LA COMPETITION AUTOMOBILE     

Dernière mise à jour : 12/05/2010

Le Rallye de Monte-Carlo

Le Rallye de Monte-Carlo est né en 1911 suite à une petite rivalité entre Monte-Carlo et la ville voisine de Nice. Cette dernière, déjà ville d'arrivée de la célèbre course cycliste "Paris-Nice", attire grâce à son célèbre carnaval, une riche clientèle dans ses casinos. Monaco décide alors de créer une manifestation capable d'attirer elle aussi une population si convoitée et c'est en organisant une concentration automobile que la principauté espère arriver à ses fins.

Sur le modèle des célèbres "Convegni Ciclisti" italiennes, courses organisées au départ d'une ville d'Europe et convergeant vers une ville italienne, ces épreuves automobiles seront basées sur le même principe, partant de différentes villes européennes avec une arrivée à Monaco. C'est en janvier que l'épreuve doit être organisée, ceci afin de démontrer que le climat de la Principauté à cette époque de l´année est exceptionnellement doux.
On doit cette épreuve mythique à deux hommes, Gabriel Vialon et Anthony Noghès, président de l'Automobile et Cycle-Club de Monaco, association née le 26 août 1890 sous le nom de SVM (le Sport Vélocipédique Monégasque devenu Sport Automobile et Vélocipédique de Monaco le 28 août 1907. Anthony Noghès, le fils du créateur de cette association, fut celui qui réussit à convaincre le Prince Albert I de créer cette épreuve qui permettra à Monaco de reprendre le pas sur Nice. C'est la Société des Bains de Mer qui financera l'organisation de l'épreuve. Pour sa première édition, qui se déroule du 21 au 25 janvier, les organisateurs enregistrent 23 inscriptions. Un an plus tard, pour l'édition 1912, ce chiffre sera 4 fois plus élevé avec 87 inscrits dont 60 prendront vraiment le départ.
Le premier nom du Rallye fut celui de Rallye Automobile International de Monaco.

Les résultats de 1911 à 2010

Attention : les photos des voitures réelles ne correspondent pas forcement à celles qui participèrent au Rallye de Monte-Carlo, mais cependant, ce sera la voiture du pilote au cours de la même année dans un autre rallye du Championnat.

1911

                    Henri Louis Rougier        Turcat-Mery 25 HP        Départ : Paris
Le règlement du rallye prévoit que les participants doivent rejoindre, en sept jours, Monte-Carlo en partant de leur pays d'origine, sans dépasser les 25 km/h de moyenne. Un système de points, relativement original, est établi de telle sorte que les voitures arrivant à Monaco avec une carrosserie en parfait état gagnent un maximum de points. Le premier gagnant du rallye de Monte-Carlo est le français Rougier, parti de Paris à bord d'une Turcat-Mery 25 HP et qui relia Monaco à une moyenne de 13,8 km/h. Cette victoire poussa sûrement Turcat-Mery à prendre la décision de retrouver son indépendance et de séparer ainsi de  Lorraine-Dietrich.
Le rallye enregistre également sa première réclamation, celle de l'allemand Van Esmarch qui, parti de Berlin, se plaindra d'avoir été retenu plusieurs heures à la frontière française. Au cours de cette édition, André Nagel, parti de Saint-Petersbourg, accomplit un premier exploit en reliant Monaco en 6 jours, dans le froid, sous la neige, et sur des routes verglacées. Pour réduire les effets du vent, Nagel avait installé un pare-brise et une capote à sa voiture. Si les essuie-glaces avaient été inventés, il aurait sûrement installé également ces derniers. Cette modification ne plaisant pas aux jury, il sera injustement pénalisé et rétrogradé à la neuvième place. Nagel avait toutefois parcouru seul les 3.200 kilomètres du parcours, s'arrêtant toutes les deux heures pour se reposer et démontant sa dynamo pour l'emporter dans son lit au cours des ses rares heures de sommeil.

    

1912

       Julius Beutler        Berliet 16 CV        Départ : Berlin
En 1912, le rallye attire 87 concurrents partant de dix villes d'Europe mais seuls 60 prennent le départ. François Chalet, un français pilotant une Schneider, arrive le premier à Monaco. Cependant, ayant accompli le parcours à la moyenne de 50 km/h, il ne sera pas déclaré vainqueur de l'épreuve. C'est Julius Butler, sur une grosse Berliet, qui sera récompensé cette année là.

1924

       Jacques Edouard Ledure        Bignan Sport 11 CV        Départ : Glasgow
Après une interruption pendant le premier conflit mondial, il faudra attendre 1924 pour voir à nouveau le Rallye Monte-Carlo au calendrier des manifestation sportives d'automobiles. Cette année là, la course fut organisée en mars durant la Semaine de Monaco. En plus du rallye, une autre épreuve s'ajouta à cette édition, la course de côte du mont Angel. Pour la première fois aussi, un pilote prit le départ de Glasgow en Ecosse et remporta l'épreuve, Jacques Edouard Ledure sur une Bignan Sport.

1925

       François Repusseau        Renault 40 CV        Départ : Tunis
En 1925, le rallye retrouve son calendrier d'origine et s'organise en janvier. François Repusseau l'emporte sur Renault 40 CV en provenance de Tunis.

1926

       Hon Victor A. Bruce        A.C. 2 Litres        Départ : John O'Groats
Le premier anglais, Victor Bruce, remporte l'épreuve sur AC 2 litres avec W.J. Brunell. Ils venaient de John O'Groats, ville du nord de l'Ecosse et affichaient 2.400 kilomètres au compteur.

1927

       Lefebvre - Despaux        Amilcar 1100        Départ : Koenigsberg
1927 fut l'année de la première Coupe des Dames. Cette année là, 65 participants prirent le départ du rallye, au départ de villes comme paris, San Sebastian, Stockholm. C'est une Amilcar 1100 qui remporta l'épreuve, devant une Celtic-Bignan. Pour la première fois, un bus Laffly participa à l'édition. A son bord, huit personnes, disposant de couchettes et de tout le confort. La Coupe des Dames fut remportée par Mme Bruce, la femme de V.A. Bruce, victorieux en 1926. Elle aussi pilotait une A.C.

1928

       Jacques Bignan        Fiat 509        Départ : Bucarest
En 1928, sur 78 équipages inscrits, 60 prirent le départ de onze villes différentes. C'est Jacques Bignan, parti de Bucarest, qui remporta l'épreuve. Jacques Noghes, a la fin de cette édition, augmenta la moyenne minimum qui passa de 35 à 40 km/h. Des parcours neutralisés furent également créés afin de compenser l'attente et le temps perdu aux frontières, dans les passages de rivières ou les traversées de villes.

1929

       Dr Sprenger van Euk        Graham-Paige        Départ : Stockholm
Le nouveau règlement incita les concurrents à partir d'autres villes européennes, 29 pour l'année 1929. On compta alors 93 participants mais l'épreuve fut très difficile et seuls 24 parvinrent à l'arrivée. Le Hollandais Sprenger van Eijk fut le vainqueur à bord d'une Graham-Paige.

1930

       Hector Petit        La Licorne        Départ : Jassy
En 1930, le Monte-Carlo enregistra 115 participants, et 88 équipages parvinrent à l'arrivée. On note la présence de futurs grands champions qui firent leurs armes dans ce rallye, comme par exemple Rudolph Caracciola, futur pilote de F1. La victoire revint cette année là à H. Petit sur Licorne, qui termina à égalité de points avec Donald Healey sur Triumph mais déclaré vainqueur grâce à une plus grande distance parcourue.

1931

       Donald M. Healey        Invicta        Départ : Stavanger
Après être passé très près de la victoire l'année précédente, Donald Healey remporte l'édition 1931 sur Invicta.

1932

       Maurice Vaselle - Duhamel        Hotchkiss AM2        Départ : Umea
       G. de Lavalette - C. de Cortanze        Peugeot        Départ : ?
En 1932 et 1933, Vaselle fut le grand vainqueur sur AM2 et AM80 S, puis ce fut le tour de Gaz et Trévoux sur AM80 S. Cependant, en 1932, il dut partager sa victoire avec la Peugeot de G. de Lavalette et C.de Cortanze, déclarés victorieux ex-aequo.

1933

       Maurice Vaselle        Hotchkiss AM 80 S        Départ : Tallin

1934

       Jean Trevoux - Gaz        Hotchkiss AM 80 S        Départ : Athènes

1935

       Christian Lahaye - R. Quatresous        Renault Nervasport        Départ : Stavanger
Renault remporta sa première victoire en 1935 avec la Nervasport de Lahaye et Quatresous.

Autres participants

Citroën

Afin d'éviter trop de monotonie, François Lecot fera une incursion sans le rallye Monte-Carlo en prenant le départ du Portugal, puis en faisant une tournée des capitales européennes. Sa régularité s'avère tellement exemplaire qu'il devient une référence horaire. A certains passages à niveau, s'il reste du temps, le préposé attendra que la Traction soit passée avant de baisser la barrière.

Citroën Traction 11 AL  - François Lecot 1935
Eligor

1936

Ion Samfirescu - P.G. Cristea        Ford V8        Départ : Athènes
Victoire d'une voiture américaine cette année, avec la Ford V8 de Samfirescu et de Cristea.

1937

       René Lebegue - J. Quinlin        Delahaye 135 MS Speciale        Départ : Stavanger
Victoire d'une Delahaye 135 MS, celle de Lebègue et Quintin.

1938

       Georges Baker Shut -Karelton        Ford V8        Départ : Athènes

1939

       Jean Trevoux - M. Lesurque        Hotchkiss 686 GS        Départ : Athènes
       J. Paul - M. Contet        Delahaye 135 M        Départ : ?
En 1939, deux équipages sont une nouvelle fois déclarés ex-aequo, l'Hotchkiss 686 GS Riviera de Trevoux et Lesurque, la 4e victoire pour la marque française, et la Delahaye 135 M de Paul et Contet. Il faudra ensuite attendre 1949 pour retrouver le Rallye de Monte-Carlo.

Hotchkiss 686 GS  - Jean Trevoux/Marcel Lesurque
Ixo
Devenue une marque réputée pour ses voitures de prestige, Hotchkiss s'engagea à plusieurs reprises au Rallye de Monte-Carlo. Elle le remportera quatre fois, en 1932 (Vaselle et Duhamel), en 1933 (Vaselle), en 1934 (Trevoux et Gaz), et enfin en 1939 (Trevoux et Lesurque). Après la guerre, Hotchkiss remportera à nouveau deux Monte-Carlo, en 49 avec Trevoux et Lesurque et en 1950 avec Becquet et Secret.

APRES-GUERRE

1949

En 1949, après 10 ans d'absence, Monaco accueille à nouveau le Ralle Monte-Carlo.
Après dix ans d'interruption, le Rallye de Monte-Carlo retrouve la scène internationale en 1949. L'Europe est en ruine et doit se reconstruire. L'industrie automobile doit également se remettre et surtout, faire face à une grosse pénurie de matières premières. Mais la vie continue et la compétition est un bon moyen de se rebâtir un moral. Depuis 1947, les courses ont fait leur réapparition sur les aérodromes abandonnés, en Italie, en Angleterre et en France. Les voitures sont encore des modèles des années trente ou des voitures de Grand Prix mais le spectacle est assuré.
Les organisateurs, pour la 19e édition de 1949, adopte un nouveau règlement, simple et plus facile à comprendre. Les départs de différentes villes sont conservés mais les trajets vont être modifiés pour atteindre la même longueur, soit 3.200 km. L'un deux part d'ailleurs de Monaco pour y revenir en empruntant un parcours à travers l'Europe. La moyenne imposée est de 50 km/h. Le concours d'élégance devient facultatif. En 1949, 230 inscriptions sont enregistrées et 205 équipages prendront le départ. Quatre catégories sont prévues, moins de 750 cm3, de 750 à 1.100 cm3, de 1.100 à 1.500 cm3 et enfin, plus de 1.500 cm3. Ainsi, tous les types de voitures peuvent remporter une victoire.
       Jean Trevoux - M. Lesurque        Hotchkiss 686 GS        Départ : Lisbonne

1950

       Marcel Becquart - I. Secret        Hotchkiss 686 GS        Départ : Lisbonne
En 1950, la météo est vraiment défavorable aux concurrents. La neige et le verglas vont être fatals à une cinquantaine de voitures. Pour cette édition, les inscriptions sont nombreuses, au point que les organisateurs doivent en refuser quelques-unes. 108 équipages sont inscrits, 280 prendront le départ. Vers Nevers et grasse, la tempête fit beaucoup de dégâts et seules 5 voitures parviendront à rejoindre Monaco dans le temps imparti.

1951

       Jean Trevoux - R. Crovetto        Delahaye 175 S        Départ : Lisbonne
En 1951, et malgré les difficultés de l'édition 1950, les inscriptions sont encore nombreuses. 362 participants se sont rués pour s'inscrire. A Monaco, un circuit de 4 tours du tracé de grand Prix en remplacement de l'épreuve de nuit dans les montagnes. Trevoux, qui a délaissé Hotchkiss pour une Delahaye 175S, remporte cette édition avec Lesurque, devant une Ford V8 et une Jaguar Mk V.

1952

       Sidney Allard - George Warburton        Allard J2 Sport P1        Départ : Glasgow
En 1952, le règlement change pour pouvoir accepter des voitures équipées d'un moteur d'une autre marque. On voit aussi des marques comme Ford, Jowett ou Sunbeam-Talbot envoyer des voitures officielles. Sydney Herbert Allard, aristocrate anglais et constructeur de voitures de prestige qui s'impose au volant de sa propre voiture. A l'arrivée, la météo avait encore fait des siennes et seules 167 voitures parvinrent à terminer l'épreuve, dont 15 dans les temps imposées. C'est aussi dans cette édition que Stirling Moss, futur Champion du Monde de F1, démontra toutes ses qualités de pilote, même si une légère sortie de route priva sa Sunbeam Talbot 90 de la victoire au profit de la Allard J2 Sport d'Allard et Warburton. Signalons la belle 3e place de la Simca 8 Sport de Angelvin.

1953

       Maurice Gatsonides - P. Worledge        Ford Zephir        Départ : Monaco
En 1953, l'épreuve enregistre une nouvelle fois un record avec pas moins de 1.000 inscriptions. Cependant, seuls 404 équipages prendront le départ. Cet engouement est du à l'intérêt grandissant de la presse pour ce rendez-vous annuel et surtout, à l'arrivée des professionnels. Les marques commencent également à envoyer des équipages avec une aide officielle, comptant sur les résultats pour promouvoir leurs modèles civils. En 53, les villes de départs sont Glasgow, Lisbonne, Munich, Oslo, Palerme et Stockholm, PAris et Monte-Carlo. En Grande-Bretagne, l'intérêt pour la course augmente et certains pilotes de monoplaces, comme Stirling Moss venu avec une Sunbeam-Talbot, sont présents pour relever le défi. C'est un hollandais, un vétéran de l'épreuve, qui s'impose. Maurice Gatsonides et son co-pilote Peter Worledge mènent leur Ford Zephyr 2,3 litres à la victoire, une voiture considérée comme le haut de gamme de Ford Grande-Bretagne. La première voiture française, une Traction 15 Six pilotée par Marion et Charmasson, fut classée troisième, devant une Panhard Dyna.

1954

                    Louis Chiron/Ciro Basadonna        Lancia Aurelia        Départ : Monaco

L'engouement pour l'épreuve à cependant un effet négatif. En effet, l'arrivée des professionnels est très pénalisant pour les amateurs aux moyens financiers moins importants. Ces derniers, doucement, disparaissent du circuit. En 1954, on note la présence de Louis Chiron, qui à 54 ans est encore très en forme, se présente au volant d'une Lancia Aurelia GT de 118 chevaux. Avec son co-pilote, Ciro Basadonna, Louis remporte l'édition 1954 devant la Peugeot 203 de David et Barbier et la Panhard Dyna Cabriolet de Blanchard et Lecoq.
C'est avec une Aurelia B20 quatrième série que Louis Chiron remporta le Monte-Carlo de 1954, la B20 remportant l'épreuve de vitesse sur le tracé du Grand Prix. Malgré l'indice de correction défavorable, le pilote suisse fut déclaré vainqueur. La réclamation d'Houel et Quinlin, remettant la légalité de la Lancia quant à ses caractéristiques d'homologation les fera cependant patienter quelques mois avant de pouvoir fêter cette victoire.

Lancia Aurelia B20 GT - Louis Chiron/Ciro Basadonna
Ixo
Autres participants

Citroën

Le Monte-Carlo est une épreuves très particulière, un rallye difficile dont la victoire est convoitée par de nombreuses marques et de nombreux pilotes. En 1954, une 2 CV se présente au départ, une participation qui prête à sourire quand on connaît les performances de la voiture. Pourtant, Michel Berbier et Jacques Duvey sont plein d'espoirs et ne reculent devant rien. Relever ce défi est plutôt oser mais au final, la prestation est plutôt satisfaisante. La 2 CV, au même titre que les plus sportives de l'époque, venait d'entrer dans l'histoire du Monte-Carlo.

Citroën 2 CV A  -  Jacques Duvey/Michel Bernier
Norev
En prenant le départ d'Oslo, le 18 janvier 1954, les deux compères sont confiants, même si la voiture n'a pas été révisé depuis son départ du Cap de Bonne Espérance, Duvey ayant choisit de partir de cette ville pour rejoindre la capitale norvégienne. le 19 décembre 1953, ils étaient donc parti d'Afrique du Sud, pour rejoindre Alger le 12 janvier, date ou un bateau les transporta jusqu'à Marseille. Restait encore 6 jours pour traverser la France, rejoindre Amsterdam et Oslo. Ils parviennent à destination deux heures avant le départ. Le Rallye fut pour eux une simple formalité, menant la course dans leur catégorie. Une panne de dynamo, à 300 km de Monaco va malheureusement les bloquer durant 40 minutes, toute chance de se classer parmi les premiers s'envolent alors. Ils terminent à la 323e place mais sont accueillis triomphalement. L'exploit sera cependant vite oublié, même si Citroën prit le soin d'exposer la voiture sur les Champs-Elysées durant quelques semaines. Merci à Norev de nous rappeler l'évènement au travers de cette miniature.

1955

       Per Malling - G. Fadum        Sunbeam-Talbot        Départ : Oslo
En 1955, les britanniques sont venus nombreux et on note la présence de plusieurs équipages soutenus par des grandes marques ou groupe comme BMC, Standard-Triumph, Aston-Martin, Amstrong Siddeley et Daimler. Au milieu des 319 voitures inscrites cette année, le norvégien Per Malling brille et s'impose avec sa Sunbeam MK III. La seconde place revient à Gillard et Duguet sur Panhard 850.

1956

       Ronnie Adams - Frank Bigger - D. Johnson        Jaguar MK VII        Départ : Glasgow
C'est encore une voiture anglaise qui s'impose en 1956. Cette année-là, le règlement est encore modifié et les départs de Palerme et Monaco ont été supprimé. Les deux catégories sont toujours maintenues avec les berlines de série pour la première et les voitures de grand tourisme pour la seconde. L'épreuve d'accélération, de freinage et de marche arrière est supprimée, remplacée par une épreuve d'accélération de de freinage en descente. Les Citroën DS sont l'attraction du Monte-Carlo mais ce n'est pas encore l'année de la marque. "Vilréon" et Chevroton, sur Porsche 356, en tête avant l'épreuve de montagne, devront céder leur place à la Jaguar MK VIIM d'Adams et Bigger. Schock et Moll, sur une Mercedes 220 officielle, se classeront second, Harper et Humphrey sur Sunbeam MK III terminent troisième, à égalité avec une petite DKW de Grosgogeat et Biagini.

Au début des années cinquante, la Jaguar MK V est très bien équipée pour les rallyes et parmi ses nombreuses victoires, il faut noter celle de Adams et Bigger au Monte-Carlo de 1956. Succédant à la MK V, la MK VII fit son apparition en 1950 à l'Earl's Court Motor Show de Londres. Dotée du moteur de la XK 120, un six cylindres 160 ch, la Jaguar place la barre très haut. La MK VIIM fut présentée en 1954, et, grâce à son moteur plus puissant, permet à Ronnie Adams et Franck Bigger de remporter l'épreuve, battant la Mercedes-Benz 220 de l'Allemand Schock.

Jaguar MK VII M - R. Adams/F. Bigger
Norev

1957

Epreuve annulée
En 1957, la fermeture du Canal de Suez en 56 et le conflit entre l'Egypte et la Grande-Bretagne provoqua une grande problématique en Europe et l'approvisionnement en pétrole fut très affecté. Cette problématique poussa les organisateurs à l'annulation pure et simple de l'édition 1957.

1958

       Guy Monraisse - Jacques Feret        Renault Dauphine        Départ : Lisbonne
En 1958, après les britanniques BMC et Triumph, d'autres marques s'engagent officiellement dans le Rallye Monte-Carlo. C'est le cas d'Alfa Romeo pour l'Italie et de Citroën et Renault pour la France. Parmi les 300 voitures retenues pour l'épreuve, seules 59 voitures seront à l'arrivée à Monaco. Après l'épreuve définitive de montagne, seules 38 voitures seront encore en liste. L'épreuve d'accélération et de freinage devint alors une exhibition puisque le résultat du rallye était déjà joué. Sur un circuit de 1.055 km, entre Monaco et Monaco, et avec une partie de course de nuit, les voitures doivent affronter la neige et le verglas en franchissant plusieurs cols. Dans ces conditions difficiles, c'est la petite Renault Dauphine de Monraisse et Féret qui se montre la plus agile. Malgré un handicap d'une minute, la Dauphine terminera les épreuves en tête et devancera l'Alfa Romeo Giulietta berlina de Gacon et Borsa. La remplaçante de la petite 4 CV remporta là une de ses plus belles victoires.

Renault Dauphine - Guy Monraisse/Jacques Féret
Ixo
Née en 1956, la Dauphine est un succès. En 1957, Amédée Gordini est chargé d'en augmenter la puissance afin de la rendre plus compétitive. En 1958, l'une d'elles est engagée au Rallye de Monte-Carlo et, pilotée par Guy Mairesse, termine victorieuse de l'épreuve, malgré des conditions météorologiques très dures qui décima les engagés. Parti de Lisbonne, Mairesse et Féret devancèrent au final une Alfa Romeo Giuletta Berlina et une DKW 900.

1959

       Paul Coltelloni - P. Alexandre        Citroën ID 19        Départ : Paris
En 1959, la victoire de Paul Coltelloni marque la première victoire d'une voiture de la marque Citroën dans le Monte-Carlo. Disposant d'une DS 19 personnelle, déjà modifiée pour participer à des rallyes, c'est toutefois avec l'ID 19 de sa femme qu'il s'engagea dans l'épreuve, en catégorie "véhicules de série". Disputé entre le 18 et le 24 janvier, le Monte-Carlo se joue sur 3.500 km. Dans l'épreuve de montagne, la neige et le verglas incitent les pilotes à chausser des pneus clous, que Paul Coltelloni effectue facilement et rapidement grâce au système hydropneumatique de la suspension de la DS. Malgré 2 pénalités avant le départ de la dernière épreuve, Coltelloni arrive sans savoir sa place au général. A l'issue des comptes finals, il est, à sa grande surprise, déclaré vainqueur.

Citroën ID 19 (1ère) - Coltelloni/Alexandre/Desrosiers
Ixo

1960

       Walter Schock - Rolf Moll        Mercedes 220 SE        Départ : Varsovie
En 1960, Mercedes décide de mettre tous ses atouts dans le Monte-Carlo en passant plusieurs semaines dans la région pour relever le maximum d'informations sur le terrain en parcourant à maintes reprises les tronçons décisifs qui présentent le plus de difficultés. C'est avec la Mercedes 220 SE que la marque allemande s'engage cette année-là, le 18 janvier. Malgré la forte opposition de Volvo, Citroën et Saab, Mercedes parvient à surmonter les obstacles et remportent l'épreuve. C'est Schock et Moll qui terminent victorieux, devant deux autres Mercedes 220 SE; celles de Böhringer/Socher et Ott/Mahle. Une quatrième voiture terminent à la cinquième place derrière une Sunbeam Rapier. Le triomphe est complet.

Autres participants

Peugeot

Peugeot 203 - J. Rolland/G. Augias
Ixo
Lorsqu'il s'engage dans le Monte-Carlo 1960, Jean Rolland est déjà un pilote reconnu. Associé à Gabriel Augias, il termine le rallye à la seconde place de sa catégorie, malgré plusieurs pénalités glanées au cours du parcours. Il termine derrière une petite Alpine A 106, celle de l'équipage Féret-Rambaud.

1961

       Maurice Martin - Roger Bateau        Panhard PL17        Départ : Monaco
En 1961, les profonds changements apportés au règlement, avec des indices de correction qui favorisent les voitures de petites cylindrée, profitent à l'équipe officielle Panhard de monopoliser le podium à l'arrivée. C'est la voiture n° 174 de Martin et Bateau qui remporte l'épreuve, devant celle de Loffler et Walter et celle de Jouanneaux et Coquillet.

Panhard PL 17 - 1er - Maurice Martin/Roger Bateau
Ixo
C'est en plein déclin que Panhard et Levassor enlève la victoire absolue au Rallye de Monte-Carlo. Grâce à un nouveau règlement, qui favorise les voitures légères de petites cylindrées (application d'un nouveau coefficient), Maurice Martin et Roger Bateau sont déclarés vainqueurs après 4.000 kilomètres d'épreuve.
La Cresta de 1954 s'inspire elle aussi des Chevrolet américaines. Elle évoluera plusieurs fois, en 1957, 1962 et 1965. Elle sera produite jusqu'en 1972. La version luxueuse, baptisée Viscount, fera son apparition en 1965. Ces voitures pouvaient être comparées aux Opel allemandes, Kapitan, Admiral et Diplomat. Elles ne seront pas remplacées. La Cresta se fera connaître en Europe grâce à sa participation au Rallye de Monte-Carlo, comme celle-ci en 1961.

Vauxhall Cresta - John Watson/Frank Dimblebee/John Whitmore
Corgi Vanguards

1962

               Erik Carlsson - Gunnar Haggbom        Saab 96        Départ : Oslo
En 1962, à la surprise de tous, c'est une modeste berline, à traction avant et moteur deux temps qui remporte l'épreuve. Pilotée par le suédois Eric Carlsson, aidé par Haggbom, la Saab 96 tient tête à la Mercedes 220 SE de Bohringher et Lang, et à la Sunbeam Rapier de Paddy Hopkirk. Cette année là, le facteur de correction du nouveau règlement favorisait toujours les petites voitures, malgré quelques modifications effectuées depuis sa mise en place. Contrairement à l'année précédente, on ne nota ni contestation ni déception à la remise des prix, Carlsson, qui s'était battu avec panache dans les spéciales, avait bien mérité sa victoire finale.

Autres participants

Lotus

Lotus Elise 1962 - 182e - M. Davies/H. Taylor
Ixo

1963

               Erik Carlsson - Palm        Saab 96        Départ : Stockholm
En 1963, la météo n'est pas des plus clémente avec les participants du Monte-Carlo. Tempêtes de neige, routes verglacées, circulation bloquée dans la moitié de l'Europe, ils sont peu nombreux à parvenir au terme de l'épreuve. Au milieu de tous ses aventuriers, un suédois quasi imbattable à cette époque, tire son épingle du jeu. Eric Carlsson, au volant d'une Saab 96, remporte pour la seconde fois l'épreuve. Il faut dire que sa voiture est déjà conçue, à la base, pour affronter des conditions hivernales extrême. Les autres concurrents eurent de grosses difficultés pour rallier Monaco. Les 13 voitures parties d'Athènes furent toutes bloquées en Yougoslavie. En France, les Ford Falcon furent ralenties dans les Cévennes par la neige et le verglas. Ce fut pas mieux pour les voitures qui traversèrent l'Allemagne. Sur 296 voitures, seules 200 parviendront à rallier Monaco pour le départ des dernières spéciales.

  

Saab 96 - E. Carlsson/G. Palm
Ixo
Le Rallye de Monte-Carlo 1963 se déroula dans la neige et la glace, un atout pour Carlsson et sa Saab 96. de nombreux incidents vont avoir lieu au cours des différents parcours de concentration. En partant de Stockholm, Carlsson put atteindre Chambéry sans incidents majeurs et compte tenu des différentes pénalisations infligées à ses adversaires, il fait figure de grand favori. Il faut dire que ses pneumatiques, scandinaves et cloutés, y sont pour beaucoup. A Monte-Carlo, Carlsson dispose de 10 secondes d'avance sur la Citroën DS 19 de Pauli Toivonen. Grâce à la fougue et le légèreté de sa Saab, Carlsson va creuser l'écart et s'adjuger la victoire, la seconde pour le pilote.
Autres participants

Ford

Ford Anglia -  J. Vinatier/R. Masson
Ixo

1964

               Paddy Hopkirk - Henry Liddon        Mini Cooper S        Départ : Minsk
En 1964, la surprise vient d'Angleterre et d'une toute petite voiture, la Mini Cooper. Malgré la neige, malgré des adversaires plus puissants, la Mini va s'imposer, battant les Saab 96, Ford Falcon Sprint et Volvo PV 544. Tout se joua dans le col de Turini, ou le poids de la voiture favorisa Hopkirk qui fit une remontée spectaculaire au classement. Avec la quatrième place Mäkinen et la septième place d'Aaltonen, BMC remporta le trophée par équipe.

Autres participants

Gaz

Gaz Volga M21 -  S. Tenishev/A. Dmitrievsky
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En 1964, à partir de la troisième génération des Gaz 21, l'usine prépara trois voitures pour les engager dans le Monte-Carlo. Cette année-là, une autre voiture russe participait à l'épreuve, une Moskvitch 403. Anatole Dmitrievsky et Sergei Tenishev sont à bord de la Volga n° 31 et prennent le départ de Minsk, comme les deux autres équipages de la marque. Confiants dans la robustesse de leur modèle, les soviétiques n'a effectué aucune préparation spécifique pour la course. Ils emportent toutefois de nombreuses pièces de rechange, des roues de secours, du carburant et de l'outillage. Comme les russes voulaient être autonomes, aucune assistance n'est prévue le long du parcours et aucune reconnaissance n'a été effectuée. L'équipe se contentait des seules cartes de l'ACF et les trois équipages décidèrent de rester les plus proches possible les uns des autres. En Belgique, ils purent disposer d'une carte par voiture. Cela ne les empêchera pas de se perdre à plusieurs occasions. Ils parviendront à l'arrivée hors temps et ne seront pas classés. Dmitrievsky et Tenishev auront cependant atteint leur objectif en terminant l'épreuve qui était totalement nouvelle pour eux et pour la marque.

1965

Comme pour confirmer la victoire de 1964, les Mini Cooper vont une nouvelle fois s'imposer au monte-Carlo. Non content de remporter l'épreuve, le Finlandais Timo Mäkinen va littéralement humilier ses rivaux en surmontant, sans pénalisation, une terrible tempête de neige qui va décimer le flot des voitures engagées. Comme en 1963, les conditions météo sont terribles. Sur 237 inscrits, seules 35 voitures figureront sur la liste des équipages classés, tout cela dans le parcours commun entre Chambéry et Monte-Carlo. Au final, la Mini Cooper S devança la Porsche 904 de Böhringer, la Saab 96 de Pat Moss et la Sunbeam Tiger de Peter Harper, une voiture préparée par Caroll Shelby.
               Timo Makinen - Paul Easter        Mini Cooper S        Départ : Stockholm

Mini BMC Cooper S -1ère - Timo Mäkinen/Paul Easter
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La première Cooper fut une Formule 3 de 500 cm3, construite en 1948 par Charles et John Cooper, respectivement père et fils. En 1952, ils présentent une Formule 2, puis en 1955, une autre Formule 3. Ils iront jusqu'à créer une écurie de Formule 1 et embaucheront un pilote de talent, Jack Brabham. Après le décès de son père, John doit faire face à des difficultés financières et doit quitter la scène des grands Prix. Il devient, dès 1969, préparateur et transforma notamment la Mini. C'est en 1964 et en 1965 qu'elle connaît ses plus grands succès, remportant le Rallye de Monte-Carlo notamment, avec Paddy Hopkirk puis Timo Mäkinen.

1966

Les Mini s'imposèrent une troisième fois en 1966, mais, pour des raisons techniques, elles furent disqualifiées, les commissaires sportifs déclassant les voitures, tout comme les Ford Cortina officielles. La raison évoquée, des phares non conformes à la législation française. Le scandale fut énorme, car le règlement n'avait jamais précisé que les phares devaient répondre au code de la route français, mais qu'ils devaient être de série. Les BMC avaient déjà accepté la nouvelle réglementation qui favorisait le Groupe 1 et parvint à faire fabriquer 5.000 voitures pour obtenir son homologation. D'autres constructeurs avaient suivis, comme Saab, Ford et Lancia. Il fut cependant constaté que les phares des Mini, comme ceux des Ford, étaient bien de série, mais des rapports de police faisaient état de plaintes formulées par de nombreux conducteurs particuliers qui s'étaient plaints des phares des voitures anglaises, blancs à l'époque. Les commissaires vont en tenir compte et vont déclarer les Citroën DS victorieuses, dont celle de Toivonen, la gagnante. Le pilote, surprit sûrement, fut lui aussi choqué par la décision. Il refusera ensuite de courir pour la marque aux chevrons. On supposa que toute cette affaire avait été manipulée par Citroën, d'ailleurs, au cours des essais, l'ambiance était déjà tendue et certaines déclarations des autochtones furent assez douteuses :"Cette année, vous ne pourrez gagner. Cette année sera celle d'une autre marque, peut-être Citroën...".
               Pauli Toivonen - Ensio Mikander        Citroën DS21        Départ : Oslo

Citroën DS 21 - P. Toivonen/E. Mikander
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En 1966, la DS 21 succède à la DS 19. Avec 109 ch, les performances sont améliorées et la DS, malgré ses dix ans d'âge, reste en avance sur ses rivales. Lors du Monte-Carlo 1966, la DS ne se classa pas en tête de l'épreuve mais une réclamation du directeur sportif de Citroën allait bouleverser le classement à l'arrivée. Portant réclamation contre les voitures de tête, les Mini et la Ford Lotus, prétextant que les phares avant situés devant le radiateur et que les antibrouillards à halogène à filament simple n'étaient pas réglementaires, Citroën obtint gain de cause. Les Mini et la Ford disqualifiées, la DS fut déclarée victorieuse. Pauli Toivonen et Ensio Mikander renieront cette victoire et Pauli refusera ensuite de courir avec des voitures de la marque.
Autres participants

Matra

La Djet sera connue sous deux noms, Matra Bonnet d'abord, puis Matra Sport par la suite. En 1964, c'est sous le nom de Matra Bonnet qu'elle est présentée, au Salon de Paris. Deux modèles furent exposés, la Djet V et la Djet VS. En 1966, c'est sous le logo Matra Sport que la Djet est présente au Rallye de Monte Carlo, pilotée par Henri Pescarolo. Prestigieuse, la Matra était alors la deuxième berlinette française aux côtés de l'Alpine. La Gendarmerie ne s'y trompera pas en l'adoptant, comme la A110, pour ses missions d'intervention rapide sur autoroutes.

Matra Djet V - Henri Pescarolo/Jean-Pierre Jaussaud
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1967

Le Monte-Carlo 1967 s'ouvre avec en mémoire le scandale de l'année précédente et la disqualification des Mini. Malgré tout, BMC décide de retourner sur les routes françaises, prêt à prendre sa revanche. Ce fut chose faite avec la victoire d'Aaltonen et Liddon.
               Rauno Aaltonen - Henry Liddon        Mini Cooper S        Départ : Monaco

Austin Mini Cooper S 1275 - 1ère - Rauno Aaltonen/Henry Liddon
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Après Timo Mäkinen et Paul Easter en 1965, les Mini Cooper S s'illustrent encore dans ce rallye en s'octroyant les trois premières places, Mäkinen en tête suivi par Aaltonen et Hopkirk. Cependant, à l'issue de l'épreuve, les voitures sont disqualifiées à cause d'une obscure question de phares non conformes au règlement. La Cortina, quatrième, subit la même sanction. C'est Citroën et ses DS qui se retrouvent victorieuses. En an plus tard, la Mini se venge en remportant l'épreuve, grâce à un Aaltonen survolté et surnommé le "Finlandais volant". Les cinq autres Mini termineront également l'épreuve.
Autres participants

Renault

Renault R 8 Gordini
Solido
La Renault 8 Gordini était une voiture simple équipée d'un moteur robuste préparé par le "sorcier". Elle donnera naissance à une grande école de pilotage avec la création en France de la Coupe Gordini en 1964. C'est dans cette épreuve que de grands pilotes débutèrent avant de briller sur les rallyes nationaux et internationaux.

1968

Troisième au général, la Mini ne pourra s'imposer en 1968. Cependant, elle signeront un beau résultat en s'inscrivant également aux 4e et 5e places. Dans l'ordre, Aaltonen/Liddon, Fall/Wood et Hopkirk/Crellin. Cette année, ce sont les Porsche 911T qui s'imposent, signant un doublé avec Elford/Stone et Toivonen/Tinkkanen. Ces voitures creusèrent rapidement l'écart et malgré leurs efforts, les Mini, comme les Lancia ou les Alpine Renault A110, ne purent la tenir à distance. Larrousse aurait pu conserver la tête du classement et priver Porsche de la victoire. Malheureusement, des spectateurs, dans le col de Turini, des spectateurs répandirent sur l'asphalte de la glace et de la neige juste avant le passage du pilote. C'est sans doute l'épisode le plus regrettable du Monte-Carlo, qui fut grave de conséquences pour l'Alpine-Renault. Les ouvreurs avaient signalés que les virages étaient secs, Larrousse les aborda donc comme tels. Arrivé dans le virage, pris au dépourvu, il tomba dans ce piège tendu et sa voiture fut projeté violemment contre un mur. La course était terminée pour Larrousse qui laissait le chemin libre à Vic Elford et sa Porsche.
               Vic Elford - David Stone        Porsche 911 T        Départ : Varsovie

1969

La deuxième victoire consécutive de Porsche fut signée par une 911 S en 1969. Confiée au Suédois Björn Waldegaard, la 911 S devra affronter de terribles adversaires, ses coéquipiers Vic Elford, Pauli Toivonen et Gérard Larrousse, des prétendants à la victoire. Il doit faire face également aux Alpine-Renault A110 et aux Lancia HP 1600, très agressives. Dans les dernières spéciales, Elford tenait la tête du classement et tout semblait jouer en sa faveur. Une sortie de route privera le britannique de la victoire. Waldegard prend alors la tête du classement, et ne la lâchera pas. Derrière, Larrousse sur l'autre Porsche 911S devance Vinatier et son Alpine. A la quatrième place, on trouve une Ford Escort TC pilotée par Jean-François Piot. Ce dernier est accompagné par un copilote encore peu connu, Jean Todt. A la cinquième place, une R8 Gordini pilotée par Jean-Luc Thérier confirme la supériorité des voitures utilisant la propulsion arrière.
               Bjorn Waldegard - Lars Helmer        Porsche 911 S        Départ : Varsovie
Première variante sportive de la 911, la S remporta en 1969 le rallye de Monte-Carlo. A son volant, le suédois Bjorn Waldegaard. Ce dernier va offrir à la marque allemande sa seconde victoire consécutive dans ce célèbre rallye. C'est en 1966 que la 911 S fut présentée, avec le moteur de la 911 gonflé, poussé de 130 à 160 ch. En 1965, trois prototypes avait participé au Monte-Carlo, des 911 de série préparées. En 66, le règlement ne fut pas favorable à la voiture et c'est pourquoi en 1967 apparaissent différentes versions, la 911 T et la 911 S. Homologuée en Groupe 3, cette dernière termina troisième du Monte-Carlo. En 1968, les deux versions sont une nouvelle fois au départ, et c'est la 911 T de Paul Toivonen qui l'emporte. Malgré cela, c'est la 911 S qui fut choisit pour la saison 69. Waldegaard remporta l'épreuve, devant une autre Porsche 911, celle de Gérard Larrousse. Porsche signa un beau doublé, annonçant déjà la fin du règne des voitures à moteur à l'avant.

Porsche 911 S - B. Waldegaard/L. Helmer
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Autres participants

Ford

Ford Escort MK I TC - 4e -  J.F. Piot/Jean Todt
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Pour sa troisième saison, la Ford Escort Twin-Cam débute sur les chapeaux de roues. Au Monte-Carlo, Jean-François Piot et Jean Todt décroche une splendide 4e place, derrière les deux Porsche 911 S et une Alpine-Renault 1300S. Cette belle prestation est également récompensée par une victoire en catégorie GR 2.

1970

En 1970, malgré la détermination des pilotes Alpine-Renault, c'est une nouvelle fois Porsche qui s'impose au Monte-Carlo. Gérard Larrousse devra, lui aussi, s'incliner devant la supériorité de son coéquipier, Björn Waldegard, déjà vainqueur l'année précédente. Les 5 Alpine-Renault A110 envoyées pour faire face aux Porsche visaient la victoire absolue, en jouant sur l'agilité des berlinettes pour contrecarrer les plans des puissantes allemandes. Mais rien ne se passa comme l'espérait la marque française. Cette année-là, Waldegard est dans un monde à part, dominant royalement, sans souffrir de la moindre faiblesse, malgré les petits incidents qui jalonnèrent sa route, s'offrant le luxe de devancer de deux minutes ses propres coéquipiers Andersson et Larrousse. Seul Jean-Pierre Nicolas parviendra à tenir la poursuite, dépassant la Porsche d'Andersson pour finalement venir se classer à la troisième place du classement final. Malgré son retard de 100 Ch. sur la Porsche, l'Alpine-Renault A110 avait donné une véritable démonstration de son talent, une motivation supplémentaire pour aller chercher la victoire en 1971.
               Bjorn Waldegard - Lars Helmer        Porsche 911 S        Départ : Oslo

1971

Opiniâtres, les Alpine-Renault A110 vont se montrer, cette fois, les plus rapides. Après la déroute de 1970, l'Armada est prête pour sa revanche. Sous la direction de Jacques Féret, vainqueur avec Guy Monraisse de l'édition 1958 sur Renault Dauphine, les techniciens d'Alpine ont sérieusement amélioré les voitures. Après les victoires au San-Remo, en Grèce et en Corse, les pilotes sont motivés et rassurés par les 155 Ch. que développe désormais le moteur 1600 de la Berlinette. En 1971, les pilotes sont Jean-Luc Thérier, Bernard Darniche, Ove Andersson (qui vient de Ford), Jean-Claude Andruet. Trois de ces pilotes mèneront les A110 à la victoire, Andersson, Thérier et Andruet, avec les trois premières places devant un Waldegard dont la Porsche 914/6 ne fut pas à la hauteur, cette dernière étant moins puissante que la 911 de 1970.
               Ove Anderson - David Stone        Alpine Renault A110        Départ : Marrakech

En 1970, la petite Berlinette Alpine-Renault remporte les rallyes d'Italie et de l'Acropole mais le titre de champion du monde échappe de justesse à la marque. En 1971, elles remportent dès le début de saison les 3 premières places du podium au Monte-Carlo. Le vainqueur est le suédois Ove Andersson. Malgré de belles prestations au cours de la saison, le titre mondial n'est pas encore décroché.

Alpine A110 1600S - 1re - Ove Andersson/David Stone
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1972

En 1972, tout le monde attendait les Alpine-Renault, Darniche, Thérier, Andruet et Nicolas étant les pilotes officiels de l'écurie Renault et comptaient bien renouveler l'exploit de l'année précédente. La victoire de la petite Alpine A110 avait fait des émules, on comptait pas moins de 29 A110 au départ de cette édition de 1972. Gérard Larrousse, lui, avait de nouveau rejoint Porsche. Pourtant, la victoire ne sera ni pour l'écurie française, ni pour l'allemande. C'est Lancia, à l'affût depuis quelques années à la recherche d'une victoire sur le Monte-Carlo qui va créer la surprise. La Fulvia, en configuration "course" est mûre et "au point". A son volant, l'as italien Sandro Munari. Un mauvais choix de pneumatique pénalisa les alpine et les Porsche, et curieusement, c'est avec sa traction avant que Munari accrocha les favoris dans les spéciales, parvenant à rester dans le trio de tête. Dans la dernière spéciale, Darniche fut trahi par sa boite de vitesse, comme Andersson, et Andruet dû également se retirer suite à un accident. Pour compléter la mauvaise journée d'Alpine, Nicolas fit une sortie de route , laissant Munari prendre la tête de la course. Fiable, régulière, la Fulvia termina devant la Porsche de Larrousse, une victoire inespérée pour une équipe qui ne savait pas encore qu'ils allaient, en fin de saison, remporter le titre de challenge international des marques. Munari, de son côté, décroche le titre européen des pilotes.
               Sandro Munari - Mario Mannucci        Lancia Fulvia 1,6 HF        Départ : Almeria
Lancée en 1963, le modèle de série Fulvia remplace l'Apia et la Flavia. Une version Coupé HF fit son apparition en Rallye en 1965, avec une carrosserie allégée et pilotée par Leo Cella, elle remporte sa première victoire au San Remo et dans le Championnat du monde, sa première victoire au Portugal en 1968. En 1969, l'évolution baptisée 1,6 HF Série 2 permet à Kallström d s'imposer en Grande-Bretagne et de permettre à la firme italienne de s'imposer pour la première fois dans ce rallye. En 1972, Kallström (3e en Suède), Munari (1er au Monte-Carlo), Ballestrini et Barbassio (1er et 2e au San Remo), et Lampinen (2e à l'Acropole) permettent à la Fulvia de remporter le premier titre mondial des Constructeurs à Lancia.

Lancia Fulvia HF - Sandro Munari/Mario Manucci
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Autres participants

Datsun

En 1972, Rauno Aaltonen prend le départ du Monte-Carlo avec son copilote, le Français Jean Todt. Avec la Datsun 240Z, petit coupé sportif japonais, le constructeur se fait connaître en Europe et la voiture, déjà victorieuse au Safari Rallye 1971 avec Hermann-Shuler premiers et Mehta-Doughty seconds, attire de nombreux pilote. En Europe, la 240Z a du mal à rivaliser avec les meilleures voitures européennes. ce fut le cas dans le Monte-Carlo 1971, Rauno Aaltonen et Tony Fall. Cinquième, Aaltonen est bien décidé, l'année suivante, à faire mieux. Profitant de la débâcle des Alpine-Renault et ayant doublé la Lancia Fulvia HF de Lampinen, il termina troisième de l'épreuve.

Datsun 240Z - 3e - 1972 Rauno Aaltonen/Jean Todt
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Opel

Emmener une modeste Opel Ascona GR 1 d'origine dans les 10 premiers d'un rallye aussi difficile que le Monte-Carlo n'était pas à la portée du premier venu. C'était en revanche dans les cordes de Jean Ragnotti déjà auteur de nombreuses prouesses. Avec des moyens réduits et son Opel Ascona, Jean va se jouer de la neige et du verglas pour venir s'approprier une splendide 9e place dans ce rallye mythique. Tirant plus que la quintessence de sa monture, le Vauclusien va mettre cette dernière dans des positions non répertoriées dans les manuels. Au moment du départ, ses espoirs ne sont sans doute pas élevés... En effet, la liste des partant de cette 41e édition de l'épreuve monégasque a toutes les raisons de laisser Ragnotti dubitatif. Il y a 264 voitures inscrites et il ne sera pas facile de se frayer un chemin jusque vers le haut des feuilles de classement. Outre l'affluence, ce qui surprend ensuite c'est la présence de nombreux constructeurs qui n'hésitent pas à aligner plusieurs équipages pour s'emparer de la victoire. Le plus impliqué est Alpine, dont Jean-Claude Andruet, Ove Andersson, Bernard Darniche, Jean-Luc Thérier et Jean-Pierre Nicolas défendent les couleurs. La principale adversité vient des Porsche 911 S de Gérard Larrousse et Björn Waldegaard tandis que Lancia s'est déplacé en force avec des Fulvia 1600 HF pour Simo Lampinen, Harri Kallström, Amilcare Ballestrieri et surtout de Sandro Munari. A un degré moindre, on trouve les Fiat 124 Spyder venues de Turin où les deux Datsun 240 Z de Rauno Aaltonen et Tony Fall. Enfin, on trouve les Ford Escort Twin Cam du Finlandais Timo Mäkinen et du Français Jean-François Piot, les outsiders à ne pas négliger. La lutte pour la suprématie dans les différents groupes attire la majorité des artistes du volant de l'époque, notamment en GR1 où Jean Ragnotti et Pierre Thimonier font partie des favoris. La concurrence s'annonce rude pour l'Opel avec les deux Alfa Coupé 2000 de Guy Chasseuil et Guy Verrier et la berline mise à disposition de Barailler. D'autres Opel Ascona, identiques à celle de Ragnotti, peuvent aussi prétendre à figurer en bonne place au classement, mais il faudra aussi battre la BMW 2002 Tii de Claude Ballot-Lena, la Fiat 128 de Lier ou encore la Simca 1100 S de Bernard Fiorentino. Pour tous ces équipages, la grande inconnue reste la météo, il va falloir faire face aux conditions qu'elle qu'elles soient.

Opel Ascona Rallye Monte-Carlo 1972 - 9e - Jean Ragnotti/Pierre Thimonier
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Après le parcours de concentration, et un départ de 9 villes différentes, les concurrents se retrouvent à Monaco après 3 jours et 3 nuits de route. 44 voitures ne n'ont pas passé cette première difficulté. Du coup, elles ne prennent pas le départ du parcours commun. Ragnotti, à la suite de problèmes de culbuteurs, d'une roue desserrée, et d'un accident avec un camion dont le chauffeur s'est endormi à bien failli se trouver parmi ses concurrents éliminés. Dans la boucle Monaco-Monaco, longue de 1.535 km et composée de 9 spéciales à disputer en deux jours, en Ardèche et dans les Alpes, Ragnotti doit affronter Chasseuil, qui au final prendra l'avantage. Il faut dire que l'Alfa dispose de 40 ch. de plus que l'Opel. Après le col du Perty, l'Alfa prend encore de l'avance et devient intouchable dans le groupe tourisme de Série. Mais la météo change en Ardèche. Si Chasseuil se montre plus rapide malgré la neige qui tombe sur l'Ardèche, Ragnotti parvient à compenser les faiblesses de son Opel grâce à son coup de volant sur un terrain qu'il apprécie. Sur le plateau de Lachamp-Raphaël, 74 concurrents ne sortent pas du chrono, gênés la neige et le vent qui souffle à 80 km/h. Chasseuil et Ragnotti s'en sortent, la bagarre va pouvoir se poursuivre. La neige continue de tomber et Ragnotti grignote du temps, profitant également d'un souci de Chasseuil pour passer en tête du Gr1 et prendre 1 m 39 s d'avance. Il le devance de 39 secondes dans la Chartreuse. Cette performance vient du fait que Ragnotti parcourt cette spéciale... à vue ! Il a oublié ses notes à l'hôtel ! Les deux dernières spéciales, sur le sec, permettent à Chasseuil de reprendre le commandement. dans le parcours Complémentaire, Ragnotti repasse en tête, prêt à défendre sa position. Il n'en aura pas besoin. Le pont arrière de l'Alfa rend l'âme. Ragnotti n'a plus qu'à assurer jusqu'au podium final en Gr1. Au final, Jean termine 9e au général.

Daf

En 1972, une DAF 55 est au départ du célèbre Rallye de Monte-Carlo. Son pilote, le français Claude Laurent, n'est pas un débutant. Depuis le milieu des années 60, il défend les couleurs de la marque hollandaise. En 1964, il disputait des course à bord d'une DKW et exploitait à l'époque la société de transport de ses parents. Sa DKW d'usine étant indisponible, il participa au gymkhana Cibié à Vierzon avec la fourgonnette DAF de l'entreprise. A la surprise de tous, il remporta l'épreuve devant de vraies voitures de course. Il est alors qualifié pour la finale européenne, qui se déroulait à Montlhéry. Le directeur commercial de DAF France, averti que Claude Laurent allait courir cette épreuve avec sa camionnette, jugea que cette participation serait négative pour l'image de la marque. Il se rend alors sur place et prête sa voiture de service au français. Loin d'être une voiture de compétition, c'est beaucoup mieux qu'une camionnette. Avec la DAF 33, il s'impose à nouveau et cette victoire fait beaucoup de bruit au siège de DAF. A l'époque, les DAF étaient considérées comme des voitures pour infirmes ou pour personnes âgées. DAF est donc décidé à changer cette image.
DAF décide de fonder un service Rallye et, bien entendu, le pilote est déjà choisi. C'est Mr Van Doorne qui viendra en personne à l'aéroport du Bourget pour faire signer le contrat à Claude Laurent, premier pilote français salarié en 1965. Dès lors, il a l'assurance de disposer d'une auto préparée par l'usine et d'avoir à son programme beaucoup d'épreuves correspondant à autant de beaux voyages. Claude Laurent écume donc les routes d'Europe, au volant de différentes versions de DAF. Au Monte-Carlo de 1965, sa première participation dans cette épreuve, il partage la voiture avec Jacques Marché, son navigateur depuis plus de 15 ans.
L'assistance est assurée par les concessionnaires rencontrés sur les parcours. Cette année là, après la casse du ventilateur du côté de la Chartreuse, puis une chauffe du moteur, ce dernier cède à Grenoble et contraint l'équipage à l'abandon. Après une infidélité en 1966 pour conduire une DS officielle, Claude Laurent retrouve une DAF 66 en 1967. Après une victoire en catégorie en 1968, Claude Laurent ne participe pas à l'édition 1969, suite à un grave accident de la route. Après deux éditions et deux résultats médiocres, en 1970 et 1971, il revient en 1972 avec l'esprit de revanche. Parmi les 264 engagés, on trouve beaucoup d'amateurs et des voitures d'usine. Les favoris sont les petites Alpine berlinette pilotées par Andruet, Andersson, Darniche, Thérier et Nicolas. En face, des Porsche 911, des Lancia Fulvia HF, des Fiat 124 Spyder, des Datsun 240 Z et des Ford Escort. Au milieu de ce plateau bien garni, les trois DAF 55 alignées par l'usine ne jouent pas dans la même catégorie. Claude Laurent, un des meilleurs représentants de la marque hollandaise de par le monde n'est pas venu cependant pour faire de la figuration. Il compte bien se faire remarquer à nouveau en visant la classe 1150 (dont il est le favori) et une bonne place dans le Gr 2.

DAF 55 18e au Monte-Carlo 1972 Claude Laurent/Jacques Marché
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1973

La 42e édition du Monte-Carlo prend cette année une signification spéciale, la Fédération Internationale de l'Automobile, la FIA, à la demande des constructeurs, vient d'instituer le Championnat du monde des rallyes pour marques. La première épreuve de ce nouveau championnat est de ce fait le Monte-Carlo. Les Alpine Berlinette sont là, prête cette fois à ne pas laisser filer le championnat. Elles ont reçues cette année la mécanique 1.800 cm3. Jean-Luc Thérier, Bernard Darniche et Jean-Pierre Nicolas forment l'ossature de l'écurie Alpine, Jean-Claude Andruet, Jean-François Piot et le suédois Ove Andersson sont là à titre d'invités. Lancia, de son côté, aligne trois Fulvia HF, Fiat quatre 124 Spider. Il faudra aussi battre les deux Datsun 240 Z et les deux nouvelles Escort RS de Ford. Porsche est absent de la compétition. Dès les premières spéciales, Ford et Lancia se montrent pressants, Sandro Munari devance Hannu Mikola et Timo Makinen. Derrière, la Lancia de Simo Lampinen et la Fiat de Waldegaard sont aux abois. La meilleur des Alpine, celle d'Andruet (et son copilote Michèke Espinosi-Petit, "Biche" pour les connaisseurs), reste menaçante. Dans le parcours commun, la tendance s'inverse, les Alpine prennent le meilleur temps, avec Andruet et Therier. Par la suite, la météo se dégradant, beaucoup de concurrents sont mis en difficulté, des voitures se mettent en travers de la route, bloquant la course. L'accident de Fritzinger, et l'évacuation de son copilote, poussent les autorités sportives à neutraliser la course. Après de longues heures d'attente, les commissaires sportifs mettent près de cent quarante équipages hors de course. La pagaille survient alors, les spectateurs, lassés d'attendre, commencent à partir, empruntant la route avec leur véhicule. Cette pagaille s'aggrave encore lorsque certains des concurrents disqualifiés décident de bloquer la route de Digne aux voitures encore en piste. Le calme revient lorsque les organisateurs propose aux infortunés concurrents de leur offrir gratuitement leur participation à l'édition 1974. Les pauvres ne savent pas que cette épreuve sera annulée à cause de la crise pétrolière. Après cette période mouvementée, les concurrents retrouvent une spéciale sur route sèche, ce qui profite aux Alpine qui remportent cette quatrième journée, Darniche en tête, suivi par Andruet, Andersson, Piot et Nicolas. La suite est un duel entre Alpine et la Lancia de Munari et la Ford de Mikkola, qui réalisent d'ailleurs les meilleurs temps de cette 5e spéciale et la tête de l'épreuve. Les deux dernières spéciales sont pour Alpine. Munari, victime d'une sortie de route abandonnera dans l'avant-dernière spéciale. Les Ford tente de s'accrocher mais les françaises sont plus fortes. Malgré tout, seul Mikkola parvient à se frayer une place et à rester dans la course à la victoire. Dans la dernière épreuve, la complémentaire, qui annonce sept spéciales nocturnes, les jeux sont faits pour Alpine, reste à déterminer qui sera le pilote vainqueur. C'est donc un combat intense qui débute, chaque pilote attaquant au maximum pour remonter sur Andruet qui est alors en tête du classement. Andersson bat le record de la première spéciale du col de la Madone, grignote son retard dans les deux spéciales suivantes. Darniche remporte la quatrième, Andruet, victime d'une crevaison, a faillit abandonner? 3Biche" parviendra à le convaincre de poursuivre l'épreuve. Il finira sur trois roues, perdant du temps, la tête du classement, mais avec encore toutes les chances de se refaire. Troisième, il bénéficie d'une faute d'Andersson dans le chrono suivant, reprend le commandement dans l'avant dernière spéciale et termine par une prestation magistrale, devançant Andersson de 23 secondes. Andersson se contentera de la seconde place au général, Nicolas la troisième. Sur les dix premières voitures, six sont des Alpine.
               Jean-Claude Andruet - "Biche"        Alpine Renault A110        Départ : Monaco

Autres participants

Ford

Ford Escort RS 1600 MK1 - 4e - H Mikkola/J. Porter
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Renault

Renault R 12 Gordini - 15e - J. Ragnotti/J. Joubert
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En octobre 1969, Renault décide de stopper la production de la berline R8. C'est la R 12 qui prend la suite. Comme sa devancière, la nouvelle berline est déclinée en version sportive, baptisée évidemment Gordini. Cependant, cette nouvelle venue n'a pas les qualités de la célèbre R8 et durant quelques années, les fanatiques de la R8 critiqueront la traction avant et le manque de maniabilité au niveau du train arrière de la R 12. Elle donna pourtant de grandes satisfactions à de nombreux pilotes dans plusieurs pays européens. C'est en cherchant d'ailleurs à améliorer son image sportive auprès de cette jeunesse européenne que Renault engagea une équipe de trois R 12 Gordini au Monte-Carlo de 1973. La meilleure, pilotée par Jean Ragnotti, se classera 15e de l'épreuve. Ragnotti et Joubert se classe cependant 58e dans la catégorie des Groupe 2.

Simca

Comme la R8, la Simca 1000 Rallye 2 contribua à former des pilotes de rallyes et de circuits, en France comme à l'étranger. Dès sa présentation, en 1972, la petite Simca va remporter de nombreuses victoires, sur pistes comme sur asphalte. Succédant à la Rallye 1 de 1970, la Rallye 2 fait bonne figure dans le Championnat du monde, surtout si l'on tient compte des avantages que comptaient ses rivales, R 12 Gordini, Opel Ascona ou Ford Escort Twin Cam, de cylindrées supérieures. Au Monte-Carlo de 1973, pilotée par B. Fiorentino, elle termina à la 21e place, 9e de la catégorie Groupe 2.

Simca 1000 Rallye 2 - 21e - Bernard Fiorentino/Maurice Gelin
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1974

Epreuve annulée

1975

La crise pétrolière de 1973 causa l'annulation du Monte-Carlo en 1974. En effet, le gouvernement français décida d'interdire l'organisation de compétitions automobiles cette année là. En 1975, tout revient à la normale, sauf que le manque de moyens financiers restreignit la liste des engagés, au nombre de 96 équipages. Parmi les voitures engagées, on retrouve la Stratos de Lancia, l'équipe officielle dirigée par Casare Fiorio est alors composée de Sandro Munari, Jean-Claude Andruet et Raffaele Pinto. Les adversaires sont les Renault de Jean Ragnotti, Jean-Pierre Nicolas et Jacques Henry, sur Alpine A110 1800, et Luc Thérier et Achim Warmbold sur A310. Fiat proposait également quatre Fiat 124 Abarth Spider pilotées par Hannu Mikkola, Marku Alen, Fulvio Bacchelli et Bernard Darniche. Enfin, Opel était représentée par l'Ascona Groupe 2 de Walter Röhrl, Anders Kulläng et Lars Carlsson. Malgré la perte de deux voitures, victimes d'une sortie de route à cause d'une plaque de verglas (Pinto et Andruet), Munari se retrouva seul pour défendre les chances de Lancia. Les Alpine, en déroute, ne lui causèrent aucun soucis. Dans le Groupe 2, la Renault 17 de Jean-François Piot tenait tête aux Opel, ce qui lui vaudra la 5e place au général. Munari contrôla donc la suite de l'épreuve, remportant cette édition devant les trois Fiat 124. Notons également la très sympathique 3e place dans le Groupe 2 de la Citroën GS de Laurent et Marché qui termina derrière la Renault 17 et la Polski Fiat 125 de Stawowiak. Après la Fulvia, Munari vient de démontrer toutes les qualités de sa Stratos, une voiture qui sera très difficile à battre dans les années à venir.
               Sandro Munari - Mario Mannucci        Lancia Stratos HF        Départ : Monaco

Autres participants

Renault

Dernière voiture de Renault à porter le nom de Gordini en compétition, la R17 Gordini fut engagée en 1974 et 1975 dans quelques rallyes, comme le Safary Rally 74 (avec J.F. Piot et J.P. Nicolas), le Press On Regardless Rally 74 (victoire de Jean-Luc Thérier), le Tour de Corse 74 et le Monte-Carlo de 1975. C'est Jean-François Piot qui pilota avec prestige la R17 n° 20, terminant 5e au général et première du Groupe B. Officiellement, c'est la dernière course de la R17 Gordini, mais quelques pilotes privés la feront courir dans des épreuves nationales ou régionales.

Renault R17 Gordini - 5e - Jean-François Piot/Jean de Alexandris (1re Groupe B)
Ixo

Citroën

Citroën GS - 13e - Claude Laurent/Jacques Marché
Ixo
Pilotée par Claude Laurent, secondé par Jacques Marché, la GS se retrouve donc engagée dans la folle aventure du Monte-Carlo. Issue de la berline de série présentée en 1970, la version rallye débuta dans la Ronde hivernale de Chamonix en 1972. Laurent, qui débuta sur 2 CV, fut l'un des principaux pilotes de la GS. Après Chamonix, on retrouva la GS au rallye du Maroc, au Safari de Nouvelle-Calédonie et au Bandama en 1973 ou Laurent fut victime d'un accident. Après une escapade chez Daf, il revient chez Citroën en 1974, année ou la marque prépare la GS pour le Monte-Carlo.
En 1975, personne n'aurait parié alors sur la performance de la voiture qui, au grand étonnement des pronostiqueurs, se classa troisième de l'épreuve en Groupe 2, à la treizième place du classement général. On retrouva encore la GS sur les rallyes en 1975 et 1976 mais la marque délaissa la petite berline pour une autre star, la CX.

Alpine-Renault

Alpine A310 1800 - abandon - J-L. Thérier/M. Vial
Ixo
En 1975, Jean-Luc Thérier ne pourra défendre ses ambitions lors du Monte-Carlo, victime de sorties de route dues sûrement à l'excès de poids de la voiture et à sa mauvaise tendance à glisser de l'avant sur l'asphalte dans les épingles à cheveu de la partie montagneuse du rallye. Il remportera cependant la Ronde cévenole à son bord cette même année. On retrouvera l'A 310 dans le  championnat en 1976 et 1977, avec cette fois un moteur V6 à la place du 4 cylindres en ligne.
Plus grande, plus confortable que l'A110, l'A310 n'aura cependant pas le même statut que la berlinette. En rallyes, elle ne sera pas aussi flamboyante que sa devancière mais parviendra cependant à décrocher un titre de champion de France en 1977 avec Guy Fréquelin. La présentation officielle de l'A310 eut lieu lors du fameux Tour de Corse de 1974. Jean-Luc Thérier signa alors une belle troisième place, derrière l'A110 encore très vaillante de Jean-Pierre Nicolas. La première place est occupée par une Lancia Stratos, star de l'époque.

Fiat

Fiat 124 Abarth Spider - abandon - Bernard Darniche/Alain Mahé
Ixo
Le moteur d'Aurelio Lampredi, monté sur le spider 124, est l'atout majeur pour défendre les couleurs de Fiat dans les premiers Championnats du monde des rallyes. Mais la voiture ne pourra jamais réellement prendre le dessus face aux Berlinette d'Alpine ou face aux Lancia Stratos. Pourtant, Fiat confia ses voitures à des pilotes de renommée internationale, comme Markku Alen, Hannu Mikkola, Bjorn Waldegaard et Bernard Darniche. Ce dernier la pilotera au Monte Carlo de 1975, mais le moteur lui causa des problèmes dans la 4e spéciale chronométrée. Il devra abandonner. En 1976, la marque de Turin décida de cesser le combat et de laisser le champ libre à Lancia. Le temps de concevoir une nouvelle voiture de Rallye, la 131.

1976

La Stratos a remporté l'édition 1975 du Monte-Carlo, mais elle a aussi remporté trois autres des dix épreuves du championnat et signé une seconde place, ce qui lui avait suffi pour devenir Championne du Monde, un second titre pour Lancia. Favorite au départ de la saison 1976, la marque engage quatre voitures cette année, avec Sandro Munari bien sur, et Bjorn Waldegaard comme pilote invité, Raffaele Pinto et Bernard Darniche. Pour ce qui est des autres écuries, on retrouve Fiat avec trois 124 Abarth Spider, Ford GB inscrit deux Escort RS 1800, pour Makinen et Clark, Opel confie ses Kadett GTE à Hannu Mikkola et Walter Röhrl. Porsche est également présent avec la 911 de Guy Fréquelin. La surprise vient d'Espagne, avec deux Seat bien préparées confiées à Antonio Zanini et Salvador Canellas. En ce qui concerne Renault, Jean-Claude Andruet s'installe derrière le volant d'une A 310 un peu trop pataude. Il tentera toutefois de résister aux attaques des Stratos et à se maintenir dans le peloton de tête. Jean-Luc Thérier, avec l'autre Alpine, connaîtra lui, une sortie de route. Fréquelin et sa Porsche est toujours en course, dans les six premiers dans le parcours commun. Il prendra ensuite la tête de la course grâce à un bon choix de pneumatiques. Mais les Stratos ne vont pas rester longtemps à la traîne. Après l'abandon de Mikkola, de Makinen, il reste une soixantaine de candidats avant l'étape complémentaire. On notera la présence de Jean Ragnotti au volant de son Alpine A 110 dans le lot. Les trois étapes spéciales, col de la Madone, col de Turini et Col de la Couiolle, furent riche en surprises. Tout d'abord, Jean Ragnotti fut victime d'une plaque de neige déposée par un public irresponsable. Le pilote ne pourra éviter le tête-à-queue qui lui fera perdre quelques précieuses secondes puis l'obligera à abandonner. Jean Ragnotti et son Alpine A 310 attaqua avec l'intention de détrôner les Lancia mais fut contraint, à son tour, à l'abandon suite à des problèmes de transmission. Munari, en tête, bloqua sa boite de vitesse sur la quatrième mais son avance lui permit de conserver son avance, malgré les efforts de ses coéquipiers pour le rejoindre. Réparée à un poste d'assistance, la Stratos de Munari pourra repartir sans peine. Au classement final, l'italien devance Waldegaard et Darniche, Röhrl offre une quatrième place à Opel et Clark une cinquième à Ford. Pour Munari, c'est la troisième victoire à Monaco, et pas la dernière.
               Sandro Munari - Silvio Maiga        Lancia Stratos HF        Départ : Rome

   

Lancia Stratos - Sandro Munari/Silvio Maiga
Ixo
La Stratos est la première voiture spécifiquement conçue pour les rallyes. Auparavant, touts les voitures qui prenaient le départ des courses importantes étaient des modèles de tourisme ou des véhicules offrant certaines qualités sportives, mais initialement conçues pour une utilisation quotidienne normale. Victorieuse à trois reprises dans la Monte-Carlo, en 1975, 1976 et 1977, la Stratos dominera également les trois saisons en recevant trois titres consécutifs de champion du monde. Un joli palmarès.

1977

Disputé entre le 22 et le 28 janvier, le rallye Monte-Carlo débute vraiment le 24, avec deux spéciales déterminant l'ordre de départ du parcours commun. Quinze spéciales chronométrées ou seuls soixante équipages sont au départ. Ces mêmes qui se retrouvent le 27 et 28 janvier pour l'épreuve complémentaire comportant neuf spéciales. Munari, et sa Lancia Stratos, est alors le leader de la course, depuis la seconde épreuve, les Fiat 131 Abarth, dont celle d'Andruet, le talonnant. Andruet doit toutefois, selon les ordres du Groupe Fiat, ne rien tenter contre la Stratos. Les Fiat dévouées permettent à Munari d'être plus serien mais il reste les Alpine A310 de Fréquelin, l'Opel Kadett GT/E de Röhrl, Pitz et Nicolas à tenir à distance. Ce sera fait et Munari remporte sa quatrième victoire sur ce rallye, devant Andruet, contraint de suivre les instructions et qui, sans cette pression, aurait sûrement remporter l'épreuve.
               Sandro Munari - Silvio Maiga        Lancia Stratos HF        Départ : Rome

Autres participants

Seat

Seat 1430 1800 - 7e - S.Servia/S.Sabater
Ixo
Depuis 1969, Seat fonde un embryon de service course et en 1971, la firme se lance officiellement dans la compétition. En 1972, la marque remporte son premier titre national pilote avec Salvador Canellas, un titre que le pilote remporte à nouveau en 1973. En 1974 et 1978, c'est Antonio Zanini qui s'y colle, terminant également second du Championnat d'Europe des Rallyes en 1976 et 1979. Au Monte-Carlo de 1977, un troisième pilote intervient, Salvador Servia, qui, en finissant 7e avec sa 1430, permet à l'écurie espagnole de bien se classer dans l'épreuve grâce aux 3e et 4e places de Zanini et Canellas sur Seat 124 Special 1800.
Après la Seat 1430, la firme espagnole développa les 124 1600, qui participent à de nombreux rallyes nationaux. En 1977, ces voitures sont inscrites au Rallye Monte-Carlo, aux côtés des 1430. La 124 Special 1800, version la plus poussée, sera confiée à Antonio Zanini. Le pilote, qui se distinguera particulièrement dans les dernières spéciales, grâce notamment à une belle remontée au classement général, terminera sur la troisième marche du podium. Sa cousine, la Fiat 124 Abarth, qui lui prête d'ailleurs quelques éléments mécaniques, lui fera cependant beaucoup d'ombre au cours de la saison.

Seat 124D S 1800 - 3e -  Antonio Zanini/Juan Petisco par Ixo
Ixo

Fiat

En 1977, Andruet, et sa copilote "biche" décroche la seconde place du Monte-Carlo au volant de la Fiat Abarth 131, comme préambule au premier de ces trois titres de champion du monde.

Fiat 131 Abarth - 2e - Andruet/"Biche"
Ixo

1978

En 1978, tout le monde pense que les Stratos sont invincibles. Victorieuses en 1975, 1976 et 1977, pilotées par Sandro Munari, on débute la saison 1978 en pariant sur la victoire de l'écurie de Cesare Fiorio, qui pouvait également compter sur les Fiat 131 Abarth engagées cette même saison. Pourtant, une écurie privée va contrarier les ambitions des italiens, celle des Porsche 911 groupe 3 et 4. Ces voitures privées, pilotées par Nicolas, Haldi et Béguin, vont semer le trouble. Les autres adversaires sérieux sont les Renault 5 Alpine de Ragnotti, Fréquelin, Delaval et Andrié, et les Opel Kadett de Kullang et Berglund. Les deux premières spéciales sont remportées par les petites Renault 5 Alpine, Fréquelin et Ragnotti étant les plus rapides. Avec l'abandon de Sandro Munari, Lancia perd un de ses leaders, ce qui renforce la volonté de ses adversaires. La Spéciale de Serre-Chevalier annulée, à cause de la météo, c'est les Renault 5 Alpine qui vont se mette en avant. La Porsche 911 se rapproche cependant des premières places. Quatrième après le parcours commun, la Porsche de Nicolas prend les devants sur les routes sèches, les Renault n'étant plus aussi efficaces que sur la neige. Malgré les efforts de Ragnotti et Fréquelin, et malgré le retour de Michel Mouton, Röhrl et Darniche, Nicolas préserva son avance au cours des dernières spéciales, terminant victorieux de ce Monte-Carlo 1978. Au classement général, les Renault 5 Alpine de Ragnotti et Fréquelin se classent deuxième et troisième, devant les Fiat 131 Abarth de Röhrl et Darniche. La première Stratos, septième, est celle de Michelle Mouton. A signaler que les Fiat avaient gagné 16 des 25 spéciales, Darniche n'avaient remporté que six scratch, mais ses choix de pneus et ses performances furent décisifs.
               Jean-Pierre Nicolas - Vincent Laverne        Porsche 911 Carrera        Départ : Monaco

Autres participants

Renault

En 1977, les rallyes internationaux sont dominés par la Lancia Stratos, la Fiat 131 Abarth ou la Ford Escort RS. Difficile alors pour la petite R5 Alpine lancée en mai 1976 de rivaliser avec ses bolides. Il est également difficile pour elle de succéder aux R8 et R12 Gordini. Toutefois, en la confiant à des mains expertes, on peut espérer un bon résultat. C'est à Jean Ragnotti que l'on confie la R5 Alpine pour ses débuts, au rallye de San Remo 1977. Epaulée par Fréquelin, Ragnotti va se déchaîner, au point de faire jeu égal avec certaines voitures de groupe IV. Sans un aquaplaning malvenu dans la dernière étape, Jean aurait pu prendre la première place dans sa catégorie. Malgré un train avant endommagé, il conservera sa seconde place et terminera 7e au général. Un résultat très prometteur.

Renault R5 Alpine - 2e - Jean Ragnotti/Jean-Marc Andrié
Eligor et Ixo
Avec ce petit bolide, Jean Ragnotti, à la surprise de tous, termina second au Monte-Carlo de 1978. Sortie en 1972, la R5 devient dès 1974 la voiture la plus vendue en France. Rien d'étonnant alors de la retrouver en compétition dans des versions spécialement étudiées. C'est à Dieppe, chez Alpine, que la version "musclée" baptisée Renault 5 Alpine voit le jour. L'étude de 1976 déboucha sur une première sortie en Coupe Renault en 1977. Cette année-là, la 5 Alpine participe à son premier rallye, celui des Mille Pistes. En 1978, Jean Ragnotti et Jean-Marc Andrié prennent le départ du Monte Carlo et terminent second au général, premier en catégorie. Guy Fréquelin, qui conduisait la même voiture, termina 3e.

Citroën

Citroën CX 2500 D - 69e - C. Dacremont/"Ganaelle"
Ixo
Après les DS, le nouveau vaisseau amiral de la gamme Citroën va remporter, dans les années 70 et 80, de nombreuses victoires dans les rallyes africains aux étapes longues et difficiles. Dans sa version 2.2 litres diesel, la CX s'illustra même au Monte-Carlo 1978, dans les mains expertes de Christine Dacremont. Si elle ne termine que 69e au classement général, Christine se classe seconde dans la catégorie Diesel. La voiture fut préparée par Robert Neyret, comme les deux autres CX engagées et pilotées par deux autres équipage féminin, Marianne Hoepfner associée à Marie-Hélène Fouquet, et Marketta Oksala associée à Pirjo Pynnä. Christine, de son côté, était accompagnée de "Ganaelle".

Fiat

Fiat 131 Abarth - Salvador Servia/A. Brustenga
Ixo

1979

La victoire pour la Lancia Stratos
Cette épreuve se déroule cette année entre le 2 0et le 26 janvier. Depuis la victoire de Jean-Pierre Nicolas et son Alpine, devant l'armada Lancia, les écuries privées se mettent aussi à rêver d'une victoire. Mais cette fois, Darniche et Mahé, sur Stratos, sont bien décidés à ne pas rater le coche. Il faudra, pour cela, battre les Ford Escort RS 1800 (dont celles de Mikkola et Waldegard), la Fiat Abarth 131 de Röhrl, Alen, Mouton et Andruet. Dans le Groupe 2, Frequelin se sent bien seul avec sa Renault 5 Alpine. Il terminera d'ailleurs l'épreuve en tête de sa catégorie, devant le finlandais Ari Vatanen et sa Fiesta 1600 officielle. Revenons cependant dans le Groupe 1. Dans les cinq premières épreuves, les Ford Escort tiennent la tête. Mikkola et Waldegard sont loin devant Andruet et Darniche mais une pénalisation pour non respect du code de la route va reléguer Mikkola en cinquième position avant la dernière étape. Dans les dernières spéciales, Darniche commença sa remontée fantastique, seul pilote à conserver des pneus lisses alors que la plupart de ses concurrents chaussaient des pneus cloutés. Son talent lui permet de revenir en tête du classement, de quatre minutes de retard à quatre spéciales de la fin de course, à deux minutes dans le Turini, il bat Waldegaard dans le passage du Tournefort, prenant 1 minute 16 seconde au pilote de la Fiat. Il conservera la tête malgré le retour de son adversaire, terminant avec seulement six secondes d'avance. La Lancia Stratos a obtenu sa revanche et remporte cette 47e édition du Monte-Carlo.
               Bernard Darniche - Alain Mahe        Lancia Stratos HF        Départ : Paris

   

Lancia Stratos - Bernard Darniche/Alain Mahe
Solido
Quand on pense à la Stratos, on pense à Bernard Darniche. Avec cette voiture, le pilote français remportera de nombreuses épreuves du Championnat du monde des Rallyes, dont le Rallye de Monte-Carlo en 1979. Avec cette voiture, Darniche sera également Champion de France en 1976 et 1978, Champion d'Europe en 1976 et 1977, et, dans le Championnat du Monde, deux fois le Tour de Corse, en 1979 et 1981. Lorsque Fiat décidera de remplacer la Stratos par l'Abarth 131, Darniche abandonnera son statut de pilote officiel pour continuer de courir, en privé, sur la Stratos.
Autres participants

Opel

Opel Kadett GTE - 12e - J.L. Clarr/D. Mahuteaux
Ixo
Conçue pour affronter les Ford Escort, l'Opel Kadett GT/E de rallyes connut peu de succès comme voiture du Groupe 4. Elle signa cependant, aux mains de pilotes privés d'écuries modestes, de nombreuses victoires en Groupe 1, aussi bien au Monte-Carlo, avec Jean-Louis Clarr, que dans des épreuves françaises. Parmi les pilotes qui prirent son volant, on peut également citer Anders Küllang mais aussi Walter Röhrl. Si la Kadett ne remporte aucune épreuve du Championnat du Monde, elle signa toutefois une belle victoire dans le Groupe 1 au Monte-Carlo en 1979. Elle termina à la 12e place du classement absolu.

Fiat

    

Malgré de nombreux succès dans les épreuves italiennes, la Fiat Ritmo ne se présenta que deux fois au départ du Rallye de Monte-Carlo. Attilio Bettega, son pilote, devra abandonner lors de sa première participation, en 1979. La Fiat Ritmo 75 fut employée par la marque italienne pour affronter certaines de ses principales rivales européennes dans la classe 1600 du Groupe 2 dans les rallyes à la fin des années 1970. Il s'agissait d'un petit groupe de voitures à traction avant principalement destinées aux courses de niveau national, plus économiques à l'achat et à l'entretien que les Groupe 4 qui visaient les victoires absolues en Championnat du monde. Plus légères et plus maniables, ces voitures se caractérisent par leur traction avant performante dans des conditions d'adhérence plutôt précaires.
Fiat Ritmo 75 Abarth Gr2 - abandon - A. Bettega/M. Perissinot
Ixo
La Fiat Ritmo de Groupe 2 débuta officiellement au Tour d'Italie 1978. Il s'agissait alors de courses sur circuits destinées à se préparer pour l'objectif principal de la scène internationale que constituait le Monte-Carlo. Des pilotes de Formule 1, comme Ricardo Patrese et Jody Scheckter, participèrent à ce Tour d'Italie. Patrese remporta la catégorie Groupe 2 et termina cinquième au classement absolu. Le Rallye Monte-Carlo 1979 servit de cadre à l'affrontement attendu : Ford, Renault et Fiat se lancèrent dans l'arène avec leurs modèles de moins de 1.600 cm3 à traction avant pour remporter la suprématie dans leur classe, et, en cas d'adhérence précaire, pour venir inquiéter les plus puissantes Groupe 4 de 2 litres. Non contente d'aligner Marrku Alen et Walter Röhrl, Jean-Claude Andruet et Michèle Mouton (Fiat France) au volant des 131 Abarth, la firme de Turin confia deux exemplaires de sa Ritmo Groupe 2 au jeune Attilio Bettega et au Suédois Per Eklund. La neige ne fut jamais très abondante et les Groupe 2 de 1,6 litre ne purent jamais approcher les plus puissantes Groupe 4. Les deux Fiat virent leurs espoirs s'envoler en raison de problèmes moteur. Bettega fut le premier à abandonner dans l'étape commune. Il avait pris le départ de la course malgré des soucis de température sur sa voiture qui entraînèrent la rupture du joint de culasse. Eklund réussit pour sa part à rester plus ou moins au contact du leader du Groupe 2, la Renault 5 Alpine de Guy Fréquelin. Mais un peu plus tard dans la course, Eklund connut de sérieux problèmes de moteur. Seulement 84 voitures terminèrent le parcours final. Le suédois dut abandonner alors que quatre des trente-neuf spéciales restaient à disputer.

Ford

Ford Escort RS 1800 MKII - B. Waldegaard/H. Thoszellus
Ixo
La RS1800 Mk2 fut la dernière variante victorieuse des légendaires Escort à propulsion. Elle s'aligna en course pendant sept saisons, de 1975 à 1981, offrant à Björn Waldegaard une deuxième place au rallye Monte-Carlo et à Ford son premier titre mondial des constructeurs.

1980

Entre le 19 et le 25 février, Fiat compte bien prendre sa revanche et prendre le relais de Lancia. Pour ce faire, la marque de Turin fait appel à Björn Waldegaard, Walter Röhrl et Markku Alen. Ces pilotes prennent le volant des 131 Abarth Groupe 4. Fiat France, de son côté, engage deux de ces voitures, avec Michèle Mouton et Jean-Claude Andruet. Pour contrer les Fiat, on trouve les Opel Ascona 400 de Kulläng et Kleint, les Golf GTi (Groupe 2) de Eklund et Andruet. Mäkinen prend lui le départ au volant d'une BMW 320. On trouve aussi la Sunbeam Lotus engagée par Talbot et pilotée par Guy Fréquelin. Sans s'engager officiellement, Ford apporte son soutien à Vatanen qui pilote une Ford Escort RS 1800. Enfin, la candidate à la victoire est la Stratos de Darniche, vainqueur de l'édition 1979. Pour clôturer le plateau, citons la Porsche préparée par les frères Almeras, une 911 SC confiée à Mikkola, celle de Béguin étant préparée par Meznarie. Au départ de Serre-Chevalier. Darniche prend la tête du classement, devant Alen, Röhrl et Andruet. Fiévreux, Darniche devra laisser l'avantage à Röhrl par la suite. Ce classement ne changera pas, Darniche ne parviendra pas à reprendre la tête. Röhrl remporte donc cette édition, battant, comme Fiat le souhaitait, la Stratos de Darniche. Derrière, une autre Fiat complète le podium, celle de Waldegaard.
               Walter Röhrl - Christian Geisdorfer        Fiat 131 Abarth        Départ : Francfort

Autres participants

Fiat

Fiat 131 Abarth - 7e - Michelle Mouton/Annie Arrli
Ixo
Walter Röhrl, Champion d'Europe en 1974 avec Opel, décroche en 1980 son premier titre de Champion du Monde avec la Fiat 131 Abarth qu'il mène à la victoire cette année-là au Monte-Carlo, au Portugal, au Codesur (Paraguay) et au San Remo. Cette année là, la 131 développait 255 Ch. et et des pilotes de choix. Outre Röhrl, l'équipe pouvait compter sur Markku Allen, Waldegaard, Attilio Bertega et Michelle Mouton. Au Monte-Carlo, Michelle Mouton termina à la septième place au général.

1981

Pour la 49e édition du Monte-Carlo, on retrouve les conventionnelles Opel Ascona 400, Fiat 131 Abarth, Datsun et Talbot Lotus, ainsi que quelques voitures privées, Porsche 911 SC et Ford Escort RS 1800. La nouveauté vient d'Allemagne, avec les "grosses" Audi Quattro, qui débutent officiellement en rallye, et française avec la petite Renault 5 Turbo. Pour Audi, c'est Hannu Mikkola et Michele Mouton qui ont la large de faire débuter la Quattro. Chez Renault, c'est Jean Ragnotti et Bruno Saby qui prennent le volant des voitures officielles. Dès le départ, Audi caracole en tête, malgré l'abandon de Michèle Mouton. Mikkola devance largement les autres concurrents, une véritable humiliation tant son avantage est important. L'Audi vole et même Thérier et sa Porsche ne peut l'accrocher. Idem pour les Renault qui ne parviennent pas à suivre le rythme de l'Audi. On distingue alors deux courses dans la course, les Talbot de Fréquelin et Todt se battant avec énergie contre les Escort de Vatanen et Waldegaard, la Fiat 131 d'Alen et la Lancia Stratos privée de Darniche. Dans le parcours commun, la chance tourne. Hannu Mikkola heurte violemment un mur, perdant plus de six minutes, et devra faire face ensuite à des problèmes de direction. Il chute alors à la 26e place du classement. A ce stade de la course, Therier devance Ragnotti et Frequelin. Derrière, les Opel Ascona 400 de Kleint et Kulläng devance la R 5 Turbo de Saby. Grâce à son bon choix de pneu, Thérier est un sérieux prétendant à la victoire. Malheureusement, encore une fois, dans le Turini, une plaque de neige placée par des spectateurs irresponsables va mettre un terme à l'échappée de la Porsche. Thérier va partir tout droit dans un virage et percuté un mur. Il continuera quelques temps mais devra abandonner. Jean Ragnotti prendra alors la tête. Saby se fera aussi piégé et fera un tête à queue qui lui coûtera quelques précieuses secondes. Il abandonnera plus tard. Mikkola, en retard, et en plein effort pour revenir sur les hommes de tête, sortira aussi de la route, à la Couillole, et devra abandonner à son tour. A deux spéciales de la fin de course, Ragnotti attaqua, prendra deux minutes à Fréquelin et assura définitivement sa victoire. Fréquelin et Todt se contenteront de la deuxième place, la Talbot-Lotus devançant les deux Opel Ascona de Kleint et Kulläng. 
               Jean Ragnotti - Jean-Marc Andrie        Renault 5 Turbo        Départ : Paris
La Renault 5 turbo arrive en rallye pour gagner. Ce sera chose faite au rallye de Monte-Carlo avec Ragnotti et Andrié en 1981. Cette victoire va donner se répercuter sur les ventes de la voiture qui va connaître un réel succès commercial. Grâce à ses exploits sportifs dans les compétitions nationales, la R5 turbo va se forger une très bonne réputation et elle va permettre à de futurs champions de se faire remarquer. Les premiers prototypes furent testés au début de 1978, un peu avant le lancement commercial au Salon de l'automobile de Paris. La première course officielle fut le tour de Corse, toujours en prototype. Guy Fréquelin, son pilote, ne finira pas la course mais la voiture a fait sensation. Homologuée en Groupe 4, elle participe à sa première course internationale au Tour de Corse 1980, entre les mains de deux pilotes de renom, Jean Ragnotti et Bruno Saby. En 1981, suprême délice, elle remporte le Rallye de Monte-Carlo.

Renault R5 Turbo - J. Ragnotti et J.M. Andrié
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Autres participants

Sunbeam Talbot

Sunbeam Talbot Lotus - 2e - Guy Fréquelin/Jean Todt
Ixo
C'est avec Guy Fréquelin que la Sunbeam Talbot Lotus, ou Talbot Sunbeam Lotus, décroche son premier podium en finissant troisième du rallye du Portugal. Grâce à son moteur puissant, développant 240 ch. dans sa version 2.174 cm3, Guy Fréquelin et son copilote Jean Todt décrochèrent de nombreuses places sur les podiums, la plus haute marche décrochée au Rallye des 1000 pistes en 1980. Au Monte-Carlo de 1981, ils terminent à la seconde place, un excellent début de saison pour Talbot qui allait, en fin de saison, s'octroyer le titre des constructeurs.

Opel

Si les Opel Ascona 400 n'étaient pas les Groupe 4 les plus rapides au débuts des années 80, leur fiabilité remarquable permirent à Jochi Kleint et à Anders Kulläng de se distinguer au Monte-Carlo 1981. Ils termineront respectivement 3e et 4e de cette édition 81. C'est également sur Opel Ascona que Walter Röhrl remportera ce rallye et le championnat du monde en 1982.
Le lancement mondial de l'Opel Ascona 400 a pour cadre le rallye Monte-Carlo 1980, remporté par Walter Röhrl au volant d'une Fiat 131 Abarth. André Küllang, sur une Opel Euro Händler Team, s'adjuge la 4e place. Quelques semaines plus tard, le même Küllang démontre que la voiture est bien née en remportant le rallye de Suède. En 1982, Waler Röhrl, après une saison quasi sabbatique au Championnat du monde 1981, rejoint l'équipe sponsorisé par la marque de cigarettes Rothmans. Le pilote allemand décrocha avec ce modèle sa deuxième victoire au Monte-Carlo en 1982, en dépit de la présence menaçante des Audi Quattro à transmission intégrale. La dernière victoire des Ascona 400 en tant que voitures officielles a lieu au Safari Rally 1983, grâce à Ari Vatanen qui cette année-là était le coéquipier d'Henri Toivonen au sein de la formation officielle. A ce stade de la carrière sportive de ce modèle, plusieurs pilotes privés disposent de voitures similaires à celles de l'équipe officielle.

Opel Ascona 400 1981 - 4e - A. Kulläng/B. Berglund
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1982

Le règlement change une nouvelle fois, les Groupes 1 et 2 disparaissent pour céder la place au Groupe N. Le Groupe B voit également le jour, les voitures de ce groupe cohabitant avec celles du Groupe 4, plus performantes. Cependant, en 1982, aucune voiture de Groupe B ne sera au départ. Signalons que le Groupe N regroupe les voitures fabriqués à plus de 1000 exemplaires par an, le Groupe B celles produites à 200 unités et proposées par le réseau des concessionnaires. Dans le Groupe 4, on retrouve l'Opel Ascona, pour sa troisième participation au Monte-Carlo, avec Walter Röhrl et Jochi Kleint. L'Audi Quattro et sa révolutionnaire transmission intégrale est là également avec Hannu Mikkola et Michèle Mouton. Côté français, on retrouve la Renault 5 Turbo de Bruno Saby et Dany Snobeck. Enfin, candidat également à la victoire, les Porsche 911 SC préparées par les frères Almeras, entre les mains de Fréquelin, de Waldegaard, et de Thérier. Jean-Claude Andruet est également présent, mais avec une voiture très spéciale, une Ferrari 308 GTB. L'épreuve fut très disputée, et jusqu'au bout, chacun gardait une chance de victoire. C'est finalement Röhrl qui s'imposa avec son Ascona 400, devant Mikkola et son Audi, Thérier et sa Porsche. Fréquelin, sur l'autre Porsche termina 4e, précédant la R 5 Turbo de Saby.
               Walter Röhrl - Christian Geisdorfer        Opel Ascona 400        Départ : Bad Hambourg

Autres participants

Porsche

Porsche Carrera 911 SC - 92e - Bjorn Waldegärd/Hans Thorszelius
Porsche Carrera 911 SC - 4e - Guy Fréquelin/Jean-François Fauchille
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Bjorn Waldegärd, lors du Rallye Monte-Carlo 82, abandonna dans la 32e spéciale, après la casse de son embrayage. La formation Almeras se réconforta toutefois avec la troisième place de Thérier au général et la 4e place de Fréquelin.
En 1982, Guy Fréquelin et Jean-Francois Fauchille prennent le départ du Monté Carlo sur Porsche 911 SC. Face à eux, les Audi et Opel, les équipes à battre du moment. Pour compliquer la tâche, ils ont comme rivale une autre Porsche, celle de Jean-Luc Thérier. Les deux Porsche sont préparées par les frères Almeras. Fréquelin se fait remarquer de suite, en terminant second de la première spéciale, derrière l'Audi Quattro de Michèle Mouton. Dans la seconde spéciale, Therier signe le meilleur temps devant des Audi prudentes. Cette bataille entre les deux français et les Audi (Hannu Mikkola et Walter Röhrl) et Opel Ascona (Jochi Kleint) tourna à l'avantage des Quattro. Therier terminera troisième au général, Fréquelin quatrième.

Ferrari

Ferrari 308 GTB - abandon - Jean-Claude Andruet/"Biche"
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La 308 GTB est sûrement la plus convoitée des collectionneurs, pour sa beauté et surtout, pour les connaisseurs, pour ses participations en rallye. Jean-Claude Andruet, toujours accompagné de sa femme, Michèle Petit, alias "Biche", remportera plusieurs rallyes, comme le Tour de France en 1981 et 1982. Depuis 1981, le français est associé avec Ferrari France et signera de belles victoires, comme au temps des Alpine. Malgré tout, le Monte-Carlo de 1982 ne sourira pas à la Ferrari, Andruet ne parviendra pas à l'arrivée. Il n'aura pas la chance de prendre sa revanche, les Lancia 037 vont vite rendre les 308 GTB obsolètes dès 1983.

1983

               Walter Röhrl - Christian Geisdorfer        Lancia 037        Départ : Rome

Lancia 037 - Röhrl/Geitdorfer
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La Lancia 037 fut la première voiture conçue et construite expressément pour courir dans le Groupe B. Avec cette voiture, Lancia revient en compétition officielle après son abandon en 1978, année ou Fait décidait, après le rachat de la société Abarth, d'engager l'Abarth 131 dans le Championnat du monde. Mise en chantier en 1980, elle est testée en 1981, sponsorisée en 1982 par Martini et signa une 9e place au Tour de Corse. Les résultats seront plus sympathique en 1983. Moins compétitive en 1984, Lancia prépara la 037 Evo 2 mais la Delta S4 allait bientôt la remplacer dans l'écurie officielle.
Autres participants

Alfa Romeo

En 1982, Yves Loubet pilota la GTV 6 de Groupe N, et satisfait par le comportement de la voiture, obtint une participation financière pour courir le Monte-Carlo en 1983 avec une GTV6 de Groupe A. Il termina l'épreuve en quinzième position mais à la première place du Groupe A, devançant l'Opel Kadett GT/E de François Rousseau de 5 minutes. Cette victoire lui permit de poursuivre la saison, et de signer 6 victoires dans différents rallyes.

Alfa Romeo GTV6 - 15e - Yves Loubet/René Alemany
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Talbot

C'est en 1983 que la Talbot Samba Rallye fait ses débuts, au rallye Monte-Carlo. Les voitures se présentent en nombre car la marque a livré les premiers exemplaires à un groupe fourni de pilotes. Parmi eux, les duos René Dufour-Bernard Chenez, Jean Bouzat-Hervé Maheo et Gilbert Casanova-Christophe Pelle vont se distinguer. Ces trois équipages vont réussir à terminer l'épreuve, le meilleur couple étant Dufour-Chenez, 18e en Groupe B et 34e au scratch. En 1984, le tandem Jean-Pierre Rouget-Françoise Lelièvre termine 15e au scratch, en l'emportant dans la classe 9 du Groupe B.

Talbot Samba Rallye - 34e - R. Defour/B. Chenez
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Aux mains de pilotes amateurs, les Talbot Samba Rallye laissèrent pressentir leur potentiel au rallye Monte-Carlo. Ainsi, en 1984, François Delecour, appelé à briller en Championnat du monde, effectua son premier Monte-Carlo au volant d'une Samba Rallye. En dépit de divers problèmes, il termina l'épreuve 67e au classement général, 31e du Groupe A et 3e dans sa classe.

Opel

Opel Ascona 400 - 10e - Salvador Servia/Jorge Sabater
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1984

               Walter Röhrl - Christian Geisdorfer        Audi Quattro        Départ : Bad Hambourg

Autres participants

Nissan

Nissan 240 RS 1984 - 10e - T. Salonen/S. Harjanne
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Malgré tous les efforts de Timo Salonen (Champion du monde 1985), la Nissan 240 RS ne prendra que la 10e place du Rallye Monte-Carlo 1984. Ce coupé, de Groupe B ne s'avéra être une tentative ratée de la marque japonaise pour affronter les Lancia rallye 037 et Audi Quattro beaucoup plus développées. L'histoire de cette 240 RS remonte à la Datsun Silvia, devenue Nissan Silvia en 1983. Au début des années 80, Datsun développa la Silvia comme une voiture de Groupe 2, et lui adapta en 1982 le moteur de 1.975 cm3 huit soupapes qui développait une puissance de 200 chevaux. Une variante à turbocompresseur de 1.770 cm3 et de 265 chevaux fut également fabriquée. Les meilleurs résultats de la Silvia furent un podium au Safari Rallye pour Kirkland-Levitan et deux places de quatrième pour Salonen-Harjanne en Nouvelle-Zélande et en Finlande en 1982. C'est sur cette version que la marque allait développer la voiture qui devait lui succéder en Groupe B. En 1983, Nissan lance sur le marché son modèle Silvia 240 RS, Nissan 240 RS en Europe, à partir duquel était conçue la voiture de Groupe B que Salonen pilota aux Rallye Monte-Carlo de 1983 et 1984. Dès ses débuts, la Nissan 240 RS montra ses faiblesses, face à ses adversaires de l'époque. Timo Salonen ne parviendra pas à se joindre au combat des leaders, Lancia, Opel et Audi. Il devra se contenter d'une quatorzième place au général. En 1984, le team Nissan Europe envoya deux voitures au Monte-Carlo, l'une confiée à Timo Salonen et Seppo Harjanne, l'autre aux anglais Terry kaby et Kevin Gormley. Dans cette épreuve, sous la neige, Walter Röhrl imposera la transmission intégrale avec son Audi Quattro. La Nissan 240 RS, avec son moteur avant et sa propulsion arrière était alors trop désavantagée. De plus, les pneus Dunlop utilisés par le Team Nissan se montrèrent moins performants sur la neige que les Michelin et les Pirelli utilisés par leurs adversaires. Au classement final, Salonen termina en dixième position, à égalité de temps avec le neuvième, la moins puissante Golf GTi de Groupe A de Grundel et Diekmann.

1985

               Ari Vatanen - Terry Harryman        Peugeot 206 T16        Départ : Paris

Autres participants

Citroën Visa 1000 Pistes - 8e - Jean-Claude Andruet/"Biche"
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Après une belle saison 1984 en Groupe B, et une série commerciale produite par Heuliez à 200 exemplaires, la Visa Mille Pistes entre en scène en 1985 avec une participation, la première, au Rallye de Monte Carlo. Cette année là, on retrouve Jean-Claude Andruet à son volant, accompagné de sa fidèle épouse "Biche". Malgré son moteur atmosphérique, la Visa fait une belle impression, parvenant à prendre la huitième place au général, la seconde en catégorie, derrière la Renault 5 Turbo  de Dany Snobeck.

Audi Quattro Sport Gr.B - 2e - Walter Röhrl/Christian Geistdörfer
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Seconde voiture de Groupe B de la firme d'Ingolstadt, l'Audi Quattro est une évolution de la A1 de 1983. Dotée d'une transmission intégrale depuis 1981, la voiture s'avère très difficile à conduire. Spécialement étudiée pour le rallye, elle est plus courte que la version A1 ou la A2, ses devancières. Elle dispose également d'un moteur avec turbocompresseur KKK qui permet de faire passer sa puissance de 370 à 410 Ch., au point de faire peur à ses pilotes. Seule l'adhérence causa problème, gagnant ainsi le surnom d'"indomptables". Elle fit ses débuts au Tour de Corse 1984, mais ce jour là, Walter Röhrl fut contraint à l'abandon.
Contrairement à la Quattro A1 ou à la A1, la Quattro Sport ne connaîtra pas le succès. Elle n'enregistre qu'une seule et unique victoire, celle du suédois Stig Blomqvist au rallye de Côte d'Ivoire en 1984. Blomqvist avait déjà à son actif quelques victoires avec la A1 et la A2, donnant le titre des marques à Audi et remportant lui-même le titre pilote. Avec la Quattro Sport, c'est une autre affaire. Même Walter Röhrl, réputé pour être celui qui géra le mieux la voiture, ne pourra l'imposer. Il déclarera un jour : "C'est la seule voiture qui a réussi à ce jour à me faire piloter avec un noeud dans l'estomac." En 1985, Röhrl parviendra toutefois à rivaliser avec les Peugeot 205 T16 et à glaner une belle seconde place au Monte-Carlo de 1985. Audi renouera avec la victoire avec l'évolution, la Sport E2.

1986

               Henri Toivonen - Sergio Cresto        Lancia Delta S4        Départ : Sestrières

Lancia Delta S4 - Henri Toivonen/Sergio Cresto
Kyosho
Victorieuse au Monte-Carlo de 1986, la Lancia Delta S4 est, sans doute, la voiture de rallye la plus évoluée de son époque. Conçue à Turin par Cesare Fiorio et Giorgio Pianta, elle va permettre au Finlandais Henri Toivonen de remporter le Rac 1985. Malheureusement, après avoir remporté le Monte-Carlo en 1986, le pilote trouva la mort dans le rallye de Corse, brûlé vif avec son co-pilote Sergio Cresto après que la voiture soit tombé au fond d'un ravin.
Suite à cet accident, et suite à une décision de la FIA, le Championnat du monde se disputera sans les voitures du Groupe B.
Autres participants

Opel Manta 400 - 11e - Manfred Hero/Ludwig Grün
Ixo
Il fut très vite reconnu que l'Opel Manta arrivait trop tard sur les circuits. Déjà obsolète lors de son entrée en activité en 83, elle ne pourra rivaliser avec les Audi et Lancia 037. Après ses performances en Grande-Bretagne, avec Jimmy McRae, le père de Colin, ou Russel Brookes, Manfred Hero et son co-pilote Ludwig Grün tenteront leur chance à son bord, mais sans grand succès. Il se classeront toutefois 11e au classement absolu du Monte-Carlo 1986.

1987

               Miki Biasion - Tiziano Siviero        Lancia Delta HF 4x4        Départ : Sestrières

Autres participants
C'est en 1984 que la R11 Turbo arrive dans le catalogue Renault. Avec une mécanique dérivée de la R5 GT Turbo, la régie va en développer une version pour la compétition, conçue d'abord pour les équipes constituées par les clients de la marque. C'est le pilote privé Alain Oreille qui fut le premier à exploiter les possibilités de la voiture, entre 1984 et 1987. 16e au Monte-Carlo de 1985, mais vainqueur dans sa catégorie, il parvient à se hisser à la huitième place un an plus tard et en enlevant le Groupe A. Pour 1987, Renault décide de développer une voiture pour l'écurie officielle. Cette année là, Jean Ragnotti, avec Gilles Thimonier, terminent 2e absolus au Portugal, 3e au San Remo, 4e en Corse, 5e en Grèce et 8e au Monte-Carlo.

Renault R11 Turbo - 8e - Jean Ragnotti/Pierre Thimonier
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Ford Sierra Cosworth 4X4 - 84e - K. Grundel/T. Harryman
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Même si son moteur de deux litres turbocompressé s'avère puissant, la Sierra RS Cosworth ne disposait que d'une propulsion arrière. Cet handicap l'empêcha de briller dans le Championnat du monde. Avant que la FIA écarte les véhicules ultrapuissants du Groupe B de 2 litres, Ford disposait de la RS 200. Cette modification du règlement mit hors jeu le constructeur qui décida alors de faire courir le seul modèle plus ou moins adapté, la Sierra RS Cosworth. Autre handicap, la Sierra se heurtera à la presque invincible Lancia Delta HF 4 WD.

Volkswagen Golf GTI 1987 -  6e - Eriksson/P. Diekmann
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Citroën

Avant 1987, date de la participation de Jean-Pierre Balle et Marie-Christine Lallement au Monte-Carlo à bord de la Visa 1000 Pistes, le modèle donna déjà bien des satisfactions à la marque aux chevrons. On peut citer la 8e place au Paris-Dakar de 1984 avec Marc Lacaze, et la 8e place de Jean-Claude Andruet au Monte-Carlo 1985. En 1987, Ballet est déjà un vétéran du Rallye Monte-Carlo, ayant déjà participé à 7 occasions cette épreuve monégasque. Il abandonna la Peugeot 205 GTi pour prendre en 1987 le volant d'une Visa 1000 Pistes dans sa version privée, louée à l'atelier Solution F d'Eric Chantriaux. Sans connaître la voiture, Ballet affronte de véritables spécialistes de la 1.000 Pistes, tels que Christian Dorche, Carole Vergnaud et Francis Bondil. Le passage de la traction avant à la transmission intégrale de la Visa la favorisait sur un revêtement qui lors de cette édition était fort enneigé. Ballet s'y surpassa. Leader des voitures de Groupe B, derrière celles du Groupe A officielles, avant l'étape finale, Ballet voit sa route se dégager lorsque Dorche commet une erreur dans le choix de ses pneumatiques pour le secteur de La Couillole, dans cette dernière étape. Plus remarquable, il décroche la 6e position au général, devant Dorche (pilote officiel Citroën) et devant un Jean Ragnotti qui courait avec une Renault 11 Turbo nettement plus puissante.

Visa 1000 Pistes Monte-Carlo 1987 - 8e et 1er Groupe B - Jean-Pierre Ballet/Marie-Christine Lallement
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1988

               Bruno Saby - Jean-François Fauchille        Lancia Delta HF 4x4        Départ : Sestrières

Lancia Delta HF 4WD - B.Saby/J.F. Fauchille
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En 1988, ce sont Yves Loubet, Miki Biasion et Bruno Saby qui prennent le volant de la Delta. Avec la voiture n° 3, Saby n'avait qu'une véritable concurrente, la Mazda 323 4 WD, sensiblement moins puissante. Avec de bonnes conditions météorologiques, avec une adhérence parfaite, les trois Lancia engagées dans le Monte-Carlo 1988 allait dominer l'épreuve. Miki Biasion connut cependant un problème de moteur, et Loubet partit à la faute, perdant quelques précieuses minutes. Saby, malgré des problèmes de transmission, parvient à garder le contrôle de la course et termina victorieux.
Autres participants

Peugeot 205 GTI - 3e - Jean-Pierre Ballet/Marie-Christine Lallement
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Voiture préférée des jeunes passionnés d'automobiles pendant les années 80/90, la Peugeot 205 GTI dispose d'une grande agilité et de performances impressionnantes qui lui permirent de se hisser assez régulièrement sur les podiums des différentes épreuves de l'époque, Rallye de Monte-Carlo compris. En 1988, Jean-Pierre Ballet et son copilote Marie-Christine Lallement remporta une des spéciales et se classa 3e de l'épreuve, derrière deux Lancia Delta, celles de Bruno Saby et Ales Fiorio.

1989

               Miki Biasion - Tiziano Siviero        Lancia Delta HF Integrale        Départ : Sestrières

Autres participants
La Renault 5 GT Turbo succède à la R5 Alpine Turbo sortie en 1981. En 1984, l'arrivée de la Supercinq permet à Renault de développer, sur cette base, la GT Turbo qui sera lancée en mars 1985. Lorsque Renault décida de retirer la R11 Turbo de la compétition (Groupe A) en 1988, c'est la GT Turbo qui assuma l'intérim dans l'attente de l'arrivée des nouvelles Clio. En 1989, Alain Oreille fut choisit comme pilote, Gilles Thimonier comme Copilote. Au Monte-Carlo, Oreille remporte la catégorie des Groupe N, et termina 10e au général.

Renault R5 GT Turbo - 10e - A.Oreille/Gilles Thimonier
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BMW M3 - 8e - M. Duez/A. Lopes
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Dès 1986, BMW décida que la M3 disputerait le nouveau Championnat du monde des voitures de tourisme en appuyant les écuries Linder, Schnitzer et Zakspeed. En 1987, le pilote Roberto Ravaglia devient le premier champion du monde des Tourismes au volant d'une M3. La voiture remporta le championnat d'Europe des Tourismes, en 1987 et 1988 en Italie, Allemagne, Royaume-Uni, Espagne, France et Belgique, et gagna différents championnats nationaux des Tourismes entre 1987 et 1992. Marc Duez, pilote Belge, signa, quant à lui, la huitième place au Rallye de Monte-Carlo de 1989.

1990

               Didier Auriol - Bernard Occelli        Lancia Delta HF Integrale        Départ : Sestrières

1991

               Carlos Sainz - Luis Moya        Toyota Celica GT4        Départ : Barcelone

Toyota Celica GT4 S 165 - 1ere - Carlos Sainz/Luis Moya
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En 1987, Toyota présente sa nouvelle génération du coupé Celica, la cinquième. Avec cette nouvelle voiture, la firme compte accroître son implication dans le Championnat du monde des rallyes. La GT4, qui fait ses débuts au Tour de Corse 1988, signera sa première victoire en 1989, au rallye d'Australie, pilotée par Juha Kankkunen. En 1990, Carlos Sainz, second au Monte-Carlo en 1990 et 4 autres victoires, remporta un titre de pilote à son volant. L'année suivante, ce même Sainz remporte la première victoire de la GT4 au Monte-Carlo.

1992

               Didier Auriol - Bernard Occelli        Lancia Delta HF Integrale        Départ : Sestrières

Lancia Delta HF Integrale 16 V - Auriol/Occelli
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En 1992, Didier Auriol remporte le Monte-Carlo, avec la Lancia delta HF Integrale, une variante plus brillante et plus radicale que la Delta Integrale à moteur 16 soupapes de 1991. Auriol, pourtant dominé en début de rallye par les Toyota de Carlos Sainz et d'Armin Schwartz, refit très vite son retard et se montra clairement plus rapide que son coéquipier Kankkunen. Il rattrapa ainsi son retard de deux minutes sur Sainz avant Monaco et prit la tête du classement dans la dernière étape.
Autres participants

Ford Sierra Cosworth 4X4 - 4e - François Delecour/Daniel Grataloup
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La Ford Sierra Cosworth 4x4 descend directement de la RS Cosworth de rallye de 1987. Malgré tous les efforts de ses concepteurs et de ses pilotes, la Sierra ne connaîtra pas un grand succès sur la scène internationale des rallyes. On peut toutefois lui octroyer une victoire, lors du Tour de Corse de 1988, avec Didier Auriol. Au Monte-Carlo, sa meilleure position fut une troisième place en 1991. En 1992, la meilleure des Ford Sierra, dans cette même épreuve, sera celle pilotée par François Delecour, 4e derrière deux Lancia Delta HF Intégrale et une Toyota Celica Turbo 4WD. qui se classe 4e de ce même rallye.

1993

               Didier Auriol - Bernard Occelli        Toyota Celica Turbo 4WD        Départ : Reims

Toyota Celica 4WD - D. Auriol/B. Occelli
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La Celica 4 WD fut le coupé le plus efficace de la marque japonaise. Elle remporta le titre des constructeurs en 1993 et 1994, remportant 16 victoires. La GT4 4 WD remplaçait la GT4 S 165, qui avait d'ailleurs remplacé la Supra. Après la victoire de Sainz en 1991, au Monte Carlo, c'est Didier Auriol qui remporte le Monte Carlo 1993, après l'avoir remporté en 1992 avec la lancia Delta HF Integrale. A ses côtés, on note toujours la présence de Bernard Occelli.
Autres participants

Opel Astra GSi - 8e - B. Thiry/S. Prevot
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Avec une victoire dans le Monte-Carlo de 1993, puis quatre autres au cours de la saison, Opel obtient sa première couronne dans le championnat FIA des 2 litres. Remplaçante de la célèbre Opel Kadett, l'Astra fut présentée en 1991. Elle débuta en Championnat du monde en 1993 lors du Monte-Carlo. Bruno Thiry fut celui qui, à son volant, inaugura la nouvelle catégorie "F2" qui acceptait des voitures à deux roues motrices avec un moteur de 2 litres. Possédant de bonnes cartes en main, Thiry termina huitième de l'épreuve, premier dans sa catégorie, devant une Peugeot 309 GT. Thiry, grâce à quatre autres courses s'adjugea, avec son équipe, la Coupe de la FIA.

Ford Escort RS Cosworth - 2e - Delecour/Grataloup
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En 1993, Delecour et Biasion réalisent un doublé au Portugal, puis Delecour remporte le Tour de Corse et le Rallye de Catalogne, Biaison l’Acropole et Gianfranco Cunico le San Remo. La Ford répond présent à chaque épreuve. En 1994, elle marque de suite sa présence en remportant, avec François Delecour, le Monte-Carlo. Malheureusement, les équipes Toyota, Subaru et Mitsubishi progressent rapidement, plus vite que la Ford et freinent ses ardeurs.
Au milieu des autres voitures du Groupe A, les spectateurs découvrent la petite R4 (catégorie A5 2L) de Paul Giraud et Jacky Cesbron. Cette R 4 GTL portant le n° 102, a eu bien du mal à parvenir a prendre le départ. Les responsables de l'ACM refusaient son engagement. Grâce à l'intervention de Renault Sport, les officiels furent convaincus d'inscrire la petite Renault. Mais les ennuis se poursuivent à Barcelone, un policier espagnol empêchant la voiture de rejoindre le parc des Vérifications, malgré la présentation du numéro de course et de la fiche d'inscription. Finalement, la voiture parviendra à prendre le départ et se comportera brillamment. Malheureusement, elle n'ira pas au terme de l'épreuve.

     

R 4 GTL Rallye Monte-Carlo 1993 Paul Giraud/Jaccky Cesbron
Vitesse

1994

               François Delecour - Daniel Grataloup        Ford Escort RS Cosworth        Départ : Reims

Autres participants
En 1993, Delecour et Biasion réalisent un doublé au Portugal, puis Delecour remporte le Tour de Corse et le Rallye de Catalogne, Biaison l’Acropole et Gianfranco Cunico le San Remo. La Ford répond présent à chaque épreuve. En 1994, La Ford Escort marque de suite sa présence en remportant, avec François Delecour, le Monte-Carlo. Jesus Puras, lui, terminera second. Malheureusement, les équipes Toyota, Subaru et Mitsubishi progressent rapidement, plus vite que la Ford et freinent ses ardeurs. En attendant, le pilote décrochera la Coupe FIA pour pilotes de voiture de production, Groupe N.

Escort RS Cosworth - 2e - Jesus Puras/Alex Romani
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1995

               Carlos Sainz - Luis Moya        Subaru Impreza 555        Départ : Barcelone

Autres participants

Ford

François Delecour était déterminé à devenir champion du monde en 1994, mais un grave accident de la circulation à bord d'une Ferrari le priva de toute chance de pouvoir disputer la couronne mondiale. Pour 1995, François est accompagné par Cathy François sur l'Escort Cosworth RS que Ford a confié à l'écurie R.A.S., et Bruno Thiry dispose de la seconde voiture avec Stéphane Prévot. La principale rivale de la Ford est la Toyota Celica ST205 de Juha Kankkunen, mais c'est finalement la Subaru Impreza 555 de Carlos Sainz qui remporta l'épreuve. Trahie par l'un de ses amortisseurs, Delecour n'a pas pu répondre à l'attaque de l'espagnol. Heureusement, l'avance accumulée sur les autres concurrents permit au duo de la Ford n° 7 de conserver la deuxième place, devant la Toyota de Kankkunen et Grist.

Ford Escort Cosworth RS - 2e - François Delecour/Catherine François
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Toyota

La Celica ST185 Turbo 4WD avait participé au Championnat du monde en 1992 et 1994, emportant dans le même temps le titre des marques en 1993 et 1994, et permit à Sainz de décrocher le titre des pilotes en 1992, à Juha Kankkunen celui de 1993 et à Didier Auriol celui de 1994, avec une nouvelle version de la Celica, la GT-Four ST205. C'est donc avec de gros espoirs que Toyota réengage sa nouvelle Celica GT-Four ST205 en 1995.

Toyota Celica GT4 ST 205 - 3e - Juha Kankkunen/Nicky Grist
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Renault

Renault Clio Maxi - 7e -  Jean Ragnotti/Gilles Thimonier
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1996

               Patrick Bernardini - Bernard Occelli        Ford Escort RS Cosworth        Départ : Reims

Ford Escort Cosworth - Patrick Bernardini/Bernard Occelli
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Sans la soutien de la marque, la Ford Escort privée de Bernardini ne pourra pas aller chercher le titre mondial mais signera toutefois de beaux résultats, comme la victoire décrochée au Monte-Carlo de 1996, comme elle l'avait fait en 1994. Avec la plate-forme et la transmission de la Ford Sierra, l'Escort RS débute en 1993 en remportant cinq victoires et en décrochant quatre seconde places. Mais au fil des années, les victoires furent plus difficiles à obtenir. Sa place au Monte-Carlo est d'autant plus méritée.
Autres participants

Peugeot 306 Maxi - 2e - F. Delecour/C. Sauvage
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Après les victoires de la 205 et une longue absence (12 ans), Peugeot revient dans le Championnat de France des Rallyes avec la 306 Maxi Kit Car. Cette voiture, qui doit assurer l'intérim en attendant l'arrivée de la 206, va servir de voiture test. En 1996, François Delecour est choisit pour développer le modèle. Au Monte-Carlo, il termine 2e du Rallye qui ne compte pas, cette année-là, dans le Championnat du monde mais pour le Championnat de la F2 FIA, les Kit Cars.

Subaru Impreza 555 - 4e - B. Beguin/"Tilber"
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Lorsque Bernard Béguin se présente au départ du Rallye de Monte-Carlo au volant de la Subaru Impreza, modèle qui a donné son premier titre mondial à la marque japonaise, la 555 vit la phase finale de sa brillante carrière. Avec onze victoires dans le Championnat du monde, elle laissera sa place en 1996 à la nouvelle mouture, la WRC. En attendant, la 555 va encore briller. Bernard Béguin termine 4e du Monte-Carlo, Mc Rae remporte le Rallye de l’Acropole, de San Remo et de Catalogne. La 555 offre un nouveau titre à Subaru.

1997

               Piero Liatti - Fabrizia Pons        Subaru Impreza WRC97

Subaru Impreza WRC - Piero Liatti/F. Pons
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En 1995 et 1996, avec l'Impreza 555, puis en 1997 avec l'Impreza WRC, Subaru s'adjuge le titre de champion du monde des constructeurs. Colin McRae, lui, devient Champion du monde des pilotes en 1995. Depuis 1997, L'impreza est devenue WRC, mais malgré les efforts des pilotes de la marque, les titres s'échappent au profit de la concurrence, dont la Mitsubishi de Mäkinen. Subaru reste cependant un adversaire coriace et Liatti le confirme en remportant le Rallye de Monte-Carlo en 1997.

1998

               Carlos Sainz - Luis Moya        Toyota Corolla WRC

Toyota Corolla WRC - Sainz/Moya
Vitesse
En 1998, Carlos Sainz se battra jusqu'au bout pour le titre de Champion mais devra s'incliner dans la dernière épreuve. Il laissera, suite à un moteur cassé à moins de 500 mètres de l'arrivée, au finlandais Tommi Mäkinen sur Mitsubishi. Il gardera cependant le souvenir d'une belle victoire lors du rallye de Monte-Carlo.
Autres participants

Peugeot 306 Maxi - Gilles Panizzi/Hervé Panizzi
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En attendant la remplaçante logique de la 205, la 206 qui débutera en 1999, Peugeot inscrit la 306 dans le Championnat du monde pour 1998. Avec un moteur Kit Car, la première de niveau mondial sur asphalte, Gilles et Hervé Panizzi se sont illustrer en 1997, en Corse et dans le Critérium des Cévennes en montant sur la 3e marche du podium. La porte est alors ouverte pour le Championnat WRC 1998. La saison débute avec le Monte-Carlo, mais les Panizzi terminent malheureusement 9e. Juste un mauvais départ.

Subaru Impreza WRC 1998 - 3e - C. McRae/N. Grist
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Troisième au Monte-Carlo 1998, Colin Mc Rae termine la saison avec trois victoires et rate le titre mondial, en raison de quatre abandons en cours de saison pour des problèmes de fiabilité, dont trois pour des casses moteur. Déçu, il signera chez Ford pour la saison 1999.

Ford Escort WRC - 2e - J. Kankkunen/J. Repo
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Pour démarrer la saison 1998, la Ford Escort WRC décroche la seconde place au Monte-Carlo. Juha Kankkunen et Juha Repo ont battu les rivales les plus dangereuses, les Mitsubishi Lancer Evo IV de Tommy Mäkinen et Richard Burns, les Toyota Corolla de Carlos Sainz zt Didier Auriol et les Subaru Impreza de Colin McRae et Piero Latti. Premier de la première étape, Mäkinen abandonna dans la seconde, suite à un accident. Sixième au départ de cette seconde étape, Kankkunen remonta au classement, restant dans la trace de Sainz, nouveau leader. Il ne parviendra pas par la suite à rattraper l'espagnol et devra se contenter de la seconde place à l'arrivée. L'Escort finira la saison sans victoires mais Kankkunen signera une autre seconde place. La voiture laissera la place en fin de saison à la nouvelle Focus.

1999

               Tommi Makinen - Risto Mannisenmaki        Mitsubishi Lancer Evo

Autres participants

Toyota Corolla WRC - 3e - D. Auriol/D. Giraudet
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Carlos Sainz se battra jusqu'au bout pour le titre de Champion mais devra s'incliner dans la dernière épreuve. Il laissera, suite à un moteur cassé à moins de 500 mètres de l'arrivée, au finlandaisTommi Mäkinen sur mitsubishi. En 1999, Sainz et Auriol sont une nouvelle fois les pilotes choisit par Toyota, avec en soutien une invitée spéciale, l'allemande Isolde Holderied. Face aux Toyota, les principales rivales sont les Subaru et les Ford. Cette saison là, Toyota ne remporta qu'une seule victoire, avec Auriol, lors du rallye de Chine. Cependant, Sainz glana de son côté assez de points pour permettre à la marque de remporter le titre des constructeurs. A l'issue de cette victoire, la marque décida de quitter les rallyes pour s'attaquer à une autre compétition, la Formule 1.

Ford Escort WRC - 4e -François Delecour/Dominique Savignoni
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C'est en 1999 qu'un français permet à l'Escort de reprendre la route, en tant que modèle privé sous les couleurs de Total. Dès le début de saison, François Delecour signe une belle 4e place au Monte-Carlo, avec la n° 19 présentée ici en miniature. Delecour avait déjà, en 1994, remporter cette épreuve pour Ford au volant de la Cosworth 4x4, avec Daniel Grateloup comme copilote.

Citroën Saxo Kit Car - J. Puras/M. Marti
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En 1999, Jesus Puras fut malheureux au Rallye de Monte-Carlo, le moteur de sa Citroën Saxo Kit Car cassa dès le début de course. Son coéquipier Philippe Bugalski, champion de France des rallyes en 1998 avec la Xsara Kit Car, ne sera pas plus chanceux. Il fut contraint à l'abandon après une avarie du système de transmission qui le mit hors de course dès la cinquième spéciale chronométrée.

Seat Ibiza GTi EVO2 - Gardemeister/Lukander
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Depuis 1993, Seat tente de prouver que son Ibiza peut rivaliser avec ses concurrentes dans le segment des petites compactes. Seat va d'emblée proposer deux versions GTi, la 2.0 GTI de 115 ch et la 1.8 16V GTI de 130 ch, puis en 1996 la GTi 16 V, qui hérite du moteur 150 ch de la Golf du même type. Grâce à l'Ibiza, Seat fête son premier titre de Champion du monde des rallyes dans sa catégorie 2 litres 2 roues motrices. Sous la coupe de Volkswagen, Seat a donc proposer la deuxième génération de l'Ibiza, appelée à développer les ventes de Seat en Europe et surtout d'initier cette stratégie sportive que VAG a dévolu à la marque espagnole. Un défi difficile à surmonter car face à la concurrence, Seat ne possède non seulement aucune image, mais personne n'a oublié que le constructeur espagnol réalisait auparavant des Fiat sous licence.
Basée sur la 2.0 Gti 16 V, Seat prépara ensuite une série spéciale Cupra pour Cup Racing", voiture dotée due moteur de la Golf 3 GTI 16V de 150 ch.

2000

               Tommi Makinen - Risto Mannisenmaki        Mitsubishi Lancer Evo

   

Mitsubishi Lancer Evo VI - Tommi Makinen/Risto Mannisenmäki
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Après différente évolutions, la Lancer Evolution VI donne à la marque japonaise sa seconde victoire consécutives au Monte-Carlo en 2000. Il y en aura une troisième en 2001. En 2000, la Lancer s'impose devant les Peugeot 206 WRC, Subaru Impreza et Ford Focus, pourtant plus évoluées. Il faudra toute la science de Makinen pour parvenir à placer la voiture trois nouvelles fois sur le podium, en Argentine, au RAC et au San Remo. Si la Lancer est encore au départ en 2001, c'est en attendant l'arrivée de sa remplaçante, la Lancer WRC.
Autres participants

Toyota Corolla WRC - B. Thiry/S. Prévot
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2001

               Tommi Makinen - Risto Mannisenmaki        Mitsubishi Lancer Evo

2002

               Tommi Makinen - Kaj Lindsreöm        Subaru Impreza

Subaru Impreza WRC - Tommi Mäkinen/Kaj Lindström
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Seconde Génération de l'Impreza, baptisée S44, cette Subaru remporta, en 2002, le Monte-Carlo. Championne du monde en 2001 avec l'anglais Richard Burns, la Subaru S44 permet d'entrée de marquer des points pour la saison 2002, et pour Mäkinen, de signer sa 4eme et dernière victoire dans la principauté. Le reste de la saison ne fut pas à la hauteur des espérances pour Subaru, Mäkinen et Solberg durent souvent faire face à des problèmes techniques et subir la pression de Loeb, trop rapide. Dès la seconde épreuve du championnat, en Suède, Mäkinen et Solberg durent abandonner, en raison de problèmes de moteur.

2003

               Sebastien Loeb - Daniel Elena        Citroën Xsara WRC

citroen03

Autres participants
Après avoir quitté le Championnat du monde des rallyes en 1986, Peugeot revient dans ce type de compétition en 1999. Un retour qui fera date puisque la marque française enlèvera trois titres de champion du monde avec la petite 206 WRC, en 2000, 2001 et 2002. En 2002, l’écurie FFSA signe un accord avec Peugeot et se voit confier des exemplaires de la 206 WRC. Les pilotes seront Gilles Panizzi, Harry Rovanperä et Cédric Robert. Avec cette voiture, Cédric Robert, Vainqueur du « volant Peugeot » en 1998, fait ses débuts en Championnat du monde lors du San Remo 2002, ou il termine 7e. Au Monte-Carlo, il démontre encore son savoir-faire en se classant 6e.

Peugeot 206 WRC - C. Robert/G. Bedon
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Pour Richard Burns, la course a été aussi mouvementée. Le pilote s'est plaint, tout au long de l'épreuve, des réglages inadaptés au terrain. Burns parviendra toutefois à rejoindre l'arrivée, à la cinquième place, juste devant Cedric Robert.

Peugeot 206 WRC - R. Burns/R. Reid
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Hyundai Accent WRC - Freddy Loix/Sven Smeets
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Après la Pony, Hyundai proposa des automobiles simples, rustiques et bon marché, ce qui permettra à la marque de monter progressivement en puissance jusqu'à proposer une véritable alternative aux produits européens et japonais. Après le rachat de Kia en 1998, Hyundai est devenu un incontournable sur le marché automobile. Importée en France dès 1992, les voitures coréennes sont aujourd'hui courantes sur le marché, la firme proposant une gamme complète de 11 modèles en 2008, de la petite citadine au SUV, en passant par la berline, le monospace et le coupé. Hyundai se lancera également en compétition, notamment dans le Championnat du monde des rallyes. On notera la présence de la Hyundai Accent dans le Rallye de Monte-Carlo de 2003. Ce sera une brève incursion puisque la marque sera absente du championnat les années suivantes. On espère un retour en 2009 ou 2010.

2004

               Sebastien Loeb - Daniel Elena        Citroën Xsara WRC

citroen04 citroen03

Autres participants

Peugeot 307 WRC - 4e -Markus Grönholm/Timo Rautiainen
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La 307 fait ses débuts au Monte-Carlo 2004, Peugeot alignant ses deux pilotes Marcus Grönholm et Freddy Loix. Dès la première étape, Loeb prend la tête de la course sur la Xsara WRC. Malgré les efforts du finlandais, la 307 ne pourra inquiéter la Citroën et devra, suite à quelques mésaventures et des pertes de temps accumulées, se contenter de la quatrième place, derrière la Xsara de Loeb et les deux Ford Focus de Markko Märtin et François Duval. Freddy Loix terminera cinquième.

Ford Focus WRC - Markko Märtin/Michaël Park
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Il faut attendre 2004 pour voir à nouveau une Focus sur le podium du Monte Carlo grâce à la seconde place de Märtin et à la troisième place de Duval. Ford tenta bien de détrôner la Citroën de Sébastien Loeb, mais en vain. Cependant, les trois victoires obtenues par la Focus cette année là, toutes signées Martin, permettra à la marque de se positionner en seconde place au classement final du Championnat constructeur. La Focus participa encore à la saison 2005, avec Gardemeister et Kresta, et Ford annonça qu'une troisième génération était prévue pour 2006.

Renault Clio S1600 JWRC - Nicolas Bernardi/Denis Giraudet
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Après la création du Championnat du monde Junior, Renault prépare une Clio 1600 confiée à Simon Jean-Joseph. Ce dernier fera débuter l'automobile dans le Championnat de France. Il sera aussi présent, avec Brice Tirabassi et Nicolas Bernardi, dans le Championnat d'Europe et au Championnat du monde. Pour sa première participation au Monte Carlo de 2003, Simon Jean-Joseph remporte l'épreuve, Brice Tirabassi terminant second et est sacré champion du monde JWRC. La saison 2003 se solda par sept victoire et 17 podiums. En 2004, c'est le jeune Bernardi qui remporte à son tour le Monte-Carlo JWRC.

Hyundai Accent WRC - 9e - Joseph Beres/Petr Stary
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Après le retrait de Hyundai, et de fait de l'équipe Hyundai Rally Team gérée par l'organisation britannique Motor Sport Developments, les voitures sont vendues ou louées à des écuries privées. Ainsi, le Tchèque Jozef Bérès se retrouve au volant de l'une d'elles. C'est au Monte-Carlo qu'il débute avec l'Accent WRC. Il obtiendra un bon résultat, se classant neuvième à l'issue de l'épreuve.

2005

               Sebastien Loeb - Daniel Elena        Citroën Xsara WRC

Citroën Xsara WRC - 1re - Sébastien Loeb/Daniel Elena
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Dérivée de la Xsara Kit Car à deux roues motrices, la Xsara WRC va permettre à Citroën, via Sébastien Loeb, de devenir l'équipe vedette des rallyes de 2003 à 2005. Elle remportera trois fois le Monte-Carlo. Elle s'empare du titre constructeur en 2003, 2004 et 2005, Loeb le titre de pilote en 2004 et 2005, avec le fidèle Daniel Elena. Les deux hommes s'offriront encore le titre en 2006. C'est sous les couleurs de Kronos-Citroën que la Xsara remporte le titre constructeur en 2006.
Autres participants

Suzuki Ignis 1600 JWRC - 7e - Guy Wilks/Philippe Pugh
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Présentée à la fin de l'année 2000, la petite Suzuki Ignis a été choisie pour courir dans le Junior World Championship. C'est la première participation officielle de la marque japonaise dans le Championnat du monde des rallyes et c'est Per Gunnar Andersson qui aura le privilège de conduire la petite Ignis Super 1600. Déjà présente dans le championnat Asie-Pacifique 2001, elle arrive en 2002 en Europe pour le Rallye de Monte-Carlo où elle termine à la 6e place de sa catégorie. Cette version 2005, pilotée par Guy Wilks se classera 7e de ce même rallye.

Peugeot 307 WRC - 5e - Markus Grönholm/Timo Rautiainen
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En 2005, Marcus Grönholm, premier pilote chez Peugeot, sort d'une saison 2005 en demi-teinte, avec une seule victoire à son actif, celle du Rallye de Finlande. Il faut dire que l'adversaire, la Xsara WRC, est difficile à battre, surtout avec un Sébastien Loeb au volant. Après de grosses modifications, la 307 se montre plus compétitive qu'en 2004. Dans le col de Turini, une sortie de route suite à une glissade sur une plaque de verglas, placée là par des spectateurs avides de spectacle, fit perdre  la seconde place au classement à Grönholm qui, au terme de l'épreuve, se retrouve cinquième devant son coéquipier Markko Märtin.

Citroën

Avec Yves Matton et l'ingénieur Alexis Avril en charge du programme JWRC et l'exploitation en course confiée à Kronos, les C2 Super 1600 arrivent au Monte-Carlo, premier rendez-vous de la saison. Déjà très à l'aise lors des essais effectués au cours de décembre 2004, la Citroën C2 Super 1600 doit confirmer en 2005 en marquant de sa présence ce premier rallye de l'année. Les deux C2 engagées sont confiées au britannique Chris Meeke et à l'espagnol Daniel Sordo. Meeke est accompagné par son habituel navigateur, Chris Patterson et Sordo dispose d'un copilote expérimenté en la personne de l'ancien navigateur de Carlos Sainz, Marc Marti. Au début de la course, Andersson et l'Ignis imposent le rythme, mais une Fiat Punto S 1600, pilotée par Mirco Baldacci vient signer quelques meilleurs temps. Daniel Sordo, de son côté, est également présent dans le petit duel des chronos. Mais l'espagnol est retardé par des problèmes de freins dans la première spéciale. Ce problème lui vaut 2 minutes de pénalisation mais Sordo fera une remontée spectaculaire en signant le temps au scratch. A la fin de la première étape, Andersson tient la tête du classement JWRC, devant la Suzuki de Kosti Katajamäki et Chris Meeke. Sordo est 28e au classement général et 10e du JWRC. Dans la seconde étape, il revient en 6e position, alors que Katajamäki a profité de la sortie de route d'Andersson pour prendre la tête du classement devant Meeke. Dans l'ultime étape, Meeke reprend la tête, Sordo remonte à la 4e place. Ce début de Championnat accidenté n'empêchera pas l'espagnol de rencontrer, au cours des épreuves suivantes, un succès qui lui offrira le titre mondial.

Citroën C2 Super 1600 JWRC - 1er Junior - Kris Meeke/Chris Patterson
Citroën C2 Super 1600 JWRC - 4e Junior - Daniel Sordo/Marc Marti
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Avec Sordo et Meeke, Citroën va cumuler suffisament de points pour, en fin de saison, décrocher le titre mondial des marques dans le tournoi FIA Junior World Rally Car.
Après avoir remporté le Championnat du monde en 2004, avec Loeb, Citroën fournit deux Xsara WRC à l'équipe belge Kronos. L"une d'elles est confiée à Manfred Stohl. Fils du prestigieux pilote autrichien Rudi Stohl, Manfred débuta en rallye en 1991. Il est engagé en 2005 par Kronos pour disputer le Championnat du monde sur la Xsara. Avec les voitures, l'écurie recevait également une assistance technique complète. Stohl, après avoir remporté en 2000 le Championnat du monde des voitures de production (Groupe N) au volant d'une Mitsubishi lancer Evo 6, n'a effectué que quatre saisons partielles en WRC. Il avait piloté, au cours de cette période, outre la Lancer, la Fiat Punto S 1600, la Toyota Corolla WRC, la Ford Focus WRC, la Hyundai Accent WRC et la Peugeot 206 WRC, sans jamais décrocher de place sur le podium. A partir du Monte-Carlo 2005, Stohl, au service de Kronos, prend le départ au volant de la Xsara 2004. Pour le pilote, c'est sa sixième participation à cette épreuve. S'il connaît le tracé, il ne connaît pas la voiture. C'est donc avec prudence qu'il aborde les deux premières étapes. Haussant progressivement le rythme, il parvient à se placer, pour la première fois dans le top 10 à l'issue de la septième spéciale. A la fin de la deuxième journée, il est 8e au classement. Au final, Stohl remonte à la 6e place, qu'il conserve jusqu'au terme de l'épreuve. Meilleur des pilotes privés, il devance en outre quatre machines des équipes officielles, la Mitsubishi Lancer de Rovanpera (Mitsubishi Motors Motor Sports), la Ford Focus RS WRC 04 de Kresta (BP Ford World Rally Team), la Skoda Fabia de Bengue (Skoda Motorsport) et la Ford de Warmbold (BP Ford World Rally Team).

Citroën Xsara WRC - 6e - Manfred Stohl/Ilka Minor
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2006

               Markus Gronholm - T. Rautiainen        Ford Focus WRC

   

Ford Focus WRC06 - 1er - Markus Grönholm/T. Rautiainen
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A la fin de 2004, Ford annonça son intention de disputer le Championnat du monde des rallyes jusqu'en 2008. Dans ce but, la marque fait évoluer la Focus WRC et met en chantier son modèle "Evolution". Cette nouvelle génération entre en scène en Australie en 2005, pour aborder le championnat 2006 avec tous les atouts en mains. Cette année là, la Ford est confiée à Marcus Grönholm, le nouveau pilote de la marque, champion du monde en 2000 et 2002. En face de lui, Sebastien Loeb, champion en 2004 et 2005 cours sur la Xsara Kronos. Au Monte-Carlo, première épreuve de la saison, le duel débute par une victoire du Finlandais, l'année promet d'être belle.
Autres participants

Citroën Xsara WRC 2006 - 2e - Sébastien Loeb/Daniel Elena
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C'est sous les couleurs de l'écurie Kronos que la Xsara WRC entame le Championnat du monde des rallyes en 2006. Sébastien Loeb, malgré une blessure en fin de saison, remporte un nouveau titre de Champion du monde. Il faudra toutefois attendre véritablement la fin de saison pour découvrir le champion constructeur, Citroën. Au Monte Carlo, Loeb devra cependant céder la première place à la Ford de Marcus Grönholm. Sébastien sera à nouveau Champion du Monde en 2007, mais cette fois sur C4 WRC.

Peugeot 307 WRC - 4e - Manfred Stohl/Ilka Minor Petrasko
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En 2006, l'écurie française Bozian Racing prépare une Peugeot 307 WRC pour Manfred Stohl. Le retrait de Peugeot et Citroën offre l'occasion à des écuries privées de convoiter un titre jusque là difficile à décrocher. Si Citroën a choisit l'écurie Belge Kronos pour Sebastien Loeb, Peugeot vend ses 307 WRC à Bozian qui signe un contrat avec l'autrichien Stohl et le norvégien Henning Solberg. Contre les Focus, les Subaru et les Xsara, les 306 peuvent espérer se tailler une part du gâteau. Sponsorisé par OMV, la Peugeot de Stohl se classa quatrième au classement final du Monte-Carlo, le pilote signant au passage deux scratch (17e et 18e spéciales). Il termine derrière Marcus Gronholm, Sébastien Loeb et Toni Gardemeister.

Peugeot 307 WRC - 3e - Toni Gardemeister/Jakke Honkkanen
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Devançant Manfred Stohl, Toni Gardemeister monta sur la troisième marche du podium du Monte-Carlo 1996. Troisième derrière Grönholm et Loeb, le pilote finlandais fut l'un des meilleurs privés de l'année. Au volant de sa 307 WRC de l'écurie Astra, équipe de l'ancien pilote Mauro Pregliasco, Toni connaît bien le Monte-Carlo pour avoir terminé second, l'année précédente, au volant d'une Ford. Malgré un handicap par rapport à la Peugeot 307 WRC de Stohl, qui courait avec un différentiel central "actif" sous les couleurs de l'écurie Bozian, Toni devança ce dernier de 18 secondes à la fin de la dernière spéciale.

Skoda Fabia WRC - 10e - Gilles Panizzi/Hervé Panizzi
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Pour le Monte-Carlo 2006, c'est Gilles Panizzi qui est convié par la Red Bull Skoda Team. Malgré son expérience, il ne se classera que 10e après une malheureuse sortie de route au cours de la dernière étape alors qu'il avait toutes les chances de bien terminer l'épreuve. On le retrouvera à bord de la Skoda en Corse et en Catalogne, rallye ou il annoncera la fin de sa collaboration avec l'écurie qui le remplacera par le finlandais Harri Rovanperä.

Subaru Impreza WRC - 5e - Stephane Sarrazin/Stephane Prevot
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Depuis l'arrivée de l'Impreza WRC 2005, l'équipe Subaru s'adapte aux profondes modifications réglementaires instaurées dans le Championnat du monde des rallyes et poursuit, et, bénéficiant de l'expérience acquise par les générations antérieures, aligne une nouvelle mouture pour 2006. Pilotée par les pilotes Petter Solberg, Chris Atkinson et Stéphane Sarrazin, elle apparaît d'abord au Monte-Carlo. Au fil des rallyes, la voiture montra cependant quelques faiblesses mécaniques et ne put s'imposer. Si la fin de la saison fut meilleure, aucune victoire ne viendra s'ajouter au palmarès de la marque, mais se consolera avec toutefois une 3eme place au Championnat du monde, derrière Ford et Citroën.

Citroën Xsara WRC 06 - 8e - Daniel Sordo/Marc Marti
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En 2006, le pilote norvégien Henning Solberg pilotait la Peugeot 307 WRC de l'équipe Bozian, une structure disposant d'un atelier à Perpignan et gérée par Jacky et Arthur Bozian. Ces deux hommes bénéficient depuis 2002 de la confiance totale de la marque Peugeot. Ils avaient auparavant fait courir une série de 206 WRC pour Gilles Panizzi, Cédric Robert, Harri Rovanperä, Roman Kresta et Hemming Solberg, avec de bons résultats. Henning, d'ailleurs, frère aîné du champion du monde 2003 Petter Solberg, remporta à cinq reprise le titre national des rallyes en Norvège entre 1999 et 2003. C'est en 2004 qu'il aborde une fructueuse relation sportive avec l'équipe Bozian. Cette année-là, son meilleur résultat avec l'écurie française fut une 6e place au Rallye de Suède, au volant de la Peugeot 206 WRC. L'équipe Ford fit appel à lui lors de la saison 2005 pour un programme de sept épreuve. Son meilleur résultat fut une 4e place à Chypre. Mais Ford attendait mieux et ne renouvela pas son contrat en 2006? Solberg reprit alors son association avec Bozian, lequel s'apprêtait à gérer une écurie désormais baptisée OMV Peugeot Norway WRT. Au Monte-Carlo 2006, Solberg sortit de la route dès le début de la course. Ensuite, il ne se distingua pas particulièrement mais se montra solide jusqu'à la fin. Il réussit toutefois le troisième meilleur temps absolu dans la 17e spéciale, le dernier jour. Finalement, une nouvelle sortie de route le contraignit à l'abandon lors de l'ultime spéciale. Le reste de la saison apporta quelques satisfactions, notamment une 3e place au rallye de Turquie.

Peugeot 307 WRC - abandon - Henning Solberg/Cato Menkerud
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2007

               Sebastien Loeb - Daniel Elena        Citroën C4 WRC
Sébastien Loeb, victime d'une fracture du bras droit en septembre 2006, se remettant doucement, c'est Dani Sordo, le pilote espagnol de Citroën qui se voit confier le soin de tester la voiture. Sébastien Loeb ne testera la voiture qu'en préalable au Rallye de Monte-Carlo. Après diverses petites modifications sur la C4, le pilote français déclara que si les premiers essais étaient encourageants, la Xsara était supérieure à la C4 en ce qui concerne l'agilité. Il allait donc falloir travailler pour la porter à ce niveau. Deux mois avant le début du Championnat, les premiers essais importants sur la C4 WRC sont effectués dans la région de Saint-Bonnet-le-Froid. D'autres essais conduiront les pilotes en Suède, puis sur asphalte en janvier. Pour son retour en compétition, Sébastien Loeb va trouver un rude concurrent, au sein même de son équipe, avec Daniel Sordo. Après avoir concédé quelques spéciales à son coéquipier espagnol, Sébastien va se mettre au travail. Les deux C4 WRC vont se partager toutes les épreuves de la seconde étape, dominant nettement sur le goudron les Ford Focus WRC officielles.

Citroën C4 WRC - 1er - Sebastien Loeb/Daniel Elena
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Au final, Sébastien Loeb décroche sa quatrième victoire au Monte-Carlo. Daniel Sordo prend la seconde place. La C4 WRC va évoluer au cours d'une saison qui va la voir remporter huit victoires. Loeb remportera les rallyes du Mexique, du Portugal, d'Argentine, d'Allemagne, d'Espagne et d'Irlande, sans oublier le Tour de Corse. Malgré la détermination de la principale rivale, la Ford Focus de Marcus Grönholm, il parviendra à décrocher un nouveau titre de Champion du monde des pilotes, son quatrième. Toutefois, Ford décroche le titre constructeurs. La C4 va devoir attendre son heure.
Autres participants

Citroën

La C4 WRC arrive en 2007 dans le championnat WRC. Pour la saison, les pilotes sont Sébastien Loeb et Daniel Sordo. Dès le départ, la C4 s'impose. Au Monte-Carlo, Loeb remporte l'épreuve, Daniel Sordo s'adjugeant la seconde place. La suite est tout aussi prolifique, Loeb remportant les rallyes du Mexique, du Portugal, d'Argentine et d'Allemagne. Malgré la détermination de la principale rivale, la Ford Focus de Marcus Grönholm, Sébastien parviendra à décrocher un nouveau titre de Champion du monde des pilotes. .
Le jeune pilote espagnol représente l'avenir du Rallye et certains disent qu'il est la relève de son coéquipier Sébastien Loeb. A 24 ans, il réalise en 2007 une saison complète, sans succès mais avec quatre places de deuxième et un quatrième rang au classement général final. Daniel, surnommé "Dani", s'impose comme un futur grand. Avec un quadruple champion du monde comme professeur, l'espagnol n'a pas de soucis à se faire pour l'avenir.

Citroën C4 WRC 2007 - 2e - Daniel Sordo/Marc Marti
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Citroën Xsara WRC 2007 - 10e - Manfred Stohl/Ilka Minor
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En 2007, la Xsara championne du monde avec Loeb est confiée à l'autrichien Manfred Stohl, de l'écurie privée Kronos. Avec ce bolide, il finira dixième du Monte-Carlo. Avec la Xsara, Stohl signera son meilleur résultat aux rallyes du Mexique et du Japon, terminant sixième de ces deux épreuves.

Mitsubishi

Après avoir été leader absolu depuis le début des années 90, l'équipe Mitsubishi annonce son retrait officiel des rallyes à partir de 2006, la marque traversant à l'époque de gros problèmes financiers et commerciaux. Ces problèmes entraînent d'ailleurs le départ des actionnaires européens, parmi lesquels Daimler Chrysler. La WRC 05 est donc la dernière Lancer développée exclusivement pour les rallyes. C'est à son bord que le finlandais Toni Gardemeister revient en Championnat du monde des rallyes 2007. Il prendra la septième place du Monte-Carlo. Un bon résultat puisqu'il n'avait pu effectuer que 90 km d'essais avec la voiture.

Mitsubishi Lancer WRC 05 - 7e - Tony Gardemeister/Jakke Honkanen
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Mitsubishi Lancer WR05 - 25e - Xavier Pons/Xavier Amigo
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Mitsubishi Lancer Evo IX - Abandon - Andreas Aigner/Klaus Wicha
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Skoda

Skoda Fabia WRC05 - 8e - J. Kopecky/F. Schovanek
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2008

               Sebastien Loeb - Daniel Elena        Citroën C4 WRC

Citroën C4 WRC 2008 - S. Loeb/D. Elena
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Apparue en 2007, la Citroën C4 WRC a de suite marqué de son empreinte le Championnat du Monde WRC. En 2008, elle fait figure de favorite. D'apparence identique à la version 2007, la C4 2008 comporte beaucoup de modifications, dont le nouveau moteur EW qui remplace l'ancien XU7JP4. D'entrée, Loeb remporte le Monte-Carlo, et fait entrer la C4 dans le club très fermé des voitures ayant réussi à s'imposer consécutivement dans l'épreuve monégasque, comme la lancia Stratos avec 4 victoires, la Lancia Delta et la Mitsubishi Lancer, sans oublier la Xsara avec ses victoires en 2003, 2004 et 2005.
Autres participants

Ford

Ford Focus RS WRC 07 2008 - 9e - Henning Solberg/Cato Menkerud
Ford Focus RS WRC 07 2008 - 4e - François Duval/Eddy Chevaillier
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En 2008, l'équipe Stobart VK, satellite de la formation officielle Ford M-Sport engage plusieurs Focus actualisées aux spécifications WRC 07. L'une d'elles est pilotée par Henning Solberg, le frère de l'autre norvégien célèbre, Petter Solberg, Champion du monde en 2003. Henning est un pilote prometteur mais le bitume n'est pas sa tasse de thé. Il termina cependant le Championnat 2007 sur la troisième marche du podium. On attend donc le norvégien en 2008, dès la première épreuve, le rallye de Monte-Carlo. Malheureusement, il ne termina que neuvième mais, compte tenu de son manque d'expérience, ce résultat n'est pas un mauvais résultat.
Trois autres pilotes sont prévus pour le Monte-Carlo 2008, Gigi Galli, Matthew Wilson et François Duval. Ce dernier a la préférence pour les épreuves sur asphalte. Sa mission est de marquer des points, comme Galli. Au milieu de la seconde journée de course, il se trouve en cinquième position, le mieux classé des voitures Stobart. Au final, après avoir remporté trois des quatre spéciales chronométrées, il talonne Chris Atkinson, troisième avec la Subaru Impreza WRC. Il termine à égalité de temps mais Duval doit quand même se contenter de la quatrième place au classement général. Il a cependant rempli son contrat et pourra disputer la saison pour le compte de l'équipe Stobart.

Suzuki

Après une brève carrière réussie dans le JWRC, avec deux titres en 2004 et 2007, Suzuki annonce au Salon de l'Automobile de Genève 2006 que la marque va participer au Championnat du monde des rallyes, le WRC. En raison d'une nouvelle réglementation, cette entrée en Championnat fut reportée en 2008. C'est un français, l'ingénieur Michel Nandan qui travailla sur la conception de la voiture et sir le moteur J20A. La SX4, modifiée, et son moteur 2 litres affiche alors une puissance de 320 chevaux avec son turbocompresseur. En octobre 2007, Nicolas bernardi fait débuter la voiture au Tour de Corse mais termine loin des premiers, à la 31e place, suite à des problèmes de boîte de vitesses. Le 2 décembre 2007, la voiture est alignée au Pays de Galles et se classe 27e avec Sebastian Lindholm. Pour le Monte-Carlo, deux voitures sont confiées à Per-Gunnar Andersson et Toni Gardemeister. Ce dernier se classe alors 8e au général après les deux premières spéciales. Andersson termine lui avec seulement deux roues motrices. Le 3e jour, Gardemeister est contraint à l'abandon, pour des problèmes de surchauffe moteur. Andersson termine alors 8e, place qu'il conserve au terme de l'épreuve, marquant dans le même temps le premier point pour la SX4 WRC.

Suzuki SX4 WRC 2008 - Abandon - T. Gardemeister/T. Tuominen
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Subaru Impreza WRC 07 - 5e -  P. Solberg/P. Mills
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2009

               Sebastien Ogier - J. Ingrassia        Peugeot 207 S2000
Les Peugeot 207 S2000 sont nombreuses sur l'édition 2009. Privées ou officielles, elles sont toutes prétendantes à la victoire. Peugeot fait confiance à Stéphane Sarrazin, par l'intermédiaire de Total. Quand aux filiales, Peugeot Belgique aligne Nicolas Vouilloz et Freddy Loix, et Peugeot Grande-Bretagne compte sur Chris Meeke. BFGoodrich et la Fédération Française du Sport Automobile (FFSA) sur Sébastien Ogier. Au cours de l'épreuve, Stéphane Sarrazin quitta la route et se retrouva hors course, puis ce fut au tour de Vouilloz, trahi par la rupture de la direction de sa voiture. Les sorties de route de Meeke et Loix par la suite permettent à Sébastien Ogier, champion du monde Junior en 2008, de s'emparer de la tête du classement et de terminer sur la plus haute marche du podium avec son copilote Julien Ingrassia.

    Peugeot 207 S2000 - S. Ogier/J. Ingrassia
Ixo

2010

               Mikko Hirvonen - Jarmo Lehtinen        Ford Fiesta S2000