Divers sujet sur l'automobile
Dernière mise à jour : 05/05/2010
Petite histoire des affiches
Les affiches automobiles
Le meilleur moyen de se faire connaître en tant que constructeur auprès du public, au début des années 1900,
était de participer aux différentes compétitions organisées soit par la presse, soit par les différents
Automobiles Clubs.
Grandes ou petites, les courses automobiles permirent aux constructeurs de sortir de
l'anonymat et de promouvoir les automobiles qu'ils concevaient. Les premières
affiches de courses automobiles étaient, en général, uniquement composées de
texte. Il s'agissait bien souvent de faire savoir qu'une compétition allait être
disputée à telle date, à tel endroit. Cette austérité ne dura pas. Très tôt, des
artistes ont enjolivé ces affiches. Certains sont plus hardis que d'autres.
Ainsi, Georges Gaudy, présenta une affiche pour les courses de Bruxelles-Spa en
juin 1898 représentant un personnage à longue barbe pilotant une voiture avec,
dans une main, un sablier, dans l'autre une faux. Un symbole macabre pour une
réunion organisée par le très sérieux Automobile Club de Belgique.
Voyons cela de plus près.
Les affiches peuvent également servir à annoncer d'autres grands évènements comme
celle de Jean de Paléologue qui .... le Salon du Cycle et de l'Automobile de
1898. Cette dernière représente une femme peu vêtue, portant dans sa main gauche
une petite automobile et dans sa main droite une bicyclette. Les femmes seront
le sujet le plus représenté dans les affiches automobiles... après les autos
bien sûr. C'est le cas de l'affiche qui annonce l'Exposition Internationale
d'Automobiles qui se tiendra du 15 juin au 3 juillet 1898 dans les jardins des
Tuileries.
Les affiches peuvent également servir à signaler d'autres grands évènements comme
celle de Jean de Paléologue (qui signe PAL) qui annonce le Salon du Cycle et de l'Automobile de
1898. Cette dernière représente une femme peu vêtue, portant dans sa main gauche
une petite automobile et dans sa main droite une bicyclette. Les femmes seront
le sujet le plus représenté dans les affiches automobiles... après les autos
bien sûr. C'est le cas de l'affiche qui annonce l'Exposition Internationale
d'Automobiles qui se tiendra du 15 juin au 3 juillet 1898 dans les jardins des
Tuileries.
Les Gamy, Montaut, Henri Béllery-Desfontaines se feront rapidement un nom dans cet
univers. Béllery-Desfontaines, d'ailleurs, réalisera une affiche pour les
Automobiles Richard-Brasier. Cette dernière représente une des voitures de la
marque victorieuse en 1904 dans la Coupe Gordon-Bennett.
Constructeurs
Comme les organisateurs de courses, les constructeurs sollicitent les artistes. En 1909,
Tamago réalise une affiche pour Peugeot, qui met l'accent sur l'importance des
usines. Derrière une voiture rouge, transportant trois personnes, des centaines
d'ouvriers Peugeot quittent leur lieu de travail, dans le crépuscule naissant.
Ils sont tous en vélo et en motos, deux autres produits Peugeot très réputés. En
Italie, Colognato dessine une affiche en 1925 avec une usine en second plan. La
voiture est une Fiat et, cette fois, l'usine est noire et rouge, des flammes
sortant de ses immenses cheminées. Encore pour Fiat, en 1928, c'est Mayano qui
exalte la robustesse de la Fiat 521, en présentant en arrière plan, non plus
l'usine, mais un chevalier en armure.
René Vincent
L'automobile a connu dans cette période de nombreux affichistes de talent. On peut citer Schreiber, Marcello Dudovitch,
Moritz Ehrlich, giorgio de Chirico, Joseph Rudolf Witzel. En France, citons René Vincent,
qui est sans nul doute l'un des illustrateurs les plus doués de sa génération. Il est alors
le spécialiste des voitures en plein profil, lui qui a fait des études d'architecture.
Il soigne les lignes très précises des voitures comme celles du décor, qui est
souvent un immeuble, une porte, des colonnes, ou simplement un fond divers.
Charles Loupiot
Charles Loupiot réalisa en 1924 un projet d'affiche pour le constructeur
Bugatti. Sur cette dernière, on remarque un cheval noir cabré, qui préfigure
étrangement le fameux Cavallino de Ferrari ou celui de Porsche, les deux
constructeurs ayant adopté la majesté du cheval campé sur ses pattes arrière
pour emblème. Si celui de Ferrari est le plus connu et le plus emblématique, on
retrouvera ce dessin sur quelques affiches de Bugatti.
Le cheval de Ferrari vient de la famille de l'aviateur Baracca qui donna l'autorisation
à Enzo d'utiliser le talisman de l'as de l'aviation italienne disparu en combat aérien
pour ses voitures. Porsche, lui, utilisa simplement le cheval qui figure au centre du
blason de la ville de Stuttgart, ville ou est née la firme de Ferdinand Porsche.
24 Heures du Mans
La première affiche des 24 Heures du Mans est l'oeuvre de H. A. Volodimer. On y
voit une voiture en gros plan, de nuit, suivie de deux autres, toutes ayant
leurs phares allumés; Les deux tiers de l'affiche sont réservés au texte, dans
lequel est précisé que dix-huit marques sont engagées et qu'il y aura une
"grande fête de nuit, feux d'artifices sportif, Jazz band, attractions, buffet
et bar américain".
Années 30
Au début des années trente, le style change. Ce style se remarque sur l'affiche
signée par Schoenholzer qu'il réalise pour la course de côte de Klausen qui se
déroule en Suisse au mois d'août 1932. On y voit une Bugatti stylisée, vue de
trois quarts avant, prendre un virage, avec, en fond, une montagne encore
enneigée. Le rendu de la vitesse est saisissant.
Geo Ham
Dans un autre style, mais aussi très dynamique, on trouve la série d'affiches que
Georges Hamel a réalisée pour les Grands Prix de Monaco. Le style très particulier
reste un exemple du genre.
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Géo Ham, sa signature
d'artiste, symbolise magistralement lui aussi la vitesse, en replaçant les
bolides dans la cité, avec ses hôtels, la mer et ses palmiers. Après la guerre,
de nombreux artistes, aujourd'hui affichistes célèbres, se révèlent au cours de
cette période, comme Strenger qui réalisa des affiches mémorables pour Porsche,
dont celle de la Carrera Panamericana de 1953. Géo Ham signera, lui, et pendant
longtemps, les affiches des 24 Heures du Mans. En 1956, Jeudon lui succèdera
pour une édition et une affiche sans réelle accroche.
La fin du dessin
En 1958 et 1958, Béligond
prend la relève pour Le Mans mais dès le début des années soixante, la photo
vient remplacer les dessins. Ces derniers survivront quelques temps encore mais
la technologie photographique va vite prendre le dessus et même si certaines sont
imprimées en grand format, elles ne retrouvent pas le charme des réalisations
des années trente. A Monaco, toutefois, pour annoncer le Grand Prix mythique, on utilisera
jusqu'en 1988 les affiches dessinées avant de passer, comme d'autres, à l'art
de la photographie.
Objet de collection
L'affiche s'arrache, au sens
propre comme au figuré. De nombreux collectionneurs dépensent parfois des sommes
considérables pour acquérir une affiche rétro. Son prix varie selon son âge,
mais aussi selon son état et son auteur, sans oublier ce qu'elle représente. Une
affiche signé par Géo Ham ou René Vincent aura déjà plus de valeur qu'une
affiche signée par un inconnu. Si les anciennes affiches ne sont pas les plus
recherchées, elles prennent de la valeur avec l'âge et la cote est souvent très
haute. Comme beaucoup d'objets de collection, la rareté contribue également au
prix de l'affiche. Un tirage limité augmente la valeur alors qu'au contraire,
plus le tirage est grand, moins le prix est élevé. En bref, les affiches peuvent
se négocier entre 1,5 euro et 1.524 euros.
Un autre cas est à signaler. Parfois, certaines affiches sont imprimées
en prévision d'un évènement qui finalement n'a pas lieu. D'autres, sont
imprimées en prévision d'une victoire en Grand Prix. Le champion prévu se
faisant battre, les affiches sont alors détruites. Parfois, certaines passent au
travers et quelques malins mettent la main dessus. Ce fut le cas pour quelques
affiches réalisées par la Régie Renault et par d'autres constructeurs en
prévision d'une victoire en F1. Distribuées pour être en place dans les réseaux
dès le lendemain de la course, toutes ne furent pas détruites et sont activement
recherchées par des collectionneurs avertis.
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