
GENDARMERIE
Dernière mise à jour : 07/05/2010
"Gens d'arme"
La Gendarmerie est l'héritière de la maréchaussée. Cette force militaire est née au 12e siècle et avait la mission
de surveiller les "gens de guerre et pillards" et de rendre la justice aux armées. En 1536, l'Edit de Paris lui confie
la répression des crimes de grand chemin et étend ses attributions au delà du domaine militaire. Elle est alors
une force de police au service du roi. Venant du terme "gens d'arme", désignant la cavalerie lourde
au Moyen-âge, elle devient la
maréchaussée à l'époque ou elle passe sous le contrôle des maréchaux de France,
en 1626. En 1791, cette maréchaussée devient la Gendarmerie Nationale.
Willys
La jeep est née aux Etats-Unis et il a fallut la Seconde Guerre mondiale pour se rendre compte de l'efficacité de ce
petit véhicule tout-terrain. Léger, versatile, on le retrouve dans toutes les armées du monde et dans de nombreuses
flottes de Police ou de Gendarmerie. En France, l'Armée française en sera dotée, et après la Libération, la Willys MB
sera affectée dans de nombreuses casernes. Dans les années 70, à Villacoublay, la section aérienne de la Gendarmerie
disposera d'un exemplaire spécialement équipé et utilisé comme véhicule de piste et incendie. Elle sera en service
jusqu'au début des années 1990.

Citroën
Quelques berlines 15-Six seront affectées aux préfets et aux commissariats,
Ces dernières, si elles recevaient des radios, étaient dotées d'une malle
proéminente en accessoire pour loger
les batteries. Sur l'A.E.A.T., pas question de transporter des bagages, la place
des batteries et de la partie technique du poste occupant une grande partie du
coffre. Un exemplaire de cette Traction sera fourni à la Gendarmerie et servira
de véhicule 'Police Pilote" dans diverses missions, cortèges, surveillance
de la route et accompagnement du Tour de France 1953.

Traction 15 Six Découvrable AEAT 1950
Norev
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La Traction, dès sa sortie, attira
les forces de l'ordre, l'armée et la Gendarmerie. Née avant la Seconde Guerre, on lui connaît ses heures noires durant
l'Occupation et ses heures de gloire au cours de la Libération, entre les mains de la Résistance. Au sortir de la guerre,
la Traction reste au service de l'ordre, et au début des années cinquante, il n'est pas rare de trouver une 11 BL
sur les routes de France, au service des compagnies et des unités de Police de
la route. La 15 Six sera utilisée pour conduire les officiers, des chauffeurs
étant formés pour conduire les 5 exemplaires livrés à l'armée entre 1952 et 1953.

Traction 15 Six D 1952 1952
Norev
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Peugeot
Après la version berline en 1948, Peugeot lance son complément de gamme avec les versions breaks et utilitaires de
la 203. Les différentes administrations, et l'armée en particulier, vont très vite s'intéresser à ces nouveaux
véhicules. La Gendarmerie adoptera aussi bien la berline, pour les officiers, que le fourgon Type U, la familiale Type L
ou la commerciale Type U6. Ces dernière seront utilisées pour différentes missions, interventions, patrouilles ou liaisons.

Renault

Juvaquatre vitrée 1955
Eligor |
Découverte au Salon de Paris de 1937, la Juvaquatre va connaître une carrière extrêmement longue puisque les derniers
exemplaires de sa descendante, la Dauphinoise, furent assemblés jusqu'en 1960. Entre temps, la voiture fut la
complice de nombreux artisans, l'outil indispensable aux administrations. Elle fera une belle carrière au sein de
la Gendarmerie, surtout la version fourgonnette sortie peu de temps avant la Seconde Guerre. Face aux Simca 5 et
Peugeot 202, ses principales concurrentes, la Juvaquatre devra trouver sa place. Ce n'est qu'en 1945 que sa carrière
démarrera véritablement. C'est en 1950 que la Gendarmerie adopte le véhicule, dans sa version vitrée.

Affectée aux brigades territoriales en temps que "voiture routière de brigades", les Juvaquatre sont dotées d'un imposant poste de radio, émetteur/récepteur,
d'origine américaine dans la plupart des cas. Principalement vouées aux missions de Police de la route, on trouvera quelques modèles affectés au Secours Routiers.
Ces dernières seront dotées d'une caisse à outils, d'une trousse de premier secours et d'un brancard, pour pouvoir intervenir rapidement et porter aide et assistance
aux usagers en détresse. En 1956, la Juvaquatre, adoptant une porte arrière qui s'ouvre dorénavant de droite vers la gauche, devient Dauphinoise.
Simca
Les breaks vont fortement bénéficier du succès de la berline aronde. Avec une charge
utile de 500 kg, ils disposent d'un équipement supérieur à la concurrence, et,
comble de luxe, d'un hayon en deux parties très pratique. Ce dernier permet
d'accéder au coffre en laissant la partie basse fermée, ou de transporter sans
problème des objets de grandes longueurs sans perdre en route les petits objets
disposés à même le plancher. Le hayon supérieur à dégagement total permet, de
plus, un chargement au gabarit exact de la caisse. La gendarmerie, comme
beaucoup d'administrations, se dotera de ce break fort sympathique.

Aronde Messagère 1956 Secours Routier,
"9" Aronde 1954
Norev, Ixo, Norev et Ixo
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Renault
Après le R2060 1.000 kg de 1947, le R2065 est une nouvelle machine, dotée
d'un moteur plus puissant, un moteur culbuté à soupapes baptisé "85 culbuté".
Avec ses 49 ch., l'utilitaire gagne en puissance, plus encore avec l'adoption de
4 cylindre "Etendard qui lui donne 53 ch. dans sa version 1.000 kg et 56 ch.
dans sa version 1.400 kg. L'évolution se poursuit en 1956 avec 64 ch. de
puissance. A cette date, ils deviennent R2086. En attendant, le R2065 continue
sa carrière, adopté par la Gendarmerie qui l'utilise sous différentes formes
dans ses Gendarmerie. Minicars, Pc de transmission, fourgon atelier, ambulance,
vitré ou tôlé, il est mit à toutes les sauces. Signalons que la
Gendarmerie disposera également des R2067 et R2064 4x4 avant d'être dotée de R2087.

Type R2065 1.000 kg 1956
Norev |
Peugeot
Après les berlines 403 présentées en 1955, Peugeot complète sa gamme avec les versions longues en 1956. Comme
pour la 203, on retrouve la familiale, la limousine commerciale et la fourgonnette tôlée. Les break commerciaux
seront très appréciés par la Gendarmerie. Volumineuses, modernes, ces voitures sont dotées d'un nouveau matériel de transmission,
plus "compact" et plus performant que les versions antérieures. Les passagers ont plus de place et le volume de
chargement est appréciable. Les brigades seront également dotées de 403 pick-up pour ses services techniques, et des
fourgons ambulances, les fameux UBSC4 ou "paquet de tabac" en raison de sa forme carrée qui le fait ressembler
au paquet de petit gris de l'époque.

403 Break Commercial 1961
Solido
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Citroën
Dès sa sortie, la DS s'impose comme voiture officielle. Le général de Gaulle troque alors sa Traction 15 CV pour
ce nouveau modèle qui lui sauvera d'ailleurs la vie lors de l'attentat du Petit Clamart en 1962. Les hauts fonctionnaires
en disposeront également. La préfecture de Police hérite elle aussi de la DS 19 "Administration", reconnaissable à
ses custodes noires. Pour la Police, des essais sont effectués avec la DS 19 en livrée "pie", mais cela restera
qu'un simple test puisque la voiture est en position basse à l'arrêt et il faut attendre quelques instants après
la mise du contact pour que la belle daigne se mettre en position route. Ce laps de temps est incompatible avec
un départ "en trombe".

DS 19 Officielle 1962
Norev
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Quelques ID19 et DS19 break seront distribués au sein de la Gendarmerie, plus particulièrement à la Garde républicaine.
Ces véhicules de commandements serviront périodiquement à des escortes, comme pour le tour de
France, ou pour l'assistance aux motards de la Gendarmerie. Selon les besoin, les breaks sont dotés d'un gyrophare,
d'une galerie et d'un haut-parleur.

DS break 1964 du Tour de France
Norev
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Renault
Depuis la création du Tour de France Cycliste, les routes sont devenues plus
praticables, plus sécurisées, mais la circulation
a beaucoup augmentée. Au fil des années, le nombre des voitures a progressé et il a fallut, progressivement, faire évoluer
le règlement. Le problème de la circulation a été réglé en neutralisant le parcours pendant le passage des cyclistes. Très vite,
c'est la Gendarmerie qui s'est vu confier cette mission. Pour se déplacer, ces derniers utilisaient l'Estafette, véhicule pratique
pour transporter tout le matériel nécessaire aux besoins de la sécurisation des tronçons d'étape.

Estafette Gendarmerie Tour de France 1966, Gendarmerie 1973 et Estafette Prévention Routière 1975
Norev |
Présenté en 1959, après de longues études, le projet R2130 devient une réalité. Plus connu sous le nom d'Estafette, le nouvel
utilitaire Renault est un savant mélange de Type H Citroën et de VW Combi. Le succès sera immédiat et dès 1960, la Régie en
extrapole une version vitrée baptisée Alouette. sa production s'achèvera en 1980, année ou le Trafic fait son apparition. La Gendarmerie
sera l'une des administrations ayant le plus souvent fait appel à l'Estafette pour son parc automobile.
En 1949, la sécurité routière est fondée afin de sensibiliser et éduquer les
automobilistes aux respect des règles de la route et des dangers s'y rapportant.
A cette époque, l'état des routes est lamentable et les voitures en circulation
datent des années 20 et 30 et le nombre des accidents est alors en constante
augmentation.
Reconnue d'utilité publique en 1955, la Prévention Routière est
très vite associée au service de Police et Gendarmerie qui s'unissent pour dire
que prévenir vaut mieux que de réprimer. Après les camions, l'Estafette Renault
entrera au service de cet organisme dans le courant des années 60, au côté de
Renault 1000 et 1200 kg. Le SG2 seront ensuite affectés à ces missions en
arborant, sur une livrée bleue, la mention : La Prévention Routière Gendarmerie
Nationale. Dans les années 80, la couleur grise ou blanche sera utilisée sur les
J7 ou les Trafic, des véhicules encore très utilisés de nos jours.
Les SG2 seront ensuite affectés à ces missions en
arborant, sur une livrée bleue, la mention : La Prévention Routière Gendarmerie
Nationale. Dans les années 80, la couleur grise ou blanche sera utilisée sur les
J7 ou les Trafic, des véhicules encore très utilisés de nos jours.
Peugeot
La 204 est la première traction avant de la marque et présente de nombreuses innovations techniques? Moderne, elle
remporte un grand succès, surtout auprès des petits commerçants et artisans qui trouvent dans le break Grand Luxe,
un utilitaire qui dispose des mêmes finitions que la berline. En 1967, l'arrivée de la version Diesel et de la version
fourgonnette tôlée confortent les ventes. Son côté pratique et sa polyvalence sont des atouts qui vont séduire la
Gendarmerie. En 1977, toutes les 204 disparaissent du catalogue et de la production.

Alpine-Renault
Avant d'intégrer la Gendarmerie, l'Alpine A110 fut comparer avec deux autres véhicules, la DS 21 et la Matra Jet. Peugeot, Panhard et Simca n'ont alors
pas de véhicules de série capables de rivaliser. Alpine sera la gagnante. En 1966, et pour le test, Alpine avait prêté une A 110 1300 dotée d'un moteur
Gordini afin de la faire tester par l'administration. L'essai est concluant et cinq voitures seront acquises. En octobre 1966, Alpine présente la nouvelle
berlinette A 110 1500, dotée d'un carburateur double corps Solex. C'est cette version qui sera ensuite livrée en 1971.
Elles seront ensuite remplacées par les versions 1600 et 1600S. Outre l'intervention et l'interception, elles seront également affectées à la sécurisation
routière en cas d'intervention sur accident.

Alpine-Renault A110 1971
Eligor
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Citroën
Véhicule original du paysage automobile français, la Méhari est née en 1968. Mini-jeep à carrosserie
en plastique, elle rencontre un succès comme véhicule de loisirs pour particulier, mais également comme véhicule utilitaire
pour de nombreuses professions. L'armée française et principalement la Gendarmerie, seront de bons clients, séduits par
la polyvalence du véhicule et son côté "tout-chemin". La Méhari va pouvoir remplacer les vieilles Jeep
américaines fabriquées sous licence. Les premières Méhari arriveront aux débuts des années 70 dans les
casernes, et beaucoup d'appelés se sont initiés à la conduite derrière son volant.

Au Salon de Genève de 1970, les visiteurs découvrent le nouveau joyau de Citroën, la SM.
Véhicule construit en association avec la firme italienne Maserati, qui fournit
la motorisation, la SM est d'abord un véhicule haut de gamme. Puissante, elle
sera choisie par la Gendarmerie pour la Brigade rapide d'intervention, et c'est
sur l'autoroute qu'elle pourra exprimer ses possibilités, dépassant les 210 km/h.
Commandées fin 1972, cinq SM seront livrées, dans l'ordre, aux BRI d'Auxerre pour
l'A6, d'Orange pour la portion Provence-Alpes-Côte d'Azur de
l'autoroute du soleil, d'Ablis pour l'A10, de Roye pour l'A1. La cinquième et
dernière rejoindra la BRI d'Orange, déjà dotée d'un exemplaire.

Mis à part pour les hauts fonctionnaires et les hommes d'Etats, la Citroën DS n'est pas une voiture répandue
dans les parcs de l'armée. Cependant, ses qualités routières en feront une voiture idéale pour les brigades autoroutières
de la Gendarmerie. Quelques ID19 avaient déjà fait leur entrée au sein de la Gendarmerie comme "voitures de grandes
liaisons", dans les années 60, peintes en noires et sans modifications particulières. En 1968, l'ID 21
de la Gendarmerie reçoit la robe bleue réglementaire et sous son capot, un compresseur Constantin. Cet apport
donnait quelques chevaux de plus à la Citroën.
Elles intègrent les nouvelles brigades d'intervention rapide qui
viennent d'être créées suite à l'arrivée de contrevenants de plus en plus rapides.

Succéder à la DS, une tâche compliquée que Citroën va tenter de relever avec la CX. Une autre étape dans l'histoire
de la marque qui doit avant tout séduire sa clientèle qui attend de pied ferme cette remplaçante qui doit être à la hauteur
de leurs espérances. En 1974, la CX est dévoilée. Elle est en totale rupture avec le style de sa devancière, de forme allongée
et dotée d'un nez plongeant. Véritable routière, elle divise l'opinion parmi les inconditionnels de la DS, mais va parvenir
à les convaincre.

La Gendarmerie se laissera aussi tenter par cette nouvelle voiture, et rapidement, elle arrive dans les brigades.
CX 2000, puis CX 2400 et CX 2400 GTi (1978) pour les brigades autoroutières, CX 2000 Super pour les voitures de grandes liaisons, ou break GTi
pour le GIGN, la CX accomplira ses missions avec succès.
Alpine-Renault
En 1971, l'ORTF fera un reportage au Journal télévisé afin que nul automobiliste ne soit pris au dépourvu en
voyant surgir ces petites bombes dans son rétroviseur. Cependant, la première réglementation sur la vitesse n'apparaîtra qu'en décembre 1973, par décret.
La vitesse est provisoirement à 120 km/h sur les autoroutes. Le décret sera remplacé par un autre en novembre 1974, fixant cette limitation à 130 km/h.
A cette date, les A 310 entrent en scène.
Pour les brigades rapides d'intervention, les BRI, l'important est de disposer d'une voiture rapide et à la tenue de route
indiscutable, surtout lorsqu'il s'agit de poursuivre des véhicules sur autoroutes. Pour remplir au mieux cette mission,
la Gendarmerie se voit attribuer, en 1974, des Alpines A310 à injection. Cinq voitures sont commandées, des voitures de série
qui ne reçoivent aucune modifications, si ce n'est l'injection à la place du double carburateur.
Dotée d'un gyrophare
sur le toit, de phares antibrouillards sous la calandre, l'A 310 est peinte dans le bleu réglementaire et les grosses lettres
appliquées sur les flancs ne laissent pas indifférents les automobilistes.

Alpine-Renault A 310 1977
Norev
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Véhicule haut de gamme de la Régie Renault, la R30 aurait pu devenir un véhicule mythique de la Gendarmerie autoroutière.
Née en 1975, elle cache sous son capot le fameux V6 PRV, moteur conçu en collaboration avec Peugeot et Volvo. Malheureusement,
un moteur trop faible en puissance, une crise pétrolière, et une presse plutôt négative, vont faire que la R30 aura du
mal à imposer son image au milieu de ses rivales de l'époque. Le ministère de la Défense, de son côté, va s'intéresser au
modèle dès 1976, et l'utiliser comme véhicule rapide d'intervention (VRI). Mais là encore, malheureusement, l'Alpine A310 V6
fait son apparition avec ses 150 CV, soit 21 de plus que la R30. Le choix ne se fait pas attendre, de plus, la R30 est
encore au stade des essais sur autoroute. La R30 VRI restera donc un modèle unique.

Apparue en mars 1976, six mois après la VW Golf GTi, la Renault 5 Alpine, version sportive de la citadine à succès, arrive
à point pour booster la gamme jusque là représentée par la R5 TS. Propriétaire de la marque Alpine depuis 1971, la Régie décide
d'utiliser ce nom pour sa nouvelle sportive. Comme le nom d'Alpine est la propriété de Sunbeam en Grande-Bretagne, elles
prendront le nom de Renault 5 Gordini. Elle restera a catalogue jusqu'en 1982, année ou elle est remplacée par la l'Alpine
Turbo, histoire de suivre et de se mettre au niveau des Golf GTi, Fiat Ritmo 105 TC et Alfasud Ti. En 1984, sa carrière
s'achève, laissant la place à la Supercing GT Turbo.

Renault 5 Alpine 1977 GIGN
Norev |
Au cours de son existence, la R5 Alpine entrera au service de la Gendarmerie,
au sein du Groupement d'intervention de la Gendarmerie Nationale.
Citroën
A la fin des années quarante, la Gendarmerie ne possède que très peu d'engins motorisés. En 1950, le parc est surtout
composé de Renault Juvaquatre, et de quelques motocyclettes. une centaine de véhicules en tout et pour tout, les gendarmes
se déplaçant pour la plupart à cheval ou en bicyclette. En 1953, la création des brigades des transports aériens est
l'occasion d'intégrer des 2 CV berlines, les types A, dans ce nouveau corps. Réservées d'abord aux commandants de brigades, elles
seront progressivement mises au service de terrain. Ces dernières sont des 2 CV AZ grises, avec capote longue. Un poste
émetteur-récepteur trouve sa place dans le coffre, l'antenne fouet étant fixée sur le pare-choc.

En 1957, l'AZLP prend la relève, avec porte de malle, puis l'AZU rejoindra les rangs, en 1961. Les 2 CV 6 Special GTA arrivent
en 1979 et s'ajoutent au contingent aéroportuaire. Elles adoptent la couleur blanche, sont affublées d'un gyrophare et d'un
bandeau autocollant avec l'inscription "Gendarmerie" en lettres blanches sur fond bleu. Ce seront les dernières berlines
en dotation dans cette arme. Les dernières 2 CV seront réformées progressivement, jusqu'à la fin des années 80.
Renault
Malgré son succès relatif, la Renault 6 a souffert, au cours de sa carrière, d'un handicap majeur, celui de remplacer la
très populaire R 4L. Cette R 4 qui n'en finit pas de séduire la clientèle et qui n'a aucune envie de sortir du catalogue. Les
débuts chaotiques de la petite Renault de 1961 avait mit très vite les dirigeants de Renault devant une obligation, lui
trouver une remplaçante. Au moment ou l'étude fut lancée, la 4L trouva la sympathie du public et devait faire le "carton"
que nous connaissons. La R6 ne fut pas pour autant condamnée, le projet entamé fut mené à bien et, amélioré, donna naissance
à une voiture plus finie, plus élégante, une petite R16 pour la gamme moyenne. Elle ne remplacera en fait jamais la R4.
L'armée cependant l'adoptera pour la gendarmerie aérienne.

R 6 1979 Gendarmerie aérienne
Norev |
Lorsque Renault lance sa petite R4 L en 1961, le succès est quasi immédiat. Pratique, économique, les commandes affluent
et Renault peut commencer à envisager de détrôner la 2 CV de Citroën. Au sein des administrations, on s'intéresse également
aux côtés pratiques et économiques de la R4, Gendarmerie en tête. Véhicule léger idéal, les brigades vont rapidement percevoir
la petite berline peinte en "bleu Gendarmerie". Elle y fera une très longue carrière comme véhicule de liaison
et ce n'est donc pas une surprise de la retrouver sur nos routes de nos jours
dans certaines régions de France.

Talbot-Matra
La Gendarmerie, pour les DOM-TOM, commandera 10 Rancho, soit 4 en 1978, 4 en 1979 et
2 en 1980 (des versions Grand Raid). Ces deux dernières seront livrées en bleu
Gendarmerie, les huit premières ayant reçues une peinture beige. Les 4
Matra-Simca Rancho de 1978 prendront la direction de la Nouvelle-Calédonie, de
la Martinique, de la Réunion et de la Guyane.

Renault
Proposée en 1969, la R12 se conjugue en version berline et break. Pour les plus hardis, la version Gordini sera disponible
ensuite. Dans l'administration, c'est le break qui a la préférence. Au sein de la Gendarmerie, c'est majoritairement qu'elles
seront affectées au service des transports aériens. Certaines circulent dans les enceintes des aéroports, d'autres directement
sur le tarmac. Peintes en bleu clair, à la différence des autres véhicules de la Gendarmerie, les R12 y seront affectées
toute leur vie, les anciennes étant remplacées par des Phase II en 76. Des R12, on en trouvera quelques unes sur la route,
dotées de radars dits "barbecue". Flash intégré dans la calandre, elles surprendront quelques automobilistes imprudents,
pendant quelques temps.

R 12 Break 1981 Gendarmerie de l'air
Norev |
Alpine-Renault
Comme les précédentes, elles sont engagées dans de nombreuses missions
d'interpellations, sur l'A6. En 1986, les GTA viendront les rejoindre, l'une des première sera testée par la BRI de Nemours
et officiera sur une portion de l'A6, stationnée régulièrement à l'entrée du péage de Fleury-Merongis. Une autre, affectée à la BRI
de Beaune, assurera ses missions sur l'autoroute du Sud aux côtés de la CX 2400 GTi.

Alpine-Renault V6 GT 1986
Norev
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Peugeot
A partir de 1987, l'unité de transport d'organes de l'escadron motocycliste
de la Garde républicaine troque sa Peugeot 504 break pour une 205 GLD. En alerte permanente, les équipes
assurent le transport d'organes ou de greffons à la demande des grands hôpitaux de Paris, via l'aéroport
de Roissy ou celui d'Orly. Sortie de l'enceinte des aéroports, la 205 est escortée par des motards de
la Garde républicaine. Dans l'enceinte de l'aéroport, par contre, la voiture est escortée par un Trafic qui la
guidera jusqu'à l'avion désigné.

Renault
Trafic
Le Trafic. C'est tout simplement le remplaçant de l'Estafette. Lorsque la Gendarmerie chercha à remplacer ses mythiques Estafette
vieillissantes, elle se tourna vers Peugeot et Renault, afin de trouver le fourgon idéal pour ses différentes missions.
Peugeot présente son J5, Renault son Trafic et son Master. Après de sérieux tests entre 1982 et 1983, la Gendarmerie commande
dix J5 et onze trafic. Ce dernier trouvera sa place dans chaque service, microbus standard, microbus aménagé pour les
techniciens en identification criminelle, fourgon, voir plateau-ridelles ou bennes basculante. Les pelotons autoroutiers
ne seront pas oubliés avec des Trafic à sérigraphie spécifique embarquant des terminaux informatiques. On trouvera aussi
trafic quatre roues motrices préparés par Sinpar. Comme la Gendarmerie, la Police Nationale se dota, elle aussi, du Trafic.
Ce dernier fera une longue carrière au sein de cette administration.

Gendarmerie Nationale 1992
Norev |
C'est en version diesel qu'arrivent les Renault 21 Nevada au sein de la Gendarmerie. Livrées dès 1990, elle viennent remplacer
les breaks Peugeot 305. Outre les brigades territoriales, les pelotons autoroutiers en prendront livraison pour la
surveillance et les contrôles routiers, les 21 Nevada de ce service étant équipées d'un radar embarqué. Les derniers
breaks seront livrés en 1995 et les premiers exemplaires de 90 sont remplacés
par la Laguna break 2,2 l en 1996, par la 306 break Equinoxe D ou 1,9 D en 1998.
Les modèles 95 seront remplacés, eux, en 2001 par des breaks Megane 1,9 TDI.

Peugeot
En 1989, la Gendarmerie teste les 405 MI 16 sur l'autoroute A6. La BRI d'Auxerre a en effet reçu un exemplaire de cette
nouvelle Peugeot animée par un 4 cylindres 2 litres développant 160 ch. Ils testent dans le même temps, à ses côtés,
la Renault 25 V6. Cette dernière n'étant pas retenue, ce sont donc les 405 qui deviennent les nouvelles VRI.
En 1995, pour compléter son parc, la Gendarmerie commandera 10 exemplaires de la nouvelle version, la 405 T16,
une version Turbo comme sa désignation l'indique, qui offre 200 ch. sous le capot.

Renault

Laguna I Break Nevada 1998
Universal Hobbies
|
En avril 1998, le break Nevada subit un restylage discret. On remarque en premier lieu sa nouvelle face avant et ses optiques
de phares différents. Appelée à compléter la nouvelle gamme des berlines Renault, le break avait perdu son
appellation R 21 en 1995 pour devenir Laguna. Ces modèles, fabriqués à Sandouville seront proposés en trois versions, 1.6, 1.8 GPL
et 1.8 16V pour les motorisations essence, en 1.9 DTi, 2.2 DT et 1.9 DCi pour
les motorisations diesel. La Police nationale, comme la Gendarmerie, l'adopteront, bénéficiant eux aussi des progrès de l'automobile. Avec la Laguna,
un pas important est franchi vers plus de confort de travail. Le break n'est plus un véhicule rustique mais bénéficie de tous les avantages
d'une berline familiale.
Peugeot 206
Commercialement parlant, la 206 est un gros succès pour Peugeot. Depuis sa sortie, en 1998, la petite 206 a pris
la relève de la glorieuse 205, le "sacré numéro" qui a marqué les années 80/90. Compacte, rapide, la 206 avait tout
pour séduire la Gendarmerie, que ce soit pour les missions de patrouilles ou d'interventions.

Renault Kangoo
Née en 1997, le Renault Kangoo est une parade au duo Peugeot-Citroën, Partner/Berlingo. Véhicule multi-usage, à la fois
berline et utilitaire, le Kangoo est un ludospace adapté également aux loisirs. Avec ce véhicule, Renault va satisfaire
aussi bien sa clientèle familiale que sa clientèle professionnelle. En entreprise comme dans l'administration, il va trouver
sa place. Au sein de la Gendarmerie, son côté polyvalent le rend bien plus pratique que l'ancien Express, surtout
avec ses 3 m3 de volume utile et sa ou ses portes latérales coulissantes.

Renault Megane Coupé
En 2000, lorsque Peugeot décide l'arrêt de la production de la 306 S16, la Gendarmerie reçoit ses
27 derniers exemplaires pour les brigades rapides d'intervention. Devant relancer son programme de
renouvellement de véhicules rapides, la Gendarmerie va se tourner, en 2001, vers Renault et, pour remplacer
la Peugeot, arrête son choix sur cinq Megane Coupé RXI 2 litres. Les deux premiers exemplaires sont livrés
en 2001, les trois autres le seront en 2002. Ces voitures seront remplacées en 2005 par les Subaru Impreza WRX.

Megane Coupé RXI 2 litres 2001
Norev
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Citroën C8
Depuis sa sortie en 2002, le C8, haut de gamme de chez Citroën, a séduit plus de 80.000 clients.
Avec son style, ses portes latérales coulissantes, son comportement routier et ses équipements, ce
monospace est devenu une référence, en matière de sécurité et de bien-être.
Sa grande modularité des sièges en fait également un véhicule très polyvalent, son volume de coffre
pouvant passer de 225 dm3 à 2.948 dm3 selon les besoins. En ce qui concerne les motorisations, vous aurez
le choix entre un moteur essence 2.0 inj. 16 V de 143 ch. ou une Diesel HDI disponible en 109 et 130 ch.

Renault Clio
Il fallait bien remplacer la célèbre et mythique petite 4L bleue de la Gendarmerie, une petite si chère au français qui
sillonna les routes de nos campagnes pendant de si nombreuses années. C'est la Clio qui va jouer ce rôle, et pour se
faire apprécier, va être testée au cours de l'année 1990 aux côtés des AX, 205 et Supercinq. Vous devinez qui en
sort avec brio. Excellente voiture de patrouille ou de liaisons, la Clio a séduit le Gendarme. Si les Clio Gendarmerie
sont avant tout des Diesel, des 1,9 RLD ou 1,5 L dci, La Brigade autoroutière recevra quelques Clio 1,8 injection, plus
puissantes, des petits bolides à conduire avec modération.

Peugeot Partner
Depuis de longues années, voir très longues années, Peugeot collabore régulièrement avec le ministère de la Défense pour la
fourniture d'automobiles. Chaque nouvelle création susceptible d'intéresser les décideurs des services concernés est
présenté pour conquérir de nouveaux contrats. En 1996, c'est le Partner, un utilitaire innovant, que présente Peugeot,
Ce modèle, conçu avec Citroën (utilitaire Peugeot Partner et véhicule particulier Citroën Berlingo) invente un nouveau concept,
le Ludospace. Son seul rival sur le marché, le Kangoo de Renault qui sortira un an plus tard. Peugeot profite donc de son avance
pour séduire et, pari gagné, place son véhicule au sein du parc automobile de la Gendarmerie. Plus grand que la 205 fourgonnette,
le Partner est surtout affecté aux brigades cynophiles ou aux services scientifiques.

Subaru Impreza

En 2003, la Gendarmerie lance son programme d'essai de son futur VRI, véhicule rapide d'intervention. Peugeot répond immédiatement
en proposant sa 406 Coupé, Renault, lui, reste discret. Pour la première fois, la porte est ouverte à des constructeurs
étrangers, dont le japonais Subaru. Par la suite, viendra s'ajouter à la liste Skoda, avec son Octavia RS, Audi et ses A4 et A6,
Ford et la Mondeo ST 220 V6, Volvo et la S40, et enfin, BMW. Après des premiers tests, de nouvelles directives viennent imposer
que le véhicule développe un minimum de 220 Ch.

En 2004, le verdict tombe, c'est l'Impreza WRX qui remporte le marché.
Le 21 juin 2005, la Subaru aux couleurs de la gendarmerie est présentée à la presse et à la ministre de la Défense. C'est le
carrossier Gruau qui se chargera de préparer les voitures qui seront mises en service dès le second semestre 2005.
