MEMOIRE DES CIRCUITS     

Dernière mise à jour : 12/05/2010

Le Circuit des Remparts d'Angoulème

Chapitre 3 : Les années 2000
Devenue une épreuve historique, son avenir est sans cesse remis en cause. Sa survie ne dépend que de l'amour de quelques passionnés qui tentent, chaque année, de renouveler ce rendez-vous d'Angoulême.
Depuis sa création, le Circuit d'Angoulême a connu plusieurs interruptions. Après la Guerre, l'accident des 24 Heures du Mans de 1955 a remis en cause l'organisation des Circuits en ville. Comme beaucoup d'autres, le Circuit des Remparts fut interdit par la législation. En 1978, cette épreuve devient un rendez-vous historique, rassemblant des voitures anciennes pour des épreuves et des démonstrations. Programmée, déprogrammée, le rendez vous devient vraiment régulier à partir de 1990. Depuis, chaque année est assortie d'une même question : le rendez-vous suivant aura t'il lieu ?

2000

En 1948, l'Automobile Club d'Argentine fit l'acquisition de deux voitures de prestige, celles de juan Manuel Fangio et de Benedicto Campos. Ces Maserati 4 CLT, repeintes en bleu et blanc, les couleurs du pays, ne sont jamais revenues en Europe. Cette année pourtant, la Maserati de Fangio revient à Angoulême. Avec cette dernière, le pilote argentin remporta le Circuit des Remparts en 1950. Baptisée "San Remo", en hommage à sa première sortie avec Alberto Ascari en 1948, elle fait encore rêver quelques nostalgiques. Certains considèrent cette voiture comme la plus belle voiture de course du monde. Voiture d'exception, elle donne au rendez-vous de cette année un petit côté magique.
Il y a d'autres anciennes qui reviennent aux sources. Ainsi, la Balsa Speciale qui participa au rendez-vous de 1950 et 1951 est également présente cette année sur les remparts. Cette voiture, conçue à l'époque par Marcel Balsa, avait un moteur BMW de 327. 6e en 1950, elle s'expose aujourd'hui au côté de son concepteur. Pas loin, la Darl'Mat à moteur Peugeot 402, que Charles de Cortanze pilota en 1947. Construites sur le châssis d'une Amilcar Pegase, elle fait les beaux jours de l'école de pilotage de l'AGACI.
Les photos suivantes proviennent du site Antic'pog, le site d'un amoureux de vieilles carrosseries et qui s'adonne à la restauration.

Ces photos sont à découvrir sur le site suivant :
http://anticpog.chez-alice.fr/index.htm

Dans l'ordre, nous trouvons une Amilcar C6 1927, une Bugatti Grand Prix, une Maserati 1934, une Bugatti Type 44 de 1929,........

......une Austin Healey 3000 de 1959 et une Ferrari 196 SP de 1961.

2001

Une nouvelle fois, les trois journées d'Angoulême s'annoncent belles et chaleureuses. Après le concours d'élégance, organisé en nocturne le vendredi, les menus annoncés pour le week-end donnent de l'appétit. Au programme, on retrouve l'éternel Rallye touristique avec plus de 150 équipages, une traversée de la ville par des voitures du groupe B, et la présentation de la grille de départ, une nouveauté cette année. Pour ceux qui préfère le calme, le concours d'état se déroule sur les pelouses des jardins de l'Hôtel de ville.

Le dimanche, tous les regards seront sur le circuit et dans les parcs réservés. Les épreuves sportives, courses et démonstration attirent toujours autant de monde. Les voitures du Groupe B, comme la Visa 1000 pistes de 1984 ne sont pas encore des antiquités mais ne sont pas délaissées pour autant. Il est vrai qu'il est rare de les voir en piste. Dans cette série, le public peut découvrir quelques beaux spécimens, comme les Ferrari 308 Groupe A et B, de 1982 et 1983. Les Lancia sont présentes avec deux Rally 037 (1982 et 1983) et deux Stratos Groupe 4 de 1975. On trouve ausi 2 petites MG Métro 6 R4 de 1986, une Fiat Abarth G4 de 1980 et une Porsche 911 RS de 1984. Pour finir, arrêtons nous quelques instants devant les Peugeot 205 T16 de 1984 et la Talbot Sunbeam Lotus de 1981.

Côté anciennes, on retrouve des voitures des années 20 et 30, avec une Alfa Monza 1931, des Alvis Super Eagle de 1930 et 1935, une Alvis TK 12/60 de 1931 et une 12/50 S de 1928. En poursuivant la promenade, on retrouve une bonne vieille C6 Amilcar de 1928, une Austin 7 Sports de 1937, deux Bugatti, une Brescia de 1923 et une 44 de 1929. deux Delahaye 135S de 1935 et 1938 accompagnent une Lagonda Rapier de 1934. on verra passer également une Rally NCP de 1930 et deux Riley, une MPH 15/6 de 1935 et une 12/4 Speciale de 1937. j'ai oublié une Alvis, la Speed 20 de 1934. Un plateau encore très garni et somptueux.

Les plus modernes pourront satisfaire leur curiosité en admirant quelques Formule France, dont deux Alpine, une A366 de 1972 et une F3 de 1969.

2002

Si le programme 2002 est similaire à celui de 2001, les voitures sont toutefois différentes. Sur la piste cette années, 16 Bugatti font vibrer les remparts. On peut reconnaître différents types de la marque de Molsheim, des 35, 35A 35B, 35C et 35T, mais aussi des 37 et 37A. Toutes ces machines furent construites entre 1925 et 1928.

Un plateau de Fraser-Nash est également à l'affiche, avec des Tourist Trophy, des Shesley Super Sport, des GN Spécial, toutes construites entre 1927 et 1938. Pour la plus grande joie du public, on retrouve un plateau entier d'Aston Martin, avec 13 voitures de tous types, des 15/98, des Ulster, des 3 litres, des Mk2, International, une panoplie de la production anglaise entre 1929 et 1938. Comme pour la série des Frazer-Nash, ou l'on a pu voir deux Le Mans de 1952 et 1953, le plateau Aston-Martin se complète d'une DB de 1958.

Les plateaux Vintage Sport, le premier pour les modèles de moins de 2 litres et le second pour les + de 2 litres, proposent de découvrir quelques modèles d'une grande diversité. Dans la première catégorie, concernant des fabrication de 1921 à 1938, 12 marques sont représentées. Sur le second plateau, on découvre l'unique survivante des trois Vauxhall de course de 1922, une Alfa Romeo 2900BC de 1933 et une MAserati 4CS de 1939, identique à celles qui participèrent à l'édition des remparts de 1939. On peut également retrouver la Balsa qui usa ses pneus sur la piste en 1950.

Pour compléter le menu, il reste à découvrir trois autres plateaux, celui des Formules monoplaces des années 65 à 72, avec des voitures dotées de moteurs Panhard Dyna ou Citroën GS.

Pour ceux qui n'ont jamais vu une monoplace à moteur Citroën, un exemplaire est exposé de nos jours au Conservatoire Citroën d'Aulnay.
Pour clore cette année 2002, il reste donc deux plateaux, celui des GT, GTS et GTP, avec 14 voitures et le plateau Grand Tourisme avec 14 voitures.

2003

Depuis sa renaissance, il y a 25 ans, le Circuit des Remparts à toujours donné le meilleur. Pourtant, chaque année, le doute subsiste toujours sur son avenir. Tout le monde se demande s'il sera encore présent l'année suivante. Pour 2003, c'est un fait, l'édition est assurée, comma à l'accoutumé. Toujours des plateaux prestigieux à l'affiche, ainsi que son désormais célèbre concours d'élégance et son Rallye touristique. Encore des Bugatti, pour les amoureux de la marque du Grand Ettore, des Lotus, des Riley et des Frazer-Nash pour saluer l'Angleterre si fidèle au rendez-vous, et les catégories éternelles, comme les GT (avec une Trabant au milieu des Porsche, tellement inattendue qu'il faut le signaler) et Vintage.

Quel week-end encore une fois. Depuis jeudi, les angoumoisins ont vu arriver quelques camions chargés de promesses. Les voitures sont parquées provisoirement dans la "cour carrée du Nürburgring", qui n'est autre que la cour de l'Hôtel de ville. L'une des premières à prendre place est une Formule Ford. Le lendemain, les préparatifs sont en cours, et tout le monde s'agite. Les tribunes, prévues pour 1.580 personnes, sont en cours de montage. Dans les rues voisines, quelques voitures hors d'âge partent rejoindre le rallye touristique. Toutes ces voitures se retrouveront dans les jardins pour le concours d'état. Le samedi, la découverte des différents plateaux est une visite unique. Les Frazer-Nash sont éclatantes, comme les Bentley des années 27 à 39 de la catégorie Vintage Sports. Un plateau est réservé aux "Edwardians", des voitures monstrueuses conçues pour participer au Paris-Madrid de 1903 et dont on fête le centenaire cette année. 13 modèles sont présents, alignés comme à l'époque, prêtes pour une nouvelle épreuve. Le dimanche s'annonce particulièrement intéressant et laisseront encore de très gros souvenirs dans nos caboches. Et vivement 2004.

2004

Cette année encore, l'Association Charentaise pour l'Organisation du Circuit des Remparts nous offre huit plateaux somptueux. Habituées désormais du rendez-vous annuel, les anglais sont présents avec un plateau de Frazer-Nash. Il faut se souvenir qu'en 1947, Eugène Martin remporta le Circuit des Remparts à bord de l'une de ces voitures. Les anglais font partie désormais des murs d'Angoulême. Depuis la création du Circuit, ils sont toujours présents, et il est fréquent de les rencontrer très tôt dans les rues de la ville. Soulignons qu'ils semblent beaucoup plus nombreux que les parisiens. Mais le sport automobile, et surtout les rallyes historiques, ne sont-ils pas las grande passion de nos voisins ?. Rendons leur hommage.
On retrouve ensuite nos plateaux de Bugatti, toujours à l'appel. Deux catégories encore,les + et les - de 2 litres. Encore une fois, le plateau est très représentatif de la production de la marque, avec des types 35 et des 37, en différentes versions, et pour les plus grosses, des 35B et C, des 51, et une 38A (modifiée en 43).
Les petites Monoplaces sont toujours là, pour assurer un spectacle particulièrement bruyant, le bruit des moteurs Citroën ou Panhard faisant tressaillir les spectateurs à chaque passage sur les remparts. Les GT, GTS et GTP offrent également un joli spectacle, et le public s'émerveille au passage des Alpine A110, de la Matra Djet 6 ou de la Lotus Super Seven, plus appréciée que la Lotus Elan. Les Vintage, séparée elles aussi en deux plateaux, les - de 1200 cm3 et les autres, avec ou sans compresseurs. Dans la première catégorie sont alignées des Adler et des Amilcar (dont une splendidie Amilcar Ganagan Special). la seconde catégorie présente les Lea Francis, Riley ou Delahaye, ainsi qu'une autre Amilcar.

Catégorie préférée du public, selon les spécialistes du rendez-vous, la catégorie Tourisme offre une nouvelle fois un plateau prestigieux. Une Maserati 250F offre un spectacle unique au cours d'une démonstration elle aussi, unique. Encore une fois, les Remparts ont tenus toutes leurs promesses.

Remerciements à cet anglais qui, par images interposées, nous offre un bel aperçu de cette édition 2004.

Malheureusement, son site n'est plus accessible. S'il me lit, j'espère qu'il m'adressera sa nouvelle adresse.

2005

Depuis l'année dernière, le bruit circulait qu'une quinzaine de Maserati 250 F serait présente au rendez-vous. Mais ce n'est pas l'information qui suscita l'intérêt des passionnés du Circuit au cours des mois précédent l'organisation de cette édition 2005. Le 4 juillet 2005, dans la presse locale, un article rapportait que la préfecture était sur le point d'envisager la suppression de ce rendez-vous annuel des Remparts d'Angoulême, sous prétexte qu'il n'y avait aucune base légale dans cette manifestation. Autant dire que les autorités comparait cette manifestation à un médecin exerçant sans l'accord de l'ordre des médecins. Le Circuit est une manifestation unique, historique, rassemblant des milliers de passionnés venus de tous les horizons. Un évènement qui est plus qu'une rencontre annuelle mais un véritable musée vivant, permettant de conserver un patrimoine sans équivalent. Dès lors, la colère des organisateurs, et celle du public va déferler comme une marée centennale. La levée de boucliers va mettre les autorités devant un fait certain, le Circuit des Remparts doit perdurer et rien ne doit l'interrompre. Depuis 1939, année de sa création, le Circuit a vu passer les plus grands noms du sport automobile, comme Fangio, Trintignant, Wimille, Chaboud, Sommer, Loyer, Trémoulet et j'en oublie encore tellement la liste est longue. Les marques ont répondues présent, comme Bugatti, Amilcar, Delahaye, mais aussi Panhard, DB, Renault, Ferrari, Maserati, Cooper, Simca, Frazer, Bentley, etc.... Le Circuit a toujours rempli sa mission avec panache, rendre le sport automobile plus attrayant, plus ouvert au public.

Dès lors, tous les charentais se sont levés pour faire face à l'agresseur, un préfet qui veut réglementer la vitesse des automobiles à 50 km/h, alors que ces dernières, vu la configuration du circuit, ne dépassent pas les 80 km/h à l'heure actuelle, et avec toute la sécurité que ce genre d'épreuve nécessite. Même les anglais se joignent aux résistants, ainsi que quelques parisiens. Tous les moyens de communications sont mobilisés, presse et radio. L'ACRORA lance une pétition pour soutenir l'évènement, la presse locale multiplie les articles de soutien, le sport automobile lui-même se mobilise. Comme Montlhéry, Angoulême se battra pour la sauvegarde de son patrimoine. 30.000 personnes sont là cette année pour dire "Non à la fermeture du circuit". Le nouveau préfet donnera son accord pour l'édition 2005 mais rien n'est encore gagné pour les années à venir. Angoulême reste l'un des rescapés de ces merveilleuses compétitions d'autrefois et que l'on nommaient les "Circuits en ville". Comme Le Mans, Pau et Albi, Angoulême reste un témoin de notre histoire sportive. A cette époque, il y avait ceux de Boulogne-sur-Mer, Deauville, Dieppe, Grenoble (circuit du Dauphiné), Lyon, Miramas, Montlhéry, Nîmes, Péronne, Pont-à-Marcq, Seichamps, Saint-Gaudens (Circuit du Comminges), Saint-Germain-en-Laye, Strasbourg, Torvilliers et Tours. Autant de livres d'histoires à jamais fermés. Ne laissons pas s'éteindre les derniers feux de nos mémoires.
Tout cela ne doit cependant pas nous faire oublier la joie que procure le rendez-vous tant attendu. Les plus mordus brûleront un cierge à la cathédrale, monument qui a vu sans faillir toutes les éditions depuis 1939. Nouveauté, cette année les programmes sont à 2 euros, ils étaient gratuits jusqu'alors. Mais franchement, qu'est-ce que deux euros... sinon un bon moyen de soutenir l'action de l'ACOCRA. Deux euros pour un programme qui en vaut mille fois plus par son contenu. Des Bugatti, fidèles depuis toujours et encore en nombre cette année. Toujours autant de plateaux prestigieux qui nous entraînent encore dans l'histoire. Prions pour 2006.
En attendant l'édition 2006, régalons nous de ces quelques photos prises par Alain Comte.

Remerciements à Alain Comte et au Club Bugatti France pour le prêt sympathique des ces clichés. Les Bugatti, reines d'Angoulême, ont toujours été fidèles au rendez-vous.

Ces photos sont à découvrir sur le site officiel du Club Bugatti France:
http://www.club-bugatti-france.net

2006

Le temps passe vite. Nous retrouvons, avec plaisir, le célèbre rendez-vous des "remparts". Fidèles à la tradition, les "anciennes" viennent une nouvelle fois parader dans les rues de la vieille ville. Les Bugatti sont toujours les vedettes du week-end, les "Type 13" d'abord, puis les "Type 35, 37, 43, 44 et 51". Au rendez-vous également, des anglaises représentées par de nombreuses Lagonda, une quinzaine, de tous types et produites entre 1930 et 1938. Dans la catégorie Vintage, nous trouvons d'autres merveilles, comme les Frazer Nash Piklet de 1921, Supersports de 1925 et TT Replica 1933. Elles se mèlent aux Austin Seven Ulster 1930, MG Ta 1936, Riley Grebe Replica 1933 et TT Special 1937, HRG I.S 1937 et Wolseley Hornet Special 1935. On trouve égalemrnt, sur ce même plateau une Delahaye 135S 1937, une Alfa Romeo 6C 2500 Supersport de 1939 et une Salmson San Sebastian GP 1937. Que du beau monde.
Le plateau Formule 3 500 est aussi magnifique avec de nombreuses Cooper, Mk V de 1951, Mk VI de 1952, Mk VIII de 1954, Mk IX de 1955, et une 500 Racing Car de 1958. Elles cachent légèrement la présence d'une Arnott F3 1952, d'une Cousy 500 1955, d'une Comet Mk1 de 1953. Reste à citer la Arnott F3 de 1952 et la Martin Norton F3 de 1953 pour terminer.
Autre plateau, celui des GTS GTP, avec des Lotus, Elite, Seven, XI Le Mans, et Elan. Viennent compléter le tableau, des Diva F10 1965, Merlyn 4T 1962, Fournier-Marcadet Barquette FM01 de 1965 et Ginetta G4 1964. J'allais oublier la Relaint Sabre 6 de 1963, la TVR Grantura Mk III Lightweight 1963, et la Porsche 914/6 1971.
Le plateau tourisme offre lui aussi quelques modèles sympathiques, comme l'Austin Healey Sebring Sprite 1960. Les Ford sont nombreuses, avec une Mustang 289 1965, une Cortina Lotus 1964, une Capri RS 2600 1973, une Escort de la même année. Alfa Romeo est représenté par la présence d'une Giulia 1300 1965 et uen Giulia TI Super 1964. Côté français, on trouve, solitaire, une Alpine A110 1965. Cooper est présent, représenté par une Morris Cooper S 1963, une Austin Cooper S de 1965.
Dernier plateau, celui de Porsche, avec en vedette la 911, dans des versions RS, Carrera, SC, 2.5 ST. Seule exception, une 912 2.0 l S de 1965.

2007/2008/2009

Absent des éditions 2007 à 2009, avec regrets, je ne peux vous donner d'information sur ces éditions.
Je laisse toutefois la porte ouverte, au cas ou l'un d'entre vous, amis lecteurs, a l'envie d'apporter son petit article sur le sujet. Je le publierai sans problème. Alors, au boulot.