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Dernière mise à jour : 05/05/2010

Les bougies

Sans certains accessoires, l'automobile ne fonctionnerait pas.
Une petite étincelle qui permet de démarrer, des phares qui permettent de rouler la nuit, des accessoires indispensables pour l'automobiliste.

Sans ce petit accessoire d'allumage électrique, le moteur de nos voitures resterait inerte et inutile. Enfin, pour ce qui concerne le moteur à explosion. La bougie, simple petit morceau de céramique, est cependant indispensable pour mettre en branle la mécanique lovée sous le moteurs des automobiles. Elle a l'insigne honneur de déclencher la petite étincelle qui donne vie au moteur à explosion.

Fonctionnement

En 1801, l'ingénieur et chimiste Philippe Lebon mentionne, dans un projet de moteur, la possibilité d'emploi d'une étincelle électrique pour enflammer le mélange gazeux combustible. Soixante ans plus tard, en 1860, Etienne Lenoir prend un brevet pour un moteur à gaz à alumage électrique. Adapté ensuite en suivant les principes de Beau de Rochas, Lenoir parlera, en 1862/1863 d'un moteur 2 temps sans compression préalable, fonctionnant avec un procédé d'allumage par "inflammateur", qui deviendra "bougie" par la suite. Le principe sera ensuite adopté sur les moteurs 4 temps. Il faut se rappeler que, dans le principe du moteur à quatre temps, l'allumage intervient au troisième temps, lorsque le piston comprime le mélange dans le cylindre. A ce moment, ce mélange est allumé à l'aide d'une étincelle électrique et, sous la force de l'explosion, rejette le piston vers la partie basse du cylindre. Cette étincelle est créée par la bougie vissée dans le cylindre, une de ses électrodes étant en liaison avec la masse du moteur, l'autre avec la source électrique (magnéto). Bref, l'invention est essentielle et importante puisque auparavant, l'allumage se faisait par incandescence, en raison de l'absence d'une source électrique suffisante.

Principe

La bougie fonctionne simplement, et il ne faut pas sortir d'encyclopédie pour comprendre ce qui se passe dans cette petite pièce de grande précision. La bougie décharge entre ses électrodes du courant à haute tension fourni par le système d'allumage, sous la forme d'une succession d'étincelles qui vont enflammer le mélange air-essence. Une succession qui se chiffre par milliers, car pour un moteur 6 cylindres tournant à 5.000 tr/mn, chaque bougie doit en moyenne envoyer 40 étincelles par seconde. On comprend alors pourquoi les fabricants exigent des soins attentifs et des contrôles draconiens au cours de son élaboration.

Composition

La bougie est un ensemble composé de trois éléments, un corps métallique, un isolant et des électrodes. Deux de ces trois éléments sont d'une grande importance. L'isolant d'abord, avec pour fonction d'acheminer de la haute tension le long de l'électrode centrale en évitant toute dispersion. L'isolant ensuite, qui doit également être un excellent conducteur de manière à dissiper la chaleur due à la combustion qui pourrait occasionner des ravages à l'électrode. L'électrode est donc le second élément composant la bougie. Elle doit être conçue dans un matériau ayant d'excellentes propriétés électriques afin de faire jaillir l'étincelle avec un minimum de voltage. Les différents éléments, réunis entre eux, sont parfaitement scellés pour assurer un maximum d'étanchéité.

Les marques

Depuis sa création, les usines spécialisées dans les bougies se sont multipliées. Les plus importantes firmes étant Bosch, Champion, Oléo, Zénith, Eyquem, Pognon, Floquet, etc. Au fil des années, d'autres marques se sont lancées dans cette industrie mais comme pour les constructeurs d'automobiles, beaucoup d'entre elles fermeront face à la mondialisation et à la concurrence devenue des plus acharnée. De nos jours, c'est NGK, et sa marque NTK, qui s'impose comme le premier fabricant de bougies d’allumage et qui dispose d’usines et de sociétés commerciales dans toutes les parties du monde. Née en 1936, cette entreprise propose également les sondes Lambda qui sont utilisées par les grandes marques automobiles, comme BMW, Citroën, Fiat, Ford, Honda, Jaguar, Lancia, Opel, Peugeot, Renault, Rover, Volkswagen et Volvo.

Certains de ces constructeurs font également confiance à la marque Champion, les américains Chrysler, Dodge et Jeep s'ajoutant à la liste. C'est en 1899 que le français Albert Champion, coureur cycliste, quitte la France pour les Etats-Unis et fonde la Champion Ignition Company. En 1901, Champion inventera la bougie démontable à 4 électrodes de masse. En 1905, Albert Champion quitte ses co-investisseurs qui conservent la marque Champion Ignition Co et se développera désormais sans son créateur. Ce dernier rejoindra la Buick Motor Co et fabriquera des bougies sous la marque AC Spark Plug Division, qui deviendra, des années plus tard, après plusieurs fusions, la ACDelco.

C'est en 1868 que Robert August Bosch ouvre son atelier de réparations électriques à Stuttgart. Ancien apprenti dans une usine à Ulm, il émigra aux Etats-Unis et travailla pour Edison. C'est en revenant en Allemagne, en 1866, qu'il entreprend des recherches dans le but de construire une magnéto basse tension. Son entreprise, prenant de l'ampleur, va se diversifier et distribuer, à son tour, des bougies.

En 1899, Mr Eyquem débute la fabrication de bougies d'allumage. Cette entreprise sera, bien plus tard, racheté par Johnson Controls, puis par Beru, spécialiste de la bougie de préchauffage Diesel. Située à Chazelles-sur-Lyon, l'usine de bougies Eyquem est la dernière en France.
D'autres marques se lanceront dans l'aventure, comme Marchal (firme fondée par Pierre Marchal, qui s'associa d'ailleurs en 1912 à Louis Blériot et Pierre Bossu pour la mise au point des éclairages électrique pour automobile), Magnetti Marelli et, plus proche de nous, Autolite, fondée par Ford Grande-Bretagne en 1963. J'en oublie certainement.

Types de bougies

Les bougies du début du siècles n'avaient pas la forme qu'elles ont de nos jours. Plus courtes, plus épaisses, elle évoluèrent au fil des années. Ce n'est que dans les années trente qu'elles adoptent un dessin plus effilé, pratiquement identique à celles que nous trouvons actuellement dans nos voitures. La partie qui a le plus évoluée est sans doute l'isolant. En verre à ses débuts, et trop fragile, il fut conçu ensuite en mica, mais là encore, cette matière s'avéra trop sensible à la chaleur. C'est la porcelaine qui fut utilisée ensuite. Elle sera alors adoptée pour de longues années. Aujourd'hui, l'isolant est fabriqué dans une céramique spéciale, l'oxyde d'alumine. la sillimanite d'alumine est utilisée pure ou en alliage. On utilise aussi la Stéatite et la Mullite (composée d'alumine et de sillimanite).
Deux types de bougies existes, les froides et les chaudes. Les froides sont dotées d'un bec isolant relativement court, qui transmet très rapidement la chaleur au système de refroidissement du moteur. Tout naturellement, ce type de bougie est utilisé pour éviter la surchauffe des moteurs de course ou à hautes performances. La bougie chaude, elle, disposent d'un bec isolant plus long, qui transmet la chaleur beaucoup plus lentement. Elles sont plus adaptées aux moteurs des voitures de série. Sur le marché actuel, on peut trouver des bougies annonçant divers degrés thermiques, cela afin de répondre aux exigences des différents moteurs existants.