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Dernière mise à jour : 05/05/2010

Solido - Histoire de miniatures

Pour info, la norme 1/43 vient d'Angleterre, et plus précisément de Hornby.
La première Solido fut une Jaguar Le Mans en 1957.
Pour tous les passionnés, tous les collectionneurs, de tout âge et de toutes nationalités, Solido est "le constructeur de modèles réduits" incontournable, au même titre que Dinky ou Norev.

Ferdinand de Vazeilles

Fondée par Ferdinand de Vazeilles, l'entreprise familiale proposa dès le débuts des années trente des jouets fabriqués en Zamac, un alliage de zinc. Ces modèles, qui ne sont pas encore de vraies reproductions, fonctionnent par des systèmes à ressorts. En 1953, Ferdinand cède son poste à l'un de ses fils, Jean. Ce dernier va bouleverser la production de l'entreprise en lançant un nouveau concept. Il décide de fabriquer cette fois de vrais copies à l'échelle 1/43 des modèles de la gamme des constructeurs automobiles. Pour promouvoir sa collection, Jean propose aux passionnés un catalogue annuel illustré par les dessins de Jean Blanche. A cette collection, et pour concurrencer Dinky Toys, Solido offre également des modèles réduits militaires. Les modèles Solido sont bien accueillis et l'entreprise se développe rapidement.

Les locaux de Solido sont alors basés à Ivry-la-Bataille mais deviennent trop exigus. Un déménagement s'impose donc et la direction arrête son choix sur un terrain de la ville de Oulins, dans l'Eure-et-Loire. L'entreprise redémarre son activité, multipliant les modèles, qu'ils soient civiles ou militaires. Mais la crise n'épargne personne et en 1973, Solido doit faire face à de grosses difficultés financières. Les enfants de Vazeilles décident de passer la main et la firme est à vendre. C'est l'entreprise "Le Jouet Français" qui se porte acquéreur de Solido. Cette entreprise détient également la marque Jouef. Malheureusement, la situation ne va pas s'améliorer et la société est une nouvelle fois menacée de disparition. En 1980, sa liquidation est annoncée.

Dans le giron de Majorette

C'est Majorette qui sauve Solido en juillet 1981 et qui constitue la nouvelle Société Solido SA. Cette nouvelle société à l'avantage de permettre la survie du nom de Solido. Majorette n'est pas une société inconnue dans le monde de la miniature. En effet, comme Solido, la firme est une affaire familiale fondée par Emile Veron en 1961. Le nom de Véron est aussi celui du frère d'Emile, fondateur de la marque Norev (Veron en inversé). Située à Caluire, Majorette est, dans les années 70, l'un des grands spécialistes de la voiture miniature. A la tête de la firme, outre Emile, on retrouve Marie-Louise, son épouse et leur fils Alexandre.

Restructuration

Solido SA va être restructurée, afin de rentabiliser au maximum les investissements utilisés pour sa remise en route. Dans ce but, la sous-traitance se développe et certains assemblages sont confiés à des ateliers dans des prisons. Cette main-d'oeuvre bon marché réduit considérablement les coûts de fabrication. La politique est axée sur une distribution à grande échelle, une solution bien comprise et bien adoptée par Majorette qui vend déjà ses produits dans les grandes surfaces. Solido va donc bénéficier de cette expérience acquise et dans les années 80, la marque Solido retrouve son aura et connaît une belle renommée. Les modèles sont appréciés en France mais aussi à l'étranger ou ils sont distribués. On retrouve nos Solido en Grande-Bretagne, en Italie, en Allemagne et, grâce à Majorette qui tente une incursion aux Etats-Unis, à Miami, Solido s'ouvre un nouveau marché. C'est à cette époque que profitant du succès du 1/43, Solido, qui a le vent en poupe, lance une nouvelle gamme avec le 1/18e. Seuls les véhicules militaires semblent être boudés par la clientèle.

Les années 90 et 2000 : Nouvelles directions

C'est dans une atmosphère plutôt positive que la firme Solido va connaître une nouvelle mésaventure. Majorette SA se retrouve en faillite et est mise en redressement judiciaire en 1992. C'est idéal Loisirs qui rachètent la marque, avec ses sociétés rattachées, comme Solido, qui a cessé ses activités en mai 1994, qui devient officiellement la Société Nouvelle Solido. Cette nouvelle raison sociale est enregistrée au registre du commerce de Dreux le 20 juillet 1993. Les modèles seront alors distribués dès janvier 1994 par la SN Majodis sise à Rillieux-la-Pape.
Dans les trois années qui suivent, Solido fusionne avec Verem, spécialiste du jouet militaire et dirigée alors par Michel Gatin. Les Solido militaires sont confiés à Verem, filiale fondée en 1984. Tout semble alors aller pour le mieux mais Solido est une nouvelle au coeur d'une nouvelle tempête. Ideal Loisirs, dont la direction est assurée par Bernard Farkas et Pierre Sourdive, est au plus mal et en janvier 1996, l'allemand Triumph-Adler devient le propriétaire de l'entreprise. Avec l'acquisition de Idéal Loisirs-Majorette-Solido, la TA Spiel & Freizeit GmbH de Nuremberg devient le second groupe européen de l'industrie du jouet. A la tête de Majorette Solido, on trouve alors Cornelia Sailer comme Président, Richard Mamez en tant que Directeur Général, ainsi qu'un représentant de la Tectro Spielwaren GmbH, Petra Wibbe.
Si Majorette développe sa branche jouets dans le monde, la SN Solido conforte sa position de fabricant de modèles pour collectionneurs. Elle augmente son capital (grâce entre autre à la fusion avec Verem) et retrouve le succès. La nouvelle réorganisation, suivie par de gros investissements, permet à Solido de retrouver une certaine stabilité. L'usine d'Oulins, ou vient d'être injecté 7 millions de francs, emploie une petite centaine d'employés qui se consacre en majorité à la fabrication de modèles destinés aux collectionneurs? Cette bonne santé financière permet de passer le nouveau millénaire avec sérénité.
Solido a retrouvé une certaine autonomie et s'implante en Chine. Avec cette sous-traitance asiatique, la marque Solido reprend des forces. En rachetant les moules de l'entreprise espagnole Juguetes Mira SA, le catalogue de la marque peut s'étoffer. En 2003, le géant français Smoby rachète Solido et Majorette à Triumph-Adler. Depuis, Solido est revenue sur les étagères des collectionneurs et, grâce aux collections lancée par différents éditeurs, a conquis de nouveaux adeptes.....

S.G.D.G.

Savez vous ce que voulait dire les lettres SGDG, gravées sur le châssis des Solido ???

D'après Jean de Vazeilles lui-même, cela veut dire tout simplement : Sans garantie du gouvernement.

Pour en savoir plus, Chris nous offre un petit reportage sur sa visite à l'usine Solido d'Oulins, allez jeter un oeil....