POLICE
Dernière mise à jour : 07/05/2010
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La déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, inscrite
dans le préambule de constitution française, a défini la philosophie de
l'action policière. Son premier article affirme que " la sûreté fait
partie des droits inaliénables et imprescriptibles de l'homme " et le
douzième que " la garantie des droits de l'homme et du citoyen
nécessite une force publique instituée pour l'avantage de tous et non
pour l'utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée".

A la différence de la Gendarmerie, la Police Nationale est un corps de police civil rattaché au Ministère de l'Intérieur.
Citroën
Dans le parc de la Police, la Traction Avant la plus courante est sans doute la 11 légère. La 11 B tient également
une belle place dans cette administration. La plupart recevront une calandre spécifiques "ET" qui leur donnait un
visage totalement différent des berlines civiles.

Traction 15 Six Découvrable AEAT 1950
Norev
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Quelques berlines 15-Six seront affectées aux préfets et aux commissariats,
Ces dernières, si elles recevaient des radios, étaient dotées d'une malle
proéminente en accessoire pour loger les batteries. Sur la Traction A.E.A.T., pas question de transporter des bagages, la place
des batteries et de la partie technique du poste occupant une grande partie du
coffre. Un exemplaire de cette Traction sera fourni à la Gendarmerie et servira
de véhicule 'Police Pilote" dans diverses missions, cortèges, surveillance
de la route et accompagnement du Tour de France 1953.
Peugeot
En refusant de fournir le moteur de sa nouvelle 203, Peugeot a rendu le Chenard obsolète, et la vieille firme
se retrouva vite à cours de ressources sans son modèle phare. Peugeot, en rachetant la marque en difficulté, hérite
du CHV, l'améliore et le rebaptise D3. Avec l'adoption du moteur de la 203, le D3 devient D4. Il sera décliné en
plusieurs versions, fourgon tôlé, fourgon vitré ou minibus. La Préfecture de Police l'adoptera pour en faire un "car de ronde",
véhicule qui a pour mission l'îlotage et la surveillance.

D3A 1950 et D3A vitré 1952
Norev et Eligor
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Les D3 et D4 de la Police avaient plusieurs missions. Dans le car de ronde, le compartiment arrière était doté
de deux siège et une table, avec également un compartiment radio. Dans la version Police secours, à côté de bancs,
on trouvait des strapontins qui, une fois repliés, laissaient assez de place pour un brancard. Certains seront également
dotés de deux portes latérales coulissantes, une préfiguration du "panier à salade".
Citroën
En 1954, la brigade motocycliste de paris reçoit quelques 2 CV AU spécialement équipées pour compléter la mission
jusque-là assurée par les motos, le secours des usagers de la route en difficulté. En effet, le champ d'intervention des
motards est assez réduit, ces derniers ne pouvant transporter le matériel suffisant et nécessaire pour le dépannage sur la
voie publique. Aussi, après avoir testé un exemplaire de la 2 CV Camionnette, tests concluants d'ailleurs, quinze de
ces véhicules intègrent la brigade.
Dotée de deux fonctionnaires de police, d'un émetteur-récepteur à ondes courtes, et
d'un nécessaire de premier secours, les 2 CV seront également dotées d'un brancard dépliable pour l'intervention sur les
accidents de la circulation. La nuit, la voiture est occupés par un agent supplémentaire, afin de faciliter, le cas éventuel,
à des arrestations.
Chaque agent recruté pour le service de "Secours Police Routier" est soumis à des tests. Choisis parmi les conducteurs
de cars de Police secours, ils doivent connaître la topographie et les rues de Paris, recevoir une formation de secouriste, et avoir
quelques notions de mécanique.

2 CV AU 1954 Secours Police Routier Ville de Paris
Norev
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Chaque agent recruté pour le service de "Secours Police Routier" est soumis à des tests. Choisis parmi les conducteurs
de cars de Police secours, ils doivent connaître la topographie et les rues de Paris, recevoir une formation de secouriste, et avoir
quelques notions de mécanique. Travail routinier, ils interviennent sur simple demande d'un conducteur en difficulté ou
d'un témoin d'un accident. Toute cette flotte est en liaison avec un poste de la préfecture (l'AZ 1) qui gère les déplacements
des véhicules et les oriente sur les "points chauds" de la capitale. Il ne sera pas rare de les voir intervenir également
pour de simples crevaisons.
Il faut dire que le message de l'époque était déjà :"Assistance plutôt que Répression". On peut dire
qu'elles remplaçaient, aux yeux des parisiens, les "Hirondelles" à vélos d'antan.
Renault
Au début de l'année 1955, la préfecture de Police de Paris passe commande de plusieurs 4 CV pour remplacer les
Juvaquatre en bout de course. Peintes en noir et blanc, qui les fera très vite surnommées 4 CV "Pie", elles entrent
en fonction dans la capitale au mois d'avril 1955. En fait, après livraison par la Régie, les 4 CV passe quelques temps
dans les ateliers de la préfecture où les mécaniciens la transforme, apportant les modifications à apporter selon
l'usage qui sera faite de la voiture. Elle peut être "gonflée", être dotée d'un récepteur radio, d'un ou deux sièges.
Livrées avec une couche d'apprêt, elles sont peintes en noir et blanc dans les ateliers.

4 CV 1955
Norev et Eligor |
Au départ, les 4 CV "Pie" reçoivent de nouvelles culasses, conçues par les mécanos de la préfecture. Par la suite, elles
reçoivent un kit 1063 qui donnent encore plus de puissance au véhicule. Elles rentrent régulièrement à l'atelier, le temps
de recharger les batteries de la radio, de faire le plein, et de vérifier les niveaux, avant de repartir avec un nouvel
équipage. Ainsi, les voitures sont constamment en circulation, une dizaine d'entre elles sont en permanence en circulation,
22 heures sur 24. Les chauffeurs, choisis parmi les conducteurs de cars de Police secours, apprécient très vite sa dextérité
à sa faufiler ou à contourner les embouteillages.

4 CV R1062 1956 Police Monégaste
Eligor |
Après la ville de Paris, c'est la ville de Monaco qui adopte la petite 4 Cv comme véhicule pour ses services
de police. La voiture commandée par les forces de police de Monaco est une 4 CV identique à la française, à quelques
modifications près, comme le gyrophare installé sur le toit. La plus grande
différence réside dans sa couleur.
En effet, si le noir est conservé, le blanc a fait place au rouge, une des deux couleurs du drapeau
monégasque.
Citroën
Pour assurer les interventions et le balisage des zones d'accidents ou de travaux, la Police fait à nouveau appel au
Citroën Type HY, spécialement aménagé pour ce genre de tâche. Ce sont les premiers véhicules à être dotés des fameux
cônes de Lubeck, cône de signalisation rouge et blanc qui doivent leur nom à un mollusque découvert par le sieur Lubeck en
1803. Afin d'être mieux vu, le Citroën HY arbore sur son arrière et son capot, des bandes peintes, de couleur rouge et blanche.
Au niveau carrosserie, les deux portes arrière sont remplacées par un hayon inférieur, d'une seule pièce, aménagé de façon
à former, une fois abaissé, deux petites plates-formes pouvant recevoir les cônes et deux marchepieds pour les policiers.

Type H 1957 Balisage routier
Norev
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Type H "Panier à salade" 1968
Norev
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Depuis sa création, en 1947, le Type H a subit maintes transformations. Currus, comme David d'ailleurs, en a extrapolé un
véhicule pour les forces de l'ordre. D'abord réalisé en version courte, le Type H sera ensuite réalisé en version rallongée.
Plus connu sous le sobriquet de "Panier à salade", le Type H Police dispose d'une porte latérale sur chacun de leurs côtés,
afin de favoriser la rapidité d'accès dans le fourgon. Disponible en version essence ou diesel, on distingue plusieurs versions,
le H et le HZ d'abord, à charge utile de 1.200 kg et 850 kg, puis après 1961, le Type HY à charge utile de 1.500 kg.
Les Renault 4 CV de la police parisienne avait inauguré la robe "pie". Par la suite, les autres véhicules de cette administration
avaient adoptées à leur tour cette robe reconnaissable de loin. Les missions de police étant variées, les véhicules du parc sont
de différentes catégories. A la fin des années 50, le besoin d'une bonne berline se fait sentir et le ministère se tourne vers
Citroën pour demander l'étude d'une ID 19 de police. Quelques unités seront produites, mais sans susciter une commande et entrer en
fonction. Les essais resteront des tests. C'est principalement à cause de la suspension hydraulique que la voiture n'est pas choisie.
En effet, la voiture est en position basse à l'arrêt et il faut attendre quelques instants après
la mise du contact pour que la belle daigne se mettre en position route. Ce laps de temps est incompatible avec
un départ "en trombe".

ID 19 1959
Universal Hobbies
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Renault
Après la 4 CV, c'est la Dauphine qui se pare de la robe "Pie" et qui intègre le parc de la Police. Sa carrière sera
de courte durée, pas assez longue pour marquer véritablement les esprits comme l'a fait sa devancière. Elle entre en fonction
à la préfecture en 1958, passent par l'atelier pour recevoir sa robe, ainsi qu'un gyrophare installé sur le toit et
un projecteur additionnel monté sur le côté droit à hauteur du pare-brise. Des versions Gordini viendront compléter le parc
de la préfecture, apportant plus de puissance, bien pratique pour une voiture de Police. Ces "1093", au moteur dérivé du
Gordini mais plus puissant que ce dernier, seront les dernières versions avant l'arrivée des Simca 1000 et Renault 8.

Simca
Avec la Simca 1000, le paysage automobile change. Au revoir formes rondes et généreuses de la Dauphine, bonjour aux
formes carrées plus modernes de la 1000. Comme sa concurrente, la R8, la 1000 recevra souvent le surnom de "caisse à savon",
mais derrière cette petite automobile plus amusante qu'imposante se cache un sacré tempérament. Courte sur pattes, elle
intègre le parc de la Préfecture en 1962, en même temps que la R8. Cependant, elle va vite perdre du terrain dans la
considération des policiers qui préfèreront l'allure plus valorisante de la Renault. La Préfecture décidera alors de
mettre un frein aux commandes. La prochaine Simca "Pie" sera la 1100.

Peugeot
Après la Peugeot 403 break, les administrations restent fidèles au constructeur de Sochaux et c'est, assez logiquement,
la Peugeot 404 break qui prend la relève. Les breaks 404 conviennent parfaitement en configuration "Police secours" et ils
seront dotés, dans certains cas, d'un brancard à l'arrière, en laissant un siège d'accompagnement disponible, comme dans les
ambulances. Équipés d'une radio et d'un gyrophare, ils sont parfois utilisés tout simplement pour la surveillance du
trafic urbain, avec le système photo "Traffipax" pour les contrôles de vitesse. La brigade fluviale sera aussi dotée du
break qui, régulièrement, sera chargé de tracter les hors-bord d'intervention.

Renault
En 1962, les premières Renault 8 "Pie" arrivent dans les garages de la préfecture de Police. En 1965, c'est la version
Gordini qui amène un peu de puissance dans la flotte. La petite sportive, qui fait des exploits dans les rallyes ou les courses
sur circuit, devient un outil efficace entre les mains des forces de l'ordre. Affectées aux interventions rapides et aux
missions d'escortes de personnalités, elles seront remplacées par les Simca 1100, puis par quelques R5.

R 8 Gordini 1965
Norev et Universal Hobbies |
Peugeot
C'est principalement dans sa version de base que la Préfecture de Police adopta le fourgon J7. Ce dernier
vient à point pour remplacer les vieillissants Citroën HY et Peugeot D4. Doté de qualités de nervosité et de maniabilité,
ce fourgon sera vite apprécié en ville, lors des interventions. L'aménagement le plus répandu sera réalisé par le
carrossier Chausson. Lui aussi adoptera le surnom de "panier à salade", à cause des vitres protégées par des
grillages ou à cause du fait qu'on pouvait y être assez secoué quand il roulait à vitesse élevée.

Simca
Après avoir proposé des véhicules à propulsion, Simca innove en présentant, en 1968, une traction avant, la Simca 1100.
Première Simca à posséder un hayon à l'arrière, comme sur la R16 de 65. En septembre 1968, la berline est accompagnée
d'un vrai break 5 portes. Au cours de son existence, la 1100 deviendra Chrysler, puis Talbot. La berline fut très vite adoptée
par la Police, en livrée civile banalisée pour les inspecteurs, et en version "Pie". cette dernière sera utilisée pour
la surveillance de la circulation, dotée d'un gyrophare, d'un klaxon deux tons, d'une radio et d'un cinémomètre "Mesta".
Elle sera vite remplacée par des R5, R11, 205 puis 309.

Renault
La Renault 16 a réussi à s'intégrer dans le paysage automobile français et comptera de nombreux adeptes. Adoptée
par un large public, elle parviendra également à séduire les chauffeurs de taxi, la police, et même les pompiers.
Sortie en janvier 1965, présentée à Genève en mai et commercialisée en juin, la Renault 16 sera construite jusqu'en mai 1980.

Après le demi-échec de la Frégate, modèle de tourisme haut de gamme, Renault travaille sur un nouveau modèle. Cette
dernière, de part sa forme et sa conception, innove totalement, se démarquant franchement de la production traditionnelle
de la marque. Cette voiture, baptisée Renault 16, est une traction avant d'un nouveau genre, qui adopte un hayon, une
première pour une voiture de cette catégorie. Élue voiture de l'année 1965, la R16 sera produite jusqu'en décembre 1979,
année ou elle passe le flambeau à la R20.
Séduits par la polyvalence et la modernité de cette berline, le ministère de
la défense et celui de l'intérieur l'adoptent, comme voiture pour officiers dans l'Armée, comme voiture officielle dans
les ministères, et comme véhicule banalisé, avec gyrophare amovible, dans la Police.
Simca
En 1969, la police française acquiert un contingent de Simca 1501 break. Le volume et la classe de la voiture sont
supérieurs à ceux de la 1000 mais les tâches de l'administration sont multiples et chaque catégorie de véhicules reçoit une
affectation différente. Bien que plus petite et moins puissante que sa rivale la Peugeot 404, la 1501 break est mieux finie
et plus élégante, un aspect non négligeable dans le choix de la Préfecture. Autre atout, la 1501 dispose d'un hayon s'ouvrant
de haut en bas qui peut être stabilisé en position horizontale et d'une vitre descendante.

1501 Break Police 1969
Ixo
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Renault
Dans la tradition des véhicules légers d'intervention, pour la première fois, les policiers ont affaires à une deux portes, la
Renault 5. Cela ne change pas grand chose car les patrouilles se font à deux hommes. Compacte, elle se montre bien utile dans les petites
rues de Montmartre, de Ménilmontant ou de la Buttes aux Cailles. La R 5 séduit par sa modernité et sa facilité d'usage en toute
circonstances.

Exposée au Salon de l'Auto à Paris en 1970, le break R 12 s'affiche aux côtés des berlines et de la
célèbre Gordini, encore présente sur le stand. Une même voiture pour trois fonctions bien différentes, comme
le slogan l'indique : un modèle, trois voitures, pour la route, le service ou le sport.
Le break sera très apprécié pour sa grande surface vitrée mais aussi pour ses lignes modernes et
son confort. La Police l'appréciera pour son volume intérieur et son hayon arrière
dévoilant un coffre
important. Une version tôlée sera également proposée. En 1974, Renault offrira trois nouveaux breaks,
le LN, le TN et le TR, ce dernier disposant d'une boite automatique.

Talbot
Dernier modèle de la marque Talbot, l'Horizon est née en Grande-Bretagne, chez Chrysler Europe. Promise à un avenir internationale,
elle verra le jour aux États-unis sous le nom de Chrysler-Simca dans la Gamme Plymouth, et sous le nom de Omni chez Dodge. Ce sera un succès.
En France, la politique des constructeurs va plomber sa carrière annoncée aussi prometteuse qu'outre-atlantique. Lorsque Chrysler racheta les parts
de Simca, l'Horizon est devenue Simca-Chrysler. Lorsque Peugeot racheta la filiale, le nom de Talbot refait surface. L'horizon devient
Simca-Talbot en 1980, puis juste Talbot en 1981. C'est sous ce nom qu'on la retrouve au sein du parc automobile de la préfecture
de Police, dans sa version LS.

Citroën
Présentée en 1978, la Visa vient remplacer l'Ami 8, mais elle est plutôt à considérer comme une
concurrente de la Peugeot 104. Citadine, elle entre dans la même catégorie que la Renault 5, mais dès le départ,
elle va souffrir d'un sérieux handicap, sa ligne. Ce qui déplaît le plus, c'est son pare-chocs avant moulé, grosse
masse plastique qui entoure la calandre et forme, comme le diront certains, un "groin". En 1981, Citroën aura vite fait
de modifier cet appendice de façon à rendre la Visa beaucoup plus agréable. Déclinée en plusieurs versions et séries
limitées, la Visa entre dans le parc de la Police au début des années 80, adoptant la robe "Pie" réglementaire.
Selon les archives, ce sont des Visa II de 1982, avec la nouvelle calandre. Elle sera cependant vite remplacée
par la 205.

Renault
Le Trafic est tout simplement le remplaçant de l'Estafette. Lorsque la Police Nationale chercha à remplacer ses mythiques Estafette
vieillissantes, à la fin des années 70, elle se tourna vers Peugeot et Renault, afin de trouver le fourgon idéal pour ses différentes missions.
Peugeot présente son J5, Renault son Trafic et son Master. Après de sérieux tests entre 1982 et 1983, la Police commanda
dix J5 et onze trafic. Ce dernier trouvera sa place naturellement dans le paysage urbain et comme l'Estafette, sera vite reconnaissable
au premier coup d'oeil.
Un coup de pub raté et la petite Renault devient "la poire". Sa forme est surprenante, déroutante pour la clientèle, pourtant, elle
possède une multitudes de qualités. Idéale en termes de gabarit, elle est la remplaçante logique de la Simca 1100. Nerveuse,
suffisamment pour les interventions urbaines, elle est aussi ce qu'on appelle "la voiture de monsieur tout-le-monde",
ce qui fait un atout appréciable pour la Police qui en commandera un certain
nombre en version civile pour servir de voitures banalisées. Ce sont les R11,
plus modernes, qui viendront prendre la relève. Comme les autres voitures du
parc de l'époque, la R14 adoptera la robe "Pie" puis la sérigraphie en bleu et rouge.

Au cours des années 80, la Police Nationale fut dotée de Renault 18 break, une voiture moins connue au sein de cette administration
que les R21 Nevada qui la remplaceront plus tard. La R18 va côtoyer la 305, en version "Pie" dans un premier temps, puis en version
sérigraphie tricolore. Elle vient remplacer les derniers breaks Simca 1100 et les quelques R12 affectées aux commissariats. Certaines
seront livrées "banalisées" et utilisées par les inspecteurs.

R 18 Break 1981 Police fluviale et R 18 Break 1982
Norev |
Comme sa soeur de la Police Nationale, la R18 break évolue également au sein de la Brigade fluviale.
Cette brigade, créée en 1900 par le Préfet de Police Louis Lépine, elle assure la sécurité des personnes
et des biens qui circulent sur les voies navigables et sur les plans d'eau de la capitale et de la petite
couronne parisienne, les Hauts-de-Seine, la Seine Saint Denis et le Val-de-Marne.
Née en 1983, la Renault 11 arrive alors que la Régie connaît de sérieux problèmes financiers. La marque compte donc
beaucoup sur son succès et sur son impact vers les administrations, dont la Police. Livrée au départ en livrée "pie",
la R11 sera très utilisée par le ministère de l'intérieur. Elle a beaucoup de qualités, offre une bonne habitabilité,
et le système du hayon et de la banquette arrière rabattable a séduit. Après avoir reçue une nouvelle sérigraphie,
la R11 connaîtra une belle carrière en attendant l'arrivée de sa remplaçante, la R19. Malheureusement,
la version civile n'aura pas le même succès.

Peugeot
Comme ses devancières, la 309 arbore les couleurs "pie" lors de son affectation au sein du parc des automobiles
de la Préfecture. Bien sur, on en trouvera en version civile pour les inspecteurs et l'administration. Sortie en
1985, la 309, étudiée à l'époque de Talbot, est une 205 avec coffre, elle en reprend une partie de la carrosserie.
Elle en reprend également les motorisations, la plus surprenante est sans doute la GTi.

Après la J7, qui assura pendant 15 ans de bons et loyaux services, Peugeot présente son successeur, le J9.
En fait, ce J9 n'a rien d'original, c'est tout simplement un J7 modernisé. Il se distingue esthétiquement par sa
nouvelle calandre en plastique englobant les phares, à ses portes avant plus courtes, et aux dessins des panneaux
latéraux différents et à quelques accessoires nouveaux. Comme le J7, il est disponible en multiples versions, la police
héritant de cars de police secours, les CRS des véhicules d'interventions rallongés. Un car de constat, tout vitré et doté
de feux à éclat et quatre pieds stables, sera disponible dès 1980.

Renault
La Renault 21 est apparue en 1986 au Salon de Genève mais sa version break "Nevada" arrive plus tard, au mois d'octobre,
lors du Salon de Paris. Voiture de taille moyenne, la Nevada va rencontrer un beau succès entre 1986 et 1996. En version
5 ou 7 places, essence ou diesel, c'est un second choix pour ceux qui ne peuvent investir alors dans un monospace.
Remplaçante des vieillissantes des breaks Renault 18, la Renault 21 Nevada va être affectée à différentes missions, comme
voiture de patrouille de commissariats, comme véhicule au sein des unités de CRS ou encore, dotée d'aérateurs, aux
brigades cynophiles.

Peugeot
Élue voiture européenne de l'année en 1988, la 405 est produite par Peugeot des l'automne 1987
et ce, jusqu'en 1997. Déclinée en de multiples versions et séries limitées. Nombreux utilisateurs
lui trouveront des qualités extrêmes, la désignant comme une voiture du futur, une voiture pas
comme les autres. Avec la 405, Peugeot perpétue la tradition des voitures aux avancées technologiques
inédites. Produite à près de 2,5 millions d'exemplaires, elle restera longtemps dans l'histoire
de l'automobile. A signaler que cette voiture ne fut proposée qu'en berline et en break, il n'y
eu aucune version coupé ou cabriolet. La 406 prendra la relève...

Ce ne fut pas un coup de foudre mais la Peugeot 309 tira bien son épingle du jeu en tant que véhicule de milieu
de gamme. Remplaçante de la 305, pratique, fonctionnelle avec son hayon, elle sera produite pendant 8 ans. Grosse 205,
la 309 est d'abord motorisé par le dernier moteur Talbot avant de recevoir le bloc moteur de la 205. C'est dans sa version GL
qu'elle entrera dans le parc de la Préfecture, et Peugeot en livrera, dès la première commande, en version "Pie" ou en
version banalisées. Véhicule pour 5 personnes, idéale pour les commissariats, elle renforce le parc des 205 utilisées
principalement pour l'îlotage. Les dernières 309 livrées porteront la sérigraphie bleu et rouge.

Citroën
Apparue au printemps 1991, la ZX Citroën est une voiture de milieu de gamme née dans l'euphorie chez Citroën. Après des
années de vaches maigres, la marque retrouve une vitesse de croisière encourageante depuis la fin de la décennie 80. De plus,
la sortie de la ZX a lieu après les victoires des ZX Grand Raid apparue neuf mois plus tôt, notamment au Rallye des Pharaons.
En 1990 toujours, Citroën a signé un contrat avec les chinois pour produire la ZX sous le nom de Dongfeng. Construite
selon des critères axés sur la sécurité et la tenue de route, la voiture a une remarquable stabilité dans les virages, ce
qui a sûrement convaincu le Ministère de l'intérieur d'en commander pour la Police nationale, en break comme en berline.

Peugeot
Véhicule incontournable du parc automobile civil, la 205 est l'une des grande réussite de
la firme Peugeot. Ce "sacré numéro", disponible en version sage comme en version sportive,
va faire rouler toutes les générations, la voiture "populaire" par excellence. Pas troublant alors de
la trouver au sein du parc automobile de la Police, qui, dès 1983, va en
commander plusieurs versions, apprêtées ou banalisées, pour différentes missions. Apparue dans
un premier temps en couleur "pie noir et blanc, elle adoptera ensuite la sérigraphie Police comme tout le
reste du parc, avec gyrophare et radio.

Renault
De part sa taille, on pourrait dire que c'est l'héritière de la petite 4 CV "Pie" des années 50. Petite, ludique,
la Twingo surprend et plaît, ce, dès sa sortie. Comme toutes les voitures de grande série, elle fait son apparition
dans le parc de l'administration, et même dans la Police Nationale. Idéale pour la circulation dans les rues
étroites, elle se faufile partout, pourtant, le fait d'être une deux portes va limiter sa diffusion au sein des
commissariats, il est difficilement envisageable de placer un agent à l'arrière, sa sortie serait compliquée
par le fait de devoir rabattre le siège avant pour s'extraire de la voiture. Quelques voitures seront recevront cependant
la sérigraphie tricolore, voir les damiers "Lustucru" de la Police de la circulation.

Peugeot
L'aventure du Peugeot J5 débute en fait au sein d'une autre entreprise, Citroën. Après l'histoire du Chenard & Walcker, la
même histoire se reproduit, trente ans plus tard, avec la marque aux chevrons. A l'époque, Citroën et Fiat menait
ensemble un projet de fourgon, le Fiat 242 et le C35. A partir de 1974, ce projet se forme et mènera entre autre,
à la naissance du C25, cousin du Fiat Ducato. En 1976, Peugeot rachète Citroën et de ce fait, devient propriétaire
du projet. Le C35 devient alors le J5 du groupe PSA. Il rencontre alors un beau succès commercial et sera même
diffusé en Grande-Bretagne sous le nom de Talbot Express. Le J5 sera utilisé en version
Police Secours ou en fourgon
pour les compagnies de CRS. D'abord en couleur "Pie", il adoptera à son tour, comme les autres véhicules, la
sérigraphie tricolore.

Citroën
En 1996, la Saxo vient remplacer l'AX qui compte déjà 10 ans d'existence. Soeur jumelle de la Peugeot 106, elle ne souffre
pas de la concurrence de cette dernière et connaît un joli succès. Comme la 106, une version électrique verra également
le jour au cours de ses huit années de production. Elle intègre également le parc de la Police nationale et reçoit,
elle aussi, les couleurs nationales.

Renault
En avril 1998, le break Nevada subit un restylage discret. On remarque en premier lieu sa nouvelle face avant et ses optiques
de phares différents. Appelée à compléter la nouvelle gamme des berlines Renault, le break avait perdu son
appellation R 21 en 1995 pour devenir Laguna. Ces modèles, fabriqués à Sandouville seront proposés en trois versions, 1.6, 1.8 GPL
et 1.8 16V pour les motorisations essence, en 1.9 DTi, 2.2 DT et 1.9 DCi pour
les motorisations diesel. La Police nationale, comme la Gendarmerie, l'adopteront, bénéficiant eux aussi des progrès de l'automobile. Avec la Laguna,
un pas important est franchi vers plus de confort de travail. Le break n'est plus un véhicule rustique mais bénéficie de tous les avantages
d'une berline familiale.

Laguna I break Nevada 1998
Universal Hobbies
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Véhicule phare de la Régie, la Clio est l'un des modèles les plus vendus en France au cours des 20 dernières années.
Succédant aux Renault 5 et Super Cinq, elle est née en 1990, sous pas moins de 25 versions, une nouveauté chez Renault.
Voiture de l'année en 1991, elle subira de multiples modifications au cours de sa carrière, mais gardera toujours son
âme de citadine préférée des français. Appelée à son tour par la Préfecture de Police, elle adoptera les couleurs nationales
et celle de la Police de la circulation, pour transporter le personnel contractuel chargé de chasser le contrevenant mal garé
ou sans justificatif de stationnement. On la reconnaît facilement à sa bande à damiers jaunes et bleus apposée sur ses
flancs et qui lui vaut le surnom de "Lustucru".

Clio 2002 Police de la circulation
Norev
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Sortie pour remplacer la Renault 19, la Mégane se décline en berline, break coupé, cabriolet ou monospace, le Scénic.
Sous toutes ses formes, elle trouve sa place au sein de la Police Nationale, et c'est d'ailleurs l'une des voitures les
plus utilisées actuellement par cette administration. On la retrouve sérigraphiée en trois versions, berline, break ou Scénic
et non contente de remplacer la R19 au sein de la Police, elle prend parfaitement la succession
des Citroën ZX et Peugeot 309. Ces deux constructeurs auront du mal à proposer un véhicule capable de la détrôner.

Citroën
Née à l'automne 1997, la Xsara entre très vite dans le parc officiel de la Police. Compacte, polyvalente,
banalisée ou avec sérigraphie, de nombreux services vont l'adopter, en berline comme en break, en version essence ou diesel.
Surmontée d'une rampe de gyrophares, à l'américaine, elle adopte en 2000 un léger relooking et adopte les optiques du Picasso.

Peugeot
La Peugeot 307 arrive dans le parc de la Police Nationale pour remplacer les anciennes Citroën Xsara,
Renault Mégane ancienne génération et Peugeot 306. Disponible en version essence ou Diesel dès le début de
sa production, la 306, dans les deux cas, sont tout aussi performants, bien que la seconde consomme nettement moins
que la première. Modèle à succès, elle devient rapidement majoritaire devant les commissariats, dans sa version
1,6 l HDi berline 5 portes.
