagée par l'équipe Frank Arciero. Il devance Phil Hill, Jim Hall, Ricardo Rodriguez et Stirling Moss. L'année suivante, c'est le mexicain Pedro Rodriguez qui remporte l'épreuve, pour l'équipe Nart, au volant d'une Ferrari GTO.

En 1964, l'épreuve est transformé en course de 2.000 km, qui dure près d'une douzaine d'heure, et pour deux éditions seulement. En 1964, ce sont Pedro Rodriguez et Phil Hill qui remporte l'épreuve, sur une Ferrari 250 GTO du Nart. L'année suivante, le trophée revient à Ken Miles et Lloyd Ruby, sur Ford GT40 de Shelby-American Inc.
Le duel qui se joue au cours de ces années-là, entre Ford et Ferrari, sont un bon prétexte pour organiser une épreuve de 24 Heures. D'ailleurs, Ford est l'un des premiers à défendre cette idée, le constructeur de Détroit sait qu'il manque une épreuve de ce type aux U.S.A. pour pouvoir tester ses voitures à l'échelle 1 avant d'aller dans la Sarthe. De plus, pour Bill France, ce serait un bon moyen de limiter l'audience des 12 Heures de Sebring, ville situé à moins de 300 km de Daytona. Cette épreuve bénéficie d'ailleurs de l'antériorité vis à vis de la FIA, puisqu'elle fut fondée en 1952. Toute l'énergie dépenser à défendre le projet mènera, en 1966, au format des 24 Heures.

Ford GT40 Mk. II 1965 victorieuse au ravitaillement
Les différents vainqueurs des éditions 1962 à 1965

1962 : Dan Gurney - Lotus 19B-Climax de Franck Arciero
1963 : Pedro Rodriguez - Ferrari 250 GTO du North American Racing Team
1964 : Pedro Rodriguez et Phil Hill - Ferrari 250 GTO du North American Racing Team
1965 : Ken Miles et Lloyd Ruby - Ford GT40 Mk. II de Shelby-American Inc.

Naissance des 24 Heures de Daytona

Incorporée au championnat du monde des voitures de sport, les 24 Heures vont vite attirer les meilleurs spécialistes mondiaux de l'endurance. De 1966 à nos jours, seule l'édition de 1972 sera différente, puisque courue en 6 heures, la FIA voulant réduire la longueur des épreuves d'endurance. Tout revient dans l'ordre en 1973 et ce, jusqu'à aujourd'hui. En 1982, les 24 Heures quitteront le championnat mondial, la FIA souhaitant, pour des raisons de limitation des coûts, recentrer le championnat du monde vers les pays européens et sur des épreuves plus courtes. Dès lors, l'épreuve ne comptera plus que pour le championnat IMSA GT, le championnat d'endurance nord américain, un championnat déjà incorporé à l'épreuve depuis 1975. En 1966, Ken Miles et Lloyd Ruby récidive leur exploit de 1965.

Ferrari 330P4 1967
Les différents vainqueurs des éditions 1966 à 1981

1966 : Ken Miles et Lloyd Ruby - Ford GT40 MKII de Shelby-American Inc.
1967 : Lorenzo Bandini et Chris Amon - Ferrari 330 P4 de SpA Ferrari SEFAC
1968 : Vic Elford, Jochen Neerpasch, Jo Siffert, Rolf Stommelen et Hans Herrmann - Porsche 907 de Porsche System Engineering
1969 : Mark Donohue et Chuck Parsons - Lola T70-Chevrolet de Roger Penske Sunuco Racing
1970 : Pedro Rodriguez, Leo Kinnunen et Brian Redman - Porsche 917 de J.W. Enginnering
1971 : Pedro Rodriguez et Jackie Olivier - Porsche 917K de J.W. Automotive Enginnering

La Lola T70 de 1969 en action
Ferrari n'a pas participé à la première édition des 24 Heures de Daytona, permettant à Ford d'inaugurer l'épreuve en remportant un triplé devant cependant une 365 P2/P3 privée. Battue au Mans quelques mois plus tard, la Scuderia est présente à Daytona en 1964 et prend sa revanche sur les terres de Ford, en signant également un triplé. Le duel entre les deux marques se poursuit donc sur deux continents. La notoriété de l'épreuve est assurée, d'autant plus que cette dernière se déroule dans une période ou l'activité sportive en Europe est des plus limitée. Premier round du championnat du monde des marques, l'épreuve attire du fait Porsche, Matra, Alfa Romeo, Lola, qui viennent jusqu'en Floride pour tenter d'étoffer leur palmarès dans une course de plus en plus reconnue.
Les différents vainqueurs des éditions 1972 à 1974

1972 : Mario Andretti et Jacky Ickx - Ferrari 312P de SpA Ferrari SEFAC

1973 : Peter Gregg et Hurley Haywood - Porsche 911 Carrera du Brumos Porsche
1974 : Epreuve annulée en raison de la crise pétrolière

Au fil des années, les liens se nouent avec l'ACO et le rapprochement va jusqu'à l'acceptation de voitures de la Nascar au Mans, en 1976. C'est cette même année que voit le jour l'éphémère Trophée Daytona-Le Mans et que Bill France Junior donne le départ de l'épreuve mancelle. Ce rapprochement entre les deux épreuves s'affirme d'autant que la série IMSA devient très populaire et puissante aux Etats-Unis. Cette compétition, au règlement proche de celui des courses européennes de l'époque, est reconnue dans la Sarthe par l'existence d'une catégorie IMSA. En 1975, les 24 Heures de Daytona compte pour le championnat du monde des voitures de sport et pour IMSA GT Championnship.
Les différents vainqueurs des éditions 1975 à 1981

La Porsche 935 Turbo de 1980

1975 : Peter Gregg et Hurley Haywood - Porsche 911 Carrera de Brumos Porsche
1976 : Peter Gregg et Brian Redman - BMW CSL de BMW North America
1977 : Hurley Haywood, John Graves et Dave Helmick - Porsche Carrera RSR de l'Ecurie Escargot
1978 : Peter Gregg, Rolf Stommelen et Toine Hezemans - Porsche 935 Turbo de Brumos Porsche
1979 : Hurley Haywood, Ted Field et Danny Ongais - Porsche 935 Turbo de Interscope Racing
1980 : Rolf Stommelen, Volkert Merl et Reinhold Joest - Porsche 935 Turbo de L&M Joest Racing
1981 : Bobby Rahal, Brian Redman et Bob Garretson - Porsche 935 Turbo de Garretson Racing/Style Auto

Les années 80

Dès le début des années 80, les spectaculaires voitures de la catégorie GTP, l'équivalent américain des Groupe C du championnat du monde, dominent. Cette situation perdurera jusqu'au début des années 90, période ou, pour des raisons politiques et financières, les constructeurs de GTP comme Porsche, Nissan, Jaguar ou Toyota, préfèreront se retirer. Cette absence va grandement affaiblir le plateau des épreuves à venir. En réaction, l'IMSA va créer, en 1994, une catégorie World Sports Car, destinée aux prototypes découverts (les barquettes). Malgré la présence de Ferrari et Riley, le plateau restera bien maigre.

IMSA GT Championship

Les différents vainqueurs des éditions 1982 à 1997

March-Porsche 1984

1982 : John Paul Sr, John Paul Jr et Rolf Stommelen - Porsche 935 Turbo de JLP Racing
1983 : A.J. Foyt, Preston Henn, Bob Wollek et Calude Ballot-Lena - Porsche 935 Turbo de Henn's Swap Shop Racing
1984 : Sarel van der Merwe, Tony Martin et Graham Duxbury - March Porsche 84G de Kreepy Krauly Racing
1985 : A.J. Foyt, Bob Wollek, Al Unser et Thierry Boutsen - Porsche 962 de Henn's Swap Shop Racing
1986 : Al Holbert, Derek Bell et Al Unser Jr - Porsche 962 de Löwenbräu Holbert Racing
1987 : Al Holbert, Derek Bell, Chris Robinson et Al Unser Jr - Porsche 962 de Löwenbräu Holbert Racing
1988 : Raul Boesel, Martin Brundle et John Nielsen - Jaguar XJR-9 de Castrol Jaguar Racing (Tom Walkinshaw Racing)
1989 : John Andretti, Derek Bell et Bob Wollek - Porsche 962 de Miller/BF Goodrich Busby Racing
1990 : Davy Jones, Jan Lammers et Andy Wallace - Jaguar XJR-12 de Castrol Jaguar Racing (Tom Walkinshaw Racing)
1991 : Hurley Haywood, John Winter, Frank Jelinski, Henri Pescarolo et Bob Wollek - Porsche 962C de Joest Racing)
1992 : Masahiro Hasemi, Kazuyoshi Hoshino et Toshio Suzuki - Nissan R91 de Nissan Motorsports Intl.
1993 : P.J. Jones, Mark Dismore et Rocky Moran - Eagle-Toyota MkIII de All American Racers
1994 : Paul Gentilozzi, Scott Pruett, Butch Leitzinger et Steve Millen - Nissan 3020ZXT de Cunningham Racing
1995 : Jürgen Lässig, Christophe Bouchut, Giovanni Lavaggi et Marco Werner - Kremer-Porsche K8 Spyder de Kremer Racing

Porsche Kremer K8 1995
Depuis 1975, Porsche, qui écrase les courses d'endurance, fait de Daytona son champ clos. Jaguar et BMW parviendront toutefois à s'imposer, en 1976 pour BMW, en 1988 et 1991 pour Jaguar, un petit palmarès comparé aux 15 victoires des Porsche 911 et dérivés entre 1973 et 1991. Après cette date, Toyota et Nissan décroche des victoires qui compensent en partie le prestige de celles manquées au Mans. Ferrari parviendra également à décrocher un petit podium, en 1998 avec la 333 SP.

Jaguar 1988

 

Nissan 1992 et Toyota 1993
Depuis quelques années, des divergences fondamentales sont nées entre l'ACO et les dirigeants américains de l'IMSA et de Daytona. Ces divergences mènent à la séparation en 1997. Les 24 Heures de Daytona ne font plus partie de l'IMSA en 1998 et la création de l'American Le Mans Série de Don Panoz confirme ce divorce. Du coup, les 24 Heures de Daytona s'isolent. Les 12 Heures de Sebring deviennent dès lors la tête de proue de la nouvelle ALMS. En réponse, les descendants de Bill France lancent la série Grand Am.
Les différents vainqueurs des éditions 1996 et 1997

1996 : Wayne Taylor, Scott Sharp et Jim Pace - Riley & Scott-Oldsmobile de Doyle Racing
1997 : Rob Dyson, James Weaver, Butch Leitzinger, Andy Wallace, Elliott Forbes-Robinson, John Paul Jr et John Schneider - Riley & Scott-Ford MKIII de Dyson Racing

USRRC et GARRA

En 1998, les 24 Heures de Daytona quittent le championnat IMSA (International Motor Sports Association), championnat qui est sur le point de se rapprocher de la réglementation des 24 Heures du Mans. Du coup, les 24 Heures de Daytona intègre un nouveau championnat, l'United States Road Racing Championship. Ce dernier fait la part belle à la philosophie américaine de la course automobile et le règlement n'a plus rien de commun avec Le Mans. Cette philosophie est basée sur une réglementation technique financièrement accessible au plus grand nombre. Cette situation sera éphémère. En 2000, en faillite, l'USRRC est repris par le Gran Am Road Racing Association (GARRA), une fédération soutenue par la Famille France, propriétaire du circuit de Daytona. Souvent désigné sous le nom de Gran Am, le GARRA sucède donc à l'USRRC, et conserve la ligne de conduite de ce dernier, totalement à l'opposé de celle de l'IMSA, organisateur de l'American Le Mans Series. Cette politique conservatrice permet à Daytona de conserver des grilles de départ bien garnies mais, revers de la médaille, les puristes du sport de haut niveau grincent des dents. Les prototypes, censés être la catégorie reine, sont peu nombreux et peu compétitifs. La preuve, en 2000 et 2001, ces derniers sont battus par les meilleures GT, Dodge Viper GTS-R du Viper Team Oreca en 2000, Chevrolet Corvette C5-R de Corvette Racing en 2001.
Les différents vainqueurs des éditions 1998 à 2002

Riley & Scott-Ford 1999

1998 : Mauro Baldi, Arie Luyendyk et Gianpiero Moretti - Ferrari 333 SP de Doran-Moretti Racing
1999 : Elliot Forbes-Robinson, Butch Leitzinger et Andy Wallace - Riley & Scott-Ford de Dydon Racing Team
2000 : Olivier Beretta, Dominique Dupuy et Karl Wendlinger - Dodge Viper GTS-R 2001 : Ron Fellows, Chris Kneifel, Franck Fréon et Johnny O'Connell - Chevrolet Corvette C5-R de Corvette Racing
2002 : Didier Theys, Freddy Lienhard, Max Papis et Mauro Baldi - Dallara-Judd de Doran Lista Racing

      

Riley & Scott-Ford 1999 et Corvette C5-R 2001
A la fin de l'année 2002, le Gran-Am réagit et revoit sa copie sur sa vision de l'endurance. Les Prototypes traditionnels sont bannis pour une nouvelle catégorie, les "Daytona Prototypes" ou "DP". Ces machines sont de conception simple et financièrement très abordables. Ces voitures ne seront acceptées que dans le cadre du championnat Gran-Am et contribuent à l'isolement des 24 Heures de Daytona sur la scène sportive internationale. Les départs sont laborieux et en 2003, c'est encore une Porsche GT qui remporte l'épreuve. En fin de saison, ce sont ces GT évoluées qui disparaissent. En 2004, les "DP" sont plus nombreuses et dominent l'épreuve. C'est une Doran-Pontiac qui remporte l'édition. Durant ces années mouvementées, les amateurs de sport automobile vont bouder l'épreuve car les "DP sont des voitures peu performantes, peu spectaculaires et peu travaillées côté aérodynamisme. Du coup, l'esthétique est douteuse comparée à la sophistication des prototypes qui courent en ALMS (American Le Mans Series) ou aux 24 Heures du Mans. Cependant,  le choix des organisateurs n'est pas si insensé que cela. Les "DP" attirent, le plateau est garni, et les voitures sont souvent conduites par des pilotes célèbres aux Etats-Unis. Certains sont des stars de la Nascar, d'autres sont des têtes d'affiche du Champ Car ou de l'IndyCar Series. Depuis cette période, l'absence d'un constructeur dominant assure chaque année un véritable suspense. L'absence de constructeur dominant assure un véritable suspense sportif.
Les différents vainqueurs des éditions 2003 à 2009

2003 : Kevin Buckler, Michael Schrom, Timo Bernhard et Jörg Bergmeister - Porsche 996 GT3-RS de The Racer's Group
2004 : Christian Fittipaldi, Terry Borcheller, Forest Barber et Andy Pilgrim - Doran-Pontiac de Bell Motorsports
2005 : Max Angelelli, Wayne Taylor et Emmanuel Collard - Riley-Pontiac de Sun Trust Racing
2006 : Scott Dixon, dan Wheldon et Casey Mears - Riley-Lexus de Chip Ganassi Racing
2007 : Juan Pablo Montoya, Scott Pruett et Salvador Duran - Riley-Lexus de Chip Ganassi Racing
2008 : Juan Pablo Montoya, Scott Pruett, Memo Rojas et Dario Franchitti - Riley-Lexus de Chip Ganassi Racing
2009 : David Donohue, Antonio Garcia, Darren Law et Buddy Rice - Riley-Porsche de Brumos Racing

De nos jours, l'isolement des 24 Heures de Daytona perdure et ne semble pas cesser. La vision de l'endurance entre Europe et Etats-Unis est trop différente.

Palmarès constructeurs

Porsche : 20 victoires
Ferrari : 5 victoires
Ford : 4 victoires
Lexus : 3 victoires
Jaguar, Nissan, Chevrolet et Pontiac : 2 victoires
BMW, Toyota, Oldsmobile et Dodge : 1 victoire

Palmarès pilotes

5 Victoires
Hurley Haywood
4 victoires
Pedro Rodriguez, Peter Gregg, Rolf Stommelen et Bob Wollek
3 victoires
Derek Bell, Andy Wallace, Butch Leitzinger, Brian Redman et Scott Pruett
2 victoires
Al Holbert, Al Unser Jr, Wayne Taylor, Elliot Forbes Robinson, Mauro Baldi, Juan Pablo Montoya, John Paul Jr, A.J. Foyt, Ken Miles et Lloyd Ruby