MEMOIRE DES CIRCUITS     

Dernière mise à jour : 12/05/2010

Monza

Le circuit de Monza est l’un des plus anciens circuits permanents du Monde. Il fut construit en 1922, en seulement cent jours. Situé à 15 km de Milan, dans le nord de l'Italie, il se situe à l'intérieur d'un immense parc, celui de "Villa Reale".

Création

En 1934, Tazio Nuvolari à la poursuite d'Achille Varzi
A la fin des années 10, les courses de ville à ville semblent dépassées. La course de Paris-Bordeaux de 1903 a été stoppée à Bordeaux en raison du grand nombre d'accidents qui ont endeuillé l'épreuve et Marcel Renault y trouva la mort, à l'âge de 31 ans. Depuis, les épreuves sont de plus en plus rares et souvent, les départs ont lieu au petit matin, dans un lieu défini au dernier moment pour empêcher leurs interdictions. En Italie, les courses sont déjà nombreuses à cette époque et sont également organisées de façon simplistes et obsolètes. Elles entraînent les concurrents de ville à ville, sur de très long parcours. Au début des années dix, les courses relient trois villes au lieu de deux. On vient alors d'inventer le circuit automobile, empruntant des routes nationales fermées au public pour la circonstance. Mais ce n'est pas encore la solution idéale. Le premier vrai circuit fermé est inventé par les britanniques. Ce stade automobile, lieu privilégié où en toute quiétude les professionnels peuvent essayer leurs voitures et où aucun cultivateur ne débouchera d'un chemin de traverse devant la meute des concurrents est né en Grande-Bretagne, à Brooklands. Né en 1907, ce stade dispose d'une piste rapide, avec des grands virages relevés, permettant de très hautes vitesses et idéal pour faire progresser les techniques. Après Indianapolis, créé en 1909, l'Italie se doit alors d'avoir son circuit fermé. Il faudra cependant attendre le début des années 20 pour voir surgir, à une vingtaine de kilomètre de Milan, le célèbre circuit de Monza.

C'est en 1922 que débutent les travaux à la Villa Réale. Auparavant, le Grand Prix d'Italie avait eu lieu à Brescia. A Monza, 3.500 ouvriers et des tonnes de matériels sont nécessaires à la construction du circuit, qui comprend un anneau de vitesse de 4,5 km, avec deux virages relevés de 21° à leur angle le plus important, et un circuit routier de 5,5 km. Quelques mois plus tard, en juillet, Felice Nazzaro, étrenne la piste au volant d'une Fiat 501. Le pilote semble enchanté par les infrastructures, le tracé et la largeur de piste, exceptionnelle, de 12 m sur l'anneau de vitesse et près de 10 m sur le circuit routier.

Les débuts

Départ en 1933

Dans les premiers temps, les courses sont organisées devant un public installé sur tout le parcours. Il faut attendre 1925 pour voir les premières tribunes installées. Ainsi, le circuit peut compter sur 20.000 places assisses. Malheureusement, il manque encore l'expérience de la sécurité et, comme dans d'autres autodromes, les accidents tragiques sont fréquents, mettant souvent en cause des spectateurs. En 1928, une vingtaine de passionnés trouve la mort lors de la sortie de route de Materassi, pendant le Grand Prix d'Italie. La conséquence est radicale puisque le circuit sera fermé et n'ouvrira à nouveau qu'un an plus tard, après de nombreux travaux améliorant la sécurité des spectateurs.

GP Italie 1934, 1935 et 1938, GP Monza 1938.

Grand Prix de Monza

Le Grand Prix de Monza fut organisé de 1927 à 1966, mais devant le grand nombre et la gravité des accidents, il fut décidé que des travaux soient réalisés en vue de réduire les vitesses. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, le circuit sera utilisé par les militaires et fortement dégradé. Des travaux seront alors entrepris et, en 1949, le circuit sera ouvert à nouveau pour les compétitions automobiles. C'est en 1955 que le circuit deviendra réellement plus sur, grâce à de nouveaux et gigantesques travaux élaborés à temps pour organiser le GP d'Italie de cette année-là. C'est d'ailleurs au cours de cette phase de transformation que fut créé le célèbre virage "parabolique" et bien d'autres aménagements. Ce chantier n'empêchera pas le brillant Alberto Ascari, double Champion du monde et quadruple Champion d'Italie, de se tuer en essayant la voiture de Castelloti, le 26 mai 1955. C'est aussi sur ce circuit de Monza que le GP d'Italie se disputera de 1949 jusqu'à 1979, sans interruption. A partir de 1980, il y est organisé en alternance avec Imola. Signalons une autre épreuve prestigieuse qui verra le jour sur ce circuit : les 1.000 kilomètres de Monza. Réservée aux voitures de la catégorie Sport-Prototype, cette course sera organisée à partir de 1965.

Fangio, sur le circuit en 1953, devance Ascari et Farina
L'anneau de vitesse sera utilisé deux fois en Grand Prix, lors des éditions de 1955 et 1956. Le circuit fait alors, avec le circuit routier, 10 km. Cependant, ces deux éditions vont démontrer que l'anneau n'est pas utilisable avec le reste du circuit, les contraintes étant différentes pour les voitures et bien trop fortes pour les suspensions et les pneus qui s'y dégradent très vite. En 1957, les organisateurs ne retiennent que le circuit routier de 5,75 km pour le Grand Prix que remporta Stirling Moss.

Configurations

Une grande variété de configurations était disponibles les premières années, et une grande partie de la piste utilisée aujourd'hui date de cette époque. Circuit présenté comme le plus rapide, même actuellement malgré l'apparition des chicanes au début des années 70. La piste actuelle fait 5,80 kilomètres et la grande ligne droite des stands est désormais écourtée par l'adjonction de la double chicane "Rettifilo", que certains considèrent comme raide et absurde. Cette chicane est à l'origine de nombreux accidents sur les premiers tours. Plus loin, après le virage de "Curva Grande", une deuxième chicane, la "Curva della Roggia", mène aux doubles virages à droite légendaires de "Lesmo". Ces deux virages, sans doute les plus célèbres de la course automobile, furent réalignés en 1994, suite à l'amélioration de la sécurité du circuit. La piste emprunte ensuite l'ancien circuit incliné jusqu'à la chicane de Vialone, avant de s'ouvrir sur une ligne droite et le virage rapide 'Parabolica", un lieu marqué par de nombreux accidents au cours de son existence. On retrouve ensuite la ligne droite principale.

Enzo Ferrari au milieu des pilotes Giuseppe Campari, Tazio Nuvolari et Baconin Borzacchini, en 1930

Vitesse, sagesse et mécanique

Avant la mise en place de chicanes, la piste était particulièrement rapide, et plus qu'une autre, fut le théâtre de courses fantastiques, surtout dans les années 60, ave l'arrivée de voitures de plus en plus "glissantes". Rapide, mais également très dur pour les voitures. Bien souvent, le vainqueur de Monza ne sera pas le pilote le plus doué, mais celui qui dispose alors de la mécanique la plus résistante.

Victoire de Tazio Nuvolari en 1938

Dangereux

La vitesse engendre le danger, et le danger mène souvent, malheureusement, à des drames. Le 10 septembre 1933, trois pilotes trouvent la mort sur la piste lors du Grand Prix de Monza, Guiseppe Campari, qui court sur Alfa pour la Scuderia Ferrari, Baconin Borzachini et le comte Tchaïkowski. En 1961, Wolfgang von Trips est victime à son tour d'un accident, faisant également 15 victimes parmi le public. En 1970, c'est Jochen Rindt qui se tuera lors des essais du GP d'Italie. En 1978, c'est Ronnie Peterson qui trouve la mort sur le circuit. Alberto Ascari, lui aussi, trouva la mort sur le circuit, en 1955, mais c'était au cours d'essais privés. En dehors des pilotes, de nombreux civils et membres de la sécurité seront victimes de la piste. Proche de nous, on se rappellera de ce pompiers, qui en 2000, suite à l'accrochage de Frentzen et Barrichello au freinage de l'une des chicanes de Monza, sera atteint mortellement par une des roues de la Jordan de l'allemand. Le pompier volontaire sera tué sur le coup.

1950

En 1950, Monza est inscrit au calendrier du premier Championnat du monde et Alfa Romeo et Ferrari s'y livrèrent un âpre combat. Farina remporta la victoire. La première arrivée spectaculaire eut lieu en 1953. Dans le dernier virage avant l'arrivée, Ascari, qui mène la course, dérape et quitte sa trajectoire. Farina, qui suit de près, doit alors faire une embardée sur l'herbe. Marimon percute Ascari et Fangio, en vrai pro, évite avec succès le carnage, filant seul vers la victoire.

1955 - 1956

En 1955, le circuit subit une nouvelle transformation. Pour le Grand Prix, une section inclinée a été ajoutée au circuit existant, et une longue piste de 9,98 km a été conçue, incorporant le circuit original et deux virages inclinés. L'inclinaison inégale des virages ne sera pas appréciée par les pilotes, ni par les constructeurs qui rencontrèrent de grosses déconvenues du côté des pneumatiques. Le circuit, dans cette nouvelle configuration, sera abandonné en 1956 pour revenir à un circuit plus proche de celui d'origine. On l'utilisa cependant à nouveau en 1960 et 1961.
En 1955, c'est Fangio qui remporta l'épreuve, pour la dernière participation de Mercedes en Grand Prix. En 1956, Stirling Moss s'adjugea la victoire.

Suprématie anglaise

Après la victoire de Moss en 1956, les pilotes anglos-saxons vont cumuler les victoires au Grand Prix de Monza. Jusqu'en 1969, ce sera une véritable suprématie et un véritable calvaire pour les pilotes italiens et les tifosis. En 1957, l'affront est de taille lorsque Moss remporte l'épreuve sur sa Vanwall, battant les voitures rouges vénérées des italiens. En 1960, cependant, une pause fut accordée. En effet, avec le retour à la configuration 1955-56, les anglais décidèrent de boycotter l'évènement. Malgré tout, si la victoire est signée Ferrari, c'est un américain qui remporte l'épreuve. Phil Hill est le premier américain à s'imposer à Monza. C'est également la dernière victoire d'une traction arrière de la marque au cheval cabré. En 1961, Hill remporte le titre à Monza, mais l'évènement n'est pas fêté, Wolfgang von Trips, son coéquipier, ayant trouvé la mort au cours de l'épreuve, ainsi que 15 spectateurs.

En 1962, le circuit retrouve la route mais les organisateurs n'ont pas écarté un retour sur la configuration de 1961. Après des essais, la configuration sera finalement définitivement oubliée. L'édition 1962 sera remportée par l'anglais Graham Hill sur BRM, puis par Jim Clark sur Lotus Climax en 1963. En 1964, Ferrari s'impose, là encore grâce à un anglais, John Surtess. En 1965, Jackie Stewart s'impose sur BRM et fête sa première victoire en Grand Prix. En 1966, pour le plus grand bonheur des tifosis, c'est l'italien Ludovico Scarfiotti, au volant de sa Ferrari, qui bat les anglais. Mike Parkes doit se contenter de la seconde place mais, lui aussi au volant d'une Ferrari, permet à l'écurie italienne de signer un joli doublé. Surtees sur Honda, Hulme sur McLaren et Stewart sur Matra Ford signent les victoires en 1967, 1968 et 1969. Cette dernière édition fut l'occasion d'une superbe arrivée, Stewart dépassant Rindt, Beltoise et Bruce McLaren (à 1 tour) pour imposer et offrir la victoire à l'écurie française Matra qui signa un beau doublé avec la seconde place de Beltoise. En 1965, une autre course voit le jour sur le circuit, les 1.000 km de Monza, réservée aux voitures de la catégorie Sport-Prototypes.

70'

En 1970, Jochen Rindt trouve la mort au cours des qualifications du Grand Prix. C'est donc dans la tristesse que la course est organisée malgré tout, et c'est Clay Regazzoni, sur Ferrari, qui remporte cette tragique épreuve. Pour le pilote suisse, c'est la première victoire en Grand Prix. Un an plus tard, en 1971, il faut souligner l'exploit de Peter Gethin sur BRM. Le pilote, qui n'était pas classé, arriva dans le dernier tour devant cinq voitures, toutes dans la même minute. Il s'imposa d'un dixième devant la March de Ronnie Peterson. En 1972, une nouvelle chicane est installée après les stands, et une seconde à Vialone. Ce qui enleva encore du spectacle aux épreuves. Sur ce nouveau tracé, Fittipaldi s'impose et offre un titre à Lotus. En 1973, le suédois Ronnie Peterson remporte l'épreuve, comme en 1974 et 1976. Après un carambolage impressionnant au départ de l'épreuve de 1978, ce grand pilote est gravement blessé et transporté à l'hôpital. Le lendemain, les journaux annonceront son décès.
En 1975, le suisse Clay Regazzoni signe sa deuxième victoire à Monza, après celle de 70. En 1977, l'américain Mario Andretti devance la Ferrari du futur champion du monde, Niki Lauda. Enfin, pour 1979, Jody Scheckter s'impose. En fin de saison, l'africain du sud devancera de 4 points Gilles Villeneuve au Championnat du Monde, son coéquipier chez Ferrari. La Scuderia empoche, elle, un nouveau titre des constructeurs.

80'

En 1980, le Grand Prix d'Italie se court sur le Circuit Enzo et Dino Ferrari, à Imola. L'année suivante, Imola trouvera son Grand Prix, celui de San Marin, et de ce fait, Monza retrouvera son Grand Prix d'italie. Dès lors, cette course se disputera en alternance avec Imola. En 1980, c'est le brésilien Nelson Piquet qui franchit la ligne en vainqueur. Monza voit la victoire en 1981 de notre pilote français Alain Prost, sur Renault. Une victoire 100 % française. Un an plus tard, deux autres français se distinguent sur la piste. René Arnoux et sa Renault s'impose devant la Ferrari de Patrick Tambay. Malgré les victoires de Piquet en 1983, 1986 et 1987, Lauda en 1984 et Prost en 1985 et 1989, Berger en 1988, un jeune pilote passe à côté de la victoire sur ce circuit, Ayrton Senna. Cette décennie ne sera pas la sienne, mais ce n'est que partie remise. En 1987, une embardée sur l'herbe à Parabolica et c'est Piquet qui en profite. En 1988, il mène la course mais percute la voiture de Schlesser, laissant Berger remporter la dernière course du vivant d'Enzo Ferrari. En 1989, à neuf tours de l'arrivée, le moteur de sa voiture rend l'âme et c'est Prost qui s'impose.

90'

La décennie 90 aurait pu mal débuter. En effet, au cours du Grand Prix, la Lotus de Derek Warwick tape violemment les barrières des stands. Heureusement pour le pilote, si le choc est impressionnant, la chance est de son côté. Sorti indemne de sa voiture, le courageux pilote reviendra au stand pour monter à bord du mulet et reprendre la course. La chance, ce jour là, est également du côté de Senna qui remporte l'épreuve, enfin. En 1992, il doit cependant céder la victoire à Mansell, malgré l'abandon de la Williams de Patrese. Un changement de pneumatiques sur sa McLaren offre la victoire à la Williams-Renault du britannique. La revanche aura lieu un an plus tard, lorsque cette fois, les Williams devront céder, suites à divers problèmes, laisser la MacLaren de Senna s'échapper vers la victoire. Il est vrai que, comme nous l'avons déjà dit, Monza, et ce depuis sa création, est un circuit très difficile et très éprouvant pour les mécaniques. Prost lui-même devra laisser la victoire à son co-équipier Damon Hill en 1994, après la casse de son moteur. C'est Johnny Herbert, sur Benetton-Renault qui s'imposera en 1995.

2000'

Au cours de la période 1996-2005, les tifosis de Monza vivront des moments de grandes émotions avec de belles prestations des Ferrari. Un pilote est à la base de ses succès, Michaël Schumacher. Il remporte, à bord de sa voiture rouge, les éditions 1996, 1998 (avec un beau doublé), 2000 et 2003 du Grand Prix d'Italie. Rubens Barrichello remporte lui, les éditions 2002 et 2004. C'est Montoya qui viendra voler deux victoires aux tifosis au cours de cette période, en 2001 et 2005. Signalons toutefois la victoire de David Coulthard sur McLaren en 1997 et celle de Henz-Harald Frentzen sur Jordan en 1999.

Et avant l'arrivée du Championnat du monde

Voici la liste des vainqueurs des premières éditions du GP de Monza:

1922 – Bordino sur Fiat
1923 – Salamano sur Fiat

1924 – Ascari (Antonio) sur Alfa Romeo
1925 – Brilli Peri sur Alfa Romeo P2
1926 – "Sabipa" sur Bugatti 39A
1927 – Robert Benoist sur Delage 155B
1928 – Chiron sur Bugatti 37A
1929 – Achille Varzi sur Alfa Romeo P2
1930 – Achille Varzi sur Maserati 26M
1931 – Giuseppe Campari/Tazio Nuvolari sur Alfa Romeo 8C2300
1932 - Tazio Nuvolari sur Alfa Romeo Tipo B 8C2600
1933 – Luigi Fagioli sur Alfa Romeo Tipo B 8C2600
1934 – Rudolf Caracciola sur Mercedes-Benz W25
1935 - Hans Stuck sur Auto-Union B
1936 – Bernt Rosemeyer sur Auto-Union C

1938 – Tazio Nuvolari sur Alfa Romeo
1949 – Alberto Ascari sur Ferrari 125
1950 – Giuseppe Farina sur Alfa Romeo
1951 - Alberto Ascari sur Ferrari

En 1937, le Grand Prix d'Italie se déroula à Montenero : Rudolf Caracciola sur Mercedes-Benz W125
En 1947, le Grand Prix d'Italie se déroula à Sempione Park : Carlo Felice Trossi sur Alfa Romeo 158
En 1948, le Grand Prix d'Italie se déroula à Torino : Jean-Pierre Ximille sur Alfa Romeo 158

Quelques moyennes enregistrées par les vainqueurs des Grands Prix d'Italie à Monza

1922 - 139 km/h
1923 - 146 km/h
1924 - 158 km/h
1938 - 155 km/h
1949 - 169 km/h
1950 - 176 km/h
1953 - 178 km/h
1955 - 206 km/h
1956 - 208 km/h
1960 - 212 km/h
1967 - 226 km/h
1968 - 234 km/h
1971 - 242 km/h

Les Mercedes dans la "parabolique" lors du Grand Prix d'Italie 1955

Les vainqueurs des premières éditions des 1.000 km de Monza

1965 - Guichet-Parkes sur Ferrari
1966 - Surtees-Parkes sur Ferrari
1967 - Bandini-Amon sur Ferrari
1968 - Hawkins-Hoobs sur Ford
1969 - Siffert-Redman sur Porsche
1970 - Rodriguez-Kinnunen sur Porsche
1971 - Rodriguez-Olivier sur Porsche
1972 - Regazzoni-Ickx sur Ferrari