DIVERS SUJETS SUR L'AUTOMOBILE
Dernière mise à jour : 05/05/2010
Les volants
L'instrument circulaire qui
facilite la rotation d'une tige entraînant la direction et qu'on nomme "volant",
n'est pas venu de suite s'installer sur les premières automobiles. Il y a eu
plusieurs systèmes testés avant lui.
On le sait, l'origine de
l'automobile remonte à la voiture hippomobile. A cette époque, le cheval était
la force motrice et le charretier pouvait le diriger grâce à la voix. Depuis
l'antiquité, chevaux et boeufs avaient appris la chanson. A l'apparition des
premières "automobiles", la voix du conducteur ne servait plus à grand chose.
Les moteurs à vapeur ne réagissaient pas comme l'animal et il fallait alors
trouver un moyen de diriger les machines construites. On commença dans un
premier temps à copier l'existant. C'est ainsi qu'apparurent les premières
directions issues de la navigation. Le gouvernail du bateau allait diriger les
premiers engins. Les roues avant étant principalement directrices, il sera
installé dans cette direction à l'inverse de la marine. Appelé "queue de vache",
il équipera les premières automobiles jusqu'à la fin du 19e
siècle.
Avant que ne disparaisse
totalement la "Queue de vache", Amédée Bollée père compris que cet ustensiles
pouvait facilement se remplacer par un artifice circulaire, beaucoup plus simple
à utiliser. En 1873, il équipa son "obéissante" avec un "volant". Il faudra
attendre cependant quelques années encore avant que ce dernier se généralise.
Rappelons que les premières automobiles de Panhard étaient dotées de "Queue de
vache". Karl Benz, lui, préféra un système plus hardi et adopta, en 1894, une
barre placé sur un axe vertical surmonté d'un petit volant muni d'une poignée
pour le faire tourner. On verra ce système.
L'observation joua un très grand rôle dans l'évolution de la direction. Ainsi,
Daimler adopta lui aussi un "guidon" alors que Louis Renault et Armand
Peugeot, en 1894 et 1898 adoptait un "guidon",
comme pour nos vélos. Doucement, cette colonne de direction va
s'incliner, permettant ainsi au conducteur puisse adopter une position beaucoup
plus agréable. La colonne ainsi montée commençait à ressembler à notre colonne
actuelle. Les débuts de la course automobile vont encore
faire progresse le positionnement du volant et de sa colonne. De la position
horizontale, la colonne commence à former un angle, qui devient
de plus en plus aigu avec le temps. Son positionnement évolue, s'éloignant
sensiblement vers le moteur jusqu'à remonter au niveau du tableau de bord.
Si la fonte était le premier matériau utilisé pour la fabrication des premiers volants, on en
trouvait également en bois. Les formes, l'emplacement, la disposition et l'équipement du volant vont également
se préciser. Le cercle en alliage sera recouvert de bois, puis de cuir, et enfin de plastique.
Le volant se verra greffer différentes commandes comme l'accélérateur, la manette d'avance
ou retard à l'allumage, puis le levier de vitesses et les commandes d'éclairage. Plus tard, l'indicateur de changement de
direction viendra rejoindre tout ce petit monde.
De grand diamètre au départ, ce dernier se réduira de plus en plus pour adopter une taille raisonnable vers les années 1920,
sans pour autant atteindre la taille que nous connaissons aujourd'hui. Pour en
revenir aux matières, ce sont les américains qui adopteront les premiers le plastique pour la réalisation des volants
dès les années cinquante.
En France, le plastique ne se fera pas attendre, même si certains constructeurs préfèrent encore
utiliser le métal. Il est vrai qu'un beau volant de Porsche en métal travaillé
n'a rien à voir avec un volant standardisé plastifié américain. Mais la mode est
la mode et si la 2 CV d'après-guerre utilise encore un volant en acier peint, les
nouvelles voitures d'inspiration américaines, comme les Simca Vedette adoptent
très tôt les grands volants en plastique et chrome made in USA. En 1955, la DS apporte une nouveauté avec son volant à
une branche. Le diamètre du volant à cette époque a encore diminué. A la fin des années soixante, le petit volant en aluminium fait son
apparition. Le cercle est alors recouvert de cuir, ou de skaï. Depuis, le diamètre des volants a repris un peu de volume et s'est standardisé.
Européennes, américaines, japonaises, les volants sont quasiment identiques,
en matière plastique, ergonomiques, accueillant tous les instruments indispensables à
la bonne gestion du véhicule par le conducteur. L'ABS est désormais introduit
dans le volant, ce qui lui donne une certaine rondeur.
De nos jours, la Formule
1 joue un grand rôle dans l'évolution du volant. Ils sont passés par une phase
mobile, descendant ou remontant en fonction de la taille du conducteur afin de
lui offrir une bonne prise en main et s'adaptant ainsi à chaque nouveau
conducteur sans nécessiter de travaux pour cela. Une seule manette suffit.
Aujourd'hui, ils sont amovibles en F1, pour que le pilote puisse l'enlever pour
sortir de sa voiture. Ils sont "bourrés" d'électronique pour analyser le
comportement de la voiture, et sont même dotés d'un système de changement de
vitesses afin que le conducteur ne lâche pas le volant, un système qui commence
à se généraliser sur les voitures haut de gamme. Avec la révolution de
l'informatique, le "Joystick" n'est pas loin. Il est déjà apparu sur certains
prototypes.